WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Analyse des forces et alliances politiques face aux enjeux dans la dynamique democratique durant la transition en RDC(2003 - 2006)

( Télécharger le fichier original )
par Junior KABUIKA
Université Pédagogique Pédagogique - Licence 2007
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

3.1. SADC ET PROCESSUS ELECTORAL

Au cours de ces rencontres, a révélé Marco HANSIKU, les Ministres des Affaires Etrangères et de la Défense de la SADC ont également partagé les différentes expériences de leurs pays. Ils ont formulé le voeu de voir les élections déboucher sur la stabilité politique de la RDC, socle à la stabilité politique du continent africain en général et de la région en particulier.

A l'issue des travaux, le Président du Comité Ministériel de l'organe politique, Défense et Sécurité de la SADC, a tenu tard dans la soirée, une conférence de presse. A la question de savoir si au terme de la réunion de Kinshasa, ils pourront regagner leurs pays, rassurés que les élections se dérouleraient sans problème en RDC, il a souligné la ferme volonté de la SADC de voir ces élections se tenir dans un climat apaisé. Le soutien de la SADC était garanti à la RDC, un de ses pays membres, avant, pendant et après les élections.

L'appui de la SADC à la RDC, découla d'une décision prise il y a deux ans. Et la SADC avait déjà dépêché plusieurs missions en RDC. Pour Marco HANSIKU, il y avait des signes qui montraient que le processus électoral était irréversible: la campagne électorale se poursuivit et le peuple attendait avec enthousiasme ces élections. Il a confirmé la volonté de la communauté régionale africaine à aider le peuple congolais et le Gouvernement à ramener la paix dans les territoires en proie à l'insécurité.

La SADC dispose d'une très riche expérience en matière électorale, notamment en Angola, Mozambique, Tanzanie et République Sud-Africaine. Et c'est cette expérience que cette communauté mit au service de la RDC.

La Communauté de Développement de l'Afrique Australe (SADC) et la Communauté Economique des Etats de l'Afrique Centrale (CEEAC), deux organisations dont la RDC est membre, ont fait part de leur volonté de soutenir le processus électoral.

3.2. UA ET LES INTERVENTIONS EN RDC

L'Union Africaine (UA), soucieuse de la réussite de la période de transition en RDC, avait mis en garde les acteurs politiques de ce pays ravagé par la guerre, les exhortant à s'abstenir de toute action susceptible de remettre en cause la bonne tenue des élections générales prévues le 30 juillet 2006.

En fait, alors que les congolais se préparaient pour le scrutin, il faut reconnaître que l'avenir de la RDC et de ses voisins était sur le point d'arriver à un tournant majeur.

Depuis des décennies, la paix et la sécurité ont déserté cet immense pays, riche en ressources naturelles et situé au coeur de l'Afrique.
Les guerres successives, dont le bilan en une décennie s'établit à presque quatre millions de victimes en RDC, ont souvent remis en cause la stabilité de l'ensemble de la Région des Grands Lacs.

Dans un communiqué, le Conseil de Paix et de Sécurité (CPS) de l'UA soulignait l'importance des élections présidentielles et législatives, qui devraient mettre un terme à la transition en cours et favoriser la consolidation de la paix et de la sécurité en RDC. A ce sujet le Conseil encouragea le peuple du Congo à participer massivement aux élections afin d'administrer la preuve de son engagement en faveur de la paix et de la réconciliation nationales, affirme le CPS dans son communiqué.

Par ailleurs, le CPS exhorta les médias à soutenir le processus en cours dans le pays et à renoncer à toute activité qui risquerait d'exacerber la tension avant, pendant et après les élections.

La Commission de l'UA s'était donc préparée à déployer une forte mission d'observateurs pendant les élections en RDC.

Cependant, le CPS a aussi autorisé la Commission à déployer des observateurs militaires afin de mettre en place un environnement favorable à l'organisation des élections dans de bonnes conditions.
Un tel déploiement a été mis en oeuvre en étroite consultation avec le Gouvernement de la RDC et tous les autres acteurs.

Le processus de préparation des élections a commencé le 20 juin 2005, par l'identification et l'inscription des électeurs, avant la tenue, les 18 et 19 décembre 2005, du référendum constitutionnel. Ces préparatifs avaient pour but de boucler la période de transition prévue par l'Accord Global et Inclusif signé en décembre 2002, à Pretoria, en Afrique du Sud.

C'est en avril 2003, que les parties au Dialogue Inter-Congolais avaient entériné le processus à Sun City, en Afrique du Sud.
L'environnement politique de la RDC plutôt agité a nécessité une étroite coordination entre tous les acteurs internationaux impliqués dans le processus électoral du pays afin de permettre à la période de transition de connaître une issue pacifique.

Comme l'a fait noter le CPS, il a été observé une restauration progressive de la confiance entre les différents pays voisins, ce qui a eu un effet positif sur le processus de paix et de réconciliation en RDC.

3.3. UA ET SECURISATION DES ELECTIONS

Le Vice-Président de la République Démocratique du Congo, chargé de la Commission Politique, Défense et Sécurité, Azarias RUBERWA, a eu des entretiens avec le Président de la République du Congo, Président de la CEEAC et Président en exercice de l'Union Africaine (UA), Denis SASSOU NGUESSO, le 22 juin à Brazzaville. La sécurisation du processus électoral en RDC était au centre de leurs entretiens.

Dans le cadre de la sécurisation, la RDC a bénéficié de l'aide internationale avec la présence au pays de la force des Nations Unies (MONUC), avec environ 20 mille hommes. L'Union Européenne (UE) a mis à la disposition de la RDC une force, dont une partie sera positionnée à Libreville (Gabon) et une autre à Kinshasa. Toutes ces forces ont contribué à l'amélioration de la situation sécuritaire dans le pays. La réforme des Forces armées de la RDC (FARDC), l'on peut le dire, est un maillon essentiel du processus de paix global.

Le Vice-Président Azarias RUBERWA a indiqué qu'avec le Président Dénis SASSOU NGUESSO, ils ont évoqué la possibilité de l'envoi d'une force de la CEEAC. Il a exprimé son optimisme quant à la sécurisation des élections dans le pays. Les problèmes de sécurité demeurent en RDC, malgré des avancées enregistrées dans le cadre de la restructuration de l'armée.

Cette force de la CEEAC a existe virtuellement parce que les Etats membres s'étaient convenus de cela. Elle serait positionnée à Brazzaville comme une force de dissuasion ou d'intervention au cas où cela serait nécessaire.

La République du Congo a toujours joué un rôle important dans la résolution de la crise de la RDC. Le Président Dénis SASSOU NGUESSO est souvent consulté pour mener la médiation afin de trouver l'issue favorable.
Appelant la Communauté Internationale à continuer d'apporter son appui au processus de paix et de reconstruction nationale en RDC, le CPS demanda également aux Etats membres de l'UA de déployer sur le terrain des observateurs à l'occasion des prochaines élections.

En dépit des diverses formes de soutien qu'il a reçues, le processus de transition en RDC a rencontré un grand nombre de difficultés.
Dans son rapport au CPS, le Président de la Commission de l'UA, Alpha OUMAR KONARE, a souligné que la situation politique dans le pays et les conditions objectives de la transition n'ont pas facilité le processus.
Il avait également estimé que la taille du pays, l'absence d'archives et d'infrastructures de communication, les intérêts régionaux et internationaux divergents, ainsi que la nature du compromis proposé par l'Accord Global et la Constitution de la transition sont au nombre des facteurs porteurs de risques élevés de friction entre les différents acteurs et, notamment, de remise en cause du processus de transition. Monsieur Alpha OMAR KONARE a également observé que les trois années de la transition ont été marquées par une difficile cohabitation entre les principaux modérateurs des institutions nationales. Cependant, le processus lancé dans le cadre de la préparation des élections a convaincu les acteurs politiques congolais du fait qu'il ne saurait être question de revenir sur la question de la tenue des élections.

La RDC reste néanmoins confronté à de considérables difficultés liées à l'absence de tradition politique dans ce pays, à son immensité et à ce qu'il ne dispose pas de réelles infrastructures de communication.

En outre, ces défis sont exacerbés par l'important nombre de partis politiques (environ 300 partis politiques reconnus), l'impatience et les fortes attentes des populations de même que les enjeux et intérêts concurrents.
Même si le peuple congolais et la Communauté Internationale ont jugé que les élections soient "inclusives", ces dernières se sont néanmoins tenues sans la participation de l'UDPS, le parti politique d'opposition traditionnel qui est aussi un acteur majeur du processus démocratique de ce pays.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Nous voulons explorer la bonté contrée énorme où tout se tait"   Appolinaire