SECTION II : FORCES POLITIQUES EXTERNES
Par forces politiques externes, nous entendons toutes forces
qui ont accompagné la RDC dans la
réussite de cette phase historique. A cela, nous associons à
toutes les institutions étrangères et les pays étrangers
qui ont été présents pour la réussite de la
transition et d'autres personnalités aussi étrangères.
A titre illustratif, l'UE, les
USA, l'UA, la
SADC ont été présents pour aider
les Congolais. Ainsi, l'UE par exemple, a du mettre
et mobiliser beaucoup de moyens pour l'organisation des élections
à tous les niveaux. La présence permanente de
l'ONU par sa mission au Congo dont la
MONUC a été et reste pour les
congolaises et les congolais l'apport décisif de cette organisation,
raison pour laquelle sa mission était chaque fois prolongée une
fois arrivée à terme.
La présence répétée des
institutions financières justifie également une force dans la
dynamique démocratique au Congo pendant la transition. Par ailleurs,
l'Accord Global et Inclusif a du mettre en place le
CIAT qui regroupait des Ambassadeurs des pays amis
pour accompagner les Congolais durant la période de transition.
Il faut cependant signaler que la
RDC a présenté un besoin aussi
fondamental que jamais de ses partenaires extérieurs. Car seulement pour
l'organisation des élections, le paquet retenu a été
largement supérieur par rapport à ses interventions dans d'autres
pays, et à ce sujet la MONUC a
été et reste pour le Congo la plus importante des missions de
l'ONU au Congo. Il faut à juste signaler que
tous leurs apports ont été très importants pour un pays
post-conflit. D'abord, cela était significatif car tous les partenaires
ont été toujours près du Congo depuis toutes ses
négociations jusqu'à la mise sur pied des institutions issues de
l'Accord Global et Inclusif qui devraient organiser les élections.
§.1. COMITE INTERNATIONAL D'ACCOMPAGNEMENT DE LA TRANSITION
A travers ce Comité, la Communauté
Internationale s'est officiellement impliquée dans la mise en oeuvre de
l'Accord Global et Inclusif.
Cette implication doit en notre sens être
interprétée comme symptomatique de la volonté de grandes
puissances à contribuer au succès des institutions de la
transition.
Pour preuve, les pressions incessantes (sous forme de
recommandations) que ce Comité a exercé sur les institutions de
la transition à qui il n'a cessé de rappeler le respect strict de
la période de transition et la tenue des élections
générales dans le délai prévu.
Il convient de rappeler que la création de ce
Comité fut une sorte de garantie internationale dont le rôle a
été selon BOUVIER, P. (avec la
collaboration de BOMBOKO,
F., 2004, p. 280), de
soutenir le programme de transition en RDC. Il
devrait apporter son soutien actif à la sécurisation des
institutions de la transition issues du DIC, et
notamment à la neutralisation et le rapatriement des groupes
armés opérant sur le territoire de la
RDC en conformité avec l'Accord de
cessez-le-feu de Lusaka. Il avait aussi la charge d'arbitrer et de trancher
tout désaccord pouvant survenir entre les parties signataires de
l'Accord Global et Inclusif, enfin d'assister le Comité de suivi de
l'accord dans l'accomplissement de son mandat celui d'assurer le suivi de
l'application effective des dispositions de l'Accord Global et Inclusif, de
veiller à l'interprétation correcte dudit accord et de concilier
les points de vue et aider à résoudre les désaccords
pouvant surgir entre les signataires.
Pour la direction de ce Comité, outre la
MONUC qui l'a présidé, le
CIAT s'était composé des
représentants des cinq Etats membres du Conseil de
Sécurité de l'ONU (Chine,
USA, France, Grande-Bretagne et Russie), de la
Belgique, du Canada, de l'Afrique du Sud, de l'Angola, du Mozambique, de la
Zambie et de la Commission Européenne. Le médiateur du
DIC, Moustapha NIASSE joua
aussi le rôle de courroie de transmission entre les autorités
politiques congolaises et le CIAT.
|