CHAPITRE II : PROCESSUS DEMOCRATIQUE ET TRANSITIONS EN
RDC
Le processus de démocratisation en République
Démocratique du Congo, remonte au 24 avril 1990, date à laquelle
le régime MOBUTU s'était résolu
à libéraliser l'espace politique.
En effet, à la suite de l'annonce faite par
le Président MOBUTU dans son discours, une
période de transition devait commencer pour préparer le peuple
à un nouvel ordre politique.
Malgré son début truculent, la transition
mobutienne n'aboutira pas à la naissance de la Troisième
République, car le 17 mai 1997, les troupes de
l'AFDL sous la direction de Laurent
Désiré KABILA, avaient chassé les mobutistes
du pouvoir et instauré une autre transition.
Cette dernière n'a guère immédiatement
amené la RDC à ses aspirations
démocratiques, à la suite de l'agression de 02 août 1998,
et l'assassinat du Président Laurent Désiré
KABILA.
Le Général Joseph
KABILA, fils du Chef de l'Etat assassiné lui
succéda après son élection par le Parlement. Ce dernier
souscrivit au schéma des négociations inter congolaises qui
débouchèrent sur une nouvelle transition qui a amené les
Congolaises et Congolais au scrutin, en vue de se choisir librement leurs
dirigeants et instaurer la Troisième République.
Dans ce chapitre nous allons tenter brièvement de
retracer ce qu'a été ce processus de démocratisation en
RDC, en relevant l'essentiel des différentes
étapes de la transition.
SECTION I : PROCESSUS DEMOCRATIQUE EN RDC
§.1. RAPPEL
1.1.
PRELUDE
En RDC, la période qui
couvre le 24 avril 1990 à mars 1991, est marquée par le
début du processus de démocratie comme précédemment
signalé.
Après le discours historique de N'Selé du 24
avril 1990, le Maréchal MOBUTU annonça
la démocratisation, en nommant un Premier- Ministre et en
décrétant le multipartisme d'abord à trois partis puis
intégral.
Cette période de grandes turbulences politiques et
sociales s'acheva alors par l'affaire du massacre des étudiants
Lubumbashi au sein du Campus de l'UNILU dans la nuit
du 11 au 12 mai 1991 appelée `Opération Lititi
Mboka' suivie de l'arrêt de la coopération
internationale.
12. CAUSES
Pour ce qui est de notre pays, la justification de
l'avènement de la démocratie résulte de la
nécessité pour le pouvoir qui devrait remédier aussi
efficacement que possible aux nombreux abus constatés, à
certaines insuffisances du régime monocratique dans le fonctionnement de
l'Etat. Ainsi, deux catégories de causes se sont conjuguées pour
parvenir à cette idée de changement. Nous distinguons les causes
endogènes et les causes exogènes.
1.2.1. CAUSES ENDOGENES
Rappelons qu'en 1977, des pressions intérieures
furent exprimées pour le réajustement politique au pays.
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