CHAPITRE PREMIER : GERERALITES
Dans ce premier chapitre, notre préoccupation est de
présenter et de définir les concepts de base de la
présente étude. Cette démarche permet de fixer les
lecteurs sur le sens accordé à chaque vocable usité dans
notre étude.
1.1. DEMOCRATIE
A.
Notion de
démocratie
Le concept démocratie est un phénomène
ancien qui tire son origine à Athènes au cinquième
siècle avant Jésus- Christ. Sur le plan
étymologique, le mot démocratie provient de deux mots grecs
`Demos et Kratos' et dont le premier signifie peuple et le second
pouvoir ou commandement.
Selon le Petit Larousse (1989, p.
307), la démocratie est vue comme un régime
politique dans lequel le peuple exerce sa souveraineté lui- même,
sans l'intermédiaire d'un organe représentatif
(démocratie directe) ou par ses représentants
interposés (démocratie représentative).
Pour MAKWALA, J.
(SABAKINU, J. (dir.), 1999, p. 12), de ses lointaines
origines égyptienne et grecque, la démocratie a toujours
été considérée comme un système politique
dans lequel le peuple est souverain. Donc, dans ce type de système
politique, l'autorité ne vient ni de Dieu, ni des dirigeants eux-
mêmes, mais du peuple.
Selon MARION, J.
(SABAKINU, J. (dir.), 1999, p. 12), la
démocratie est la seule institution assumant le fragile équilibre
entre l'intérêt individuel, recherché par la plupart des
constructeurs politiques.
D'après KAPANGA, F.,
(2004, p. 59), la démocratie est liée
à l'idée de la liberté dont la définition la plus
simple est le gouvernement par le peuple et la souveraineté y est
investie dans le peuple et exercée directement par lui ou par ses
représentants désignés au cours des élections.
de TOCQUEVILLE, A.
(1963, p. 321), définit pour sa part la
démocratie comme étant le pouvoir du peuple, impliquant la
liberté, l'égalité, la justice, la capacité de
dialogue, d'écoute d'autrui, de tolérance, d'acceptation de droit
à la différence et du respect des autres.
MOTTU, P. (1963, p.
223), part d'un point de vue moral pour affirmer que la
démocratie est d'abord un état d'esprit, une façon
d'être et de se comporter sur le plan moral.
Quant à
BURDEAU, G. (1956, p. 8),
la démocratie est avant tout une valeur fondamentale :
l'inaliénable vocation des hommes à prendre en charge leur destin
tant individuel que collectif. C'est ce qui fonde l'unité de la
démocratie au delà de la pluralité des expressions.
Il sied de relever que la démocratie est aussi une
forme d'organisation politique. C'est une pratique politique contingente. En
fait, la démocratie est aussi une notion plurielle. C'est ainsi que
l'on peut rencontrer la démocratie pluraliste fondée sur le jeu
des partis politiques dans l'adhésion des membres et dans
l'élaboration des programmes gouvernementaux d'une part. Il existe la
démocratie monopartite qui est, par contre, basée sur l'unique
cadre de vie politique qui est le parti unique, pour la définition et la
gestion des intérêts de la communauté d'autre part.
C'est avec LINCOLN, A.
(1991, p. 31),
16ème Président des Etats-Unis
d'Amérique que le vocable démocratie a
pris son sens le plus populaire, celui du `gouvernement du peuple, par le
peuple et pour le peuple'. Cela postule un rapprochement de vue entre
gouvernés et gouvernants.
De toutes ces définitions ci-haut
évoquées, nous estimons que la démocratie, type
gouvernemental se résume en la possibilité de l'existence au sein
de la société, des conditions qui assurent à chacun la
sécurité, la culture et l'aisance requises pour son bonheur. En
sus, la démocratie reste et demeure un moyen de limiter le champ
d'action des gouvernants et d'élever matériellement et moralement
le niveau de vie des citoyens.
Dans le contexte de notre étude, la démocratie
est entendue par les Congolaises et Congolais comme la solution à tous
les problèmes notamment : politiques, économiques, sociaux
et culturels. Dans cet ordre d'idées, la démocratie est
perçue comme une forme de gouvernement de la cité devant assurer
la réalisation des espérances raisonnables du peuple. Pour ce
faire, elle doit être bien conduite, car sa mauvaise application conduit
au désordre, à l'anarchie, au non développement
recherché. Bref, à la dictature tant reprouvée.
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