II-1 Niveau de revenus et situation sociale
L'état de la santé s'améliore à
chaque étape de la hiérarchie des revenus et du niveau social.
Des revenus plus élevés permettent de meilleures conditions de
vie comme un logement plus sûr et la capacité d'acheter
suffisamment des aliments sains. Les populations en bonne santé sont
celles qui se trouvent dans les sociétés prospères
où la richesse est répartie de façon équitable.
L'OMS (RSM, 2000) analyse dans un cadre macroéconomique, l'importance du
revenu sur l'état de santé. En effet, en classant les pays selon
leur revenu par habitant, il étudie pour chacun la distribution des
décès par âge, par cause et par sexe. De telles estimations
montrent, pour 1990, un écart important entre l'effet des maladies
transmissibles et celui des maladies non transmissibles. Cet écart
reflète la concentration chez les pauvres des décès et des
pertes d'AVCI imputables à des maladies transmissibles, soit près
de 60 % de l'ensemble des causes de mauvaise santé dans le quintile des
plus pauvres contre 8 à 11 % dans celui des plus riches, ce qui est
étroitement associé aux différences entre les
distributions des décès par âge : alors que chez les
pauvres un peu plus de la moitié de l'ensemble des décès
se produisent avant l'âge de 15 ans, cette proportion n'est que de 4 %
chez les riches (RSM, 2000).
II-2. Réseaux de soutien social
On associe l'appui reçu de la famille, des amis et de
la collectivité à une meilleure santé. De tels
réseaux de soutien social pourraient se révéler
très importants pour aider les gens à résoudre les
problèmes et à faire face à l'adversité, ainsi que
pour nourrir le sentiment d'être maîtres ou d'avoir une influence
sur ses conditions de vie. L'entraide et le respect qui se manifestent dans les
relations sociales, le sentiment de satisfaction et de bien-être qui en
découlent semblent contribuer à un apport psychologique
protecteur contre les problèmes de santé. Il est plausible de
penser que le réseau de soutient social est plus fort dans les pays
où la fragmentation ethnolinguistique est plus faible.
II-3. Niveau d'instruction
La santé corrélée au niveau
d'instruction. Une bonne instruction pour les enfants et un apprentissage tout
au long de la vie pour les adultes constituent des éléments
essentiels de la santé et de la prospérité des individus
et d'un pays. Le niveau d'instruction donne aux gens les connaissances et les
capacités dont ils ont besoin pour résoudre des problèmes
et le sentiment d'influencer et de maîtriser leur vie. Le niveau
d'instruction accroît également les possibilités d'emploi,
de sécurité du revenu et de satisfaction au travail. Il
améliore enfin la capacité des gens de se renseigner et de
comprendre l'information pour se soigner. Pour capter le niveau d'instruction
l'OMS utilise le nombre moyen d'années de scolarisation des adultes. Cet
indicateur permet de mesurer le capital humain et donc le potentiel à
long terme, voire le développement actuel ou réel du pays. Il
reflète certains facteurs extérieurs au système de
santé qui influent sur l'état de santé.
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