I.1.5 Applications de la télédétection en
hydrologie
En télédétection, les paramètres
de surface sont déduits à partir des mesures des rayonnements
électromagnétiques. Ces rayonnements sont à la fois
réfléchis et émis par la terre. Les premières sont
généralement les rayonnements solaires réfléchis
tandis que les seconds sont à la fois dans l'infrarouge thermique et les
micro-ondes du spectre électromagnétique. Les rayonnements
solaires réfléchis sont utilisés en hydrologie pour la
cartographie de la végétation et de la couverture de neige et des
études de qualité de l'eau. Les rayonnements émis dans
l'infrarouge thermique sont utilisés pour la température de
surface et les rayonnements émis dans le domaine des micro-ondes sont
utilisés pour les études de l'humidité du sol et de la
neige (Thomas et al., 2002). Les données Radars ou micro-ondes actives
sont aussi utilisées en hydrologie, on cite essentiellement son
application dans les études des précipitations (Krajewski et
Smith, 2002), dans l'estimation de l'équivalent en eau
de la neige (Bernier et al., 1999) et l'humidité.
Lorsque les données de
télédétection et les systèmes d'information
géographique (SIG) deviennent plus courants et plus accessibles, il
s'avéra utile, sinon impératif, de développer une nouvelle
génération de modèles ou d'adopter les modèles
existants pour qu'ils puissent prendre en compte ce nouveau type d'information.
Ainsi sont nés les modèles distribués, qui sont mieux
adaptés à la distribution spatiale de nouveau type de
données (Peck et al., 1981 ; Rango, 1985). Ainsi, par la suite les
modèles hydrologiques avec une structure spatiale basée sur des
modèles numériques de terrain (MNT) on été
développés (Moore et al., 1988 ; Palacios-Vélez et
Cuevas-Renaud, 1992 ; Vieux et Gaur, 1994) et des modèles tel que
SHE (système hydrologique européen) et TOPMODEL ont
été adaptés à ce nouveau type de données
(Quinn et al., 1991 ; Robson et al., 1993). En même temps, de
nouveau modèles compatibles avec les données de
télédétection et SIG sont émergé (Fortin et
al., 1995, Julien et al., 1990 ; Scheltz, 1990 ; Wigmosta et al.,
1994...). Par exemple, le modèle HYDROTEL (Fortin et al., 1995 ;
Fortin et al., 2001a) est développé dès le début
pour assurer sa compatibilité avec les données issus de la
télédétection et des SIG. Dans ce modèle, la
structure d'écoulement d'un bassin versant est évaluée par
PHYSITEL, un SIG spécialisé pour la mise en place des
modèles hydrologiques.
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