CONCLUSION ET
SUGGESTIONS
Le travail que nous avons le privilège de conclure ici
n'a pas la prétention d'avoir épuisé toutes les
matières concernées par sa question. Il s'est agi
singulièrement pour nous de relever les enjeux socio-économiques
de la dette extérieure de la RDC ainsi que d'envisager les perspectives
pour un développement durable, tenant compte de la rareté des
ressources financières face aux multiples besoins.
Dans son cheminement, nous avons procédé
étape après étape à l'analyse des
péripéties de la dette congolaise, du cadre institutionnel, de la
nature des interventions conformément aux missions des institutions
traditionnelles de financement.
Il s'est
avéré que les signaux de l'avenir socio-économique de la
RDC sont au rouge; pourtant le bien-être social est l'objectif premier
qui doit conduire la politique générale des Pouvoirs Publics.
Gérer une administration, un ministère ou un pays est une
responsabilité à laquelle l`on ne peut pas se défaire.
Le laxisme observé dans le non respect des
critères quantitatifs et qualitatifs ont motivé la suspension par
les institutions de Breton Woods du Programme initié PEG 1, ce qui
éloigne le pays d'un grand rendez-vous historique. Le point
d'achèvement de l'initiative PPTE pourrait conduire la RDC a
bénéficié d'un allégement de 90% de sa dette et sa
nouvelle situation serait ramener l'encours de la dette à environ 2,5
milliards des USD. Le pays disposerait d'une large marge de manoeuvre dans les
interventions socio-économiques.
Hélas, Dans le contexte de la dette extérieure
qui pèse encore lourdement aujourd'hui malgré les paiements
effectués dans l'entretemps ; Il est à l'heure actuelle
utopique de croire qu'à l'horizon 2015 la RDC atteindra ne fut ce que la
moitié des OMD dont : l'éducation primaire pour tous,
l'amélioration de la santé maternelle, la réduction de la
mortalité infantile, l'assurance d'un environnement durable, etc.
Le constat de l'irresponsabilité dans la gestion de la
dépense pro-pauvre, rend de plus en plus douteuse la lueur d'espoir
d'un lendemain meilleur. L'existence des ressources PPTE, devraient logiquement
tant soit peu conduire le pays à investir dans les secteurs vitaux de la
population. Mais, La mauvaise gestion des finances publiques est un mal qui
gangrène la structure économico-financière du pays. Des
mécanismes gigantesques et ingénieux de détournement de
fonds ont caractérisé la montée en flèche de la
fraude même en ce qui concerne les allocations de la couche la plus
vulnérable de la population.
Sachant que le maintien de la stabilité
macroéconomique n'est pas seulement le fait des politiques à
mettre en oeuvre, mais aussi et surtout de l'efficacité du cadre
institutionnel de formulation de ces politiques ; nous suggérons
une prise de conscience, un retour au bon sentiment du patriotisme surtout dans
la gestion orthodoxe des finances publiques et le respect de la
propriété publique. Déjà le pays est en proie aux
difficultés énormes quant à la mobilisation des recettes
fiscales et celles exceptionnelles.
La négociation et la réalisation dans le cadre
du PEG2 devront donc tenir en compte l'expérience passée pour
éviter tout dérapage budgétaire qui pourrait une fois de
plus compromettre l'atteinte du point d'achèvement de l'initiative
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