On entend par politiques, l'ensemble des
décisions à prendre, d'actions à mener pour atteindre un
but précis, un objectif que l'on s'est fixé.
La gestion est l'ensemble des techniques
d'organisation, qui sont mises en oeuvre pour l'administration d'une
entité.
L'amélioration consiste en un changement
en mieux de la situation initiale, c'est le fait de rendre meilleur.
Le portefeuille en Assurance est l'ensemble des
contrats qu'un agent d'assurances a fait souscrire et dont il continue
à percevoir les primes pour le compte de la compagnie, en
prélevant sa commission d'encaissement. C'est aussi l'ensemble des
contrats de la compagnie dans une branche donnée.
L'Assurance maladie peut se définir comme
« un contrat par lequel l'assureur, en échange d'une prime, promet,
au cas où l'assuré serait, durant la période garantie,
atteint dans sa propre personne par une maladie ou même par un accident,
d'une part de lui verser certaines sommes, spécialement durant son
incapacité, d'autre part de lui rembourser tout ou partie des frais
médicaux et pharmaceutiques nécessités par la
réalisation du risque. »1
Le portefeuille maladie est constitué de
l'ensemble des contrats souscrits au titre de l'assurance maladie.
Née des mécanismes d'entraide depuis
l'antiquité et des grandes explorations maritimes,
l'activité d'Assurance fait partie des services qui
rapportent à l'économie d'énormes profits financiers.
C'est une technique de couverture des risques de pertes financière
pouvant affecter les biens d'une personne physique ou morale, résultant
de la réalisation d'un événement aléatoire frappant
directement la personne tel qu'une maladie, une invalidité, un accident
de travail ou encore un décès ; et sa capacité de
générer les revenus et le pouvoir d'achat lui permettant de vivre
et faire vivre les siens.
C'est aussi une opération par laquelle un assureur
s'engage à indemniser un assuré en cas de réalisation d'un
risque déterminé, moyennant le paiement préalable d'une
prime ou d'une cotisation.
Aujourd'hui, l'Assurance est plus qu'une simple réponse
à la diversité des risques, car les techniques
développées en Assurance ont permis de mettre sur pied divers
types de produits tentant de répondre aux préoccupations des
clients.
1 (Picard et Besson, les assurances
terrestres, tome 1, le contrat d'assurance, LGDJ, 1982)
Cependant, c'est une activité à risque du fait
de l'inversion du cycle de production, à savoir que l'on ne peut
prévoir le montant de l'indemnité. Toutes les compagnies
d'assurance sont donc obligées pour mieux s'assurer une
rentabilité et une pérennité, de développer des
techniques de gestion des risques. Celle-ci consiste en l'évaluation et
l'anticipation des risques, et à mettre en place des règles et
procédures en vue de prévenir et réduire les risques.
Génération Nouvelle d'Assurances évoluant
dans ce secteur, nouvelle compagnie sur le marché ivoirien, s'est
fixé un objectif : celui de faire partie des meilleures. Pour ce
faire, elle dispose d'une gamme de produits adaptés aux besoins des
populations africaines au nombre desquels figure l'Assurance Maladie.
L'Assurance maladie se distingue des autres produits à cause du fait
qu'elle traite de la santé des individus. Cette particularité
lui confère la qualité de produit d'appel en ce sens qu'elle
permet de faire entrer en portefeuille des clients.
En outre, pour ce produit, la Génération Nouvelle
d'Assurances a un mode de gestion particulier en ce sens qu'elle travaille avec
des gestionnaires. Pour cela elle désire améliorer la gestion de
l'ensemble des contrats maladie.
C'est dans cette optique que dans le cadre de notre
mémoire de fin de cycle, nous avons travaillé en accord avec la
Direction Technique et Commerciale, sur le sujet
suivant : « Quelles politiques pour une
amélioration de la gestion du portefeuille
Maladie ?».
Cette étude aura pour objectif de faire une analyse de la
gestion du portefeuille maladie en identifiant les éléments qui
font partie intégrante de cette gestion.
Son intérêt, c'est qu'elle nous permettra de
déceler d'éventuelles insuffisances et dysfonctionnements afin de
proposer les actions correctives pouvant permettre l'amélioration de la
qualité de gestion. En d'autres termes, le problème ici est de
savoir si la gestion du portefeuille maladie est efficiente sinon de
définir les actions à mener pour parvenir à une
amélioration.
Pour mener à bien notre étude, nous avons
effectué une recherche documentaire, des entretiens avec les acteurs de
ce système, ainsi que des observations tout au long de la période
de stage.
Tous ces éléments nous ont permis, en nous appuyant
sur la stratégie de gestion du risque,
de structurer notre travail en deux parties. Dans la
première partie, nous faisons une analyse critique autrement dit le
diagnostic de la gestion actuelle et dans la seconde, nous proposons des
actions à mener pour parvenir à une amélioration de la
gestion.
La gestion du portefeuille maladie de Génération
Nouvelle d'Assurances pour l'instant se fait à deux niveaux. En effet,
il y a une convention de gestion qui confie à des sociétés
de gestion maladie certaines tâches qui sont essentiellement la
rédaction des documents contractuels que sont les imprimés des
contrats et avenants, la confection des cartes, l'analyse et le traitement des
dossiers de frais de remboursements.
Par ailleurs, il existe un certain nombre
d'éléments qui caractérisent la gestion du portefeuille
que nous allons identifier. Puis nous ferons un diagnostic de la gestion du
portefeuille Maladie.
CHAPITRE I : LES ELEMENTS CARACTERISTIQUES
DE LA GESTION DU
PORTEFEUILLE
SECTION 1 : GENERALITES SUR L'ASSURANCE MALADIE
Pour comprendre
l'assurance maladie, il convient de définir le risque
assuré qu'est la maladie. Elle peut se définir de diverses
manières selon qu'on se trouve dans le domaine de l'assurance, ou dans
celui de la médecine. Nous analyserons l'intérêt pour
l'assureur de commercialiser ce produit et ce que gagnent les assurés
à souscrire un contrat maladie.
Paragraphe 1 :
Définition des notions de base
A- La maladie définie au niveau
médical
Le dictionnaire définit la maladie comme une
altération de la santé comportant un ensemble de
caractères définis, notamment : une cause, des signes et
symptômes. C'est l'ensemble de ces caractères qui est pris en
compte par le médecin dans l'appréciation de la maladie. La cause
est représentée par le fait générateur de la
maladie. La maladie doit se manifester par des signes externes qui permettent
de l'apprécier. Elle doit enfin pouvoir faire l'objet d'une
prédiction précise ou presque exacte et être susceptible de
faire l'objet d'un traitement précis. Si le médecin a une telle
perception de la maladie, quelle est alors celle de l'assureur ?
B- La notion de maladie vue par l'assureur
Selon l'assureur, la maladie peut être définie comme
« une altération de la santé constatée par une
autorité médicale compétente ».
L'altération de la santé peut être causée par un
agent pathogène (microbe, virus..), un agent chimique ou une agression
d'éléments extérieurs provoquant une atteinte physique
(chocs, brûlures). S'agissant des malformations congénitales,
elles ne relèvent du domaine de l'assurance que si l'enfant a
été conçu pendant la période de couverture et pris
en charge par le contrat dès sa naissance, l'assureur ne couvrant pas
les risques déjà réalisés. Par ailleurs, on entend
par autorité médicale compétente une personne titulaire
d'un diplôme de sciences médicales (pharmacie, médecine)
reconnu dans son pays et inscrit soit au conseil de l'ordre des
médecins ; soit à celui de l'ordre des pharmaciens. C'est
ainsi que les professionnels de la santé éprouvant du mal
à codifier les actes délivrés par les
tradi-praticiens et la facturation faite par un tradi-praticien
étant difficile à apprécier, le tradi-praticien ne peut
être considéré comme une autorité médicale
aux yeux de l'assureur. Après avoir apprécié la notion de
maladie, nous pouvons à présent définir l'assurance
maladie.
C- La définition de l'assurance
maladie
DOUGH LACEY de la SWISS-RE of SOUTH AFRICA
définit l'assurance maladie comme suit : « une assurance
conçue pour alléger la charge financière
générée par une altération de la santé,
qu'elle soit causée par une maladie ou un accident »
Dans son acceptation la plus large, l'assurance santé garantit non
seulement toutes les formes d'accidents et d'incapacité, depuis
l'indemnisation forfaitaire en cas d'incapacité de travail, de maladie
mais aussi la couverture de la perte de revenu due à un accident ou une
maladie. La forme la plus usuelle est le contrat de
« prestations en nature ». L'assureur rembourse uniquement
les frais médicaux, pharmaceutiques, chirurgicaux, d'hospitalisation,
actes de spécialité, d'analyses médicales, dentaires,
d'optique, de maternité. La gestion de cette branche
pose le plus souvent des problèmes aux assureurs. En effet, les
résultats techniques de la branche maladie sont en général
déficitaires. L'on se pose alors la question de savoir
l'intérêt qu'a l'assureur à maintenir dans son portefeuille
un tel produit.
Paragraphe
2 :L'intérêt d'une assurance maladie
Il convient d'analyser cet intérêt tant du
côté de l'assureur que de l'assuré.
A- L'assurance Maladie : un produit d'appel
Le produit d'appel se définit comme un produit qui
attire la clientèle, en raison le plus souvent de son bas prix, tels que
les produits de grande consommation dans les grandes surfaces de vente qui
sont vendus pratiquement à perte, afin que le client assimile ces prix
très bas à ceux de l'ensemble du magasin. C'est le cas de
l'assurance maladie, qui en dépit du fait qu'il ne permet pas à
l'assureur de réaliser des produits financiers conséquents et
qu'il est général en déficit, les assureurs en font un
ticket d'entrée de l'assuré dans le portefeuille de la compagnie.
En effet, celui-ci sera enclin à confier ses affaires à la
société ou à l'individu qui lui offre une bonne
couverture. Les mauvais résultats enregistrés dans cette branche
seront alors compensés par les autres affaires apportées. Dans
presque toutes les compagnies d'assurances, l'acceptation d'un assuré en
portefeuille maladie est subordonnée à la souscription d'autres
risques appelés « risques
d'accompagnement » selon une certaine proportion de la prime
d'assurance maladie. L'intérêt pour l'assureur de maintenir un tel
de produit en portefeuille est donc d'attirer d'autres risques.
B- L'assurance maladie : une sécurité
pour l'assuré.
L'unique voie de sécurité sociale qui s'offre aux
populations et qui fonctionne correctement est l'assurance maladie. En effet,
si l'on prend l'exemple de Messieurs KOUADIO et KOFFI, deux personnes ayant
pratiquement les mêmes revenus. Supposons que Kouadio ait une assurance
maladie pour lui et sa famille et que Koffi n'en ait pas. En cas de maladie
dont les soins s'élèvent à la somme de 200 000
Francs, l'assurance de Kouadio peut lui permettre de ne rien payer. Koffi qui
n'a pas d'assurance maladie, aurait déboursé la totalité
de la somme et cela aurait eu des répercussions sur ses dépenses
mensuelles. L'assurance maladie représente non seulement une
façon de gérer ses risques, mais bien plus encore, une
sécurité pour celui qui en bénéficie. Le
caractère sécuritaire et indispensable de l'assurance maladie ne
passe pas inaperçu à tel point que l'Etat ivoirien parle
même d'une Assurance maladie universelle.
Paragraphe 3 : Les
modèles d'assurance maladie
L'assurance Maladie peut prendre deux formes
différentes : - soit il s'agit simplement d'une
assurance financière c'est-à-dire que l'individu est
assuré et ses soins sont remboursés selon le barème
fixé au contrat. - soit l'organisme
assureur constitue un réseau de soins c'est-à-dire qu'il entre en
contact avec certains établissements constituant le réseau. Ce
peut être par exemple des cliniques, pharmacies, cabinets dentaires,
etc.... L'assureur achète une sorte d'abonnement à ce
réseau de soins et le revend à l'usager. Ainsi l'assuré
n'a pas le choix, il doit se faire soigner dans les établissements
conventionnés. Toutefois, il peut avoir une
coexistence de ces deux modèles. Par ailleurs, l'assurance maladie peut
être organisée par un organisme purement étatique ou
uniquement par des assureurs privés ou bien il peut avoir un
système mixte:l'assuré dispose d'une assurance étatique et
peut contracter une assurance privée auprès d'une compagnie ou
mutuelle qui complète le remboursement ou fournit un accès
à un réseau de soins complémentaire.
Paragraphe 4 : Les
différents systèmes de gestion en assurance
maladie
En assurance maladie, il existe deux systèmes de
gestion que sont : le système
classique
et le système tiers
payant.
A- Le système classique
Dans ce système, appelé aussi système
d'avance de frais ou encore hors tiers payant, l'assuré se fait soigner
ou paie ses produits pharmaceutiques dans l'officine ou le centre de
santé de son choix. Il paie la totalité des frais et s'adresse
à son assureur (mutuelle ou compagnie d'assurance) pour se faire
rembourser selon le taux de remboursement. L'assureur n'impose aucun
réseau de soins à l'assuré. Toutefois lors de la demande
en réclamation adressée à l'assureur, il devra
présenter les pièces justificatives des frais engagés. Les
remboursements concernent les frais de soins et sont soumis au principe
indemnitaire, conformément à l'article 31 du code
CIMA, qui stipule que l'indemnité due par l'assureur ne peut
pas dépasser le montant du sinistre. Il n'est pas toujours
évident pour les assurés d'avoir les moyens financiers suffisants
pour effectuer les dépenses et se faire rembourser par la suite. Comme
solution à ce problème, il existe un autre système de
gestion appelé le TIERS PAYANT.
B- Le système tiers
payant
Par définition, le tiers payant est un système
dans lequel un organisme (le tiers payeur) se substitue partiellement ou
totalement au patient pour régler aux fournisseurs de soins de
santé les prestations qu'ils ont effectuées. Ainsi
l'assuré se soigne non pas à hauteur du montant total des frais
mais plutôt de ce montant diminué de la part remboursable
normalement par l'assureur. Ce système s'est fortement
développé ces dernières années. Le tiers payeur,
c'est-à-dire la personne autre que le patient qui paiera le
complément peut-être une compagnie d'assurance, une entreprise ou
une mutuelle de santé. L'assuré qui a une couverture
de 80% en système classique doit impérativement régler ses
frais médicaux dans la totalité. Ensuite, l'assureur lui
remboursera sur présentation des justificatifs les 80% des frais
engagés. En tiers payant, par contre, ce même assuré face
aux prestataires médicaux paiera seulement les 20% laissés
à sa charge et c'est au prestataire de se faire régler les 80%
restants par l'assureur.
Section 2 : LES ELEMENTS CLE DE LA GESTION DU
PORTEFEUILLE
Paragraphe 1 : L'émission des
contrats
A- Les différentes polices
Il existe deux types de police pour les contrats maladie que
sont la Police « Individuelle » et la Police
« Groupe ».
1- La police «
Individuelle »
On parle de police individuelle lorsque le contrat contient un
nombre d'assurés principaux inférieur à cinq. Ainsi,
sera considéré comme une police maladie Individuelle, un contrat
d'une famille de six personnes dans laquelle se trouve le père,
assuré principal, la mère et quatre enfants. Par contre, ne sera
pas considéré comme un contrat maladie Individuelle, un contrat
maladie dans lequel se trouvent six personnes de familles différentes,
chacune étant considérée comme assuré principal.
2- La police
« Groupe »
Contrairement à l'assurance maladie Individuelle, la
police « Groupe » concerne les contrats
établis avec un nombre d'assurés principaux supérieur ou
égal à cinq. En ce sens, si nous considérons un ensemble
de dix personnes comportant deux assurés principaux, nous ne sommes pas
dans le cas d'une police « Groupe » mais
plutôt dans le cas d'une police
« Individuelle », le nombre
d'assurés principaux étant inférieur à cinq et les
autres membres du contrat étant affiliés aux assurés
principaux. La distinction entre les deux
types de police est importante car elle permet de définir le taux de
taxe à appliquer.
B) la souscription des contrats
La souscription des contrats à GNA se fait selon un
certain nombre de directives, puis obéit à un tarif bien
déterminé.
1- directives de souscription
prévues
a- Questionnaire Proposition
Pour permettre de faire une meilleure offre, l'assureur peut
faire remplir et signer par le Souscripteur un Questionnaire Proposition devant
servir de base pour l'étude et la tarification.
Ce Questionnaire doit comporter toutes les informations
nécessaires concernant notamment : la composition du groupe, le
nombre d'adhérents et de bénéficiaires, le mode de
couverture, le taux de remboursement, l'étendue territoriale, etc....
ainsi que toutes autres informations nécessaires et utiles à la
bonne appréciation du risque.
b - Questionnaire
Médical
· Cas de Police Individuelle
Avant toute souscription, les services de la Compagnie
veillent à ce que le Souscripteur observe les formalités de
souscription en remplissant le Questionnaire Médical qui lui aura
été remis auparavant.
Ce Questionnaire Médical dûment rempli et remis
à la Compagnie se doit de contenir toutes les déclarations sur la
base desquelles le contrat est conclu.
Il est par ailleurs précisé que les
déclarations qui y figurent sont soumises aux dispositions de
l'article 16 du Code CIMA portant notamment, sur les sanctions
applicables en cas de déclarations inexactes ou incomplètes de la
part du souscripteur ou de l'Assuré.
· Cas de Police Groupe
Avant la mise en place du Contrat, tous les adhérents
sont tenus de remettre à l'Assureur un questionnaire médical
individuel dûment rempli.
Les informations qui y sont portées permettent alors
soit de valider en l'état la proposition qui a été faite,
soit d'apporter les modifications en tenant compte des éléments
particuliers.
c - Antécédents
Médicaux
Lorsque les mentions figurant au Questionnaire Médical
laissent transparaître des antécédents médicaux ou
un état de santé antérieur aggravant le Risque Maladie,
l'assureur peut par mesure de prudence se référer au
Médecin Conseil qui indiquera les conditions ou les réserves
particulières de souscription (surprime et/ou exclusion des affections
qui seraient en relation avec le dit Etat antérieur).
En tout état de cause, les maladies antérieures
restent, par principe, exclues sauf si la Compagnie en décide autrement,
après Avis du Médecin Conseil et Moyennant surprime.
d - Antécédents du
Risque
Lorsque le risque a été auparavant assuré
auprès d'une autre Compagnie, l'acceptation de celui-ci est
subordonnée à l'analyse des résultats techniques et
statistiques enregistrés pendant la période de couverture.
Pour ce faire, le Client, l'Agent ou le Courtier se doit de
communiquer à la Compagnie la sinistralité portant sur la
période couverte ou tout au moins sur les trois (03) derniers exercices
d'assurance (si le risque a été couvert plus longtemps).
e - Polices d'Appui ou
d'Accompagnement
Au sein de GNA, l'acceptation d'un contrat Maladie est
conditionnée par l'engagement ferme du Souscripteur de domicilier au
moins deux autres risques auprès de la Compagnie.
f - Echéance des Contrats
Maladie
Tous les contrats Maladie sont émis à
échéance du 31 Décembre de chaque
année conformément au mode de gestion de cette branche mise en
place et ce, quelque soit la date d'effet ou de souscription.
g- Age limite de l'assuré à la
Souscription et
pour la Cessation de la Garantie
Il existe une limite d'âge de souscription fixée
à 60 ans pour toute Affaire Nouvelle.
Par ailleurs lorsque l'assuré atteint l'âge de 65
ans, le contrat prend fin automatiquement en cas de contrat individuel et les
garanties du contrat cessent en cas de maladie groupe. Cependant il est admis
que lorsque l'assuré atteint l'âge de 65 ans en
cours de contrat, celui-ci continue de produire ses pleins effets en sa faveur,
et ce, jusqu'à sa plus proche échéance du 31
Décembre. En tout état de cause, des
« surprimes d'âge » sont
prévues pour les assurés se trouvant dans les tranches
suivantes :
- de 50 à 55 ans
- de 56 et 60 ans
- de 61 et 65 ans
h - Délais de Carence ou
d'Attente
A ce niveau, la compagnie sauf dispositions contraires
mentionnées aux Conditions Particulières du contrat, ne prend en
charge les frais médicaux qu'après expiration des délais
ci-dessous, à compter de la date d'effet au
contrat :
· Pour les Contrats Individuels (famille ou
personne seule)
ü Effet immédiat en cas d'accidents survenus
postérieurement à la date d'effet du contrat ;
ü Quinze jours pour les maladies infectieuses ;
ü Trois mois pour les autres maladies courantes, les
soins dentaires ;
ü Six mois pour les frais de prothèses dentaires
et d'optique médicale ;
ü Dix mois pour les frais de grossesse et
d'accouchement ;
ü Un (1) an à compter de la date d'effet de
l'adhésion au contrat pour toute maladie chronique : du foie et des
voies biliaires, du rein et des voies urinaires, des yeux (cataracte, glaucome,
etc.), du sang, maladies cardiovasculaires, des ganglions, du système
nerveux, des glandes endocrines (diabète, thyroïde, etc.)
névrose et maladies mentales, tumeurs, tuberculoses, etc...., si elle
survient pour la première fois pendant la période de garantie.
· Pour les Contrats Groupe
ü Effet immédiat, sauf stipulation contraire aux
Conditions Particulières
Les délais d'attente précités
s'appliquent à toute extension ou augmentation de garantie
demandée en cours de contrat.
2- tarif de référence
a - Champ
d'Application
Le tarif est applicable pour tout « Centre
d'Accueil » (Hôpitaux Publics, Cliniques
Privées, Laboratoires, Radiologie, etc...) sous réserve des
prescriptions relatives au « Réseau
Médical » du Gestionnaire.
Il est conçu pour le système
« Tiers Payant ».
b - Paramètres de
Tarification
Les tarifs de la compagnie sont des Tarifs Individuels
Indicatifs de Primes ; ils constituent le
« Tarif de Référence » qui
est susceptible d'adaptation en fonction des particularités de chaque
affaire.
Deux principaux paramètres de Tarification sont pris en
compte :
v Le niveau de Remboursement
il en est prévu cinq : 100% ; 90% ;
80% ; 70% et 60% qui constituent également les cinq Options
Tarifaires.
v La Zone de
Couverture ou
Territorialité
Il s'agit ici de l'étendue
Territoriale de couverture ou l'espace géographique dans lequel
l'assuré est garanti.
L'on distingue trois Zones. Il s'agit de :
- La zone 1 : elle correspond à la
Côte d'Ivoire ;
- La zone 2 : elle est constituée de
la Côte d'Ivoire, du reste de l'Afrique et de la France ;
- La zone 3 : Celle -ci correspond au Monde
Entier.
c- Réduction / Majoration de
Prime
Certains éléments entrent en ligne de compte
pour la tarification. Notamment, ceux-ci peuvent engendrer soit une
réduction ou une majoration de
prime.
v La Réduction de Prime
Les options tarifaires peuvent donner lieu à
réduction lorsqu'il s'agit d'un Contrat Groupe et en
fonction de l'importance du Groupe à assurer.
De même, une réduction est prévue lorsque
le « Centre d'Accueil » est limité
aux seuls Hôpitaux Publics :
Enfin il est prévu une Réduction pour choix du
« Système Classique ».
Le tableau ci-dessous donne les différents taux de
Réduction pour « Centre d'Accueil »
limité ; pour « Importance du Groupe »
et pour le choix du
« Système Classique ».
PARAMETRES DE REDUCTION
|
TAUX DE REDUCTION
|
CENTRE D'ACCUEIL : HOPITAUX PUBLICS
|
50%
|
COMPOSITION DU GROUPE
|
|
50 à 100 Personnes
|
10%
|
101 à 500 Personnes
|
20%
|
5001 à 1000 Personnes
|
25%
|
Plus de 1001 Personnes
|
30%
|
SYSTEME CLASSIQUE
|
5%
|
v Majoration de Prime
Une surprime est appliquée en fonction de l'âge de
l'assuré et en tenant compte du fait que l'assuré ait des
antécédents médicaux ou non.
Ainsi, pour l'âge compris entre 50 et 55 ans, il n'y a
aucune majoration sauf en cas d'antécédents médicaux
graves.
En outre, une surprime de 15% de la prime nette
annuelle est appliquée pour les personnes dont l'âge est compris
entre 56 et 60 ans.
Par ailleurs, une surprime est appliquée à hauteur
de 25% se la prime nette annuelle pour les personnes dont
l'âge est compris entre 61 et 65 ans.
Les personnes dont l'âge excède 65 ans sont donc
exclues sauf dispositions contraires.
3- le processus
d'émission des contrats L'émission des
contrats maladie se fait selon un processus bien déterminé. En
effet, le souscripteur fait une demande de cotation au service Production, soit
de façon directe, soit par l'intermédiaire des agents
généraux ou des courtiers, en communiquant tous les
éléments jugés utiles pour la tarification. Ce sont
notamment, l'âge de l'assuré, le nombre d'assurés tout en
précisant le nombre d'adhérents et le nombre de
bénéficiaires, le taux de couverture, l'étendue
territoriale, le plafond de remboursement, le type de réseau de soins,
etc ... Le service production établit une proposition
qu'elle transmet au souscripteur. En cas d'accord de ce dernier, la compagnie
entre en contact avec l'un de ses gestionnaires pour la mise en place du
contrat. Elle transmet à ce dernier les bulletins d'adhésion, les
photos pour la confection des cartes maladie, mais aussi et surtout le contrat.
Ce processus est représenté par le schéma
ci-après.
SOUSCRIPTEUR
COMPAGNIE
COMPAGNIE
GESTIONNAIRE
Processus
d'émission des contrats d'assurance Maladie
4- Les différentes
modifications
En assurance, les modifications pouvant survenir au contrat sont
constatées par des avenants. En effet, il peut y avoir un avenant de
renouvellement, de résiliation avec ou sans ristourne, d'incorporation,
de retrait ou de régularisation avec ou sans ristourne.
- L'avenant de renouvellement est établi pour constater
le renouvellement d'un contrat arrivé à échéance
- L'avenant de résiliation est
établi pour constater la résiliation du contrat. Celle-ci peut
être faite avec ou sans ristourne de prime.
- L'avenant d'incorporation
constate l'incorporation d'un ou plusieurs assurés au contrat. -
L'avenant de retrait constate le retrait d'un ou plusieurs assurés au
contrat. - L'avenant de régularisation qui
constate et le retrait et les incorporations simultanément.
Paragraphe 2 : le mandat de
Gestion
Les travaux de gestion de la branche
« Maladie » comprenant notamment l'analyse, le traitement
et le remboursement des frais médicaux, pharmaceutiques,
d'hospitalisation et d'assistance ont été confiés à
trois gestionnaires que sont ASCOMA-CI , MCI-SOGEM et GRAS SAVOYE à
travers des mandats de gestion. Par ailleurs, il peut arriver que certains
intermédiaires aient un mandat de gestion limité à un
certain nombre de contrats. Ainsi pour un contrat maladie, le gestionnaire en
charge des travaux mentionnés plus haut sera celui qui aura reçu
ledit contrat dans son portefeuille.
A- Fonctions :
Le gestionnaire a mandat de rédiger les imprimés de
la compagnie que sont : les conventions spéciales et les conditions
particulières complémentaires aux conditions
générales de tous les contrats d'assurance Maladie conclus par la
compagnie. Il présente les documents à la signature de la
compagnie des agents et des assurés. Il est chargé de
gérer les effectifs assurés par la compagnie notamment les
incorporations, les retraits de bénéficiaires et/ou
assurés et d'établir les documents y consécutifs.
Il est
chargé de traiter par tous moyens qu'il juge nécessaire,
l'intégralité des dossiers maladie présentés par
les bénéficiaires en vue de leur remboursement. En outre,
celui-ci procède en lieu et place de la compagnie ou conjointement avec
cette dernière et ses médecins conseils, à tous
contrôles jugés nécessaires à l'occasion des
remboursements des dossiers maladie présentés par les
bénéficiaires. Le gestionnaire exécute par ailleurs, le
remboursement des réclamations soit directement auprès des
bénéficiaires, soit par l'intermédiaire de leur
courtier/Agent ou de la compagnie.
B- Obligations :
Ø Concernant les documents de gestion, le
gestionnaire est tenu d'adresser à la compagnie les états
suivants établis par catégorie et par exercice :
- Par décade
· Par bordereau de production, le détail des
souscriptions et renouvellements qu'il a effectués pour son compte.
Aussi sont fournis, à l'appui de chaque bordereau, un exemplaire des
polices, des avenants et des quittances émises.
· Par bordereau de sinistre, le détail des
règlements que le gestionnaire aura eu à effectuer pour le compte
de la compagnie. - Mensuellement
et au plus tard le 05 du mois suivant : ·
un bordereau de production du mois · un
bordereau des sinistres réglés dans le mois par décade
pour les affaires hors tiers- payant
· un bordereau des
sinistres réglés pour les affaires en tiers payant
· un bordereau des primes encaissées
accompagné du règlement correspondant -
Trimestriellement · Les
statistiques de chaque contrat maladie géré.
· Les pièces justificatives originales de tous les
règlements effectués pour le compte de la compagnie
- Annuellement
· l'état récapitulatif des
rapports « Sinistres/Primes » de l'exercice
arrêté au 30 Septembre de chaque année pour tous les
contrats gérés, au plus tard le 10 Novembre.
Ø Concernant les sinistres importants et les soins
extérieurs
Le gestionnaire doit aviser la Compagnie de tout sinistre
important dès qu'il en a connaissance. En outre, toute prise en charge
délivrée à l'extérieur de la Côte d'Ivoire et
les hospitalisations de plus de 6 jours dans les établissements
privés et 10 jours dans les établissements publics doit se faire
avec l'accord de la compagnie. Celle-ci s'engage à répondre au
plus tard dans les 24 heures aux demandes de prise en charge.
Ø Les documents et renseignements statistiques
Le gestionnaire se doit d'adresser à la compagnie tous
documents et renseignements statistiques, sur sa demande.
Ø L'encaissement et le reversement des primes
émises
Le gestionnaire doit encaisser et reverser à la compagnie
au plus tard le 05 Avril, l'intégralité des primes émises
par ses soins et dont il a en charge l'encaissement. Quant aux primes de
régularisation de la période échue, elles devront
être encaissées et reversées à la compagnie au plus
tard le 05 Juillet.
C- Mise à disposition des fonds
La compagnie met à la disposition du gestionnaire, les
fonds nécessaires à l'exécution de sa mission et, sur les
informations qu'il lui communiquera, veille à ce que le compte du
gestionnaire soit toujours suffisamment approvisionné pour faire face
aux remboursements directs des sinistres déclarés par les
bénéficiaires des contrats et aux engagements des dépenses
pris envers les prestataires médicaux.
D- Honoraires du gestionnaire et frais à sa
charge
Le gestionnaire perçoit des honoraires de gestion
calculés à partir du montant total des primes émises, des
coûts de police engendrés par l'établissement des
pièces contractuelles. Cependant, certains frais sont à la
charge du gestionnaire. En effet, il supporte les frais d'exploitation de toute
nature qu'il expose aussi bien pour la production que pour la gestion des
sinistres notamment les cartes de santé, les frais de loyer et de
bureau, les rémunérations de son personnel, ainsi que tous les
frais de fonctionnement liés à l'exploitation.
Paragraphe 3 : Les pièces
transmises à l'assuré
Après l'émission des contrats par le gestionnaire,
ce dernier transmet à la compagnie les pièces suivantes :
les cartes maladie des assurés, les contrats et/ou les avenants.
Dès réception des éléments mentionnés
précédemment, les contrats sont saisis dans le logiciel, puis
les factures, les cartes et les contrats sont transmis à
l'assuré.
A- La carte maladie
La carte maladie permet à l'assuré de pouvoir
bénéficier des soins dans tous les établissements
conventionnés. Sur cette dernière, figure les
éléments qui permettent d'identifier l'assuré. Ce peut
être son numéro matricule, ses nom et prénom, le nom du
souscripteur, sa photo, une bande magnétique, sa couverture, etc....
B- Le contrat maladie
La compagnie reçoit le contrat de base et/ou les avenants
en quatre exemplaires que sont : l' « Exemplaire
Assuré », l' « Exemplaire
Compagnie », l' « Exemplaire
Intermédiaire » et l' « Exemplaire à
nous retourner signé » :
- L' « Exemplaire
Assuré » est transmis à l'assuré ou son
intermédiaire et représente le contrat.
- L' « Exemplaire
Intermédiaire » est transmis à l'intermédiaire.
- L' « Exemplaire à
nous retourner signé », transmis à
l'intermédiaire ou à l'assuré doit être signé
par ce dernier et doit être retourné comme son nom l'indique
à la Compagnie pour justifier que le contrat a bel et bien
été conclu entre les deux parties du fait de l'accord
donné par l'assuré au travers de sa signature.
- Enfin l' « Exemplaire Compagnie » qui
reste entre les mains de la Compagnie et qui représente sa copie
relativement au contrat conclu avec son client.
Paragraphe 4 : La saisie des contrats dans le
logiciel interne
A- Présentation du
logiciel
Le logiciel interne est nommé DELASS 1.0.
C'est un logiciel intégré de gestion d'assurances.
Au-delà de la gestion d'assurances, il comprend des modules financiers
et est une interface entre l'assurance et la comptabilité. Le logiciel
est composé des modules suivants : productions, sinistres,
encaissements, reversements et des branches de : Automobile, Individuelle
Accident, Multirisques Habitation, Risques Divers, Caution, Santé,
Voyage, SOS. Delass 1.0 fonctionne en environnement Client/serveur sous la
plate-forme Windows. Le logiciel client est développé avec Delphi
7.0 Entreprise et fonctionne sous les versions Windows 95, 98, NT, 2000 et XP.
B- La saisie des contrats dans le
logiciel
Chaque membre du personnel de la structure a un code
utilisateur qu'il renseigne avant de pouvoir travailler avec le logiciel.
Illustration de la saisie d'un
code par un utilisateur
Après avoir renseigné le nom d'utilisateur et le
mot de passe, l'individu a accès à la page d'accueil.
Par la suite, l'utilisateur doit choisir de faire une
émission en Santé. Puis il choisit l'intermédiaire de
l'affaire, chaque intermédiaire apporteur d'affaire ayant tout comme le
siège un code propre à lui seul dans la base. Ensuite, le client
est saisi avec ses coordonnées. Après avoir enregistré le
client, l'utilisateur doit saisir la catégorie de l'assurance maladie,
c'est-à-dire s'il s'agit d'une assurance
maladie «
individuelle » ou «
groupe », saisir le type de mouvement (affaire
nouvelle ou modification), la date d'émission
ainsi que celle d'échéance, le type de contrat savoir
« avec ou sans tacite reconduction », les
conditions de règlement, le type de coassurance et le délai de
résiliation. Après avoir saisi et enregistré toutes
ces informations, une autre fenêtre s'affichant à l'écran,
permet à l'utilisateur de sélectionner le gestionnaire, saisir
les informations relatives au taux de commission et aux frais de gestion, le
système de gestion relatif au contrat, le type de réseau de soins
notamment « établissements privés et
publics » ou « établissements publics uniquement.
Une fenêtre supplémentaire apparaissant après la
précédente, permet de saisir les informations sur chaque
assuré ou bénéficiaire. En effet, pour un assuré
principal, les informations capitales qui sont saisies
sont les nom et prénom, date et lieu de naissance, la zone de couverture
et le taux de remboursement, la prime nette annuelle, plafond de garantie. Par
contre, concernant les affiliés ou adhérents, les informations
capitales qui sont saisies sont les nom et prénom, date et lieu de
naissance, le genre savoir masculin ou féminin, le lien entre lui et
l'assuré notamment s'il s'agit du conjoint à l'assuré ou
encore l'enfant à ce dernier, la zone de couverture, le taux de
remboursement, la prime nette annuelle. Une fois que toutes nos informations
sont saisies, l'utilisateur doit vérifier par mesure de prudence, la
conformité de la prime affichée par le logiciel à la prime
réelle car il se peut qu'une erreur de saisie ait pu avoir lieu. S'il y
a conformité, alors l'utilisateur peut librement valider
l'opération. Un numéro de généré par le
logiciel, figure sur la facture, et identifie chaque contrat.
Paragraphe 5 : Le remboursement des
sinistres maladie
A- Les prestations maladie
Lorsqu'un assuré est malade, ce dernier muni de sa carte
se rend dans un établissement pour se faire soigner. Il a le choix entre
un établissement conventionné ou non.
1- Dans les établissements
conventionnés
S'il s'agit d'un établissement conventionné,
l'assuré muni de sa carte aura à retirer un bon qui permettra
d'établir les factures. Ce dernier paie alors le ticket
modérateur, c'est-à-dire que s'il bénéficie d'une
couverture de 80% par exemple, il ne paiera que 20% de la facture. Ainsi pour
des frais pharmaceutiques s'élevant à 100 000 FCFA par
exemple, l'assuré dépense en réalité la somme de
20 000 FCFA.
2- Dans les établissements non
conventionnés
S'agissant des établissements non conventionnés,
l'assuré effectue toutes les dépenses et transmet les fiches de
soins et factures qui sont par la suite, envoyées au gestionnaire pour
être analysées en vue du remboursement.
B- Analyse, traitement et remboursement des
frais
L'assurance maladie garantit le remboursement des frais de
traitement nécessités par un accident, une maladie ou une
maternité.
L'analyse, le traitement et le remboursement des frais
médicaux sont effectués par le gestionnaire. En effet, les frais
médicaux sont transmis au gestionnaire qui a en son sein des
médecins spécialisés, capables de savoir si un traitement
correspond bel et bien à la maladie déclarée. En fonction
des différentes prestations, le contrat prévoyant un certain
nombre de frais qui sont remboursables ou non, l'assuré ne peut
bénéficier que des garanties mentionnées
expressément au tableau des garanties figurant aux conditions
particulières du contrat ou à un avenant au contrat de base.
1- Les prestations garanties ou
non
Les prestations décrites ci-dessous, constituent
l'ensemble des prestations que la compagnie peut garantir au titre de
l'assurance maladie. Ce sont notamment :
Ø LES FRAIS MEDICAUX
· La compagnie rembourse :
- les frais de consultations ou de visites
médicales ;
- la pratique médicale courante et la petite chirurgie
accomplies par un médecin ou un auxiliaire diplômé.
· La compagnie ne rembourse pas
- les visites d'embauches ;
- les visites périodiques imposées par le code
du travail ;
- les prénuptiales.
Ø FRAIS PHARMACEUTIQUES
· La compagnie rembourse :
les médicaments et fournitures à caractère
thérapeutique, prescrits par un médecin diplômé et
délivrés par un pharmacien diplômé.
· La compagnie ne rembourse pas :
- les médicaments prescrits par une personne autre
qu'un médecin diplômé ;
- les médicaments achetés sans prescription
médicale ;
- les médicaments tels que : nivaquine, quinine,
aspirine, supradyne, vitamine C1000 et produits similaires ;
- les produits d'hygiène corporelle ou alimentaire, de
beauté, d'amaigrissement, de rajeunissement ;
- les produits diététiques et les produits
similaires ou dérivés sous quelque forme que ce soit ;
- les médicaments et produits à but
contraceptif ;
- les objets à usage médical :
thermomètre, seringue vessie, poire à lavement, bac à
lavement, bassin inhalateur, sonde, ventouse, gant de crin, bandage, etc....
- les eaux minérales ;
Cette liste des produits cités est
énumérative et non limitative.
Ø FRAIS D'HOSPITALISATION
· La compagnie rembourse :
- les frais
d'hospitalisation en clinique ou à l'hôpital, prescrits
médicalement en vue d'une intervention chirurgicale ou d'un traitement,
justifié par un accident ou une maladie garantie et pour lesquels un
accord a été donné par la compagnie ;
- les frais de transport prescrits médicalement et
liés à une hospitalisation.
· La compagnie ne rembourse pas :
- les frais n'ayant par reçu l'accord préalable
de la compagnie ;
- les frais relatifs aux cures thermales et séjours
dans les maisons de convalescence, de repos ou établissements
similaires ;
- les frais de déplacements, sauf ceux couverts au
titre de frais de transport ;
- les suppléments n'ayant pas un caractère
médical (téléphone, télévision, etc.)
Ø HONORAIRES CHIRURGICAUX ET FRAIS ACCESSOIRES
A UNE INTERVENTION CHIRURGICALE
· La compagnie rembourse :
les actes de chirurgie et de spécialité accomplis
par un praticien diplômé, les honoraires des aides
anesthésistes, les frais de location de la salle d'opération,
occasionnés par une maladie ou un accident garanti.
· La compagnie ne rembourse pas :
- les interventions ayant pour but de remédier à
toute anomalie, infirmité ou malformation constitutionnelle ;
- les césariennes (voir frais d'accouchement) ;
- les traitements et opérations chirurgicales à
but esthétique ;
- les traitements et opérations chirurgicales contre la
cellulite et l'obésité ;
- les traitements et opérations chirurgicales de
rajeunissement ;
- les interventions consécutives à une
interruption de grossesse non imposée par l'état de santé
de la mère ;
- les objets et produits d'usage médical courant
(thermomètre, bandes, coton, vessies, sparadraps, alcool à
90° etc...).
Ø FRAIS DE SEJOUR DE LA MERE
· La compagnie rembourse :
- les frais de séjour de la mère en clinique ou
à l'hôpital en cas d'hospitalisation chirurgicale d'un enfant d'un
âge égal ou inférieur à 7 ans, si le séjour
est prescrit par le chirurgien. Cette garantie joue pour une durée
maximale de 8 jours;
- le montant de la garantie par journée est limité
à 25% du prix de journée remboursé par la chambre de
l'enfant.
· La compagnie ne rembourse pas :
Les frais de séjour en clinique ou à
l'hôpital de la mère en cas d'hospitalisation chirurgicale d'un
enfant :
- d'un âge égal ou inférieur à 7
ans lorsque le séjour n'a pas été prescrit par le
chirurgien ;
- De plus de 7 ans.
Ø FRAIS D'ANALYSE ET DE TRAVAUX EN
LABORATOIRE
· La compagnie rembourse :
Les frais d'analyses et d'examens exécutés par un
laboratoire agréé, prescrits par un médecin
diplômé ;
· La compagnie ne rembourse pas :
Les frais d'analyses, et d'examens exécutés
par un laboratoire non agréé ou encore non prescrits par un
médecin diplômé.
Ø FRAIS DE RADIOGRAPHIE
· La compagnie rembourse :
- les frais de radiographie exécutés par un
laboratoire agréé, prescrit par un médecin
diplômé ;
- les frais de scanner exécuté par un laboratoire
agréé, prescrit par un médecin diplômé et
ayant reçu l'accord préalable de la compagnie.
· La compagnie ne rembourse pas :
- les frais de radiographie non exécutés
par laboratoire agréé ou encore non prescrits par un
médecin diplômé ;
- les frais de scanner pour lesquels la compagnie n'a pas
donné son accord.
Ø ACTES DE SPECIALITE
· La compagnie rembourse :
Les traitements spéciaux prescrits par un médecin
diplômé et faisant l'objet d'un certificat médical. Il en
est ainsi notamment pour les actes d'électrothérapie, les
traitements par rayons ultraviolets, lumineux ou infrarouges, les traitements
de tumeurs par curie thérapie et röntgenthérapie, les
traitements par dialyses rénales, et les traitements par isotopes
radio- actifs.
· La compagnie ne rembourse pas :
- les frais relatifs aux bilans psychologiques,
traitements par psychanalyses, recherches de stérilités ;
- les frais relatifs aux traitements à
but contraceptif ;
- les leçons d'orthophonie ;
- les soins ayant pour but de remédier à toute
anomalie, infirmité ou malformation constitutionnelle.
Ø FRAIS DE KINESITHERAPIE ET
REEDUCATION
· La compagnie rembourse :
Les frais relatifs à des séances de
kinésithérapie et de rééducation prescrites par un
médecin diplômé en vue de remédier aux
conséquences d'une maladie ou d'un accident garantis et ayant
reçu l'accord préalable de la compagnie.
· La compagnie ne rembourse pas :
Tous les frais de kinésithérapie et de
rééducation n'ayant pas reçu l'accord préalable de
la compagnie.
Ø FRAIS DE TRAITEMENTS PREVENTIFS
· La compagnie rembourse :
Les bilans de santé prescrits par un médecin
diplômé.
· La compagnie ne rembourse pas :
- les bilans de santé non prescrits par un
médecin diplômé ;
- tous les autres frais de traitements préventifs.
Ø FRAIS OPTIQUES
· La compagnie rembourse :
Les frais d'acquisition ou de remplacement de verres ou
lentilles de contact prescrits par un médecin diplômé.
· La compagnie ne rembourse pas :
- les frais de monture uniquement,
- les frais d'acquisition ou de
remplacement de verres, de lentilles de contact, non prescrits par un
médecin diplômé.
Ø FRAIS DENTAIRES
· La compagnie rembourse :
Les soins, les extractions, les obturations
exécutés par un praticien diplômé.
· La compagnie ne rembourse pas :
- Les frais de prothèses dentaires,
- Les soins à caractère esthétique,
- Les soins relatifs à une malformation
constitutionnelle.
Ø FRAIS DE PROTHESE DENTAIRES
· La compagnie rembourse :
Les prothèses dentaires, les prothèses dentaires
provisoires d'enfants de moins de 12 ans, prescrites par un médecin
diplômé et ayant reçu l'accord préalable de la
compagnie.
· La compagnie ne rembourse pas :
- les prothèses dentaires pour lesquelles la compagnie
n'a pas donné son accord ;
- les autres prothèses ainsi que leurs accessoires
prescrits médicalement ou non.
Ø FRAIS LIES A UNE MATERNITE
· La compagnie rembourse :
ü les frais pré et post-nataux
Il s'agit des frais occasionnés par la grossesse et
ceux exposés pendant la période qui suit l'accouchement jusqu'au
retour des couches.
En ce qui concerne les frais prénataux, seront
remboursés au maximum des frais de trois échographies et de deux
bilans prénataux.
ü les frais d'accouchement
Il s'agit des frais d'accouchement et de séjour en
hôpital ou en clinique.
- En cas de complications liées a l'accouchement
(fièvre puerpérale, phlébite, éclampsie, etc.), les
frais médicaux sont remboursés dans les limites prévues en
cas de maladie ou d'accident, et ce indépendamment du plafond pour les
frais d'accouchement normal prévus aux conditions
particulières.
Toutefois le délai maximum d'hospitalisation en cas
d'accouchement normal étant fixé à 12 jours, les frais de
séjour ne seront pris en charge au-delà du plafond, qu'à
compter du treizième jour.
- En cas d'accouchement normal ou par voie chirurgicale, les
frais d'accouchement sont remboursés sur la base des plafonds
prévus aux conditions particulières.
Lorsqu'un forfait accouchement est prévu aux conditions
particulières, en cas de complications liées à
l'accouchement celui-ci n'est plus versé et les frais médicaux
sont remboursés dans les limites prévues en cas de maladie et
d'accident aux conditions particulières.
· La compagnie ne rembourse pas :
Les frais liés à des fausses couches même
accidentelles. Cependant ne sont pas assimilés à des fausses
couches, les accouchements prématurés survenant après le
sixième mois de la grossesse.
Toutes les exclusions ou prises en charge
précitées correspondent à celles qui sont prévues
aux conditions générales. Cela ne veut pas dire que
l'assuré est automatiquement remboursé. Celui-ci doit
présenter pour analyse, certaines pièces justifiant les frais
médicaux
2- Les pièces
justificatives à présenter
Ces pièces justificatives se résument
généralement à : - Une fiche de
déclaration maladie dûment remplie et signée en se
conformant strictement aux prescriptions qui y sont mentionnées ;
- les reçus des frais de
consultations, analyses, radiographies, optique, soins dentaires, soins
médicaux ; - les
prescriptions médicales relatives aux frais d'analyses,
médicaments de pharmacie, radiographiques, optiques,
kinésithérapie et autres spécialités ;
- les tickets de caisse attestant du paiement des
médicaments et les vignettes ( à défaut, les morceaux
d'emballage portant les noms et prix des médicaments) ;
- en cas d'accouchement, une copie originale de l'extrait
d'acte de l'état civil de l'enfant nouveau-né est obligatoire
pour le règlement des frais exposés ;
- les demandes de prise en charge sont délivrées uniquement pour
les hospitalisations de plus de 24 heures. Toutefois, il faudrait au
préalable faire parvenir à l'assureur, l'original du certificat
médical d'hospitalisation délivré par le médecin
traitant précisant la nature de
l'affection, la durée probable du séjour, la
date et le lieu de d'hospitalisation. Dès réception, l'ensemble
de ces documents sont soumis à l'appréciation du médecin
du gestionnaire qui indique les produits à exclure, et ceux qui doivent
être remboursés. A la suite de quoi, le gestionnaire
procède au règlement des frais selon le taux de couverture choisi
par l'assuré, mais aussi et surtout conformément aux dispositions
de contrat. Puis il se fait rembourser par la compagnie.
C- La saisie des sinistres maladie dans le logiciel
interne
La saisie des sinistres maladie se fait en quatre
étapes qui sont: la Réception du dossier Sinistre, le
Décompte de la feuille Maladie, l'Ordonnancement et le
Règlement..
1- La réception du dossier
Elle consiste à entrer les informations concernant le nom
de l'assuré ayant reçu les soins, le gestionnaire à charge
du contrat concerné, le montant du remboursement réclamé
ainsi que le montant remboursé par le gestionnaire ou la compagnie.
Cette opération consiste à remplir une fiche comportant deux
onglets que sont : la Réception du dossier et la liste des dossiers
reçus. L'onglet « Réception du
dossier » permet de collecter les informations liées
au dossier sinistre en cours que sont : la date de réception du
dossier, le gestionnaire, l'assuré ou le bénéficiaire
ayant subi les soins médicaux, le montant réclamé comme
remboursement, le montant effectivement remboursé à
l'assuré, etc ... Par ailleurs, l'onglet
« liste des dossiers reçus »
contient un tableau affichant la liste de tous les dossiers qui ont
été réceptionnés.
2- le décompte de la feuille de
remboursement
Cette fiche comprend deux onglets que sont la
« Saisie décompte » et la
« Liste décompte » La
« saisie décompte » est en quelque sorte la saisie
des sinistres maladies. Elle consiste à saisir les informations
relatives aux différents soins reçus par le patient en question
en y mentionnant les détails. Nous avons à renseigner certaines
informations telles que la date du soin, le numéro de prestation, le
genre de soin reçu, le montant réclamé, le montant exclu,
etc ...
La « liste décompte »
quant à elle, permet d'afficher comme son nom l'indique, la liste du
détail des feuilles de décompte maladie qui ont été
saisies pour chaque assuré ou bénéficiaire.
3- Ordonnancement Décompte Feuille
Maladie
Cette opération consiste à faire comme son nom
l'indique, l'ordonnancement. Cela se fait par décompte de feuille
maladie, en renseignant la date de l'ordonnancement ainsi que le signataire.
Aussi, y a-t-il un tableau affichant la liste de décompte Maladie, qui
permet en outre, de connaître à un moment donné
l'état du décompte ordonnancé c'est à dire savoir
si le décompte ordonnancé est réglé ou non.
4- Règlement Décompte Feuille
Maladie
Le règlement est l'achèvement de l'ordonnancement,
c'est-à-dire le paiement du montant ordonnancé. Cette
opération permet non seulement la saisie des règlements en
précisant la période prévue pour le règlement et
plus encore la date du règlement, mais aussi de connaître
grâce à une liste, tous les décomptes Maladie
réglés. A l'échéance des contrats, la compagnie
procède à un réajustement des primes maladie en fonction
de la consommation des assurés.
Paragraphe 6: Le réajustement des primes
à échéance
Le contrat d'assurance maladie comporte une clause d'ajustement.
En effet, Chaque année, il est procédé au calcul du
résultat technique de la police sur les 12 mois précédant
l'échéance afin de déterminer le rapport SINISTRES /
PRIMES.
· Par Sinistres, il faut entendre le total des
indemnités payées et provisions pour sinistres connus à
payer aux assurés bénéficiaires du contrat pour la
période considérée. Pour permettre à l'Assureur de
calculer le résultat technique, l'Assuré s'engage à
remettre à l'Assureur tous les frais qu'il aura exposé au cours
de cette période sous peine de n'être plus remboursé
après la notification qui lui sera faite du rapport S/P.
· Par Primes, il faut entendre le montant total des
primes nettes de frais et impôts acquises au titre de l'exercice
écoulé, quelque soit la date d'émission et d'encaissement
de ces primes.
En fonction du résultat technique ainsi
déterminé, il est procédé à un ajustement de
la prime par application du barème ci-après au nouvel
exercice :
RAPPORT SINISTRES/ PRIMES (S/P)
|
POURCENTAGE D'AJUSTEMENT
|
de 0 % à 20 %
de 21 % à 40 %
de 41 % à 50 %
de 51 % à 75%
de 76 % à 99 %
de 100 % à 114 %
de 115 % à 129 %
de 130 % à 150 %
au-delà de 150 %
|
Réduction de 25 %
Réduction de 15 %
Réduction de 10 %
Aucune modification
Majoration de 15 %
Majoration de 30 %
Majoration de 50 %
Majoration de 75 %
Majoration de 100 %
|
La modification des primes résultant de l'application
du barème d'ajustement ci-dessus est communiquée à
l'Assuré dès la constatation du résultat technique et au
plus tard dans les trois mois qui suivent l'échéance du
contrat.
Paragraphe 7 : Le rangement des dossiers
maladie
Les dossiers maladie sont rangés dans des chemises de
couleur jaune sur lesquelles sont mentionnées les noms de
l'intermédiaire et du gestionnaire. Ils sont classés par
intermédiaire. Par ailleurs, il existe une chemise dans laquelle se
trouve tous les remboursements ou encore les bordereaux relatifs aux
opérations comptables passées par le gestionnaire. Ces
dernières sont relatives aux paiements des primes ou encore au constat
des arriérés, bien entendu les primes restant dues à des
dates bien déterminées. Cependant, relativement à
l'archivage des dossiers maladie, un outil informatique de numérisation
[c'est-à-dire qu'il y a une Gestion Electronique des Données
(GED)] a été mis à la disposition des agents, ceci
permettant de scanner les documents en les classant comme suit :
Proposition, Polices et avenants, correspondances, Quittances.
Après avoir identifié les
éléments qui font partie intégrante de la gestion du
portefeuille maladie, nous pouvons faire un diagnostic.
CHAPITRE II : ANALYSE DE LA GESTION
DU PORTEFEUILLE MALADIE
Nous ferons une analyse à différents niveaux que
sont : la gestion des opérations courantes, l'efficacité de
la gestion du risque de déficit et le niveau de satisfaction de la
clientèle.
Section 1 : LES OPERATIONS COURANTES
Elle se fait essentiellement par les ressources humaines qui
utilisent les ressources matérielles et financières, et à
partir d'un système d'information.
Paragraphe 1 : Les ressources
Humaines
A- l'importance des ressources
Humaines
Les ressources matérielles et financières sont
utiles au bon fonctionnement d'une entreprise. Cependant, il n'y a que le
personnel pour donner de la valeur à ces ressources.
Le personnel à tous les niveaux constitue l'essence
même d'une organisation et leur implication permet de mettre leurs
compétences au service de l'organisation. Aussi, la performance d'un
employé est-elle caractérisée par la maîtrise de son
environnement de travail, une bonne exécution des tâches qui lui
sont assignées dans les délais convenus, des compétences
techniques et intellectuelles nécessaires pour le travail, une formation
requise.
B) Les insuffisances constatées du
personnel
GNA s'est doté d'une équipe forte et
expérimentée. Cependant, les informaticiens en charge de la
conception du logiciel ne sont pas suffisamment outillés en techniques
d'assurance maladie. Par exemple, nous avons rencontré un cas dans
lequel un assuré principal avait des garanties différentes de
celles de ses affiliés. Or le logiciel affectait automatiquement les
mêmes conditions de garantie de l'assuré principal à ses
affiliés. C était alors impossible d'opérer la
saisie. L'informaticien a été obligé de modifier les
paramètres de saisie de sorte qu'il soit désormais possible de
saisir pour chaque personne, les conditions de garantie que sont la prime nette
annuelle, le plafond de remboursement, le taux de couverture et la
territorialité.
Aussi, nous a-t-il été donné de constater
que l'assurance maladie est négligée car n'étant pas
considérée comme de l'assurance. Cependant force est de constater
que plusieurs aspects techniques relatifs à ce risque peuvent être
méconnus par les producteurs. C'est l'exemple d'une proposition dans
laquelle il fallait combiner les gros risques et les petits risques.
Le tarif étant établi en fonction des risques,
savoir que l'hospitalisation constitue les gros risques et les autres types de
soins sont les petits, pour trouver le montant de la prime nette annuelle, il
suffisait simplement de faire une combinaison des différents montants.
A cet instant précis, nous avons pu constater que l'assurance maladie
est certes connue mais pas en totalité. En plus, un producteur peut ne
pas maîtriser tous les aspects d'un contrat mais peut savoir faire les
cotations parce qu'ayant les caractéristiques utiles à calculer
la prime.
Par ailleurs, nous pensons que le personnel peut certes faire des
cotations mais il y a nécessité de maîtriser le contrat
dans son fonctionnement, sa gestion et tous les contours qu'il peut contenir.
Et cela afin de parvenir à améliorer la gestion du portefeuille.
C'est le cas par exemple pour une personne qui ne sait pas ce que fait
concrètement le gestionnaire ou même pire encore ne sait pas
à un certain moment qu'une tâche précise n'est pas à
la charge du gestionnaire.
Un autre constat qu'il nous a été donné de
faire est le suivant : certains agents de la comptabilité ne
maîtrisent pas toutes les pièces relatives aux bordereaux transmis
par le gestionnaire ; C'est le cas par exemple où me renseignant
sur une pièce transmise par ASCOMA Santé qui était en
fait, une pièce constatant un arriéré de prime, il
était difficile pour ces agents de me fournir l'explication.
Par ailleurs, le personnel de la production n'est pas en nombre
conséquent, cela fait que le rendement du travail est faible. Le
personnel affecté à la gestion des autres risques est le
même chargé de faire le suivi des contrats maladie. Il ne peut
donc mener un travail performant et obtenir au mieux les résultats
recherchés.
En outre, à cause du fait que le
travail est effectué en collaboration avec des gestionnaires, le
personnel des deux entités (compagnie d'assurance et gestionnaire) est
censé maîtriser et ce réciproquement, les méthodes
et outils de travail utilisés dans le cadre de la convention qui les
lie.
Cela facilite la collaboration entre les entités et permet
de concilier les objectifs à atteindre.
Paragraphe 2 : Le Système
d'Information
A-Définition et importance du système
d'information
En Informatique, et en Télécommunications, et plus
généralement dans le monde de l'entreprise, le terme
Système d'Information possède diverses significations. Tout
d'abord, il peut s'agir d'un ensemble organisé de ressources(personnel,
données,
procédures,
matériel,
logiciel, ...)
permettant d'acquérir, de stocker, de structurer et de communiquer des
informations sous forme de textes, images, sons, ou de
données
codées dans des organisations. En outre, il peut s'agir d'un
système ou sous-système d'équipements, d'informatique ou
de télécommunication, interconnectés dans le but de
l'acquisition, du stockage, de la structuration, de la gestion, du
déplacement, du contrôle, de l'affichage, de l'échange
(transmission ou réception) de
données
sous forme de textes, d'images, de sons, et/ou, faisant intervenir du
matériel et des
logiciels.
Le système d'information coordonne grâce à
l'information les activités de l'organisation et lui permet ainsi
d'atteindre ses objectifs. Il est le véhicule de la communication dans
l'organisation. De plus, le système d'information représente
l'ensemble des ressources (les hommes, le matériel, les logiciels)
organisées pour : collecter, stocker, traiter et communiquer les
informations. Il a pour mission de capter, produire, traiter et restituer
l'information.
B- Les limites du système
d'Information
1- Le logiciel métier interne
« DELASS »
En premier lieu, il nous a été donné de
constater au niveau du logiciel malgré ses forces, quelques faiblesses.
En effet, le logiciel est toujours en conception et n'est pas encore
finalisé. Ainsi, il y a certaines saisies qui ne peuvent être
opérées pour l'heure surtout en matière de sinistre
où nous arrivons à faire la réception des dossiers et le
décompte de la feuille de remboursement mais pas encore l'Ordonnancement
et le Règlement. Ceci est un handicap parce que les modules du logiciel
sont conçus en fonction des méthodes de travail.
En outre, les formules qui permettent le calcul de la prime TTC
en matière d'incorporation ou de retrait étaient erronées
parce que la taxe n'était pas prise en compte dans le calcul de la
prime TTC. Par exemple, après avoir effectué une saisie, on
obtient le décompte suivant :
- Prime nette : 100 000
- Accessoires : 20 000
- Taxes : 5 000
- Prime TTC : 120 000 plutôt que 125 000
Ici, nous remarquons que la taxe n'a pas été prise
en compte dans le calcul de la prime TTC. Comme solution, ce montant est
imposé par les informaticiens. A ce niveau, l'agent qui a saisi peut
oublier de signaler l'erreur, et les chiffres seront alors faux.
En plus, le logiciel a subi d'autres modifications telles que la
saisie des conditions de garantie pour un affilié. Auparavant,
l'affilié n'avait que les mêmes garanties que l'assuré dont
il est le bénéficiaire. Ainsi, lorsque nous avons
rencontré un cas dans lequel l'assuré principal n'avait pas les
mêmes conditions de garanties que ses affiliés, le logiciel a subi
des modifications. Cette situation prouve que le logiciel n'est pas encore
adapté aux différents contours du contrat maladie.
Par ailleurs, le logiciel interne ne prend pas en compte
certaines informations telles que le numéro de police
généré par les gestionnaires, le numéro matricule
de chaque assuré. Pour retrouver donc un assuré à travers
son numéro matricule, il faut se mettre à consulter les
dossiers physiques. Il peut arriver parfois qu'un assuré
en transmettant ses frais de remboursement ou même les
intermédiaires ne puissent citer que le numéro matricule, il nous
est alors difficile de retrouver la personne. Par
ailleurs, un problème a été rencontré au niveau des
états, précisément celui d'avoir des doublons dans les
états d'émissions comme si le contrat a été saisi
deux fois à tel point qu'après avoir soldé la prime, la
police apparaît comme non soldée. Cela fausse l'exactitude des
états, mais aussi augmente les taxes à payer pour des contrats
« fictifs ». Cette situation aurait semblé avoir eu
une solution qui serait de supprimer l'une des lignes et plus
précisément celle qui n'a pas été
encaissée ; cependant, nous avons rencontré une situation
dans laquelle nous avions une police sur laquelle il n'y avait pas de doublons
et qui a été entièrement soldée. Environ cinq mois
après, il est apparu un doublon de la police. De ce fait, la police
figure sur la liste des impayés. Il est évident ici qu'il n'y
avait pas de doublon et que le contrat a bel et bien été
soldé il y a plus de cinq mois. Donc supprimer les doublons en
répertoriant les lignes nous aide mais ne nous met point à l'abri
des dégâts car tant que le problème n'est pas cerné,
il va sans dire que des doublons pourront apparaître à tout
moment. Il y a même parfois des cas où après l'avenant
n° 1, le logiciel génère un avenant n°3 ou n°
5.
Un autre exemple qui est encore une difficulté, c'est le
cas de l'avenant de régularisation, qui regroupe les incorporations et
les retraits effectués sur une période donnée. A ce
niveau, lorsqu'il y a plusieurs dates, il faut saisir au niveau de DELASS les
différents mouvements par date. Ainsi supposons qu'il y ait cinquante
(50) différentes dates dans l'année, il faudra alors effectuer
cinquante (50) avenants tandis que le gestionnaire n'a rédigé que
trois (3) avenants d'où sur le contrat physique, il s'agit bel et bien
de trois avenants. Dans ce cas précis, il est difficile
d'équilibrer les chiffres quant aux accessoires et taxes.
Il est alors difficile de transmettre de tels états aux
intermédiaires ou aux assurés.
2- La difficulté d'accès aux
informations tenues par les gestionnaires
Il est difficile de savoir si une opération
demandée au gestionnaire a été réellement
effectuée que ce soit les demandes retrait, d'incorporation, de
modification de couverture, etc...
Il faut appeler le gestionnaire pour se renseigner sur
l'état de chaque demande. Il est alors difficile d'avoir une idée
vraie de l'état du dossier chez le gestionnaire.
3- La
mauvaise circulation de l'information en interne
En interne, l'information n'est pas bien véhiculée
d'un agent à un autre.
Par exemple, il se produit des cas où seul celui qui a
traité un dossier, c'est-à-dire qu'il a fait la proposition et
transmis les bulletins d'adhésion au gestionnaire pour la mise en place
du contrat après l'accord donné par le souscripteur. Ainsi,
lorsqu'un supérieur hiérarchique recherche des informations sur
le dossier, l'autre agent n'ayant guère eu écho du dossier ne
sait comment répondre. Souvent, il affirme par ignorance que le client
n'a aucune police maladie.
Section 2 : LE RISQUE DE DEFICIT ET LE NIVEAU DE
SATISFACTION DES
ASSURES
Paragraphe 1 : Le Risque de
fraude
A- La prévention contre la
fraude
1- Les cas de fraude
possibles
Les fraudes sont possibles aussi bien lors de la conclusion du
contrat que lors de son exécution. Aussi varient-elles selon le
système de gestion. Par ailleurs les fraudes sont dues à diverses
raisons telles que : la famille ou même plus encore la
solidarité africaine qui fait que l'on veut aider ses connaissances
à se faire soigner, la faiblesse des revenus d'un assuré qui peut
pousser ce dernier à faire de la fraude pour se procurer de l'argent.
a) Les
fraudes en début de contrat
Les fraudes en début du contrat peuvent être aussi
bien l'oeuvre du souscripteur que celle du courtier (Intermédiaire).
Ø Les fraudes du souscripteur
Il s'agit généralement de la fausse
déclaration du risque et de l'antisélection.
· La fausse déclaration du risque
Selon l'article 12 alinéa
2 du code des assurances des pays membres de la CIMA ;
« l'assuré est obligé de
répondre exactement aux questions posées par l'assureur,
notamment dans le formulaire de déclaration du risque par lequel
l'assureur l'interroge lors de la conclusion du contrat, sur les circonstances
qui sont de nature à faire apprécier par l'assureur les risques
qu'il prend en charge ». Il
est question ici des circonstances connues de l'assuré ; ce qui
exclut donc les circonstances que l'assuré ne pouvait connaître.
En outre s'entend par circonstances de nature à faire
apprécier le risque, celles qui influent sur le taux de prime. A ce
niveau, en maladie, ce pourrait être l'âge, les
antécédents médicaux de l'assuré ; les
maladies présentes ou passées, celles qui intéressent
l'assureur parce qu'elles ont un rapport avec la diligence ou la
moralité de l'assuré notamment les informations données
par le précédent assureur. Pendant longtemps, les
déclarations faites par les assurés au moment de la conclusion du
contrat devraient être spontanées. Mais, les assurés
connaissent mal la technique des assurances et ne savent toujours pas quelles
sont les circonstances subjectives qui peuvent intéresser l'assureur.
La question a depuis évolué, lorsque le
code des assurances des pays membres de la CIMA a en son article
8, fait obligation à l'assureur d'indiquer clairement à
l'assuré ses obligations en ce qui concerne la déclaration du
risque et la déclaration des autres assurances couvrant les mêmes
risques. Dès lors, les assureurs ont pris
l'habitude de rédiger des questionnaires en des termes précis
qu'ils soumettent au souscripteur. Le
questionnaire guide le souscripteur dans ses déclarations. Aux questions
posées, il peut répondre par oui ou par non. Une partie de la
doctrine pense d'ailleurs que le questionnaire ne dispense pas l'assuré
de déclarer spontanément une circonstance qu'il sait aggravante
et dont il n'a pas eu l'occasion de faire mention en répondant aux
questionnaires. Malgré toutes ces tentatives juridiques ayant
pour but de réguler la situation, force est de constater aujourd'hui,
que le problème des fausses déclarations n'est malheureusement
pas résolu en Assurance. En effet, les assurés
continuent d'occulter leur réel état de santé dans la
déclaration du risque. Il devient alors difficile voire impossible pour
l'assureur et le médecin conseil de faire une appréciation
objective du risque à garantir. Les antécédents
médicaux qui peuvent avoir une influence sur l'état de
santé prochain sont également occultés par les
assurés. A cela, ces deux aspects, s'ajoute le fait pour
l'intermédiaire ou l'assuré de n'apporter dans le portefeuille de
l'assureur que des personnes ayant une morbidité
élevée : c'est l'antisélection.
· L'antisélection
L'antisélection en assurance est
matérialisée par la tendance des personnes présentant un
risque plus élevé que la moyenne à vouloir s'assurer ou
prolonger leur couverture. Si elle n'est pas contrôlée à la
souscription, elle a pour conséquence des niveaux de sinistre plus
élevés que prévu. Elle apparaît lorsque les
assurés détiennent des informations sur le niveau de
risque, auxquelles l'assureur n'a pas accès : cette
asymétrie pousse les assurés à choisir un niveau de
couverture adapté à leurs besoins sans que ces derniers ne soient
connus par l'assureur. En assurance-maladie par exemple, il y aura
anti-sélection si ce sont des personnes déjà malades, ou
des femmes enceintes qui souscrivent, sans que l'assureur soit conscient de
leur état. Ainsi pour une prime
donnée, seules les personnes qui présentent un niveau de risque
identique ou supérieur à celui qui est associé au niveau
de prime proposé vont souscrire au contrat. L'antisélection peut
être fatale pour un assureur en ce sens que si la prime est trop
élevée, les bons risques finissent par sortir du contrat.
L'assureur doit alors augmenter la prime en courant le risque de perdre ses
assurés.
Par ailleurs, l'antisélection est le fait pour un
échantillon de la population ou pour un groupe donné, de ne
proposer à l'adhésion du Contrat maladie que les personnes dont
la morbidité est généralement élevée, ou qui
doivent faire face à un traitement lourd.
Aussi, pour les familles ne pouvant supporter les coûts de couverture
médicale de toute la famille, ne sont présentés comme
bénéficiaires du contrat maladie que des enfants souffrant de
maladies exigeant un traitement coûteux. Un autre aspect, est
le fait pour l'assuré, qui est atteint d'une maladie qu'il ne peut
traiter sur place, dont il n'a d'ailleurs pas fait cas lors de la
déclaration du risque, de demander une extension de sa garantie à
« l'évacuation sanitaire à
l'étranger » dès la souscription du contrat. L'assureur
est dans ce cas difficilement à l'abri du risque réalisé
ou du risque certain. Les intermédiaires, apporteurs
d'affaires peuvent être aux aussi à la base de la fraude.
Ø la rétention de l'information par les
apporteurs d'affaires
Lorsqu'elle s'appuie sur des outils et des procédures
performants, l'assurance santé est pour les courtiers et
opérateurs spécialisés, une branche extrêmement
lucrative. Si l'on ajoute à ces chiffres les produits
financiers générés par la rétention des primes
encaissées, on arrive à des rémunérations de 12
à 15%, qui permettent de réaliser d'importantes marges avant
impôts. Ces marges sont d'autant plus remarquables qu'elles ne
s'accompagnent d'aucune prise de risque puisque le courtier ou encore le
gestionnaire n'est pas celui qui indemnise. Vu ces divers avantages, les
courtiers peuvent occulter la mauvaise moralité ou la gravité
des risques apportés par leurs clients. Ainsi
ont-ils la possibilité de faire passer pour de bons risques, les
contrats résiliés par une autre compagnie pour résultats
déficitaires. Au
refus de l'assureur, ils peuvent opposer souvent le chantage ; lequel
chantage consiste en une menace de résilier un certain nombre de
contrats.
b) La fraude en cours
d'exécution du contrat
Ø les fraudes du
bénéficiaire
Les fraudes du bénéficiaire se caractérisent
par le risque moral, la substitution de personne, les factures fictives et la
modification de la nature de l'affection sur la feuille de soins.
· Le risque moral
Le risque moral est la situation souvent observée
où des adhérents ou des personnes à leur
charge, à partir du moment où ils sont
assurés, tendent à consommer abusivement des services
proposés. Il y a risque moral lorsque la protection que
fournit l'assurance encourage les individus à provoquer
l'évènement assuré ou à se comporter de
manière à augmenter la probabilité qu'il ne survienne. Par
exemple, si un assuré, pour toucher une assurance sur un bien, est
tenté de détruire ce bien. Ainsi, une personne
bénéficiant d'un niveau de garantie donné peut chercher
à tirer le meilleur parti possible de cette couverture santé.
Elle va optimiser son utilité en consommant des actes médicaux
dont les prix sont rendus moindres par la présence de la couverture
santé. Par exemple, un assuré atteint du paludisme déclare
lors de la consultation un certain nombre de douleurs fictives tel un mal de
gorge, un mal de ventre, une fatigue générale, juste pour se
procurer une panoplie de médicaments à conserver dans sa boite
à pharmacie. Par ailleurs,
plutôt que de fréquenter les centres de soins par
nécessité, certains assurés le font par luxe puisque
ceux-ci se savent bénéficiaires d'une couverture maladie. Ainsi
un assuré bénéficiant d'une couverture maladie possible
dans une clinique de renom (faisant partie bien entendu du réseau de
centres conventionnés), préfèrera y aller plutôt que
d'aller dans une clinique moins connue. Aussi
n'hésitent-ils pas à passer plus de cinq (5) jours dans une
clinique pour une infection qui ne nécessite en réalité
que deux (2) jours d'hospitalisation.
· La substitution de personne
C'est le fait qu'un assuré fasse bénéficier
à un tiers de son assurance maladie, ce dernier n'y ayant pas droit en
réalité, et cela dit-on par
« solidarité ». En effet, il s'agit de la situation
où l'assuré fait soigner sous le couvert de son nom, un parent,
une connaissance. Alors les dépenses sont à la charge de
l'assureur, ce qui ne devrait être le cas. Cette pratique est
généralement rencontrée en cas d'hospitalisation.
· Les factures de prestations fictives
Dans ce cas, il n'y a ni acte médical, ni frais
pharmaceutiques réels exposés ; mais l'assuré
présente des factures apparemment non émaillées
d'irrégularités, et ce grâce à une complicité
avec certains membres du corps médical (médecins et
employés de pharmacie).
· Les modifications des informations sur la feuille
de soins
C'est le cas où l'assuré étant conscient de
ce que, le contrat présente des exclusions soit en raison du
délai de carence (si ce délai de carence court encore) ou
d'office, une affection précise, demande alors au médecin
traitant de modifier la nature de la maladie traitée sur la feuille de
soins. A cette manoeuvre, peut s'ajouter le changement de la date de la
prestation surtout lorsque la prestation a lieu pendant le délai de
carence et que l'assuré tient à se faire rembourser. A cet effet,
il demandera au prestataire de soins, avec sa complicité bien
évidemment, d'indiquer une date se situant après expiration du
délai de carence. Si les assurés ont de tels comportements, les
professionnels de santé ne sont souvent pas étrangers à
cette fraude.
Ø L'action du corps
médical
Le corps médical peut être bel et bien
impliqué dans ces cas de fraude. Cela peut être par
intérêt ou même sans intérêt. Nous verrons
trois aspects de leur action dans les cas de fraude : La surfacturation,
la complicité supposée du corps médical et l'attitude des
cliniques privées.
· La surfacturation
Elle consiste en une facturation abusive par les cliniques
privées de fournitures de pharmacie usuelle et accessoires à
usage médical ou « consommables » parce qu'il y a
l'assureur qui prendra tout en charge. Prenons cet exemple
suivant où Benoît est malade et se rend dans
l'établissement. L'agent qui le reçoit, se rendant compte de la
présence d'une assurance maladie, peut alors ajouter un certain montant
sur le montant réel des médicaments dans le but de retenir le
surplus.
· La complicité supposée du corps
médical
Certains cas de fraudes rencontrés incitent à
soupçonner le corps médical d'être de connivence avec les
assurés fautifs. En effet, ce peut être le cas où une
personne ne souffrant d'aucune affection chronique ou grave se fasse
régulièrement rembourser des frais médicaux
élevés avec des justificatifs signés du médecin.
L'objectif inavoué (de l'assuré) en l'espèce est soit
d'obtenir des remboursements importants soit d'aider une connaissance malade.
Cette complicité peut se traduire par un désir du
médecin traitant de couvrir l'assuré ou même par sa
passivité devant un cas de substitution de personne lors d'une
hospitalisation.
· L'attitude des cliniques
privées
La tendance chez les cliniques privées est d'allonger la
durée des hospitalisations des assurés, dès qu'elles
réalisent qu'un patient est couvert par une police d'Assurance Maladie,
ils n'hésitent pas à allonger la durée de
l'hospitalisation. Ainsi, pour une pathologie
dont le traitement nécessite trois (3) jours, ils mentionneront cinq(5)
jours sur le certificat d'hospitalisation.
Ø Les fraudes spécifiques au
gestionnaire
La fraude peut avoir lieu au niveau des sociétés de
gestion maladie. Plusieurs éléments facteurs sont la cause de ces
cas éventuels de fraude.
· L'importance des portefeuilles sous
gestion
Les sociétés de gestion gèrent les
portefeuilles maladie de diverses compagnies. Il peut donc arriver que des
frais engagés par les assurés d'une compagnie autre que GNA par
exemple puissent lui être indûment imputés. C'est le cas
notamment des contrats placés dans un premier temps auprès de
GNA, et replacé lors du renouvellement à une autre compagnie
d'assurances. Cette situation peut être source de confusion et
générer des sinistres qui seraient enregistrés sur le
compte de GNA et qui ne lui reviennent pas en réalité.
· La non application des
réductions
Les conventions entre les sociétés de gestion
maladie et les prestataires de soins prévoient que ceux-ci fassent des
réductions aux clients apportés par les sociétés de
gestion maladie. Il peut donc arriver que la réduction consentie par le
prestataire de soins ne soit pas répercutée sur la facture
adressée à la compagnie.
· La facturation de sinistres fictifs
Dans la mesure où, les montants de sinistres
déclarés par les gestionnaires de portefeuilles maladie ne font
l'objet d'aucun contrôle régulier par la Compagnie, ceux-ci
peuvent être tentés de facturer à la compagnie des actes
qui n'ont jamais été prescrits ni exécutés par un
prestataire. Ces actes fictifs contribueraient donc à gonfler le montant
des sinistres dont elles réclament le paiement. De
même, pour ce qui est des actes pour lesquels un plafond de couverture
est fixé, la tendance serait pour les gestionnaires de réclamer
discrètement le plafond plutôt que le coût réel de
l'acte. Comme on peut le constater, la fraude au sein des
sociétés de gestions peut avoir lieu à divers niveaux. Les
faits relevés ci-dessus, ne sont point une énumération
exhaustive, la réflexion pourrait donc se poursuivre à ce niveau.
Les fraudes en assurance maladie sont aussi diversifiées qu'il y a
d'acteurs. Elles évoluent également au gré de la
fertilité de l'imagination desdits acteurs. Face à une telle
situation, l'assureur doit prendre des mesures idoines afin de
réduire le déficit de la branche et améliorer ses
résultats financiers de manière générale.
2-L'insuffisance des mesures de
prévention existantes
a- Les mesures
existantes
Ø Les dispositions du code CIMA en cas de fraudes
Entré en vigueur le 15 Février 1995, Le code CIMA
est depuis lors la principale source de la légalisation régissant
les relations entre assuré et assureur dans la zone franc. Il s'ensuit
que les sanctions prévues par ce code ne s'appliqueront qu'aux dites
relations. Les dispositions de ce code en matière de répression
de la fraude concernent essentiellement les fausses déclarations de
risques. Les sanctions liées à la fausse déclaration du
risque à la souscription sont de deux ordres :
· la fausse déclaration faite de mauvaise
foi
La sanction au titre de cette fausse déclaration est
prévue par l'article 18 du code CIMA. En effet, cet
article qui reprend l'article 21 de la loi de 1930, indique
que le contrat d'assurance est nul en cas de réticence ou de fausse
déclaration de l'assuré, quand celle-ci change l'objet du risque
ou en diminue l'opinion pour l'assureur, alors même que le risque omis ou
dénaturé par l'assuré a été sans influence
sur le sinistre. La mauvaise foi de l'assuré ne se présume pas.
L'assureur doit en apporter la preuve. La nullité effaçant
rétroactivement le contrat, l'assuré doit reverser à
l'assureur toutes les indemnités déjà perçues au
titre du contrat. L'assuré devra en outre payer les
intérêts sur ces sommes à compter du jour où il les
a perçues, car il l'a fait indûment et de mauvaise foi. Les primes
échues, payées et impayées sont acquises à
l'assureur à titre de dommages et intérêts.
· la fausse déclaration de risque faite de
bonne foi
L'article 19 du code CIMA qui reprend
l'article 22 de la loi de 1930 prévoit deux situations
selon que la découverte de la fausse déclaration intervient avant
ou après le sinistre. Avant d'exposer ces divers cas, il convient de
signaler qu'ici la fausse déclaration doit être la
conséquence d'une omission involontaire, et non faite dans l'intention
de cacher la gravité d'un risque à l'assureur. Contrairement
à la fausse déclaration de mauvaise foi, la bonne foi de
l'assuré se présume conformément à
l'article 2268 du code civil.
· Découverte de la fausse déclaration
avant réalisation du sinistre
Dans le cas d'espèce, l'assureur a le droit :
- Soit de maintenir le contrat moyennant une augmentation de
prime acceptée par l'assuré ; - Soit de résilier
le contrat 10 jours après notification adressée
à l'assuré par lettre recommandée en restituant la
portion de prime correspondant au temps compris entre la date de
résiliation du contrat et la date d'échéance annuelle.
· Découverte de la fausse déclaration
après sinistre
Ici, l'indemnité est réduite en proportion du taux
de prime payé par rapport à celui qui aurait été
payé si la déclaration du risque était correctement faite.
La règle proportionnelle s'appliquera peu importe que le sinistre ait un
rapport ou non avec l'omission ou la déclaration inexacte.. Il convient
de signaler que ces dispositions ne seront pas d'application
systématique, l'assureur s'abstenant d'y recourir pour des raisons
commerciales. Si les fraudes détectées à la souscription
du contrat sont sanctionnées ; qu'en est-il de celles commises en
cours d'exécution du contrat ? En réalité, aucune
disposition juridique ne sanctionne les fraudes commises en cours de contrat.
Cette conception est renforcée par le fait que l'assuré en
maladie n'est pas tenu de déclarer les aggravations de risques en cours
de contrat. Néanmoins, une possibilité de résiliation est
laissée à l'assureur après la réalisation d'un
sinistre.
· La résiliation du contrat après
sinistre
Parce que la survenance d'un sinistre peut révéler
au grand jour des négligences de la part de l'assuré et que
l'assureur peut vouloir se prémunir des risques de récidive, la
loi lui reconnaît la possibilité de résilier le contrat
après sinistre à condition que cette éventualité
ait été prévue par le contrat. Chacune des parties au
contrat a la latitude de résilier le contrat en cours de validité
à charge pour celle qui en prend l'initiative d'en respecter les
modalités. Dans le cas de l'assurance maladie, l'assureur pourrait
recourir à cette disposition si les statistiques sont extrêmement
déficitaires. Le souci premier des rédacteurs du
code des assurances est la protection des assurés. Pour prémunir
l'assuré contre les abus de son co-contractant ( assureur), le code CIMA
en son article 23 alinéa 2 reconnaît à
l'assuré dans le délai d'un(1) mois à compter de la
notification de la résiliation de la police sinistrée, de
résilier les autres contrats d'assurance qu'il a souscrits auprès
du même assureur. La faculté de résiliation du contrat
offerte à l'assureur et à l'assuré par le code CIMA,
comporte restitution par l'assureur des portions de primes afférentes
à la période où les risques ne sont plus garantis. Au vu
des dispositions de cet alinéa, l'application de la clause de
résiliation par l'assureur en cas de sinistre maladie, serait
préjudiciable à l'ensemble du portefeuille de la compagnie.
En effet, comme nous l'avons déjà évoqué,
la souscription de l'assurance maladie doit être faite avec des risques
d'accompagnement représentant au moins 60% de la prise
de l'assurance maladie. Résilier donc l'assurance maladie, donnerait la
possibilité à l'assuré de résilier les risques
d'accompagnement. A terme, l'assureur se retrouvera avec un portefeuille vide.
Au cas où une telle mesure s'appliquerait, l'on devra tenir compte d'une
part de la sinistralité l'assurance en maladie, et d'autre part de celle
des autres risques souscrits par l'assuré. Si l'assureur arrive à
faire une compensation entre ces risques de sorte à atteindre
l'équilibre technique, l'assuré serait maintenu en portefeuille.
Dans le cas contraire et en
fonction de son poids dans le portefeuille, l'assureur pourrait procéder
à la résiliation du contrat conformément aux dispositions
de l'article 23 alinéa 1 du code CIMA.
Ø Les
exclusions de risques
Il existe des exclusions mentionnées aux conditions
générales du contrat maladie. Il peut en exister de
supplémentaires aux conditions particulières. C'est le cas par
exemple de l'exclusion du séjour au-delà de 8 (huit) jours pour
la mère accompagnant un enfant, lorsque cette garantie est acquise, les
frais d'accessoires de chambre d'hospitalisation tels que le
téléphone, la télévision, le fax, etc...
Ø Les Actes
à soumettre à entente préalable
La radiologie, la rééducation fonctionnelle et les
analyses médicales sont soumis à l'accord préalable de
l'assureur. En outre, toute prise en charge
délivrée à l'extérieur de la Côte d'Ivoire et
les hospitalisations de plus de 6 jours dans les établissements
privés et 10 jours dans les établissements publics doit se faire
avec l'accord de la compagnie. Celle-ci s'engage à répondre au
plus tard dans les 24 heures aux demandes de prise en charge.
Ø Les délais de carence
Le délai de carence correspond à la période
au cours de laquelle l'assureur ne procède à aucun remboursement
bien que le contrat ait pris effet. Au sein de GNA, il existe des délais
de carence pour les contrats individuels et ceux-ci sont
systématiquement abrogés pour les contrats groupe.
Ø le contrôle de l'identité du
patient
Sur la carte de l'assuré, figure sa photo, ce qui permet
donc de vérifier son identité à chaque traitement. En
outre, dès qu'un assuré est retiré d'un contrat ou
incorporé, l'opération est systématique dans les
établissements conventionnés grâce à la technologie
informatique.
Ø Le ticket modérateur ou le système
du tiers payant
Le portefeuille est constitué en totalité
d'affaires en tiers payant. Cela limite le risque de fraude en ce sens que
l'assuré est plus incité à la fraude lorsqu'il ne
dépense en rien. En plus l'assuré peut réussir à
effectuer la fraude au niveau de la consultation avec la complicité du
médecin, mais il sera difficile de pouvoir réussir à
poursuivre son action au niveau des pharmacies.
Ø L'exigence des pièces justificatives pour
le remboursement
Le gestionnaire ne peut pas faire de règlements sans que
les pièces justificatives ne soient suffisantes pour prouver la
certitude du sinistre.
b) Les limites aux actions
de luttes contre la fraude
Les fiches de déclaration maladie remplies par
les assurés et qui servent de base de remboursement sont à trois
feuillets (3). L'assuré garde un exemplaire, le centre hospitalier et la
pharmacie en gardent un chacun. L'assureur n'a donc aucune pièce qui lui
permette d'effectuer un contrôle sur les frais exposés dans les
établissements.
En outre, les reprises d'affaires pour lesquelles il n'y a point
de délai de carence, pour des raisons commerciales, ne font pas l'objet
généralement d'analyses précises. C'est-à-dire que
l'on cherche à savoir le montant de la prime payée auparavant
ainsi que les garanties. Cependant, les statistiques sont rarement
demandées. Nous avons constaté parfois qu'il y a eu des
statistiques apportées par l'intermédiaire et non à la
demande de GNA, et il s'agissait de statistiques qui donnaient droit à
réduction.
Par ailleurs, les statistiques tenues par le gestionnaire n'ont
fait l'objet d'analyses poussées si ce n'est que dans le cadre du
réajustement de la prime au renouvellement.
B- Le Recouvrement des primes
impayées
« L'assuré selon l'article 12
alinéa 1 du code CIMA, est obligé de payer la prime aux
époques convenues ». Une interprétation de cet article
est que la totalité de la prime Une interprétation de cet article
est que la totalité de la prime n'est pas obligatoirement exigible
à la souscription. Le paiement de la prime peut alors se faire par
fractionnement suivant un échéancier. Mais dans la pratique, et
bien souvent l'échéance n'est pas respectée.
1- le recouvrement des
créances Le
recouvrement de créances est une activité
réglementée consistant à utiliser tous les moyens
légaux, amiables et/ou judiciaires, pour obtenir d'un
débiteur le
paiement de la
créance due au
créancier.
Il existe plusieurs façons pour une entreprise de
recouvrer une créance :
- la gestion
interne L'entreprise gère elle-même le
recouvrement de ses impayés, par exemple dans un service
contentieux ; elle peut éventuellement s'appuyer sur des
sociétés spécialisées, souvent des
sociétés
de recouvrement, qui lui fourniront des services tels que des
modèles de documents à en-tête etc., elle peut aussi
initier une action en justice, par l'intermédiaire d'
huissiers de
justice. En cas de non-paiement, la société
créancière peut décider d'abandonner la créance.
- la gestion
externe L'entreprise fait appel à une
société spécialisée dans le recouvrement, alors
mandatée, qui s'occupe simplement de poursuivre la démarche
initiale de recouvrement, et éventuellement s'occupe des
démarches judiciaires. La société de recouvrement est
alors dénommée le
mandataire,
l'entreprise faisant appel à elle est alors désignée comme
le
mandant. Dans ce
cas de figure, l'entreprise reste le créancier.
- Rachat de
créance L'entreprise peut faire appel à
une société qui lui rachète la créance, moyennant
un rabais. Dans ce cas, c'est cette société de recouvrement qui
gère le risque de
défaut de
paiement, et elle devient alors, définitivement, le
créancier. On appelle ces sociétés, des
sociétés d'
affacturage. Cette
technique n'est pas développée dans nos pays. Elle est
plutôt développée dans les pays anglo-saxons et permet
à l'entreprise créancière de disposer très
rapidement de liquidités.
Les impayés constituent l'une des principales causes de
défaillance des entreprises.
L'impayé n'est pas pour autant une fatalité. En
effet, de nombreux moyens existent pour
obtenir le paiement de créances. Les démarches et
voies d'actions choisies doivent
correspondre à la spécificité de chaque
situation. Les critères à prendre en compte pour
choisir une démarche de recouvrement concernent tout
à la fois le statut du débiteur, son
patrimoine et le montant de la créance. La finalité
de l'action en recouvrement est d'aboutir
dans l'idéal à un paiement dans les meilleurs
délais, au moindre coût. Le succès du
recouvrement dépendra en fait de la capacité du
créancier (ou de son conseiller juridique) à
analyser la situation face à laquelle il est
confronté et à utiliser les moyens d'actions ou de conviction les
plus adéquats.
2- Les difficultés
de recouvrement constatées
Le problème des doublons relevé au niveau du
logiciel ne nous permet pas d'avoir des données fiables nous permettant
de montrer la faiblesse du taux de recouvrement.
Le constat effectué durant la période du stage est
que le dernier trimestre a été celui dans lequel des
réclamations de prime ont été effectuées par voie
écrite, téléphonique. Le montant des impayés
élevé a incité la compagnie à procéder
à une procédure de recouvrement puisque les contrats maladie ont
tous pour échéance le 31 décembre de l'année. Le
risque était que la période de garantie étant
passée, il serait plus difficile d'encaisser les primes. Cela a permis
de faire entrer des sommes importantes, réduisant ainsi le montant des
impayés. Cependant, lorsque que ces actions furent menées, il
fut difficile de réclamer les primes. En effet, il est important
d'établir la réalité de la dette c'est-à-dire que
la créance doit être certaine, liquide, exigible.
Le caractère certain de la dette
signifie que celui qui réclame l'exécution d'une
obligation doit la prouver. Réciproquement, celui qui se prétend
libéré doit justifier le paiement ou le fait qui a produit
l'extinction de son obligation. S'entend par créance
liquide, le fait que montant de la créance peut être
évalué. A ce niveau, le créancier doit tenir compte, pour
chiffrer le montant de la créance, des éventuels versements
déjà réalisés par le débiteur.
L'exigibilité de la créance signifie que la créance doit
être échue, c'est-à-dire que la date limite de paiement,
prévue au contrat, a été dépassée.
La première difficulté vis-à-vis du re
couvrement des primes est l'encaissement effectif des sommes reçues par
la comptabilité. En effet, force est de constater que d'énormes
montant ont été réellement encaissées dans la
dernière semaine du mois de décembre 2008. Cela veut dire que si
l'on veut réclamer un montant à l'assuré, il peut arriver
que puisque les données ne sont pas à jour, il y ait erreur sur
les montants communiqués à l'assuré. Deux situations
peuvent se présenter alors :
- soit le montant réclamé est
faible par rapport au montant réel dû. L'assuré conscient
de cet état de fait, sait que la compagnie n'a pas un système
d'information fiable et reconnaît automatiquement sa dette par
écrit
- soit le montant réclamé est plus
élevé que le montant dû. Le débiteur se rend compte
du fait que les données ne sont pas à jour. Il remet en cause
automatiquement la qualité des prestations de la compagnie.
Imaginons un état que la compagnie veut envoyer à
l'assuré sur lequel figure des doublons, ou des anomalies, ou encore une
police soldée figurant en impayé. Après constat, il est
difficile de lui faire parvenir ces états, donc de prouver la
matérialité de la dette.
Par ailleurs, les traites faites par certains
intermédiaires ne précisent pas les polices auxquelles sont
affectés les montants. Il est alors difficile de retracer les paiements
effectués, car l'intermédiaire lui-même n'a pas
affecté les paiements aux polices.
Il y a donc un problème d'actualisation des données
qui freinent l'action de recouvrement.
En plus, le non respect de la mesure d'encaissement d'une partie
de la prime à la souscription 35% de la prime) est une
des causes du niveau des impayés.
Paragraphe 2 : La
satisfaction des assurés
A- L'avantage d'une clientèle
satisfaite
Le client est une personne, un groupe de personnes, ou un
organisme qui attend quelque
chose de l'entreprise.
Selon le dictionnaire de l'Académie Française, la
satisfaction se définit comme « le contentement,
le plaisir que nous éprouvons quand les choses sont telles que
nous pouvons les souhaiter. »
La satisfaction est donc un concept subjectif qui se
définit en fonction de standards personnels, ce qui rend difficile sa
mesure et l'interprétation des données recueillies.
Les Clients forment leur jugement quant à la satisfaction
en comparant leur perception des services reçus à leurs standards
personnels.
La satisfaction qu'ils rapportent est donc une
appréciation subjective et non une mesure objective.
Il est important de répondre aux préoccupations de
la clientèle pour diverses raisons. En effet, une clientèle
satisfaite est fidélisée, ce qui permet au renouvellement des
contrats d'observer que les assurés reconduisent leur contrat, et
implicitement les contrats ayant constitué les risques d'accompagnement.
Cela sous entend un accroissement du chiffre d'affaire en y ajoutant les
affaires nouvelles. De plus, lors de la souscription des contrats, certains
clients ont tendance à faire cas des déceptions connues chez le
précédent assureur. Ainsi, plus les assurés sont
satisfaits, plus nous avons d'assurés en portefeuille et nous tendons
à respecter la loi faible des grands nombres, ce qui a l'avantage de
mutualiser le portefeuille de l'assureur et le protège du risque de
faillite.
B - L'insatisfaction remarquée des
assurés
1-les fautes du
gestionnaire
La compagnie est quelque part un peu impuissante devant les
fautes du gestionnaire. En effet, toutes les fautes du gestionnaire sont
attribuées à l'assureur. En effet, si l'on suppose que le
gestionnaire suspende les prestations maladie pour un client donné et
cela pour cause de non paiement de la prime due. Par ailleurs, il se trouverait
que l'assuré ait payé une grande partie de sa prime. Alors,
l'assuré se rendant compte de la suspension des prestations maladie
à son niveau, entre en contact avec la compagnie pour savoir la raison
pour laquelle la compagnie a fait suspendre la prestation.
Si nous faisons attention à cet exemple, nous allons nous
rendre compte du fait que l'assuré appelle la compagnie pour comprendre,
or la compagnie n'y est pour rien, c'est une faute du gestionnaire. Donc la
compagnie est exposée aux fautes que peut commettre son gestionnaire.
Nous avons rencontré un cas similaire qui nous amène à
comprendre que le gestionnaire n'a pas eu les informations exactes
auprès de la compagnie et a effectué l'opération de
suspension, entraînant ainsi un mécontentement de
l'assuré.
Le retard dans la confection des cartes est aussi un des
éléments majeurs d'insatisfaction remarquée chez nos
assurés.
Imaginons par exemple deux personnes assurées au
même titre depuis le 1er Janvier 2009 pour une couverture
maladie de 80% : Denis et Francis. Supposons que Denis soit en possession
de sa carte et que Francis ne soit pas encore en possession de sa carte.
En cas de maladie, Denis ayant sa carte peut utiliser le ticket
modérateur. Par contre, Francis
ne pourra pas bénéficier du ticket
modérateur. Il sera obligé de débourser le montant total
et transmettre les dossiers à la compagnie pour remboursement.
Cependant, il peut ne pas avoir les moyens suffisants pour se faire soigner.
2-la part de la
compagnie
Force est de constater que la compagnie a une grande part de
responsabilité vis-à-vis de ses assurés. En effet, la
clientèle est souvent mal informée en ce qui concerne le contrat.
C'est l'exemple d'un assuré qui a perdu sa carte, et qui voulant en
demander un duplicata, se rend compte qu'il doit faire une déclaration
de perte. Ou encore, un assuré qui ne sait pas qu'il y a bel et bien un
plafond annuel de remboursement, mais il y a des plafonds de garantie et des
conditions par type de soins. Cela peut s'expliquer notamment par le fait que
l'assuré, étant préoccupé par le prix qu'il va
payer, le taux et la zone de couverture, puis le réseau de soins, n'a
pas le réflexe de poser certaines questions. Pourtant il est ignorant de
certaines choses très importantes comme la déclaration de
sinistre, les limites de garanties, les exclusions, les
spécificités de son contrat car celui-ci peut comparer
l'indemnisation d'une de ses connaissances à la sienne.
Prenons un cas simple : Au niveau du barème de
prestations, il y a non seulement un taux mais aussi un plafond de garantie par
type de soins ; puis un plafond annuel de remboursement. Il peut arriver
que le plafond de garantie annuel pour la lunetterie soit fixé à
50 000 FCFA pour une personne assurée à 80% et que le
plafond annuel de garantie s'élève à 5 000 000
FCFA. S'il arrive que cette personne effectue des soins de lunetterie qui
s'élèvent à la somme de 75 000 FCFA. Le montant qui
sera remboursé à l'assuré est de 50 000 FCFA
malgré le fait que les 80% des dépenses correspondent à la
somme de 60 000 FCFA pour la simple raison que les frais de lunetterie
sont plafonnés à 50 000 FCFA annuellement selon les termes
du contrat. L'assuré par contre peut se plaindre en croyant que puisque
le plafond annuel de remboursement est de 5 000 000 FCFA, il doit se
faire rembourser. C'est un exemple parmi tant d'autres qui peuvent être
des surprises pour un assuré mal informé. Il importe que
l'assuré ait une compréhension claire du fonctionnement de son
contrat.
CONCLUSION PARTIELLE
Après une analyse critique de la gestion du portefeuille
maladie, il ressort que malgré tout ce que la compagnie a pu consolider
comme méthodes pour mener à bien la gestion du portefeuille
maladie, il y a des défaillances aussi bien au niveau de la gestion des
opérations courantes que de la gestion du risque de déficit et de
la satisfaction de la clientèle. Il convient donc de proposer des
solutions palliatives.
Il s'agira ici pour nous de proposer des mesures susceptibles
de permettre une résolution des principaux problèmes
décelés en phase d'évaluation.
Nous entendons ici seulement ouvrir de nouvelles
perspectives, de nouvelles voies, mettre en lumière certaines
orientations qui gagneraient à être explorées pour
améliorer la qualité de gestion du portefeuille.
L'analyse antérieure a révélé des insuffisances au
niveau de la gestion des opérations courantes, de la gestion du risque
de déficit et du niveau de satisfaction des assurés. Il s'agira
alors de faire des propositions pour pallier ces insuffisances.
CHAPITRE I : AMELIORER LA GESTION DES
OPERATIONS COURANTES
Section 1 : RENFORCER LES RESSOURCES HUMAINES
Paragraphe 1 : La phase
d'évaluation des capacités
Il s'agira à ce niveau précis d'évaluer les
compétences, les connaissances du personnel intervenant dans la gestion
du portefeuille maladie.
Des évaluations sont déjà faites de
façon trimestrielle par la Direction Technique et Commerciale. Mais
elles sont limitées. L'évaluation du personnel ne devrait
pas servir de contrôle mais plutôt de moyen pour
s'améliorer.
Ainsi après une bonne phase d'évaluation de tous
les acteurs de la gestion, la direction pourra détecter les faiblesses
en vue de proposer un chronogramme de formation pour rendre performant la
qualité du travail personnel.
Paragraphe 2 : la phase de la
formation
Il s'agira pour la Direction de faire des formations en ce qui
concerne le fonctionnement du contrat d'assurance maladie et sa gestion.
En effet, le rédacteur production doit maîtriser le
contrat dans son intégralité pour être plus efficace dans
son travail, pour avoir des aptitudes plus professionnelles. Celui-ci peut
alors mieux présenter le produit à l'assuré. Ainsi lors de
l'entretien de l'assuré, il est à mesure de répondre aux
préoccupations de l'assuré quant il s'agira de parler des
prestations, du remboursement des frais, des spécificités de
chaque gestionnaire.
Il est important que l'agent soit donc formé sur les
différents aspects du contrat d'assurance maladie. Les informaticiens en
charge de la conception du logiciel doivent eux aussi être formés
sur les outils utiles à une meilleure conception du logiciel,
adaptée aux méthodes de travail, ainsi que les comptables sur les
méthodes de travail.
Paragraphe 3 : Harmonisation des
méthodes de travail
On parle d'harmonisation quand il y a entente, symbiose
concordance. Il est important que les méthodes de travail soient connues
des deux parties qui travaillent en collaboration de sorte à pouvoir
mieux les harmoniser. Nous proposons donc qu'il y ait des séances de
travail avec les gestionnaires pour que leurs méthodes de travail soient
connues par l'assureur et vice-versa. Puis à l'issue, il faut que chaque
partie énumère les difficultés rencontrées dans la
collaboration avec l'autre, et exprime par la suite ses besoins et ce qu'elle
attend de l'autre pour l'avenir.
Par ailleurs, après que chaque partie ait analysée
les informations qu'elle aura obtenu de ces séances de travail, les deux
auront une séance de travail qui sera spécifique à
l'harmonisation du travail pour un meilleur rendement du travail.
Paragraphe 4 : la nécessité
d'une division statistique
Nous proposons la mise sur pied d'une cellule statistique qui
sera chargée de faire des études poussées sur les
statistiques des remboursements effectués, les frais exposés par
les assurés, l'ajustement des tarifs maladie, des études sur la
rentabilité du portefeuille maladie.
A- Les outils utiles au travail de la cellule
statistique
1-Les outils de mesure de la rentabilité du
portefeuille
a- L'analyse technique :
le rapport sinistre à prime
On appelle rapport « Sinistre à
Primes » de l'exercice de survenance i et on note en
abrégé S/P (ou S/C avec C pour cotisation) vu avec un
délai de j années le quotient de charge finale des sinistres
estimée à partir des paiements effectués jusqu'à
l'année i+j au montant des primes acquises de l'exercice i estimé
à la même date. Ce rapport doit selon la technique de l'assurance
être inférieur ou égal à 65% pour
qu'un produit soit rentable. En effet, selon la technique de l'assurance, pour
une prime de 100 francs encaissée, nous avons 65 francs
constituant la prime pure, 7 francs correspondant aux frais de
gestion, 8 francs aux frais d'acquisitions et 20 francs
alloués au paiement des commissions.
On a une décomposition comme suit :
- 65 francs de prime pure
100 francs de primes - 7 francs de frais
de gestion
- 8 francs de frais d'acquisition
- 20
francs de commission
Le terme de prime pure désigne le
montant servant à couvrir le risque garanti. En d'autres termes, la
prime pure est la partie de la prime servant à payer les sinistres.
C'est pour cette raison qu'en matière de recouvrement, il importe de
pouvoir encaisser au moins 65% des primes émises.
Les frais de gestion sont les frais
supportés par l'entreprise dans l'exercice de ses activités. Ils
englobent les salaires, les charges d'électricité, de loyer,
d'eau, les fournitures de bureau, et tous autres frais liés à la
gestion .
Les frais d'acquisition correspondent aux frais
engagés par l'entreprise pour générer la part des primes
d'acquises correspondant aux affaires nouvelles de l'exercice.
Les commissions sont des montants
attribués aux apporteurs d'affaires en guise de
rémunération.
b- L'analyse
comptable
Le résultat d'une entreprise sur une période
donnée est égal à la différence entre d'une part,
les produits et, d'autre part, les charges (d'exploitation, financières
et exceptionnelles) engagées sur la même période, ainsi que
l'impôt sur les sociétés. Il se calcule en déduisant
du résultat courant avant impôts (différence entre le
résultat d'exploitation et le résultat financier) toutes les
charges non encore prises en compte dans la détermination des soldes
intermédiaires. C'est ainsi qu'on peut ajouter, à ce niveau, les
quotes-parts des résultats des sociétés non
consolidées.
En assurance, ce calcul se fait comme suit :
Primes acquises
|
PA
|
Charges de sinistres estimée définitive
|
- Ch Sin
|
Résultat technique brut
|
= RTB
|
Frais de gestion
|
-FG
|
Frais d'acquisition net de la variation
|
+FRA-Var
|
Produits financiers
|
+PF
|
Solde de réassurance
|
-REASS
|
Résultat avant impôts sur les
sociétés
|
=RAVIS
|
Impôts sur les sociétés
|
-IS
|
Résultat net
|
=RN
|
Calcul du résultat net
comptable en assurance
c-L'analyse financière du
portefeuille
· Le taux de rendement interne
(TRI)
Il s'agit du taux de rendement interne qui équilibre les
flux financiers entre l'actionnaire et les opérations d'assurance
liées aux contrats en portefeuille. On tient compte ici, du fait que
l'activité nécessite un niveau minimum de fonds propres qui
doivent être rémunérés.
La rentabilité des capitaux investis (Return on
equity or ROE)
Il s'agit du ratio entre le résultat comptable de
l'exercice et les fonds propres disponibles à l'ouverture de l'exercice
ou les primes de l'exercice. Il traduit le retour sur investissement pour les
actionnaires. Ce qui nous donne la formule suivante :
Résultat net comptable de l'exercice n
ROE(n)=
Fonds propre à l'ouverture de l'exercice
n
2-Les outils utiles à l'étude technique
de la consommation
a- Les statistiques par acte
médical
Les statistiques seront établies en prenant en compte le
nombre de sinistres par acte, le coût des sinistres par acte.
A l'aide des chiffres obtenus, on détermine les actes
médicaux sur lesquels la fréquence des sinistres est
élevée et ceux sur lesquels le montant est élevé.
L'acte sur lequel il y aura le plus de sinistres sera appelé
« STAR » et celui sur lequel le montant
sera le plus élevé sera appelé
« LOST ».Voici un exemple de
simulation :
Utilisons cet tableau issu des Statistiques maladie transmises
par ASCOMA pour la période
Allant du 01er Juillet au 30 Septembre 2008. Elles
concernent l'assurance maladie du personnel de GNA-CI.
ACTES MEDICAUX
|
Nombres de sinistres
|
Montant (en FCFA)
|
actes de biologie
|
1
|
24 672
|
actes de spécialité
|
0
|
0
|
actes d'auxiliaires médicaux
|
0
|
0
|
consultations
|
21
|
162 400
|
hospitalisations
|
1
|
243 182
|
imageries
|
1
|
12 000
|
paires de lunettes
|
2
|
388 000
|
ordonnances pharmaceutiques
|
24
|
148 092
|
petits soins
|
0
|
0
|
soins et traitements à l'étranger
|
0
|
0
|
soins et prothèses dentaires
|
0
|
0
|
transport
|
0
|
0
|
Nombre et montant de sinistres par acte
médical
Graphique relatant le nombre de sinistres
par acte médical
Graphique relatant le montant des frais
exposés par acte médical
· Interprétation des
données
Ici on voit clairement que les actes sur lesquels il y a plus de
réalisations (sinistres) sont les consultations et les petits soins.
Nous avons ici pour « STAR », les
ordonnances pharmaceutiques qui notamment sont relatives aux
consultations où le nombre de sinistres est presque égal à
celui des ordonnances pharmaceutiques.
Par ailleurs, il se trouve que le
« LOST » est celui des paires de
lunettes.
On peut donc jeter un coup d'oeil de plus près aux
documents originaux et faire des vérifications.
Par prolongement des analyses, on peut rechercher l'acte
médical sur lequel pendant un exercice, il y a plus de sinistres. Une
fois qu'il est repéré, on peut suggérer de faire des
négociations sur le prix de ces médicaments :
c'est-à-dire que si par le biais des conventions liant les gestionnaires
aux centres conventionnés, les coûts des prestations sont
réduits, on peut réduire ainsi le montant total des sinistres.
3- l'utilisation des indicateurs de
performance
Un indicateur est une information ou un ensemble d'informations
contribuant à l'appréciation par le décideur d'une
situation. Un indicateur de performance est une mesure ou un ensemble de
mesures braquées sur un aspect critique de la performance globale de
l'organisation.
Il est bon pour mesurer la performance des prestations
effectuées par l'entreprise d'initier les indicateurs.
En voici quelques exemples.
· le taux de renouvellement
(TR) des contrats qui se calcule comme suit :
Nombre de polices renouvelées
TRC=
x 100
Nombre de polices initiales
Les polices non renouvelées correspondent ici aux polices
résiliées à la demande du client
Il nous permet de mesurer le degré de fidélisation
de la clientèle.
Il doit être supérieur ou égal
80%.
Il est nécessaire pour attirer l'attention de la compagnie
sur une mauvaise qualité éventuelle des prestations. En effet, si
nous avons par exemple un TR qui s'élève à 25%. Cela
signifie que près de 75% des polices ont été
résiliées. Il va falloir trouver la raison d'un tel
résultat.
· La proportion du nombre de sinistres par acte
médical et par assuré.(PNSAA)
Il se calcule pour chaque acte médical comme
suit :
Nombre de sinistres
PNSAA =
x 100
Nombre total de sinistres
En établissant les statistiques, si l'on se rend compte
que pour un assuré donné, il y a par exemple les analyses
médicales qui constituent à elles seules 90% du nombre total de
sinistres, cela va attirer l'attention de la compagnie.
· Le nombre de seuils atteints par acte
médical et par assuré (NSAA)
Il s'agit de compter le nombre d'actes médicaux sur
lesquels les plafonds ont été atteints.
Il doit être inférieur ou égal à
trois.
Dans le cas où celui -ci est supérieur à
trois, l'assuré doit faire l'objet d'un contrôle particulier. Ce
peut être un cas de fraude.
· Le délai de remboursement des frais
exposés (DRFE)
Il s'agira ici de recenser pour chaque réclamation
effectuée, le délai de remboursement.
Afin de mettre en exergue, non seulement les délais ayant
dépassé les normes fixées mais aussi de réajuster
au besoin les durées fixées dans les normes. En effet, supposons
par exemple que pour les cas d'hospitalisation, le gestionnaire ait
défini huit jours (8) ouvrables, et qu'il y ait une
particularité au dossier qui empêche le gestionnaire de
répondre dans le temps, la cellule d'études statistiques en
faisant son rapport fera ressortir les particularités au dossier. Par
ailleurs, si on constate que le gestionnaire n'arrive pratiquement pas à
respecter les délais, il faudra chercher les causes et réajuster
les délais au besoin.
· Le délai de livraison des cartes
(DLC)
Cet indicateur nous permettra de définir par exemple au
mieux les délais en fonction du nombre d'assurés, par exemple par
tranches.
4-Les études de modélisation
Elle consiste à construire des modèles
mathématiques à partir des données statistiques. En effet,
en utilisant les lois statistiques, la compagnie est à mesurer de
connaître la distribution de la fréquence des sinistres, la
distribution du nombre de sinistres.
Une fois que la distribution d'un événement a
été déterminée, il est facile de faire des
prévisions, de porter un jugement, faire des ajustements.
Paragraphe 4 : La nécessité
de l'intervention d'un médecin dans la gestion interne
Il est important de faire intervenir un médecin qui aura
en charge d'étudier les remboursements pour les contrats
gérés au siège, faire des observations sur les
informations figurant sur le bulletin d'adhésion, faire des analyses sur
les remboursements effectués par nos gestionnaires sur la base des
pièces que l'on recevra.
Il pourra ainsi déceler des incohérences dans les
prescriptions effectuées suite à des consultations, des frais
exposés sans lien direct avec la maladie déclarée. Ce qui
pourrait être des cas susceptibles de fraude
Section 2 : RENFORCER LE SYSTEME D'INFORMATION
L'amélioration du système d'Information doit se
faire aussi bien au niveau du logiciel que de la gestion des données en
interne, puis par l'initiation d'un flux d'information entre l'assureur et le
gestionnaire .
Paragraphe 1 : Rendre performant le
logiciel métier Interne
Nous suggérons à ce niveau que le logiciel soit
mis à l'étude pendant une certaine période et dans de
brefs délais pour répondre au mieux aux réalités
des contrats maladie. Il faudrait que le module de régularisation soit
ajouté pour permettre d'enregistrer les contrats plus facilement. Il
faut par ailleurs que les paramètres relatifs à la saisie du
renouvellement soient renseignés de manière à avoir une
saisie plus aisée telle que dans les autres risques.
La saisie des dossiers sinistres maladie doit être
adaptée aux besoins de la gestion et doit être simplifiée,
c'est-à-dire que l'on doit renseigner le montant total des frais
effectués et ceux à rembourser par acte médical au lieu
qu'on ait à renseigner le détail de chaque prestation.
Par ailleurs, il faut le stabiliser de sorte à ce qu'on
n'ait plus à observer la présence des doublons. Il faut alors
trouver après étude la source des doublons ou encore des sauts de
numéros d'avenant. Ainsi, le logiciel stabilisé et devenu
performant facilitera le travail des agents et accroîtra leur rendement.
En sus de l'amélioration portée au logiciel, il importe de mettre
sur pied un système de gestion par une base de données pour
permettre un meilleur suivi des mouvements de modifications aux
différents contrats.
Paragraphe 2 : La nécessité
d'une base de données
Une base de données (son abréviation est BD, en
anglais DB, database) est une entité dans laquelle il est
possible de stocker des données de façon structurée et
avec le moins de redondance possible. Ces données doivent pouvoir
être utilisées par des programmes, par des utilisateurs
différents. Une base de données, usuellement
abrégée un ensemble structuré et organisé
d'informations. Les informations sont placées dans des fichiers, et
organisées de manière à pouvoir être facilement
triées, classées et modifiées par le biais d'un logiciel
spécialisé appelé
système
de gestion de base de données (abrégé:
SGBD). Une
base de données se traduit physiquement par un ensemble
de
fichiers
présent sur une
mémoire de
masse (bien souvent un
disque). La
manière dont les informations sont organisées doit permettre de
retrouver très rapidement n'importe quelle information sur un lot qui en
contient plusieurs millions. Ainsi, la notion de base de données est
généralement couplée à celle de
réseau,
afin de pouvoir mettre en commun ces informations, d'où le nom de
base. On parle généralement de système
d'information pour désigner toute la structure regroupant les moyens mis
en place pour pouvoir partager des données.
Disponibilité de l'information grâce
à une base de données
Une base de données permet de mettre des données
à la disposition d'utilisateurs pour une consultation, une saisie ou
bien une mise à jour, tout en s'assurant des droits accordés
à ces derniers. Cela est d'autant plus utile que les données
informatiques sont de plus en plus nombreuses.
Une base de données peut être locale,
c'est-à-dire utilisable sur une machine par un utilisateur, ou bien
répartie, c'est-à-dire que les informations sont stockées
sur des machines distantes et accessibles par réseau.
L'avantage majeur de l'utilisation de bases de données est
la possibilité d'accès par plusieurs utilisateurs
simultanément.
Nous suggérons que cette base de
données soit conçue avec MICROSOFT ACCESS et vienne en
complément de l'utilisation du logiciel métier juste pour
être à mesure de donner les informations que le logiciel
« DELASS » est incapable de donner à tout moment.
L'utilisation de Microsoft ACCESS nous permettra d'exporter les
données vers Microsoft EXCEL.
Les informations qui doivent ressortir dans la base de
données seront pour chaque Souscripteur, le numéro de police, le
nom de l'assuré, son numéro matricule, sa date de naissance, le
taux de couverture, la territorialité, le montant de la prime nette
annuelle, la date d'entrée au contrat, l'état de la garantie
(assuré couvert ou suspendu).Cette base de données fera cas aussi
des différents mouvements effectués sur un contrat. En effet, il
s'agit des différentes modifications faites à la demande du
souscripteur. Ce sont essentiellement, les demandes d'incorporations, les
demandes de retrait, les modifications de couverture, les demandes de
remboursement numérotées par ordre d'arrivée,
l'état des demandes de remboursements, l'état des demandes de
retrait, l'état des demandes d'incorporation. En outre, cette base de
données doit être à même de donner les informations
relatives au contrat en ce qui concerne les paiements effectués, sa
transmission effective, sa saisie.
Ces différentes permettront à l'agent de renseigner
trois types de tableaux comme suit :
Tableau a :
Ce tableau permettra d'avoir pour chaque souscripteur, les
conditions de garantie de chaque assuré et de savoir quelle est la date
de son incorporation ou encore, savoir s'il y a suspension de sa garantie.
Souscripteur:
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Police n°
Intermédiaire
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Assuré
|
Matricule
|
date de naissance
|
taux de couverture
|
territorialité
|
prime nette annuelle
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date d'entrée
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état de garantie
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Yao Hermann
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337 125
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12/02/1997
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80%
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Côte d'Ivoire
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273 000
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01-01-09
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couvert
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Tableau b :
Celui-ci permettra de suivre les demandes d'incorporation, de
retrait, les demandes de remboursement, pour chaque assuré
Souscripteur:
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Police n°
Type de demandeRéception de la demandeDate d'envoi du
courrierEtat de la demandeObservationsprime nette
annuelleincorporation12-01-0913-01-09rembourséRAS273 000
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Tableau c :
Celui-ci permettra de savoir sur chaque contrat, les paiements
effectués que ce soit par traite, par chèque, par espèce,
ce qui implique que les agents de la production doivent être
avisés de tout paiement sur une police. Il permettra en outre de savoir
si le contrat est transmis à l'assuré et si ce dernier a fait le
retour de l'exemplaire « A nous retourner
signé ».
Souscripteur:
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Police n°
prime TTC
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Contrat reçu
du gestionnaire
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Saisi sur Delass
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Paiement
effectué
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Type de paiement
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Transmission au souscripteur
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Retour de l'exemplaire Signé
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Oui le 12-08-08
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Pas encore
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200 000
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Par chèque
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non
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non
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Nous avons clairement au travers de ces trois tableaux des
données qui nous permettront de réagir facilement lorsqu'il
s'agira de rechercher certaines informations.
Paragraphe 3 :
Initier le flux d'information informatisé
entre l'intermédiaire au
gestionnaire
Nous proposons que chez le gestionnaire tout comme chez
l'assureur, il soit créé une adresse mail spécifique aux
correspondances à titre d'information. Les courriers demeurent mais
l'effectivité des mouvements doit être confirmée par des
écrits.
Ainsi au travers de ce flux d'information informatisé, on
aura des exemples d'informations tel que les suivants :
- Nous venons bel et bien de procéder à
l'incorporation de Monsieur KOUAO Frédéric au contrat maladie
n° 30271220810025 à partir du 12/02/2008, effectuée suite
à votre courrier en date du 10/02/2008. Son numéro matricule est
le 343 512.
- Nous vous informons que les retraits de Messieurs KOUMAN Eric
et YAO Hermann dont les numéros matricule sont respectivement le
346 521 et 348 875 ont été effectués maladie
n° suite à votre courrier du 15/08/08.
- Nous portons à votre connaissance que nous avons un
chèque de remboursement pour les frais exposés par
l'assuré KOTCHI Claude dont le souscripteur est MELEK.
- Nos sommes toujours en attente de dix cartes pour le
souscripteur du nom de BECHEL dont le courrier a été
envoyé le 10/03/08.
En procédant ainsi, nous croyons qu'il y aura plus de
rapidité dans l'exécution de certaines tâches. Cela
permettra de procéder à des rappels de cartes en attente, de
contrats en attente, de remboursements en attente...
CHAPITRE II : REDUIRE LE RISQUE DE DEFICIT ET
MIEUX SATISFAIRE LES
ASSURES
Section 1 : REDUIRE LE RISQUE DE DEFICIT
Paragraphe 1 : Renforcer la surveillance
de portefeuille
La surveillance du portefeuille concerne aussi bien les
assurés que les gestionnaires.
A- le contrôle de
l'activité des gestionnaires
Ce contrôle doit se faire à deux (2) niveaux :
sur pièces et sur place.
1- le contrôle sur
pièces Les fiches de
déclaration maladie remplies par les assurés et qui servent de
base de remboursement sont à trois (3) feuillets, l'assuré n'en
gardant aucune copie. Nous proposons que l'assureur lui aussi ait une copie des
fiches de déclaration remplies qui sera accompagné des
photocopies des prescriptions et ordonnances délivrées par les
praticiens ; les originaux étant transmis à la
société de gestion. Sur la base de ces documents, l'assureur
principal tiendra ses propres états de sinistres qu'il rapprochera avec
ceux du gestionnaire. Les écarts constatés devront faire l'objet
de séances d'explication entre les parties.
Pour une bonne application de cette mesure, les états de sinistres
communiqués par les gestionnaires doivent être ventilés et
plus précis. En effet, le gestionnaire devra préciser pour chaque
assuré, les frais exposés par Prestataire à savoir la
pharmacie et le centre de soins. En outre, l'état devra mentionner la
nature de la prestation. Pour aller plus loin dans le contrôle,
le gestionnaire doit lui aussi mensuellement de préférence, faire
des états précisant la date et la nature de la prestation, les
nom, numéro de police et celui de la carte du patient accompagné
de la photocopie de la carte du patient, le Coût total de l'acte,
le ticket modérateur payé par l'assuré, le montant restant
dû. La confrontation de ces trois (3) états
permettra à l'assureur de faire un contrôle. En plus du
contrôle sur pièces ; l'assureur principal peut effectuer des
contrôles sur place.
2- Le contrôle sur place
Dans la convention de gestion maladie, il est
prévu que le gestionnaire tienne de manière séparée
et distincte les livres, bordereaux, registres actes ou pièces relatives
aux opérations effectuées pour le compte de l'assureur.
Ces divers documents sont à la disposition de l'assureur qui
aura à tout moment le droit de les faire contrôler par des
préposés dûment mandatés par lui. Ceci est une
insuffisance qui laisse la porte ouverte à tous genres de fraudes.
Toutefois, si ce contrôle venait à être
réalisé, nous pensons qu'il produira des effets limités.
En effet, le gestionnaire pourrait être tenté de faire
disparaître des pièces compromettantes dès qu'il serait
informé d'un contrôle de l'assureur. L'autre possibilité
qui s'offre donc à l'assureur, est de détacher certains de ses
employés auprès de ces gestionnaires. Toute
déclaration de sinistre faite pour le compte de l'assureur serait
immédiatement enregistrée par ceux-ci. En fin de
mois, ces agents transmettront à l'assureur leur état de
sinistres au même moment que ceux des gestionnaires. L'assureur
rapprochera les deux états, dégagera les écarts et c'est
après explication et correction de ces écarts qu'il paiera les
fonds avancés par le gestionnaire pour son compte.
B- La surveillance de la
consommation médicale des assurés
Comme dans le cas du gestionnaire, l'assuré peut
être surveillé à divers niveaux. Cette surveillance part de
l'identité du bénéficiaire à la surveillance de sa
consommation
1- l'identité des
bénéficiaires Il est question
de vérifier si les personnes bénéficiaires des soins y ont
effectivement droit. La première mesure consiste pour l'assureur
à communiquer aux établissements de soins conventionnés la
liste des assurés. De même, tout retrait ou toute incorporation
d'assurés devra être communiqué à ces centres pour
une mise à jour des fichiers. Avant donc de signer la fiche de
réclamation des frais que l'assuré adressera à l'assureur,
le prestataire de soins devra s'assurer que la personne est effectivement
bénéficiaire de la garantie. Une fois l'identité
vérifiée, le prestataire de soins devra faire émarger le
bénéficiaire. Il enregistre les actes effectués et leurs
coûts pour le compte de ce client. C'est cette liste des actes
exécutés que le prestataire transmettra au gestionnaire et
à l'assureur afin que ceux-ci lui paient les sommes dues. Les
prestataires devront immédiatement informer le gestionnaire et
l'assureur des cas de fraudes décelées en indiquant le nom de
l'assuré complice de fraude. Le prestataire qui s'est fait complice
d'une fraude pourrait être retiré de la liste des
établissements conventionnés lorsqu'il est membre du
réseau des établissements conventionnés. Dans les autres
cas, l'assureur pourrait refuser le remboursement des frais
réclamés par le prestataire de soins. Il existe également
des méthodes modernes de contrôle de l'identité des
bénéficiaires. C'est le cas de l'enregistrement des empreintes
digitales de chaque bénéficiaire. Celles-ci seront
communiquées aux centres de soins. Ainsi, chaque fois que le
bénéficiaire se présente à un prestataire de soins,
ce dernier peut vérifier son identité en prenant à nouveau
ses empreintes digitales. A ce niveau les prestataires devront se doter du
matériel nécessaire, ce qui reviendrait excessivement cher. Si
l'identité du bénéficiaire doit être
contrôlée, l'assureur devra aussi faire une sélection
rigoureuse de ses assurés à la souscription du contrat.
2- L'analyse des
antécédents du risque
Avant d'accepter un assuré en portefeuille, l'assureur
doit lui réclamer les statistiques sur les trois derniers exercices s'il
a déjà été assuré. A cet effet, la
collaboration entre les compagnies d'assurances doit être
renforcée via la commission technique maladie de l'ASACI afin que
l'échange des informations puisse s'opérer entre les compagnies.
Ainsi, en fonction des postes de forte consommation sur les années
précédentes, l'assureur pourrait réduire ses plafonds pour
ce qui est desdits postes ou les soumettre à entente préalable.
Cependant, la surveillance n'est pas l'unique possibilité qui s'offre
à l'assureur. Il y a aussi la gestion basée sur l'analyse des
statistiques passées. Ainsi en comparant les frais
exposés selon les statistiques passées, il est possible de
détecter des cas de maladie non déclarées à la
souscription par exemple.
Paragraphe
2 : Prévenir les impayés et renforcer les mesures du
recouvrement
A-Traitement préventif des
impayés
Pour certains auteurs, prévenir les impayés c'est
« comment éliminer 90% des sources originelles de contentieux afin
d'éviter les primes en arriérés ».La
prévention est dès lors le premier pas vers les apurements des
arriérés.
Tout revient pour la compagnie d'assurances à
répondre à deux questions fondamentales.
Quelles soins apporter au contrat de vente en d'autres termes
quelle est l'importance de documents commerciaux ? Ou alors quelle organisation
de travail mettre en place pour
éviter les arriérés ?
1- L'importance des
documents commerciaux
Afin de prévenir tout risque d'impayé ou de litige
avec son client, la société d'assurances doit
particulièrement soigner la rédaction de ses conditions
générales et particulières
et de ses propositions commerciales.
· Les conditions générales et
particulières
Il faut définir en des termes simples à comprendre,
la chose vendue (c'est à - dire
la couverture d'assurance) qui fait l'objet du contrat. Quand
cela est fait, les sources de
contestations possibles basées sur un décalage
entre la chose attendue et la chose
effectivement fournie seront éliminées.
Dans le contrat des clauses contractuelles particulières
peuvent être insérées. Elles
inciteront les clients au règlement ou à
défaut elles permettront d'obtenir quelques
compensations sans avoir, en principe à saisir un juge.
Ces clauses auront pour effet de pénaliser
financièrement le défaut ou le retard (clause
d'intérêt conventionnel), soit une indemnité
forfaitaire (clause pénale), soit la totalité des
échéances dues (clause de déchéance
du terme). Par ailleurs, lorsqu'un contrat porte sur des
sommes très importantes qui seront réglées
en plusieurs fois, il peut être judicieux
que le client fournisse une caution solidaire.
· La proposition commerciale
Elle doit insister sur le prix et le mode de règlement de
la prime.
Le tarif proposé devra être exprimé de la
manière la plus explicite. Il en sera de même du
délai de règlement. Le cas échéant,
il serait bon de payer les 35% de la prime à la souscription comme
convenu par la Direction avant de recevoir les cartes d'assurance maladie.
Il faudra en outre respecter les mentions figurant sur les
documents commerciaux.
2-Méthode de
travail
La manière dont est organisée la
société d'assurances peut aider à prévenir le
risque
d'impayé. Cela est essentiel à un double niveau. Il
s'agit de la mise à jour des états
d'une part et des procédures de recouvrement mises en
place d'autre part.
· Mise à jour des états
La mise à jour des états signifie que les
opérations physiques sont effectuées dans le logiciel, ce qui
nous permet d'avoir des états corrects. Il faut pour cela une
fluidité d'information entre la Direction Technique et commerciale et le
service Comptabilité.
Pailleurs, tout encaissement doit être fait dans le
logiciel de sorte que l'on n'ait pas des primes payées et dont les
écritures ne sont pas effectivement passées.
· La formalisation des procédures de
sécurisation des créances (en interne)
La sécurisation des créances est un système
de règles et de procédures de travail
qui, gardent la « traçabilité » des
opérations financières et comptables liées aux
créances
clients. C'est une démarche intelligente qui doit se faire
dans un ordre bien précis d'étapes
évolutives.
v à l'émission de la prime
Les services de la production et/ ou commerciale en ce qui
concerne les particuliers, appliquent la règle du paiement comptant des
primes.
Pour les personnes morales ou les assurés titulaires de
grosses polices devant bénéficier de différé de
paiement, le producteur soumet à la signature du souscripteur ou de la
personne agissant pour son compte muni d'un mandat d'encaissement, un
échéancier dont le terme ne peut pas dépasser
l'échéance du contrat.
v le rappel poli (après que
l'échéance convenu soit en
retard de 5 jours)
A ce niveau, il faut donner le bénéfice du doute
au client car il vraisemblablement oublié. Pour cela, il faut
procéder par l'envoi d'un courrier ou d'un message dont le contenu est
essentiellement une remarque concernant la non réception du paiement.
Par exemple : « M. N'DA nous n'avons
pas reçu votre paiement de
100 000 FCFA. Pourriez -vous vérifier ? Merci. »
v la discussion (après 15 jours de
retard)
le client est au courant de la facture mais ne peut pas ou ne
veut pas payer. Il faut envoyer un autre courrier pour savoir s'il y a un
problème particulier.
Par exemple « votre paiement est en retard. Y a-t-il un
problème ? Si
c'est le cas, que pouvons-nous faire ? Comme vous le savez, nous
ne pouvons pas vous
fournir totalement ou nous vous fournirons partiellement notre
prestation tant que ce
compte n'est pas réglé. Quand recevrons-nous votre
paiement ? »
v la demande ferme (après 45 jours de
retard)
Le client ne peut ou ne veut sans doute pas payer parce qu'il a
de graves difficultés.
Il faut encore procéder à un envoi de courrier ou
de message lui rappelant en quelque sorte qu'il devait régler le montant
et depuis lors, malgré les différents rappels, rien n'a
été réglé.
Par exemple : « votre compte accuse un sérieux
retard. Vous n'avez pas
répondu à nos demandes de règlement
précédentes. C'est notre dernier rappel. Si nous
n'avons pas reçu votre paiement dans les sept jours, nous
allons prendre les mesures qui
s'imposent ».
B- La création d'un service d'Audit &
recouvrement
Nous proposons la création d'un service Audit &
Recouvrement rattaché à la direction Administrative et
financière qui sera chargée de vérifier non seulement
l'actualisation des données du logiciel, rechercher d'éventuelles
failles dans les états d'impayés. Puis effectuer un travail de
recouvrement des primes selon un calendrier de recouvrement des primes
émises.
SOLDE
RECOUVREMENT
ACOMPTE
Calendrier de recouvrement de
primes
Selon le calendrier ci-dessus, les primes doivent être
soldées au plus tard, à la fin du mois de juillet. Passé
ce délai, la procédure de recouvrement les courriers de rappel,
la relance, les appels téléphoniques, etc ... doit être
entamée.
Par ailleurs, pour tous les contrats maladie émis
après le mois de Juillet, nous suggérons un délai maximum
de trois pour solder la prime.
Section 2 : MIEUX SATISFAIRE LES ASSURES
Paragraphe 1 : Comment s'y prendre pour
mieux satisfaire ses assurés ?
Pour mieux satisfaire ses assurés, il faut leur donner la
chance de s'exprimer. Il est bon de leur
laisser l'occasion d'exprimer leurs plaintes ou leurs
commentaires. L'opinion des assurés est une information précieuse
pour la compagnie, car en étudiant attentivement les plaintes et les
commentaires reçus, il est plus facile d'améliorer les
services.
Plus l'entreprise reste à l'écoute de la
clientèle, mieux elle répond à ses
préoccupations.
L'objectif est de considérer le client non seulement comme
un consommateur mais surtout comme utilisateur des produits ou services
réalisés par l'organisation et de s'assurer de
l'adéquation avec les objectifs de l'entreprise. Il s'agit donc de
mettre en oeuvre un mécanisme d'écoute client pour avoir une
meilleure vision des besoins et des attentes du bénéficiaire,
afin d'être toujours en mesure d'y répondre au mieux. Par
ailleurs, il est également conseillé de faire en sorte
d'évaluer régulièrement le niveau de satisfaction du
client afin d'être en mesure de détecter au plus tôt les
opportunités ou les risques.
· L'enquête de Satisfaction
L'enquête de satisfaction s'inscrit dans la logique
d'amélioration continue. Elle permet d'écouter le client et
d'estimer le niveau de satisfaction des clients.
Ecouter le client, c'est Identifier ses besoins et attentes,
transcrire ses besoins & attentes en
exigences pour l'entreprise, les exécuter pour satisfaire
à ses exigences et mesurer à terme le niveau de satisfaction.
Pour mener à bien cette enquête, il faut
définir la cible à interroger (le panel), établir un
questionnaire.
Pour recueillir ces données, la compagnie peut faire des
entretiens en face à face, téléphoniques, les
questionnaires auto-administré ou via internet.
· L'utilisation des résultats de
l'enquête
Les résultats nous permettent de définir de
nouvelles orientations, d'améliorer le taux de fidélisation de la
clientèle, sensibiliser le personnel aux attentes clients, servir de
référentiel aux indicateurs qualité, mais aussi et surtout
de compléter les exigences clients.
Tout ce ensemble est représenté par le
schéma ci-après :
Utilisation des résultats
de l'enquête de Satisfaction
Paragraphe 2 : la conception du
« guide de l'assuré » et du « bulletin de
critiques »
A- Le « guide de
l'assuré »
Ce guide a pour objet d'informer l'assuré de façon
succincte sur les différents contours de son contrat d'assurance
maladie. En effet, il s'agira d'une lettre d'information
présentée sous forme d'un dépliant, qui expose les
différentes situations que l'assuré peut rencontrer lors de son
contrat. Ce peut être le cas d'une perte de sa carte d'assuré
où l'assuré est tenu de faire une déclaration de perte qui
lui servira par la suite, pour faire la demande du duplicata. Ce
guide expliquera à l'assuré comment on interprète le
barème de prestations, sur quelle base sont effectués les
remboursements, à qui sont transmis les frais de remboursement, comment
est utilisée sa carte, etc...
B- L'initiation du bulletin de
critiques
Cette fiche sera à remplir par les assurés pour
relever les insatisfactions observées dans le semestre. Elle comprendra
des questions posées aux assurés dans le but de
déprécier ou même la qualité des prestations
effectuées pendant le semestre. Cette fiche sera aussi transmise aux
intermédiaires car ceux-ci sont toujours en contact avec leurs
assurés et connaissent mieux leurs besoins. Cela se fera de façon
semestrielle de manière à limiter les coûts. Ainsi, l'on
pourra relever les réponses fréquentes en vue de trouver une
solution car il peut avoir des cas exceptionnels.
Paragraphe 3 : Instaurer et respecter les
délais d'exécution des obligations du
gestionnaire
Il faut que certains délais soient instaurés et
respectés par les gestionnaires de sorte à ce que l'assuré
soit préparé à l'esprit. Nous proposons que le
délai fixé pour la confection des cartes soit de cinq jours
ouvrables maximum à compter de la transmission au gestionnaire des
bulletins d'adhésion. En outre, un délai de sept jours ouvrables
maximum après livraison des cartes. Par ailleurs, pour le remboursement
des frais exposés, le gestionnaire connaissant le traitement qu'il
réserve à chaque type de soins doit lui-même définir
les délais pour chaque type de frais exposés. En ce sens, ce
dernier paramètre sera inséré sur chaque « guide
de l'assuré », pour permettre au gestionnaire de travailler en
s'efforçant de respecter les délais et préparer l'esprit
de l'assuré à une période d'attente avant réception
des documents recherchés.
- Améliorer l'étendue des réseaux de centre
conventionnés
La Compagnie devrait inciter les gestionnaires à toujours
étendre leur réseau de centres conventionnés, de
manière à attirer la clientèle étant donné
que lors des entretiens avec les prospects, la majeure partie de ceux-ci
s'intéresse au réseau de centres conventionnés, ce qui est
une attitude normale de leur part. Plus le réseau de centres
conventionnés s'agrandit, mieux la clientèle est rassurée
de savoir que le réseau de centres conventionnés n'est pas
limité.
Paragraphe 4: Améliorer la
qualité des services
Il est important de rendre efficace, la qualité des
services fournis. En ce sens, il est avantageux pour le gestionnaire de
confectionner des cartes de qualité et durables, plutôt que des
cartes
qu'il ne fera pas de cartes en remplacement des cartes où
l'on ne voit presque plus rien. En effet, les cartes reprises seront des frais
en sus, de plus le fait que des cartes ne soient pas de qualité ne fait
pas une bonne publicité de la compagnie et de son gestionnaire.
CONCLUSION PARTIELLE
Dans notre volonté de trouver des solutions face aux
insuffisances de la qualité de gestion du portefeuille maladie, nous
venons de proposer des ébauches de solutions qui si elles sont
appliquée, auront certaine une incidence sur la qualité de
gestion.
Ces suggestions concernent non seulement la capacité
des ressources humaines qu'il faut renforcer, le système d'information
qu'il faut rendre efficace , le risque de déficit qu'il faut
réduire, et le niveau de satisfaction des assurés qu'il faut
améliorer.
Au terme de notre étude au cours de laquelle notre
expérience s'est fortement enrichie dans le domaine de l'assurance
maladie, il nous a été donné l'opportunité de
confronter nos connaissances théoriques et techniques aux
réalités du monde de l'entreprise.
Le diagnostic effectué a révélé certaines
insuffisances au niveau des ressources humaines, du système
d'information, de la gestion technique du risque de déficit et du niveau
de satisfaction de la clientèle.
Forts de ces informations, nous avons proposé des actions
à mener pour pallier ces insuffisances. Ainsi pour renforcer les
capacités des ressources humaines, il faudra procéder à la
formation des agents après avoir évalué leur niveau de
compétences et recensé leurs faiblesses, mettre en place une
division d'études statistiques, puis harmoniser les méthodes de
travail avec les acteurs externes. S'agissant du
système d'information, il faut rendre performant le logiciel,
créer une base de données à l'aide de Microsoft ACCESS par
exemple pour un meilleur suivi des contrats, puis initier en dernier lieu le
flux informatisé entre gestionnaire et compagnie via des adresses
électroniques. Quant à la gestion
technique du risque de déficit, il faut renforcer la surveillance de
portefeuille, procéder à un traitement préventif des
impayés, et mettre sur pied un service d'Audit & Recouvrement pour
récupérer les primes échues. Enfin,
pour mieux satisfaire les assurés, il faut rester à leur
écoute, déterminer leurs préoccupations pour
améliorer la qualité des services, les délais
d'exécution des prestations. Il faut en outre concevoir un guide de
l'assuré pour être plus proche de l'assuré par les
conseils qui s'y trouvent. Nous pensons que ces propositions
ne sont que des voies à explorer pour la résolution des
difficultés de gestion. Cependant, nous
suggérons qu'après la mise en oeuvre de ces propositions, une
étude soit faite pour détecter les améliorations
éventuelles qui auront été apportées à la
gestion du portefeuille, et prendre des décisions pour
l'améliorer d'avantage.
ANNEXE 1 : UN EXEMPLE DE CARTE D'ASSURANCE MALADIE
ANNEXE 2 : QUESTIONNAIRE PROPOSITION
ANNEXE 3 : BULLETIN DE SOUSCRIPTION
ANNEXE 4 : UN EXEMPLE DE CONTRAT MALADIE
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