A. La stratégie d'accélération dite 25
d'ici 2005.
Quoique antérieure à notre époque, cette
stratégie revêtait une importance capitale et contribuerait
à l'amélioration de l'enseignement primaire en RDC si les
autorités étaient engagées à respecter les
engagements pris.
Pour les 24 ministres de l'éducation et d'autres
personnalités éminentes de pays de l'Afrique de l'Ouest qui
étaient réunis pour débattre des investissements les plus
efficaces pour inciter les garçons et les filles à se rendre
à l'école, les avantages de l'éducation sont
incontestables. Comme l'a observé un délégué de la
Sierra Leone, « nous savons d'expérience que l'ignorance tue
».162
L'UNICEF et la Banque Mondiale avaient invité à
Ouagadougou (Burkina Faso) en 2004, des ministres et spécialistes de
l'éducation pour qu'ils s'engagent à nouveau à atteindre
l'objectif de l'éducation pour tous. Avant même qu'ils ne
s'assoient à la table de conférence, une bonne partie des
ministres avaient déjà signé la Déclaration de
Ouagadougou qui reconnaît l'importance de l'éducation des filles
pour le développement de leur pays, et qui demande aux gouvernements de
s'engager à redoubler d'efforts pour scolariser autant de filles que de
garçons.
Les 25 pays participants163 ont été
sélectionnés parce qu'ils répondaient à au moins un
des critères suivants: faible taux de scolarisation des filles,
différence d'au moins 10% dans la scolarisation des garçons et
filles pour le cycle primaire, présence d'au moins un million de filles
non scolarisées, bénéficiaires de l'Initiative de la
Banque Mondiale pour l'accélération de l'éducation pour
tous et frappés de plein fouet par des crises qui affectent la
scolarisation des filles, comme le VIH/SIDA ou des conflits armés, entre
autres.
Etant entendu que la cible basée sur
l'égalité des sexes était censée être
atteinte dans l'enseignement universelle en 2005, l'UNICEF a estimé que
si l'on ne s'intéressait pas aux besoins des filles en particulier, on
ne parviendra pas à atteindre l'objectif d'une éducation primaire
universelle ; ce qui l'a amené à lancer « l'initiative 25
d'ici à 2005 ». Le
162 UNICEF, op.cit, 2004, p.3.
163 Afghanistan, Bangladesh, Bénin, Bhoutan, Bolivie,
Burkina Faso, République Centre-africaine, Tchad, RDC, Djibouti,
Erytrhée, Ethiopie, Guinée, Inde, Malawi, Mali, Népal,
Nigeria, Pakistan, Papouasie- Nouvelle Guinée, Soudan, Turquie,
République-Unie de Tanzanie, Yémen et Zambie.
but n'était pas de remplacer les initiatives et efforts
existants, mais de les compléter et de les renforcer pour progresser
plus rapidement dans ce secteur de l'éducation des filles.
Malheureusement, après l'échéance, la RDC
n'est toujours pas en même de respecter encore une fois cet engagement.
Il en est de même de celui de BAMAKO pris en 2007 lors du
séminaire international sur l'abolition des frais scolaires (B).
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