3.1 CADRE D'ETUDE
Le Sénégal est situé à
l'extrême ouest du continent africain et couvre une superficie de 196 722
km2. La population du pays est d'environ 10 852 147 habitants avec
un taux de croissance de 2,52% et une densité de 57 habitants au
km2 (estimations de 2004). La population urbaine s'élevait
à environ 49% de la population totale en 2002.
Située à 14°42 de latitude Nord et
16°27 de longitude Ouest, la ville de Bambey appartient au
département du même nom dont elle est le chef-lieu.
Ce département de la région de Diourbel, avec
une superficie de 135 km2, est limité par ceux de Mbacké,
Diourbel, Fatick, Tivaouane, Thiès et Mbour, et est situé dans
une zone continentale qui ne dispose ni de cours d'eau, ni de ressources
minières, ni de forêts classées.
Avec la présence de fonctions éducatives et de
recherche dans les domaines sylvo - pastoral et de la foresterie, des
équipements de santé, administratifs et marchands, la commune de
Bambey centralise l'ensemble de son département. Au niveau national,
Bambey est à 24 km de Diourbel, 55 km de Thiès, 40 km de Fatick
et 123km de Dakar.
La ville de Bambey est au carrefour de l'inter
régionale Méckhé-Fatick et de la Nationale III. Elle fut
créée en 1886 à partir des hameaux qui s'étaient
implantés autour du marigot. Cette affluence de populations s'est vue
accentuée par le forage du puits de Kabe en 1906.
En 1907, l'ancien royaume du Baol fut érigé en
cercle avec comme chef lieu Diourbel et comprenait trois subdivisions dont
celle de Bambey qui renfermait les cantons de Tieppes, Ndadène ,
Guéaul et Lambaye ;
En 1926, Bambey fut une commune mixte et elle devient
seulement commune en plein exercice en 1956. En 1976, la région de
Diourbel fut divisée en deux avec la création de celle de Louga,
et comprend depuis lors trois départements que sont : Diourbel,
Mbacké et Bambey.
Le département de Bambey se trouve être l'un des
plus pauvres du Sénégal. La majorité de sa population
travaille dans le secteur agricole. Le niveau d'instruction des populations est
relativement faible. Bambey présente une physionomie foncièrement
rurale.
Les acteurs du développement local
comprennent ;
- l'Etat et ses démembrements qu sont les services
techniques, l'ISRA et l'ENCR ;
- la commune de Bambey qui fait partie des communes les plus
pauvres du Sénégal ;
- les autres acteurs que sont la société
civile ; les privés ; les associations ; etc.
Cette pauvreté se traduit par l'analphabétisme,
la non accessibilité à l'eau, à
l'électricité, au logement décent entre autres.
Dans le contexte de pauvreté de la ville de Bambey, les
femmes et les handicapés se présentent comme les acteurs les plus
vulnérables. Ils sont confrontés à l'insuffisance des
moyens basiques pour satisfaire leurs besoins primaires.
Il existe une association des handicapés moteurs dans
la commune, mais l'insuffisance des ressources financières contraint les
membres à mener des activités de promotion qui puisse assurer
leur intégration économique et sociale. La faible capacité
d'organisation des handicapés et la faiblesse en ressources
financières et matérielles (logistiques, équipement)
constituent un frein pour leur insertion et leur contribution au
développement local.
Il n'existe pas, à proprement parler, une
stratégie ou un modèle d'appui et de prise en
considération des personnes handicapées, reposant sur
l'institutionnalisation et la spécialisation. Les handicapés sont
confrontés à plusieurs limites telles que : la non existence
de structures spécifiques de prise en charge, une prise en charge
coûteuse, une marginalisation, ... Il n'y a pratiquement aucune relation
entre le centre de santé et les personnes handicapées
Seuls quelques ONG, bonnes oeuvres et organes étatiques
décentralisés tels que le SDAS s'occupent encore timidement des
handicapés.
C'est dans ce cadre que l'Etat et des partenaires en
collaboration avec le SDAS, ont mis en place un programme de
Réadaptation à Base Communautaire (RBC). C'est une
stratégie qui s'inscrit dans le cadre du développement
communautaire pour la réadaptation, l'égalisation des chances et
l'intégration de toutes les personnes handicapées.
Au niveau de la population, une certaine compassion à
l'égard des handicapés est notée. Elle accepte de plus en
plus et encourage l'émergence d'associations de personnes
handicapées, mais ne traduit pas encore ce soutien en des actes
concrets.
Cependant, beaucoup de préjugés et de
stéréotypes subsistent encore. Nous avons même noté
des cas d'abus sexuels sur des mineurs handicapés, des refus de
paternité sur des grossesses de handicapées et des oppositions
à des projets de mariages.
L'environnement est encore hostile à
l'épanouissement des handicapés moteurs. Mais il faut
reconnaître qu'avec le dynamisme croissant des associations de personnes
handicapées, il y'a un début encore timide de prise en charge de
cette couche de la population.
A ce titre, des formations ont été
dispensées à certaines membres de l'AFHMCB et concernaient des
domaines tels que la couture/broderie, la coiffure, l'art ménager et la
transformation des fruits et légumes avec l'ITA. Les membres
formés sont capables aujourd'hui de développer des AGR, de les
gérer et s'autonomisent de plus en plus.
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