CONCLUSION GENERALE
Nous sommes au terme de notre étude qui a
porté sur les « déterminants de l'investissement
direct étranger dans les pays en voie de développement :
expérience faite à la RDC, de 1985 à
2005 ».
D'une manière générale, le continent
africain attire peu les IDE et ainsi, notre problème est de savoir le
cas de la RDC pour les principaux déterminants des IDE. Ainsi, nous
avons tenté d'expliquer les principaux déterminants des IDE dans
les PED en général et en RDC en particulier et aussi
vérifier les participations de chaque variable à ces derniers
pour l'attractivité des IDE en RDC.
Pour y arriver, nous nous sommes proposé
l'hypothèse ci-après: En considérant que la
période sous étude est caractérisée par une
série des facteurs pouvant favoriser le climat propice aux
entrées des IDE pour le progrès, nous avons postulé a
priori, que l'entrée des IDE destinés à la RDC serait
influencée principalement par les facteurs économiques qui
comprennent entre autre le Produit Intérieur Brut, les dépenses
de fonctionnement, les dépenses des ménages, les exportations,
les importations des biens et services, les revenus des facteurs et
service.
La présentation et le développement des
données de ce travail nous ont conduits à recourir à la
technique documentaire qui nous a servi pour la récolte des
données dans différents documents des statistiques, des finances
publiques notamment : les rapports annuels de la Banque centrale du Congo
et des rapports de la BAD.
Après traitement de données, nous avons
abouti aux principaux résultats dont seuls quatre (4) des facteurs
économiques retenus sont significatifs et expliquent l'entrée des
flux d'IDE à 70%. Il s'agit des Aides Publiques au Développement
(APD) constituent le principal déterminant des IDE en RDC ; ensuite
les Revenus des Facteurs et Services (RFS). Ils sont suivis par exportations
nettes des biens et services. Le modèle final retenu se présente
comme suit :
IDE_ENTR = 0,0306056 APD + 0,054113 RFS - 0,058409
EBS -0,34452 IBS
Ces résultats indiquent que deux variables du
modèle expliquent positivement l'évolution des IDE; il s'agit des
aides publiques au développement et les revenus des facteurs et
services. Deux autres variables expliquent négativement les
investissements directs étrangers, ce sont les exportations des biens et
services.
C'est ainsi qu'après analyse des résultats,
nous avons infirmé notre hypothèse car nous avons constaté
que malgré cette série néfaste d'obstacles en RDC, les IDE
arrivent quand même à s'y installer suite d'abord aux aides
publiques au développement données à la RDC, ensuite
à cause des revenus de facteurs des biens et services, enfin, suite aux
exportations nettes des biens et services de la RDC.
Il est quand même important de noter que dans ce
travail, il n'a pas été fait recours aux avis des investisseurs
étrangers quant aux raisons qui ont motivé leurs arrivées
dans l'espace économique congolais. Il serait judicieux de mener
l'enquête auprès de ces firmes multinationales et de
reconnaître les secteurs les plus attractifs des IDE.
Enfin, les suggestions ci-après peuvent être
adressées aux décideurs des politiques
économiques :
· Deux ensembles de politiques économiques
pourraient être examinées en même temps. On pourrait, d'une
part, examiner spécifiquement la qualité des services et
l'utilisation potentielle de l'infrastructure des transports existants et
d'autre part, déterminer les besoins futurs en capital de
l'infrastructure des transports par rapport à la croissance potentielle
de l'économie et à la distribution spatiale des activités
économiques en vue d'en solliciter des aides publiques pour le
développement ;
· Que la RDC adopte la politique de l'importation de
l'industrie indutrialisante ; ce qui lui permettra d'effectuer des
exportations des produits finis à une plus grande valeur
ajoutée ;
· Que la RDC mette en place une politique rationnelle
des dépenses courantes et de promouvoir les dépenses
d'investissement.
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