Déterminants de l'investissement direct a l'étranger dans les pays en voie de développement : expérience de la RDC, de 1985 à 2005( Télécharger le fichier original )par Augustin MUHINDO NGELEZA Université de Goma - licence en gestion 2009 |
II.1.2 Les politiques économiquesDans la foulée de la nouvelle politique économique du Gouvernement, le pays s'est doté depuis 2002 d'un nouveau Code des Investissements destiné à favoriser et à sécuriser les investissements, ainsi que d'autres textes légaux dont l'esprit est de favoriser le développement des affaires. Il en reste plus qu'à aller en masse pour investir en République Démocratique du Congo, pays aux multiples potentialités, terre d'investissements. Le Code des Investissements instaure l'égalité absolue de traitement entre tous les investisseurs nationaux et étrangers et simplifie par ailleurs la procédure d'agrément (30 jours), qui aboutit à l'octroi des avantages douaniers et fiscaux. Les investissements réalisés en RDC sont sécurisés par plusieurs mécanismes prévus aussi bien par la Constitution que les lois particulières du pays. Il s'agit notamment de : - la création d'un Guichet Unique en matière d'investissement : l'ANAPI. - l'exclusion de la nationalisation et de l'expropriation ; - la liberté de transfert à l'étranger des dividendes et autres revenus générés par les investissements ; - l'interdiction de retrait par une disposition postérieure des garanties et avantages accordés par les Codes des Investissements, minier et autres ; - le règlement des litiges suivant la convention CIRDI (Centre International de Règlement des Différends relatifs aux investissements), siégeant à Washington City ; - la mise en place des tribunaux de commerce et des tribunaux de travail, au sein desquels siègent les représentants des hommes d'affaires. Il y a aussi : · l'adhésion de la RDC à la MIGA (branche de la Banque Mondiale) spécialisée dans l'assurance contre les risques politiques et autres risques non commerciaux, et bientôt à l'OHADA (Organisation pour l'harmonisation du droit des affaires en Afrique) ; · l'adoption de plusieurs conventions bilatérales sur la protection et la promotion réciproques des investissements entre la RDC et des pays amis. Ainsi, on peut affirmer que la RDC possède un environnement des affaires sécurisant et prometteur car elle commence à préparer son avenir. II.1.3 Les politiques monétairesUne conjoncture économique remplie de promesses : une économie en pleine expansion. A la faveur de l'option du libéralisme économique et d'importantes mesures consécutives prises par le Gouvernement, l'économie congolaise s'est engagée, depuis 2001, sur la voie de la stabilité et de la croissance. L'adoption d'un régime de change flottant, la réduction des taux de la fiscalité intérieure, la reprise de la coopération avec les institutions internationales, la libéralisation des secteurs minier, forestier et pétrolier ainsi que la promulgation de nouveaux Codes (des Investissements, Minier, Forestier, du Travail), constituent autant de dispositifs destinés à assurer la liberté du commerce et de l'industrie et la stricte protection du droit de propriété privée. Il s'en est suivi une notable évolution de la situation économique déclenchant l'éclosion des affaires au pays. Le taux de croissance s'est chiffré à 5,8% en 2003 (contre 3,5% en 2002), 6,6% en 2004, 6,5% en 2005 et 7% en 2006. L'hyper-inflation a été maîtrisée, le taux d'inflation ayant été ramené de 511,2% à 135,1% en 2001, 15,8% en 2002, 4,4% en 2003, 9,2% en 2004, 21,3% en 2005 et 18% en 2006. Le taux de change de la monnaie affiche dès lors une remarquable stabilité, qui contraste avec la situation du passé. Du coup, le pays est perçu de plus en plus comme l'une des meilleures destinations des investissements en Afrique, et où l'on rencontre de grandes firmes multinationales en activités.79(*) Dans ce contexte nouveau, propice au développement des affaires, l'ANAPI a enregistré en 2003, 112 projets d'investissement (coût : 2.461.106.092 USD, devant créer 15.003 emplois), en 2004, 114 projets (coût : 2.247.161.548 USD, 17.647 emplois à créer), en 2005, 104 projets (coût : 835.554.485 USD, devant créer 12.472 emplois), et en 2006, 96 projets (coût : 1.782.497.681 USD, emplois à créer : 9.448). Au total, de 2003 à 2006, l'ANAPI a attracté 426 projets d'investissements, d'une valeur globale de 7.326.319.806 USD, devant générer 54.570 emplois.80(*) La politique monétaire de la RDC demeure prudente et vise principalement la stabilité des prix dans le cadre d'un régime de change flottant et des préservations tant de la positivité que la flexibilité du taux d'intérêt. Le gouvernement congolais doit continuer d'appuyer l'indépendance de la BCC, seule responsable de la politique monétaire.81(*) On affirme que la RDC a en présent une conjoncture économique remplie de promesses : une économie en pleine expansion. * 79http// : www.google.fr/la politique monétaire de la RDC * 80 http// : www.anapi.org/index.html (Nous aidons à créer et développer) * 81 DSCRP, RDC, juillet 2006, p.65 |
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