Déterminants de l'investissement direct a l'étranger dans les pays en voie de développement : expérience de la RDC, de 1985 à 2005( Télécharger le fichier original )par Augustin MUHINDO NGELEZA Université de Goma - licence en gestion 2009 |
I.5.2.4 Le progrès technique comme résidu : modèle de Robert SOLOWOn considère généralement que le premier modèle macroéconomique de croissance est celui qu'a proposé Robert SOLOW sous le titre : « Une contribution à la théorie de la croissance économique »69(*) et qui lui a valu un prix Nobel d'économie. Ce modèle se fonde sur une fonction de production à deux facteurs : le travail et le capital. La production résulte donc exclusivement de la mise en combinaison d'une certaine quantité du capital (moyens de production) et de travail (main d'oeuvre). Le modèle de SOLOW se fonde sur l'hypothèse que les facteurs de production connaissent un rendement décroissant, c'est-à-dire qu'une augmentation de ceux-ci dans une certaine proportion, engendre une augmentation dans une proportion plus faible de la production. Il pose également comme hypothèse que les facteurs de production sont utilisés de manières efficaces par tous les pays. En posant que la population connaît un taux de croissance que Solow qualifie de naturel (non influence par l'économie), le modèle déduit trois prédictions : - Augmenter la quantité du capital (c'est-à-dire investir), augmente la croissance, avec un capital plus important, la main d'oeuvre augmente sa productivité (apparente) ; - Les pays pauvre auront un taux de croissance élevé que les pays riches, ils ont en effet accumulé moins de capital et connaissent donc des rendements décroissants plus faibles, c'est-à-dire que toute augmentation de la production proportionnellement plus forte que dans les pays riches. C'est la théorie de convergence de Solow que Bernard GUERRIEN70(*) explique en disant qu'à la longue, les économies vont vers les états similaires, quel que soit leur capital, le pays dans lequel celui-ci est plus faible rattrape les autres. - En raison de rendement décroissant des facteurs de production, les économies vont atteindre un point où toute augmentation des facteurs de production n'engendrera plus l'augmentation de la production. Ce point correspond à l'état stationnaire. Solow note toutefois que cette troisième prédiction est irréaliste. En effet, les économies n'atteignent jamais ce stade en raison du progrès technique qui accroît la productivité des facteurs. Autrement dit pour Solow, sur le long terme, la croissance provient du progrès technique. Toutefois, ce progrès technique est exogène du modèle, c'est-à-dire qu'il n'explique pas, mais le considère comme donnée (telle une manne tombée du ciel). Somme toute, le modèle de Solow met en avant les interactions entre croissance du stock du capital et de la force du travail d'une part et du progrès technique d'autre part. Et il montre comment ces trois facteurs augmentent la production.71(*) * 69. B.GUERRIEN, (1999), La théorie économique néoclassique : Macroéconomie et Théorie de Jeux, La Découverte, Paris, p 43 * 70B. GUERRIEN., Op.cit, p.53 * 71G.MANKIW, (2001), Macroéconomie, De Boeck, Paris, p 95 |
|