I-3. Les renseignements sur le
futur
Dans le plan à long terme, nous pouvons dire
que :
Toute banque même n'octroyant que des crédits
à court terme, a besoin de connaître le plan d'investissement et
de financement de l'entreprise car la trésorerie est la
résultante de tous les flux financiers. De plus, lorsqu'elle s'engage
sur une ligne de crédit court terme, il est difficile à la
banque, sauf incidents graves, de ne pas renouveler l'année suivante.
Dans le plan à long terme, ce qui compte surtout, ce sont les
échéances d'emprunts des années à venir par rapport
à la capacité d'autofinancement.
Le budget de trésorerie est le document de base pour la
banque puisqu'il indique l'évolution prévue des en-cours de
crédit court terme. Le banquier admettra qu'il ait une assez grande
marge d'incertitude en la matière. Il appréciera
particulièrement que l'entreprise établisse deux ou trois
scénarii dont l'un correspond à l'évaluation maximale des
besoins.
L'entreprise justifiera ainsi à l'avance que
l'utilisation des crédits soit très inférieure à la
ligne demandée. Prévisions à quelques mois. Le fait que
l'entreprise soit à mesure d'indiquer, même
schématiquement, les variations envisagées dans ses encours de
crédits, constitue un point très positif du point de vue du
banquier :
o Cela prouve que l'entreprise maîtrise sa
trésorerie ;
o C'est une information qui peut lui être utile dans sa
gestion.
II- LES ELEMENTS
ESSENTIELS DE LA SITUATION FINANCIERE POUR LA BANQUE
II-1. Les données
fondamentales
Les données primordiales que le banquier s'efforcera
d'obtenir ou de reconstituer, pour le passé et pour l'avenir, sont
principalement :
· Le fonds de roulement net qui doit être positif
pour une entreprise industrielle et couvrir tout ou partie des stocks ;
· Le chiffre d'affaires, et si possible son profil
saisonnier ;
· Le besoin en fonds de roulement et ses
éléments constituants exprimés en délai de rotation
et, globalement, en nombre de jours de vente ;
· L'endettement court terme et total, y compris le long
terme et les dettes non financières, par rapport aux fonds propres et
à la capacité d'autofinancement ;
· Les frais financiers en pourcentage du chiffre
d'affaires et par rapport au résultat d'exploitation.
L'entreprise demandera à la banque
o soit une ligne de crédit utilisable à dure
concurrence à tout moment au cours d'une certaine période, en
principe pour une année ;
o Soit un crédit mobilisé
immédiatement.
Elle lui précisera :
o le montant de la ligne ou du crédit ponctuel
demandé ;
o la forme du crédit (cession de créances,
émission de billet à l'ordre de la banque, ou du crédit en
compte) et de la nature du bien financé (stocks ou créances),
éventuellement le type d'activité (exportation, marchés
publics...) ;
o la durée du crédit ;
o éventuellement les garanties offertes.
Le banquier souhaiterait connaître comment le
crédit demandé s'inscrit dans le total des plafonds ou en-cours
de crédits de l'entreprise.
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