Conclusion
A
u terme de ce mémoire, on peut dire que le retraitement
des bilans est devenu essentiel pour les banques ainsi que pour les
sociétés. Cependant le problème de cette correction reste
très complexe.
Ces normes comptables sont devenues désormais, un outil
puissant de politique économique, même plus déterminant que
certaines mesures d'incitation à l'investissement (mesures d'ordre
réglementaires, fiscal...) du fait que c'est un argument fort vis
à vis des investisseurs étrangers, susceptible de
sécuriser leurs relations avec le tissu économique d'un pays,
à une époque où l'investisseur est devenu très
sensible à l'effort déployé pour l'obtention d'une image
fidèle des entreprises auxquelles ils apportent des ressources.
Ainsi, puisque l'idée d'une opinion et d'une pratique
comptable harmonisées gagne davantage du terrain à travers le
monde, il est devenu sine qua non pour le Maroc de mettre en exergue sa
capacité à promouvoir une image de marque de qualité au
niveau des différentes places financières en adhérant, le
plus tôt possible au processus de normalisation comptable.
Cependant, on constate que la réglementation comptable
marocaine se caractérise toujours par des absences de prise de
positions, voir des « vides » qui incitent l'utilisateur
des comptes marocains de se reporter à des référentiels
internationaux pour avoir des réponses à ses interrogations.
Ceci est une résultante de l'absence, depuis
l'instauration des normes marocaines, d'un travail de suivi et d'accompagnement
à l'instar de ce qui se fait ailleurs, comme en France, où des
organismes professionnels tels que le CNCC, l'OEC ou même le CNC
émettent périodiquement des avis, recommandations et publications
permettant d'être éclairé sur divers points de la doctrine
comptable ainsi que l'actualité professionnelle .
Toutefois, il faut dire que l'adoption de ces nouvelles normes
internationales demeurent une affaire délicate que cela soit lié
aux entreprises marocaines qu'étrangères, qui trouvent, selon les
praticiens et les experts dans la comptabilité et l'audit, beaucoup de
difficultés lors de la mise en place de ces normes
Ainsi, au delà de ces carences et de l'effort colossal
d'adaptation et de mise à niveau à déployer, les
entreprises aussi bien marocaines qu'étrangères envisageant la
conversion de leurs comptes aux normes IAS/IFRS doivent être conscientes
de l'ampleur de ce passage dont « la réussite est tributaire
de l'adoption d'une méthodologie spécifique, qui implique toutes
les fonctions de l'entreprise et qui s'articule entre autres sur de nombreux
points. Il s'agit du diagnostic des systèmes d'informations et leur
capacité à produire les informations requises pour les IFRS, de
l'analyse des orientations stratégiques de la direction, de la formation
technique et enfin de l'implémentation des normes par la
détermination des impacts sur le bilan d'ouverture et la mise en place
des procédures et systèmes nécessaires » selon
les propos de M Abdelmajid Benjelloun Touimi « DG de BMCE
BANK ».(interview publiée à l'économiste du
vendredi 11 juin 2004).
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