III.1.2. Sur les types de compte et les prêts
courants
- Les MUCODEC n'ont pas encore, en tant qu'EMF de première
catégorie, initié l'ouverture des comptes à termes, selon
nos analyses ;
- Un autre problème au niveau des MUCODEC, c'est la
difficulté de transfert d'argent international. Par exemple, il est
difficile qu'un Sociétaire retire ou verse de l'argent dans son compte
depuis l'extérieur. De même, les MUCODEC n'offrent pas encore la
possibilité d'effectuer des virements à destination de
l'extérieur : c'est le non usage de la technique de code BIC (Bank
Identifier Code) ;
- Pour tous les prêts prônés, il n'est pas
fixé des taux par projet mais plutôt un intervalle des taux,
rendant ainsi moins attractifs les Sociétaires pour la demande de ces
prêts.
III.1.3. Sur les aspects fonctionnels techniques
- La mission des MUCODEC est trop globale si bien que certains
aspects fonctionnels ne sont pas bien cernés. Par exemple, concernant
l'utilisation de l'épargne des Sociétaires, la complexité
de cette utilisation ne fait pas recours aux stratégies des
ménages afin de comprendre leurs besoins et d'adapter ses services.
L'absence de base données sur l'évaluation des performances
sociales et économiques en est la preuve ;
- Les MUCODEC sont dépourvues des données qui
permettraient d'analyser les risques de surendettement et de non remboursement,
et de façon plus générale de bien comprendre et renforcer
les relations CLM-Sociétaires et l'IMF, et les relations entre
Sociétaires en particulier dans les systèmes de caution ;
- Quelques autres principaux obstacles freinant
l'émergence d'un environnement favorable aux MUCODEC en tant qu'IMF. Ce
sont par exemple i) le sousdéveloppement d'infrastructures, de
technologies, de produits et de processus conformes aux meilleures pratiques en
vigueur ; ii) les programmes de formation du personnel, qui ne permettent pas
de satisfaire les besoins croissants en ressources humaines de la Microfinance
et la mise en place de cadres réglementaires adaptés ;
- Les Sociétaires se plaignent du fait qu'ils n'ont pas
facilement accès à une bonne information au sein des CLM, ce qui
retarde le flux d'informations nécessaires à l'intégration
complète des activités des MUCODEC dans les marchés des
capitaux ;
- Les MUCODEC n'utilisent pas encore les outils informatiques
adaptés à la gestion des IMF. L'on sait que ces outils permettent
soit de mesurer des performances (logiciel SPI) soit de faire l'audit des
comptes (logiciel SOCIAL) ;
- Nous déplorons qu'il n'y ait au sein des MUCODEC un
système d'information fiable, mis à jour et tenu par des
quantificateurs experts des chiffres et maitre de la décision. Il est en
effet claire qu'une IMF ne peut ni survivre ni se développer sans
disposer de solides outils de gestion ;
- Les CLM ne fonctionnent pas encore significativement en
réseau. Et même lorsque l'on parle de ce réseau
déjà possible entre Brazzaville, Pointe Noire et Oyo, des
difficultés de concrétisation restent à relever.
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