UNIVERSITÉ DE YAOUNDÉ I
THE UNIVERSITY OF YAOUNDE I
CONFLUENCE PÉDAGOGIQUE DES
MÉDIATHÈQUES :
APPORT DANS LA DIDACTIQUE DE LA LANGUE AU SECOND
CYCLE DES LYCÉES.
Sous la direction de
Pr Rodolphine Sylvie WAMBA
Maître de Conférences
Année académique 2007 - 2008
ÉCOLE NORMALE SUPÉRIEURE
HIGHER TEACHER'S TRAINING COLLEGE
DÉPARTEMENT DE FRANÇAIS
FRENCH DEPARTMENT
Mémoire présenté en vue de l'obtention
du
Diplôme de Professeur de l'Enseignement
secondaire deuxième grade
(DI.P.E.S. II)
Par
Georges-William DJAMEN
Licencié ès Lettres d'Expression
Française
Dédicace
À mes parents,
Hénock Noukoué Nana et Julienne Tchoukui
Noukoué,
... que j'aime
profondément.
Remerciements
J'adresse de sincères remerciements
- À mon directeur de mémoire, Pr. Rodolphine
Sylvie WAMBA, pour n'avoir ménagé aucun effort dans l'encadrement
académique qu'elle a assuré en vue de la réussite de ce
mémoire.
- À mes enseignants, encadreurs et autres personnels du
corps enseignant pour les ressources, la direction et l'attention qu'ils m'ont
accordées
- À ma famille : parents, frères et soeurs,
pour le soutien moral et logistique qu'ils ont toujours su m'apporter, ainsi
que la motivation que je tire de l'affection qui nous unit.
- À tous mes amis, camarades de classe et connaissances
pour avoir contribué d'une manière ou d'une autre à
l'éclosion de ce travail.
Liste des tableaux
TABLEAU 1 RÉCAPITULATIF DES
HYPOTHÈSES, VARIABLES ET MODALITÉS.
32
TABLEAU 2 : SYNTHÈSE DE LA
THÉORIE INTERACTIONNISTE
40
TABLEAU 3: RÉPARTITION DES
ÉLÈVES PAR LYCÉE ET PAR CLASSES
46
TABLEAU 4: RÉPARTITION DES ENCADREURS
PAR LYCÉE.
47
TABLEAU 5: ACCÈS DES
ÉLÈVES AU TIC (QUESTION I.1)
52
TABLEAU 6: MOYENNES D'HEURES PASSÉES EN
MÉDIATHÈQUE PAR LES ÉLÈVES (QUESTION I. 2)
52
TABLEAU 7: ACTIVITÉS DES
ÉLÈVES EN MÉDIATHÈQUE (QUESTION I. 3)
53
TABLEAU 8: TYPE D'INTÉRÊT QUE LES
ÉLÈVES TIRENT DES MÉDIATHÈQUES (QUESTION
I.4)
54
TABLEAU 9: TAUX D'ASSIDUITÉ DES
ÉLÈVES AUX COURS (QUESTION II.3)
55
TABLEAU 10: ESTIMATION DES ÉLÈVES
SUR LA MÉTHODE D'ENSEIGNEMENT DE LA LANGUE FRANÇAISE
56
TABLEAU 11: CROISEMENT ENTRE MÉTHODE
D'ENSEIGNEMENT ET ASSISTANCE AU COURS DE LANGUE FRANÇAISE
56
TABLEAU 12: DISTRIBUTION DES NOTES DES
ÉLÈVES
57
TABLEAU 13: IDÉE QUE LES
ÉLÈVES SE FONT DE L'ASSOCIATION TIC/PÉDAGOGIE
58
TABLEAU 14: ASSISTANCE DES ÉLÈVES
À DES COURS ASSISTÉS PAR ORDINATEUR
58
TABLEAU 15: DISCIPLINES QUI ONT FAIT L'OBJET
DES C.A.O.
59
TABLEAU 16: TAUX DE PARTICIPATION DANS LES
CLASSES ORDINAIRES ET EN MÉDIATHÈQUE
59
TABLEAU 17: CROISEMENT DES VARIABLES DE HS
1
62
TABLEAU 18: EFFECTIFS OBSERVÉES ET
EFFECTIFS THÉORIQUES DE HS 1
63
TABLEAU 19: CROISEMENT DES VARIABLES POUR HS
2
65
TABLEAU 20: EFFECTIFS OBSERVÉS ET
EFFECTIFS THÉORIQUES POUR HS 2
65
TABLEAU 21: MOYENNES, ÉCART-TYPES ET
VARIANCES DES SÉRIES DE NOTES DE CLASSE ET DE
MÉDIATHÈQUE
66
TABLEAU 22: CROISEMENT DES VARIABLES POUR HS
4
68
TABLEAU 23: EFFECTIFS OBSERVÉS ET
EFFECTIFS THÉORIQUES POUR HS 4
69
Liste des figures et graphiques
Figures
FIGURE 1 QUATRE OBJECTIFS PRINCIPAUX DE LA
RECHERCHE
12
FIGURE 2 TRIANGLE PÉDAGOGIQUE DE
HOUSSAYE J. (1989)
19
FIGURE 3 CONSTELLATION DIDACTIQUE D'
APRÈS CHEVALLARD Y.
20
FIGURE
4: LE COURS MÉDIATISÉ INTERACTIF, AYANG J. (2005 :
49)
27
Graphiques
GRAPHIQUE
1: REPRÉSENTANT LA DISTRIBUTION DES ACTIVITÉS EN
MÉDIATHÈQUES
54
GRAPHIQUE
2 REPRÉSENTANT LE TYPE D'INTÉRÊT QUE LES
ÉLÈVES TIRENT DES MÉDIATHÈQUES
55
GRAPHIQUE
3 REPRÉSENTANT LA DISTRIBUTION DES NOTES DES ÉLÈVES
INTERROGÉS.
57
GRAPHIQUE 4 REPRÉSENTANT LA
DISTRIBUTION DES NOTES DE CLASSE ET DE MÉDIATHÈQUE.
60
Liste des abréviations
CAO : Cours assisté par Ordinateur
CLAO : Cours de Langue assisté par Ordinateur
CRM : Centre de Ressources Multimédias
CRTE : Centre de Ressources technologiques et
éducatives
EAO : Enseignement assisté par Ordinateur
ENS : École normale supérieure
fe : Résultats théoriques ou
escomptés
fo : Résultats observés ou
obtenus
HG: Hypothèse générale
HS : Hypothèse secondaire
Ha : Hypothèse alternative
Ho : Hypothèse nulle
LGL : Lycée Général Leclerc
LBM: Lycée bilingue de Mbalmayo
M : Moyenne général de la classe
N : Effectif
S2 : Variance de la série de notes
(N)TIC : (Nouvelles) Technologies de l'Information et de
la Communication
TICE : Technologies de l'Information et de la
Communication pour l'Enseignement
UNESCO : Organisation des Nations Unies pour
l'éducation, la science et la culture
VD : Variable dépendante
VI : Variable indépendante.
X2 : Chi carré
Résumé
Les élèves ont un attrait certain pour les
technologies de l'information et de la communication dans l'enseignement(TICE)
et pour les salles multimédias ou médiathèques qui se
trouvent désormais dans leur environnement scolaire. Nous avons
formulé une série d'hypothèses qui mettent en relief
l'idée selon laquelle l'association didactique/informatique à
travers des cours de langue assistés par ordinateurs (CLAO)
contribuerait à améliorer non seulement l'assiduité des
élèves mais également leur participation et leur
assimilation des cours, et partant leurs prestations scolaires.
Pour mettre en évidence cette confluence, nous avons
employé des méthodes exploratoires (questionnaire, grille
d'observation, enquête directe) et des méthodes
expérimentales (didacticiel ou plate-forme éducative). L'analyse
et l'interprétation des résultats ainsi obtenus nous ont permis
de déduire que les médiathèques peuvent être de
véritables catalyseurs de l'action pédagogique, à
condition d'en faire une utilisation efficiente. Leur utilisation à
travers une plate-forme représente un gain de temps important que
l'enseignant réinvestit dans la pratique et le renforcement des notions
enseignées. L'élève y tire aussi épanouissement,
émulation et compétence à travers les exercices
d'application, les outils d'approfondissement et les évaluations
objectives.
C'est ce qui justifie les déductions et recommandations
faites en vue d'un renouvellement de la pratique des médiathèques
et une amélioration de l'attitude générale des acteurs de
l'intégration des TIC à la pédagogie.
Abstract
Students are surely attracted by Information and Communication
Technologies (ICTs) in education and by multimedia halls or computer libraries,
especially around their school environment. We formulated a series of
hypotheses which stressed the idea that combining didactics and computer
studies through Computer Assisted Language Classes (CALC) would help improve
not only school attendance by pupils, but also their involvement and their
ability to assimilate lessons.
To highlight this consilience, we resorted to exploratory
methods (questionnaire, observation checklist, direct investigation) and
experimental methods (courseware or educational platform). After the analysis
and interpretation of results arrived at, we were able to conclude that
computer libraries could be powerful catalysts of pedagogic action, provided
they are used properly. Using them in a platform saves a lot of time that the
teacher can harness for the practical aspect of the lesson and to lay emphasis
on the notions he is teaching. The benefits for the pupil are personal growth,
emulation and performance through practical exercises, deepening tools and
objective assessments.
All this justifies the conclusions reached and suggestions
made in order to renew the practice of electronic libraries and an improvement
of the general attitude adopted by actors of ICT's integration to pedagogy.
Introduction générale
Ouvrir une réflexion sur les technologies de
l'information et de la communication(TIC) est certes d'actualité, mais
ce n'est pas une question nouvelle. En effet, depuis plus d'une vingtaine
d'années déjà, les TIC suscitent maints débats
houleux quant à leurs enjeux sociaux, politiques et économiques,
en raison du fait que l'informatique et ses nombreux usages sont entrés
à une vitesse vertigineuse dans les moeurs : ordinateurs,
bureautique, internet... ; toutes ces notions qui nous sont de plus en
plus familières. La généralisation de son usage dans les
sciences et dans la recherche a marqué le début d'une nouvelle
ère : l'ère de l'informatique, pendant laquelle le
développement technologique a connu une avancée très
rapide. L'introduction de l'informatique à l'éducation a
été officiellement proposée et étudiée
à Paris lors du congrès international de l'UNESCO du 12 - 21
avril 1989. Au terme de ce colloque de cogitation intense sur l'apport de
l'informatique à la pédagogie, un rapport final1(*) de 15 points en termes de
résolutions a été adopté. Les points 1, 4 et 7 de
ce rapport stipulent :
1. Nous, participants au Congrès international
«Éducation et informatique : vers une coopération
internationale renforcée» (Paris, Maison de l'Unesco, 12-21 avril
1989), réunis au nombre de plus de 400 et représentant 93
pays et 29 organisations internationales, après avoir franchement
échangé nos idées et notre expérience concernant
les applications à l'éducation, limitées mais
significatives, des ordinateurs et des autres technologies nouvelles de
l'information qui ont été réalisées depuis
quelques années, nous déclarons fermement convaincus que
l'informatique est appelée à figurer durablement parmi les outils
capables d'améliorer l'efficacité interne et externe des
systèmes d'éducation.
[...]
4. Nous déclarons qu'eu égard au
rôle important qu'elles jouent dans chaque société,
les nouvelles technologies de l'information doivent faire partie de la
culture accessible à l'ensemble de la population.
[...]
7. Nous soulignons qu'il importe de réorienter
et de former progressivement les enseignants et les autres personnels de
l'éducation pour leur permettre d'exploiter à bon escient
les nouvelles technologies de l'information...
La réaction à l'appel de ce congrès a
été franche et positive. Dans les pays industrialisés,
l'équipement des établissements scolaires en outils et ressources
informatiques (Ordinateurs, Logiciels, Internet ...) est devenu une
priorité. Secrétariats, bureaux, salles de professeurs se sont vu
doter au fur à mesure d'équipements sensés faciliter le
travail. Puis, ce fut le tour des élèves dans les
établissements d'enseignement technique d'abord et d'enseignement
général ensuite d'avoir accès aux salles
multimédias.
Au Cameroun, la trompette de cette vulgarisation sonna lorsque
le 30 novembre 2001, le Président de la République en personne,
S.E. Paul BIYA, accompagné de son épouse Madame Chantal BIYA,
représentant la fondation qui porte son nom, ont inauguré au
Lycée Général Leclerc de Yaoundé une imposante
salle multimédia ayant une capacité d'accueil de près de
100 élèves. Dans le discours d'inauguration qu'il prononça
en la circonstance, le chef de l'état commença en
disant :
J'ai annoncé..., la volonté de notre pays,
le Cameroun, d'accélérer sa rentrée dans la
modernité par l'ouverture de notre enseignement aux Nouvelles
Technologies de l'Information et de la Communication. Ce projet qu'il me semble
indispensable de développer, a pour but essentiel de renforcer
l'unité de notre peuple et de lutter contre les inégalités
en permettant l'accès au savoir, du plus grand nombre, filles et
garçons et ainsi, de placer notre pays dans les meilleures conditions
pour aborder le troisième millénaire. » Avant
d'ajouter : « Le Cameroun ne pouvait rester à
l'écart de la révolution informatique. Si j'ai
décidé de l'appliquer aux lycées de notre pays, c'est pour
qu'elle soit l'affaire de tous les Camerounais, car tous ont droit à
leur place dans la société. Le processus engagé
aujourd'hui doit aller à son terme. Je vous incite à vous y
investir sans crainte et avec détermination.2(*)
Ce processus ainsi enclenché s'est poursuivi dans
plusieurs autres établissements dans presque toutes les provinces du
pays. En 2004, les chiffres officiels3(*) indiquaient des Centres de Ressource
Multimédia(CRM) ultra moderne pour environ douze lycées
supplémentaires (Lycée Bilingue de Bamenda, Lycée
Classique de Dimako, Lycée Joss et Lycée Deïdo
à Douala, Lycée Classique de Sangmélima, Lycée
Scientifique et Lycée Bilingue de Bertoua, Lycée
Classique et Moderne ainsi que Lycée Technique de Garoua, Lycée
Classique de M'vomeka, Lycée Bilingue de Buea, Lycée
Classique et Moderne de Maroua, Lycée Classique et Moderne
d'Ébolowa et Lycée Classique et Moderne de
Ngaoundéré). D'autres centres encore en perspective comme
Bafoussam ont été installés entre temps.
Au vu de l'attrait que suscitaient ces avancées dans
l'équipement des établissements scolaires, les structures
éducatives privées ont emboîté le pas en
aménageant elles aussi des salles informatiques. Pour confirmer la
réalité de l'informatique dans le milieu scolaire, elle est
devenue une discipline inscrite au programme d'abord dans les classes d'examen
(Tle, 1ère, 3ème) et peu
à peu, dans tous les autres niveaux du secondaire. L'engouement des
élèves pour cette science nouvelle justifie son insertion
progressive dans le primaire.
S'il est beau d'équiper les établissements en
outils, une évidence est qu'ils ne devraient pas être de simples
objets de fiertés qui trôneraient comme des joyaux dans un
musée mais qu'ils devraient faire l'objet d'une attention
particulière en vue d'un usage plus rentable. C'est ce qui justifie la
nécessité d'aborder avec objectivité l'emploi qui est fait
de nos salles informatique, et c'est ce que nous nous proposons d'entreprendre
dans le cadre de cette étude placée sous le thème :
``Confluence Pédagogique des Médiathèques :
apport dans la didactique de la langue au second cycle des lycées.''
Nous articulerons cette étude comme suit :
après avoir défini une problématique et d'autres
éléments liminaires (Chapitre 1), nous situerons notre
étude dans un champ conceptuel et notionnel (Chapitre 2) et
évoquerons quelques théories qui s'y rapportent (Chapitre 3).
Viendront alors les techniques d'investigations et expérimentation, en
préalable desquelles sera circonscrite notre population d'étude
(Chapitre 4) et auxquelles suivront l'analyse et
l'interprétation des résultats (Chapitre 5). Enfin nous
dégagerons des inférences et formulerons des propositions
didactiques que nous adresserons à divers acteurs du processus
éducatif (Chapitre 6). Il va s'en dire que nous pouvons
délimiter nos travaux en deux grandes parties : une première
partie consacrée aux aspects théoriques et englobant les trois
premiers chapitres, et une deuxième partie plus pratique qui comprendra
les chapitres quatre à six.
Première
partie : Cadre théorique
Il y'a toujours un point de départ, des
réflexions préalables et des travaux qui s'inscrivent dans un
champ similaire ou voisin à celui dans lequel tout chercheur
désire se lancer. Il importe donc, avant d'entrer dans le vif du travail
d'évoquer l'état de la question que nous voulons aborder en
faisant un bref flash-back sur des recherches ou des avis qui ont
été émis en la matière. Il faudrait par ailleurs
présenter les situations qui ont servi de déclic à cette
recherche, les objectifs qu'elle vise et la démarche qu'elle va suivre.
Ce sont ces divers éléments qui constitueront la teneur de cette
première partie qui est le cadre théorique.
Chapitre 1 Problématique
Dans les sociétés occidentales, les applications
scientifiques de l'informatique sont si omniprésentes qu'il serait
difficile d'en dresser la liste complète des usages. Elles constituent
par ailleurs un objet d'étude constant et un outil
privilégié pour comprendre le monde et les sciences. Ainsi, se
familiariser avec l'outil informatique est une chose et l'exploiter amplement
en est une autre. Avant donc de faire quelque autre avancée
supplémentaire en vue de l'expansion des NTIC dans nos
établissement scolaires, il serait judicieux de s'interroger quant
à l'usage qui en est fait. En effet, force est de constater que nos
salles multimédias sont réservées aux rares cours
d'informatique et le plus souvent au loisir.
1. Motivations
La langue constituant un outil privilégié de
pérennisation de la culture et d'interaction dans la
société, son enseignement doit demeurer une composante
essentielle de la formation des futurs adultes de notre société
et doit faire l'objet d'une attention sans cesse renouvelée de tous les
maillons de la chaine éducative. Notre recherche s'inscrit donc dans
cette perspective. Par delà tous les mobiles purement individuels
liés à l'intérêt pour l'outil informatique, notre
motivation principale à entreprendre une telle recherche est, en tant
que pédagogue et futur didacticien, de contribuer de manière
significative au développement des techniques de dispensation et
d'évaluation des enseignements, notamment en Langue. Dans ce registre
s'intègre notre volonté d'expérimenter diverses
théories pour en vérifier la fiabilité et
l'applicabilité dans un contexte réelle de classe.
1- L'intégralité du texte de ce rapport final est
portée en annexe.
2- L'intégralité du texte de ce rapport final est
portée en annexe.
Par ailleurs, nous avons constaté que la volonté
de produire dans le domaine littéraire est quasi absente chez nos
apprenants, peut - être dû au fait que les ateliers
d'écritures et parfois les enseignants ne maîtrisent pas
eux-mêmes tous les rouages et toutes les notions littéraires.
Notre motivation seconde est donc de favoriser la production et les ateliers
d'écriture à travers un outil pédagogique attrayant, afin
de redonner à la littérature et surtout à la poésie
ses lettres de noblesse.
2. Formulation du
problème
Eu égard au point 5 du rapport de l'UNESCO,
l'objectif était une intégration réelle de l'informatique
comme outil et moyen pédagogique en vue d'une réorganisation de
l'approche didactique dans la quasi-totalité des disciplines. On y lit
en fait :
Nous reconnaissons la multiplicité des
rôles que les nouvelles technologies de l'information jouent non
seulement comme outil pédagogique, mais comme approche et culture
nouvelles autorisant un dialogue concret dans le cadre de l'enseignement et de
l'apprentissage, de la gestion de l'information et du développement
accéléré de la société.
C'est à croire que l'informatique en tant que
discipline est devenue l'arbre qui cache la forêt. Elle masque le besoin
urgent d'optimisation de l'usage de l'informatique en tant science dans
l'enseignement. Lorsqu'on sait que des Cours Assistés par Ordinateurs
(C.A.O) ont déjà fait leurs preuves ailleurs, on est forcé
de se demander en ce qui concerne le système éducatif
camerounais : De quel intérêt peuvent être les
outils multimédias et les autres Technologies de l'information et de la
communication pour l'enseignant, l'apprenant et les autres acteurs de la
communauté éducative ?
Quand bien même cet intérêt serait
certain, l'autre question, la plus cruciale serait de savoir : comment
intégrer concrètement nos salles multimédias dans la
pratique régulière de l'enseignement, leur offrant ainsi leur
plein statut de support didactique ?
Ce questionnement principal donne lieu à des
interrogations subsidiaires liées aux domaines vers lesquels s'orientera
notre recherche.
- En rapport avec l'usage même de la salle informatique,
nous déterminerons si une meilleure gestion de celle-ci favoriserait
l'assiduité au cours et une plus grande familiarisation avec l'outil
informatique.
- En science du langage et didactique des langues, notre
domaine de prédilection, l'avènement des NTIC a provoqué
une révolution comparable à celle de l'imprimerie de
Gutenberg ; Mais, puisque leur usage en pédagogie ne semble pas
encore entrepris dans notre système, nous examinerons si la conception
d'un Cours Langue Assisté par Ordinateur (CLAO) et de Travaux Pratiques
de Langue contribueraient à une meilleure appréhension des
notions par les élèves pour de meilleurs résultats.
3. Les
médiathèques : une préoccupation réelle dans
nos lycées.
3. 1. La
réglementation
Ce n'est pas pure digression que d'aborder le rôle que
peuvent jouer les NTIC dans l'enseignement. Une réflexion
sérieuse est en effet menée au jour le jour par les encadreurs et
enseignant de notre système éducatif. Par exemple, dans le but de
placer les centres de ressources multimédias au coeur de la
pédagogie, un ensemble de postulat avait été
établis le 30 Novembre au Lycée Général Leclerc.
Ils faisaient entre autres ressortir le but, l'organisation et le rôle
des moniteurs dans l'intégration des centres de ressources
multimédias dans la vie des lycées.
· Le but
Dotés d'outils multimédias, les lycées
sont à la fois un lieu de formation, une banque d'outils
pédagogiques pour les professeurs et un lieu de production pour les
élèves. Ces réseaux pédagogiques mis à la
disposition des élèves devaient :
- Permettre l'initiation de ceux-ci aux nouvelles
technologies,
- L'accès à des logiciels éducatifs avec
les enseignants dans les matières de base pour adapter l'enseignement au
niveau de chacun
- L'accès à internet, l'ouverture sur le monde,
sous le contrôle des enseignants.
Ces centres deviendraient peu à peu accessibles de
l'extérieur et deviendraient alors des plates-formes à partir
desquelles les échanges seront possibles.
· L'organisation
Pour intégrer l'utilisation des CRM dans la formation
des élèves, les textes prévoyaient :
- L'affectation d'un volume horaire de deux heures par
quinzaine et par classe, organisés dans l'emploi du temps pour le module
``Informatique et multimédia'', soit 34 heures par année.
- Les élèves pourront bénéficier
d'un accès au centre en présence d'un moniteur multimédia,
pour un travail personnel à la demande de l'enseignant.
Les modules de deux heures devront être conservés
après la première année pour développer
l'individualisation et accompagner le projet de développement de
l'utilisation des TIC dans l'enseignement.
· Le rôle des
moniteurs
À propos de l'encadrement des élèves, la
réglementation disait que le chef de centre et les moniteurs
devaient :
- Accompagner les élèves dans l'utilisation des
outils informatiques en dehors des périodes de face à face
pédagogique (Il se servira pour ce faire de CD ROM, de logiciels de
formation et d'outil de bureautique).
- Accompagner les équipes pédagogiques dans
l'utilisation des logiciels et les manipulations du matériel.
- Accompagner la prise en main d'internet.
- Participer à la mise à disposition des
ressources.
- Veiller à la maintenance du matériel.
Elle ajoutait clairement que les enseignants formés
devront adapter leurs démarches de formation aux nouvelles
méthodes d'individualisation et d'accompagnement par les outils
multimédias.
Ainsi, dès l'origine, une distinction claire
était faite entre le moniteur qui s'occuperait de l'aspect
matériel et l'enseignant à qui était échue la
facette didactique, un dualisme qui contribuerait à la formation
intégrale et harmonieuse des élèves.
3. 2. État de
crise
Nous avons eu le privilège de prendre part à une
sorte de réunion de crise organisée le 19 mars 2008 par le
proviseur du lycée Général Leclerc. Étaient
convoqués à l'occasion les animateurs pédagogiques, les
responsables d'animation par niveau4(*), les moniteurs et les responsables du Centre de
ressources multimédia(CRM). L'ordre du jour tenait en un
point : Comment aider les élèves à
préparer les examens à l'aide du CRM.
Le censeur du CRM a d'entrée de jeu fait un rappel
d'une note de service adressé par le proviseur aux animateurs
pédagogiques de tous les départements d'enseignement du
lycée, les invitant à intégrer les CRM comme un
véritable outil d'appoint dans la stratégie pédagogique
qu'ils opteraient pour l'année. Suggestion était faite de
proposer des thèmes d'étude au CRM, de valider les ressources que
les moniteurs auront trouvé et de prévoir des exercices pour
chaque thème.
Si quelques uns ont fait écho à cet appel de la
hiérarchie, il semblait toutefois que dans la plupart des
matières, l'activité au CRM était pratiquement nulle,
notamment le français qui n'avait pas été programmé
une seule fois au cours des 6 semaines précédentes. Étant
donné le contexte de fin d'année avec les cours à
rattraper et les évaluations incessantes en vue de préparer les
élèves aux différents examens, l'objectif nouveau que se
fixait le lycée par le biais de ses encadreurs était de se servir
du CRM comme outils de remédiation et de fixation des connaissances. La
possibilité était à nouveau donnée aux enseignants
de proposer des thèmes d'études, des supports de cours et des
exercices qui seraient mis à la disposition des élèves au
CRM afin de procéder à des confrontations, de combler les lacunes
qu'ils auraient peut-être accusées jusque là, voire de
rattraper le retard des enseignants dans leur progression annuelle.
La remarque du chef du centre faite alors a retenu notre
attention :
Le centre est sous-utilisé et pas
parfaitement alimenté en informations qui contribueraient à la
réussite de nos élèves. Il est plus que urgent que nous
nous servions du CRM comme moyen de palier les retards accusés et de
donner à nos élèves toutes les chances de réussites
à leurs examens désormais très proches
À travers les échanges et nombreuses
interventions des enseignants, animateurs pédagogiques et moniteurs, il
ressortait que même si au troisième trimestre c'est une approche
de proximité qui se doit de régner entre élèves et
enseignants pour le peaufinage de leur formation, les CRM peuvent contribuer
grandement au renforcement des acquisitions et donner le moyen de s'exercer. La
validation des ressources serait en quelque sorte une recommandation de
celle-ci aux élèves. Par conséquent, les moniteurs seuls
ne pouvaient pas endosser cette lourde responsabilité et le soutien des
enseignants devenait un impératif salvateur pour la rentabilisation des
outils dont dispose le lycée.
Les résolutions prises étaient entre autres de
mettre à la disposition des enseignants plusieurs machines pour la
validation des ressources, d'informer et de former si besoin les enseignants
à la gestion des ressources, d'informer et de guider les
élèves vers l'exploitation des ressources disponibles au CRM qui
avancerait désormais en parallèle des travaux faits en classe.
Cette séance de concertation du Lycée
Général Leclerc n'est pas un cas isolé. Qu'il s'agisse des
établissements qui ont déjà des CRM ou des salles
informatiques tout au moins et qui réfléchisse à leur
véritable exploitation dans le cadre pédagogique, ou qu'il
s'agisse des établissements qui ne disposent pas encore ces
installations et qui les sollicitent conscients de l'atout qu'ils
représentent dans l'amélioration des performances, la question
des TICE hante visiblement ou insidieusement la préoccupation des
acteurs de notre système éducatif camerounais. Le site web
www.Cam-educ.net témoigne de cette préoccupation et rend
compte des différentes avancées qui sont faites dans cette
optique.
4. Objectifs de la
recherche
Après un recensement non exhaustif et une analyse des
travaux proposant une classification des recherches en sciences humaines et en
didactique, Robert GAGNÉ et al (1989 :40) dégagent quatre
objectifs principaux pouvant être assignés à toute
recherche scientifique. Nous pouvons les résumer comme suit :
Décrire : obtenir empiriquement
une description des faits, des objets, des évènements, des
comportements en utilisant différentes stratégies
d'observation.
Théoriser : analyser
rationnellement des concepts dans le but de construire un modèle
théorique et opérationnel.
Expliquer : utiliser un modèle
pour déduire une relation entre au mois une cause et au moins un effet
et mettre expérimentalement à l'épreuve cette relation.
Transformer : mettre en oeuvre une
idée, une situation, une démarche ou un outil susceptible de
produire un changement de la réalité.
Figure 1. Quatre objectifs
principaux de la recherche
Nous nous proposons d'associer chacun de ces objectifs aux
différentes facettes de notre travail.
L'objectif premier est de transformer, c'est-à-dire
développer un environnement d'apprentissage utilisant de façon
nouvelle l'ordinateur. Il s'agira pour nous, au terme de notre travail, de
monter et d'évaluer un didacticiel qui permettra l'apprentissage de
quelques notions de versification et de poésie française.
Le second objectif sera de théoriser, car à la
fin nous allons proposer des stratégies pour l'insertion des
séances de Cours et Travaux Pratiques de langue assistés par
ordinateur dans un établissement scolaire.
En marge de ces objectifs majeurs et pour y parvenir, nous
nous attèlerons à décrire les usages et pratiques
courantes en rapport avec les médiathèques dans des
établissements scolaires, ce qui supposera pour nous de concevoir des
questionnaires et une bonne observation sur le terrain.
Nous allons également expliquer à l'aide d'un
certain nombre de concepts, notions et théories les relations possibles
entre l'utilisation de l'outil informatique en pédagogie et
l'amélioration des performances des élèves. Des
déductions seront faites au terme d'analyses statistiques.
5. Démarche de la
recherche
Repérer et décrire des variables
décisives et faire intervenir un dispositif précis de formation
nous placent automatiquement du côté de l'agir plus que du
décrire. Nous avons opté pour une telle méthode en raison
du fait qu'elle est plus à même de favoriser le
développement de l'art d'enseigner car on peut espérer en tirer
des conséquences en termes de changement des pratiques. La
démarche sera double : herméneutique et
praxéologique :
- Herméneutique en ce que nous
analyserons les usages et pratiques en vogue afin d'en dégager des
solutions pouvant oeuvrer à la rentabilisation des
médiathèques.
- Praxéologique parce que nous
mettrons sur pied une esquisse de didacticiel favorisant la dispensation des
cours assistés par ordinateur et des séances de Travaux
pratiques.
Pour mener nos investigations, plusieurs descentes sur le
terrain s'imposeront. Nous soumettrons des questionnaires aux
élèves et analyserons des documents pour relever la
fréquence d'utilisation des salles multimédias et le taux
d'assiduité des élèves aux cours de langue
française. Nous ferons appel à des professionnels de la
programmation pour la conception du didacticiel. Nous entrevoyons aussi la
possibilité de démontrer l'impact de l'usage des TIC dans la
pédagogie en comparant les résultats obtenus au terme d'un cours
ordinaire à ceux d'un cours assisté par ordinateur.
6. Délimitation de
l'étude
Il s'agit donc en somme d'une étude interdisciplinaire
au terme de laquelle sera présentée la congruence entre
informatique et pédagogie, plus particulièrement dans le domaine
des langues et spécifiquement de la langue française. Cette
recherche s'intègre donc aisément dans le cadre de la didactique
des langues. Nous ferons aussi appel au renfort privilégié de
cette didactique à savoir les nombreuses théories
psychopédagogiques.
Le pouvoir discriminant de cette recherche sera toutefois
tempéré, entre autres, par l'échantillonnage restreint des
élèves qui participeront à la mise à essai du
didacticiel. Le nombre n'est pas assez important pour prévoir tous les
désagréments qui pourraient survenir dans la configuration et le
maintien de l'ordre dans une classe. Nous nous emploierons cependant à
faire des observations et des analyses aussi complètes qui soient afin
d'assurer ne serait ce que le caractère opérationnel de cette
étude.
Enfin, le temps relativement court dont nous avons
disposé de Septembre 2007 à Juin 2008 ne permet que de donner un
aperçu de la masse énorme de travail qui doit être fait
pour rendre concrète l'insertion des Cours Assistés par
Ordinateurs et des séances de Travaux Pratiques dans toutes les classes.
L'évaluation du système est donc essentiellement basée sur
les implications qui s'imposaient au terme de la période des
investigations.
Ainsi sont dès lors jetées les bases de ce
travail de recherche. Nous avons dégagé la problématique,
donné un aperçu de la méthode, des motivations et de la
visée de notre étude. Nous allons à présent
explorer les notions et les précédentes recherches en rapport
avec notre étude dans le chapitre 2 intitulé : `` Approche
Conceptuelle''.
Chapitre 2 Approche conceptuelle et notionnelle
Avant de plonger dans le vif de notre recherche, il importe au
préalable que nous apportions une définition
circonstanciée aux mots et expressions clés qui
apparaîtront comme matériaux premiers de ce travail, puis que nous
explorions des travaux précédents, parallèles au notre,
qui serviront de balise à nos investigations. C'est à ces
différentes tâches que sera consacré ce chapitre.
I. Approche
conceptuelle.
Par delà la vaste terminologie qui apparaîtra
tout au long de notre mémoire et que nous éluciderons au fur et
à mesure, quatre concepts ou couple d'expressions seront examinés
dans ce titre : Informatique, TIC/ Médiathèque,
Pédagogie/ Didactique et Didacticiel.
I. 1. Informatique
La nécessité de définir ce terme
naît des multiples confusions qu'il connaît dans le parler courant.
Il ne suffit pas en effet d'être en face d'un ordinateur, de pianoter sur
un clavier encore moins d'être un expert dans la saisie et le traitement
de texte pour prétendre faire de l'informatique.
Le terme « informatique »
est un mot-valise qui vient de la contraction des mots
« information » et « automatique ». Il
a été proposé en 1962 par Philippe Dreyfus et
accepté par l'Académie française en 1966 pour
désigner la science du traitement automatique de
l'information par des ordinateurs. L'informatique est d'une importance capitale
en science, dans l'industrie et dans l'administration.
Née avec l'apparition des premiers
ordinateurs à la fin de la Seconde Guerre mondiale, l'informatique a
tout d'abord pour mission de pallier les insuffisances humaines. Les
ordinateurs doivent alors être capables de manipuler d'importantes masses
de données dans un minimum de temps. Grâce aux progrès
fulgurants en électronique et en automatisation, les machines se
développent rapidement : depuis environ trente ans, elles offrent
chaque année une puissance toujours plus élevée pour un
coût inversement proportionnel.
Parallèlement à cette avancée technologique
apparaît, dans les années cinquante, une approche formelle de
l'informatique en tant que science. Le mathématicien américain
Norbert WIENER établit ainsi les fondements de la cybernétique,
pendant qu'un autre mathématicien américain, Claude ELWOOD
SHANNON, élabore la théorie de l'information.
Dans les années soixante, l'informatique
devient une discipline à part entière. Par ailleurs, Noam CHOMSKY
et Michael RABIN mettent au point la théorie des automates et des
langages formels. On commence également à développer des
méthodes formelles pour la vérification automatique de la
correction des programmes, et les mathématiques deviennent un outil
central dans l'analyse rigoureuse des algorithmes, notamment sous l'impulsion
de Donald KNUTH et de son ouvrage The Art of Computer Programming.
Actuellement, l'industrie informatique axe ses recherches sur la
miniaturisation des ordinateurs associée à des performances
toujours plus élevées (notamment grâce aux
nanotechnologies). De leur côté, les informaticiens
théoriciens travaillent à une reproduction des mécanismes
de la pensée par la machine, domaine de l'intelligence artificielle.
De ce fait, l'informatique est aujourd'hui
présente dans la plupart des domaines de la vie professionnelle et
privée. Elle occupe bien évidemment une grande place dans les
sciences appliquées, les entreprises, les banques, les assurances, les
commerces, les domiciles et plus récemment dans l'enseignement.
Grâce à la conception, à la fabrication et aux
manipulations assistées par ordinateur, l'informatique est devenue un
outil important dans tous les métiers. Mais elle nécessite pour
son effectivité une modélisation préalable.
Le dictionnaire Robert Pour Tous (2006) mettant
l'accent sur cette dualité du terme informatique le défini
comme : « théorie et pratique du traitement de
l'information à l'aide de programmes mis en oeuvre sur
ordinateur. » cette définition s'accorde très
aisément à l'idée que nous retiendrons de l'informatique
au fil de nos travaux.
I. 2. TIC /
Médiathèque
D'après OTMAN (1998), TIC, entendu
comme Technologies de l'Information et de la Communication, est
Un terme générique qui englobe l'ensemble
des technologies de l'information, c'est-à-dire l'informatique dans ces
aspects matériels et logiciels, et de la communication, en particulier
les réseaux de communication vus à la fois sous les angles du
contenu et du support de communication.
La création de cet acronyme marque le fait que cet
ensemble vague, hétéroclite et évolutif est
néanmoins considéré par ses utilisateurs comme un concept
homogène et circonscrit. On peut noter que TIC est phonétiquement
semblable au suffixe - tique qui a permis (et permet encore dans une moindre
mesure) de désigner par dérivation une large série de
développements informatiques.
Ces technologies nombreuses et sans cesse renouvelées
(d'où l'expression voisine NTIC : Nouvelles technologies de
l'information et de la communication) sont amplement utilisées dans
presque toutes les sociétés et dans pratiquement tous les
domaines de la vie. Les TIC englobent donc ordinateurs,
télécopieurs, téléphone, internet, intranet, ainsi
que tous les autres réseaux et machines pouvant favoriser la
communication. Remarquons que l'arrivée des TIC rend
définitivement obsolète le traditionnel triangle
pédagogique qui réunit apprenants, savoirs et enseignants autour
de trois pôles. Cette triangulation évolue vers un système
plus complexe. Désormais, il faut compter avec une multiplicité
de ressources (medias) et penser leurs interrelations dans la construction
des savoirs. L'agencement des ressources à des fins fonctionnelles est
ce que PERAYA D. (1999) appelle un dispositif. Il déclare :
Les dispositifs sont un ensemble de ressources, d'objets
matériels et symboliques (...) qui mêlent à la technique
une dimension institutionnelle, didactique, politique. La notion de dispositif
a un triple statut : elle renvoie à une réalité
institutionnelle, elle se reconnaît comme construite singulière et
en même temps socialement contextualisée
Du fait que l'on peut consulter les sites Internet
chez soi, le réseau peut jouer un rôle de
complément à des enseignements dispensés en
présentiel. Les documents consultables permettent alors de travailler
dans des domaines particuliers de la langue, en utilisant les
spécificités d'Internet (hypertextes, rôle des images,
etc.). L'activité de consultation de sites Internet est de loin
aujourd'hui l'usage le plus répandu des TIC, en formation
initiale. Mais puisque notre société actuelle est totalement
imprégnée des nouvelles technologies, il nous semble
important de réfléchir sur l'emploi spécifique de
celles-ci ainsi que sur la notion des « nouvelles ressources »
dans l'enseignement/apprentissage des langues.
Le terme TIC laisse toujours à l'esprit une impression
trop globalisante, d'autant plus que l'univers de ces moyens est loin
d'être clos. C'est dans un souci de précision et de
spécification que nous opterons pour l'expression
médiathèque. Initialement, cette expression relativement
nouvelle connaît plusieurs acceptions. Le dictionnaire virtuel
Encarta lui admet comme
définition : « établissement
chargé de la mise à disposition du public de documents
audiovisuels », par analogie à vidéothèque
et discothèque. Le Robert pour tous quant à lui entend
par médiathèque : « lieu où sont
consultables des données rassemblées sur des supports
correspondant aux différents médias. »
Il ressort de ces deux définitions l'aspect
précis et fini qui nous intéresse. Il s'agit invariablement d'un
lieu précis où des appareils multimédias, et en
particulier des ordinateurs, sont disposés dans un but précis de
favoriser des échanges avec des usagers. Dans le cadre des
établissements scolaires, on parle parfois de salles multimédias,
d'espace média, de salle informatique. Pour les besoin de notre
étude, nous adoptons le terme médiathèque qui
désignera systématiquement cette salle dans laquelle les
ordinateurs sont placés à la disposition des élèves
en vue de promouvoir leur connaissance de l'outil informatique,
d'élargir leurs accès aux connaissances via internet et de
procéder à des simulations lors des travaux pratiques et travaux
dirigés.
I. 3. Pédagogie/ Didactique
La dichotomie entre pédagogie/didactique est aussi
profonde que celle de langue/parole de Saussure. On est en lieu de se demander
si les deux vont de pair ou si l'une est incluse dans l'autre. Les
dictionnaires généraux en tout cas n'en font que des synonymes,
surtout au niveau adjectival. Toutefois, pris comme substantif, le contenu du
mot didactique varie en quelques points de celui de pédagogie, pour
l'éducateur réfléchi.
L'étymologie du mot pédagogie est un peu
ambiguë : certains supposent qu'il vient du grec ``pedein''
(enfant) et ``agô'' (élever, conduire),
référant à la science qui s'occupe de l'éducation
des enfants. Pour d'autres, il dérive de l'expression antique
``paidéia'' et désigne la formation
générale de l'homme. Quoiqu'il en soit, la pédagogie
renvoie à la manière de transmettre des connaissances à
des élèves, la pratique de l'enseignement. Dès ses
origines et plus particulièrement au moyen âge, la
pédagogie s'assimilait à une sorte de catéchisme. Les
méthodes d'éducation, qui mettaient l'accent sur la communication
entre maître et élève, se fondaient, au travers d'un
enseignement essentiellement axé autour de la linguistique, sur la
transmission de la foi. Caricaturée, notamment par RABELAIS dans
Gargantua (1534), cette méthode, qui privilégiait la
mémorisation et l'imitation, resta en vigueur dans les écoles
jusqu'au XVIIe siècle.
L'apprenant est alors conçu comme un
réceptacle. Il y'a très peu d'interaction entre lui et
l'enseignant. C'est tout simplement un bourrage, sous l'influence du faux mythe
du savant5(*),
« une tête bien pleine à la place d'une tête bien
faite ». C'est ce que traduit cette affirmation de HOUSSAYE J.(1988)
:
La situation pédagogique peut être
définie comme un triangle composé de trois éléments
- le savoir, le professeur et les élèves - dont deux se
constituent comme sujets tandis que le troisième doit accepter
la place du mort ou, à défaut, se mettre à faire le
fou .
Le concept de pédagogie a fini par emporter des
connotations d'empirisme et de désuétude. Peu à peu, il a
cédé le pas à celui de didactique.
Le terme didactique vient du grec ``didaskein'' qui
veut dire enseigner, mettre les connaissances à la disposition des
apprenants. La didactique désigne donc le jeu qui se mène entre
les enseignants, les apprenants et les savoirs dans un environnement
précis. Ce jeu suppose une parfaite maitrise de l'apprenant et des
méthodes précises et variées en fonction du type
d'enseignement à transmettre. Ainsi, la didactique fait recours à
de nombreuses disciplines connexes tels la psychologie, la sociologie, la
docimologie... afin de mettre sur pied des techniques qui rendront plus
efficace la transmission des connaissances et des savoir- faire aux apprenants.
Il y'a donc ici une centration sur l'élève dont il faut
comprendre, prévoir, contrôler, guider et valoriser le
comportement. Dans son essai sur les nouvelles technologies au service de
la motivation Valérie LEMEUNIER (2001 :72) définit
ainsi le but de l'intégration des TIC à l'école :
Donner à l'apprenant la possibilité
d'être aussi le médiateur de savoir afin qu'il réinvestisse
dans la classe les savoirs, les savoir-faire et les stratégies acquises
en dehors de la classe et que l'enseignant ne soit définitivement plus
le seul médiateur du savoir. Il se sentira ainsi valorisé et sera
plus motivé.
Bien entendu, l'acte didactique va bien au-delà de
l'apprenant et de l'enseignant. Il plonge dans l'interface de ces deux actants
l'environnement, l'administration et les autres acteurs externes (Parents,
ONG...)6(*), de
sorte que, dans les faits, il s'agit d'un ``pentamètre
actantiel'', l'influence réciproque de cinq forces vives au sein du
système éducatif.
On a de ce fait une progression de la triangulation
pédagogique vers un modèle qui prend en compte les
échanges et l'environnement au sein du processus
éducatif :
Figure 2 Triangle
Pédagogique de HOUSSAYE J. (1989)
Figure 3 Constellation
Didactique d' après CHEVALLARD Y.7(*)
Avec ce nouveau schéma qui rend bien compte de la
pluralité directionnelle de la didactique, nous vibrons en phase avec
Daniel COSTE(1994) qui affirme :
La didactique des langues (discipline
théorico-pratique) est un ensemble de discours portant sur
l'enseignement des langues : quoi, pourquoi, à qui, par qui,
comment.
On peut donc dire de manière générale que
La pédagogie s'intéresse à l'objet de l'enseignement
à savoir l'apprenant - mieux, le jeune apprenant, compte tenu de
l'étymologie du mot - de son adaptation et son intégration dans
la société, tandis que La didactique, science beaucoup plus
neuve, étudie les voies et moyens de la réalisation des
enseignements, les théories, les techniques et les méthodes
à mettre en oeuvre dans l'enseignement. Comme elles semblent
s'intéresser toutes à l'art d'enseigner et se complètent
pour ce qui est de bien mener la transmission des savoirs, nous jugerons de
temps à autres, au cours de nos investigations, de la pertinence et de
l'opportunité d'emploi de l'un ou de l'autre en fonction des cas.
I. 4. Didacticiel
De manière simple, un didacticiel est un logiciel
destiné à l'enseignement ou un logiciel de didactique. Le
logiciel lui-même étant un programme de traitement automatique de
l'information contenant les procédures et les données
nécessaires pour qu'un ordinateur effectue une tâche
particulière. Le didacticiel est la face matérielle de
l'enseignement programmé, méthode d'enseignement
organisée selon une suite d'étapes progressives et sur des
programmes individualisés ou collaboratifs.
L'enseignement programmé reçut une
impulsion majeure grâce aux travaux du psychologue Buhrrus
Fréderic SKINNER qui, en 1954, décrivit comment développer
des programmes adaptés au rythme de l'élève et
requérant sa participation. À la fin des années 1950, de
tels programmes pouvaient être utilisés à tous les niveaux
de l'enseignement ainsi que dans les services de l'armée et de
l'industrie. La plupart d'entre eux présentaient l'information par
petites étapes : l'étudiant lisait une phrase ou deux,
répondait à une question puis regardait la réponse
correcte. Mais cette présentation ne convenait qu'à des buts
éducatifs modestes : les programmes actuellement conçus
mettent en jeu des aptitudes intellectuelles plus nombreuses et plus
étendues telles que la résolution d'un problème, la
formulation d'idées et l'exploration de nouveaux domaines.
Dans les premiers programmes, chaque étape fournissait
à l'étudiant l'occasion de recevoir un renforcement en cas de
bonne réponse. Bien que les étapes deviennent relativement
étendues, au fur et à mesure de l'acquisition des connaissances,
le concept de renforcement demeure important dans l'enseignement
programmé.
À l'expérience, les récompenses
scolaires classiques : notes, diplômes, prix, se sont
révélés des renforcements peu efficaces, car elles
surviennent rarement au bon moment. En revanche, mis au défi de
répondre à une question, l'étudiant reçoit un
renforcement à chaque bonne réponse donnée. L'enseignement
programmé requiert une motivation autre que celle qui est
généralement perçue dans l'enseignement traditionnel
où l'élève étudie parfois pour éviter les
conséquences fâcheuses résultant de son manque de travail
et où la relation maître-étudiant reste primordiale.
A propos des didacticiels, on peut lire ceci dans
l'encyclopédie Encarta(2007) :
Pour être valables, les
programmes d'enseignement doivent permettre aux étudiants d'atteindre
les objectifs d'enseignement vers lesquels tend le programme. Les objectifs
d'enseignement doivent être définis dans leurs grandes lignes afin
d'évaluer dans quelle mesure ils ont été atteints... [De
ce fait], la première étape dans
l'élaboration d'un programme consiste à définir les
objectifs de l'enseignement en termes d'aptitudes mesurables devant être
acquises par l'étudiant.
Pour ce faire, on établit un ensemble de tests,
chaque test étant un échantillon représentant les
compétences que l'étudiant doit acquérir. Les tests sont
d'abord soumis à un petit groupe d'étudiants, puis sont
modifiés en fonction des résultats obtenus. Une fois que les
objectifs ont été analysés, que des tests annexes ont
été développés, les premiers projets d'enseignement
sont élaborés en veillant essentiellement à ce qu'ils
préparent les étudiants aux étapes suivantes. Comme les
tests, ils sont soumis à quelques étudiants et
révisés en vue d'une grande efficacité. Lors de
l'étape finale du développement, le matériel est
exploité dans de véritables écoles par des enseignants
spécialement formés. Cette étape est destinée
à fournir la preuve de l'efficacité et de la validité du
programme.
Aux tous premiers programmes présentés à
l'aide de textes ou d'appareils mécaniques (machines à enseigner)
ont succédé des programmes disponibles dans une grande
variété de présentations : ordinateurs et
didacticiels, simulateurs, supports multimédias tels que
cassettes-vidéo et disques optiques compacts (CD-ROM). Aujourd'hui, les
didacticiels peuvent être déployés sur internet dans le
cadre des e-Learning ou sur intranet dans le cadre des plates-formes
éducatives.
Parmi les avantages de l'enseignement programmé, on
peut citer la liberté offerte à l'étudiant de suivre
à son propre rythme. À cela s'ajoute la meilleure gestion des
ressources didactiques, et donc une plus grande adéquation des
réalisations de l'étudiant au regard des objectifs initialement
fixés.
II. Approche notionnelle
La notion de TICE a déjà fait son bout de chemin
dans la recherche en éducation et sous des angles bien divers. Et
pourtant, elle reste l'un des rares domaines dont l'exploration est à
peine amorcée et constituent un champ quasi infini de découverte
au vue de l'avancée technologique très rapide de l'heure. Il
s'agira pour nous de présenter la quintessence des activités
menées jadis sous ce thème fédérateur avant
d'évoquer les particularités qui feront la
spécificité de notre recherche.
II 1. Études
relatives
Des études précedemment menées autour du
thème des outils multimédias, quatre ont particulièrement
retenues notre attention, parceque représentative de la vision
générale que l'on se fait jusqu'à ,lors des ressources
technologique et de leur applicabilité dans le domaine de
l'enseignement. Il s'agit de MINZOUM C . (2004), NDIMBA F. J. (2004),
TATIEMZI J. (2004) et de AYANG J. (2005).
II. 1. 1. Le rôle de la
télévision
Considérant le large public cible de la
télévision et des emmissions à caractère
pédagogique qui sont parfois présentées, MINZOUM
Clémentine va mener des recherches afin de montrer l'impact de cette
technologie éducative au Cameroun. Elle pose l'hypothèse selon
laquelle :
la télévision en général
et TV5 en particulier, avec son programme d'enseignement\apprentissage du
français , est susceptible d'ameliorer les perfomances scolaires des
apprenants ainsi que les prestations des enseignants.
Le Lycée de Mendong, le Lycée Bilingue
d'Application et l'instituit Siantou seront retenus comme cadre
spécifique de la recherche. Ses investigations se présenteront en
deux phases :
· la phase exploratoire. C'est lieu de la soumission des
questionnaires aux apprenants et aux apprenants afin de receuillir des
informations liées aux hypothèses de recherches déduites
de l'hypothèse générale. Il apparaît après
analyse de ces résultats que 71% des apprenants on le sentiment que leur
note est amélioré grâce aux programmes d'enseignement
télévisés. La plupart des enseignants sont favorables
à l'intégration de la télévision dans
l'enseignement à travers des programmes d'enseignements
télévisés.
· La phase opératoire. C'est la conception et la
dispensation de deux cours mettant en exergue le rôle de la
télévision en tant que support didactique.
Le premier cours porte sur la communication non linguistique,
particulièrement : les angles de prise de vue en classe de
1ère. Il s'avère que les images
télévisuelles peuvent véhiculer un message dont le
décodage est fonction des angles et des positions adoptées par le
cameraman.
Le second cours se rapporte à l'argumentation, classe
de 3ème . Le support de cours est l'émission
« l'invité » de la chaîne TV5 Monde,
enregistrée et rediffusée devant la classe à l'aide d'un
magnétoscope. Dès lors qu'il ont suivi l'interview de
l'invité du jour et relevé l'agencement de chacun de ses
arguments, les élèves peuvent à leur tour rediger des
paragraphes argumentatifs.
Cette phase opératoire met aussi en évidence
l'intérêt inconditionné que les élèves ont
pour les TIC et la possibilité d'un travail collaboratif puisque
après observation, les élèves sont constitués en
groupe de 4 afin que dans la multitude de point de vue il y'ait
réalisation.
La chercheuse exhortera la communauté éducative
à faire davantage usage de la télévision un outil
didactique. Elle encourage aussi les chaînes de télévision
locales à intégrer dans leur grille de programme des
émissions pouvant favoriser l'enseignement du français, son
domaine de prédilection.
II. 1. 2. La recherche documentaire sur internet
La recherche documentaire sur internet est le champ qu'explore
NDIMBA F. J. (2004). Elle estime pour sa part que
l'outil internet en général et la recherche
documentaire en particulier pourrait developper de nouvelles compétences
dans l'enseignement du français .
Il s'agit donc de jeter un regard neuf sur la place jusque
là accordée aux Technologies de l'Information et de la
Communication pour l'Enseignement (TICE) et à l'Internet dans la
didactique du français. Elle affirme :
Avec cette révolution du paysage éducatif,
il va falloir redéfinir les contenus en les adaptant à ces
nouveaux médias et plus précisement aux TICE...
Elle constate par ailleurs une attraction des jeunes pour
l'outil internet via l'e-mail et les chats, attraction charriée par la
prolifération à une vitesse exponentielle des cybercafés
et espaces internet.
En tant que gigantesque réseau d'information, internet
serait de ce fait une immense bibliothèque dont l'exploitation serait
utile et nécessiterait une méthode rigoureuse. Elle oriente ses
investigations atour de 4 principaux atouts d'internet :
· Enrichissement de l'enseignement
· Rapidité d'accès à l'information
· Autonomie de l'apprenant
· Interaction et collaboration dans l'apprentissage.
Elle va cibler, pour les besoins de son enquête, les
classes de 2nde de deux lycées de la ville de Yaoundé
dotés de centres multimédias. Après analyse des
résultats, il ressort que 80% des enseignants sont en faveur de
l'initiation des élèves et des encadreurs à l'outil
internet et s'accordent à dire que la recherche documentaire sur
internet est une nouvelle approche d'enseignement et un excellent support
didactique.
Fait intéressant, la population enseignante de NDIMBA
est « hétéroclite » c'est-à-dire
composée des enseignants de matières différentes, car
dit- elle «
l'intégration pédagogique de l'internet doit
se faire dans chaque discipline et par le professeur responsable de cette
dernière, et non se limiter aux moniteurs des centres
multimédias.
Joignant l'acte à la parole, la pédagogue va
concevoir deux fiches pédagogiques à l'intention des classes de
2nde A et C, portant sur Les activités augurales de
l'étude du Barbier de séville de
Beaumarchais.
Ces cours de 55 minutes chacun montrent clairement comment,
à l'aide des moteurs de recherche google et yahoo,
l'enseignant peut enrichir les contenus d'enseignement et mettre les apprenants
en activité dans la construction des hhypothèses de sens à
partir du paratexte critique qu'ils auront retrouvé sur internet.
NDIMBA a toutefois des appréhensions quant au fait que
les fichiers sont très mobiles sur internet et parfois
irrécupérable ou introuvable, ce qui pourait handicaper une
séance de cours. Elle s'inquiète aussi de ce que la
densité et de la qualité des informations contenues dans les
pages web sont incontrollables par l'enseignant d'où la
nécessité d'un effort préalable de tri , lequel
nécessite beaucoup de temps.
II. 1. 3. EAO au premier
cycle
Le caractère palliatif des TICE transparaît
nettement dans les travaux de TATIEMZI J. D. (2004) . Il se fonde sur
un constat claire :
l'ordinateur, médium d'enseignement, reprend et
synthétise d'une manière remarquable les principales idées
développées dans le cadre de l'apprentissage autonome. Cela se
traduit par de nombreux services offerts tels (...) l'enseignement
assisté par ordinateur (EAO) dont le but est de faciliter l'acquisition
des connaissances...
Dans un contexte où les performances des apprenants en
orthographe laissent à désirer, particulièrement au
premier cycle où il fait en plus l'objet d'une attention
particulière en tant que discipline enseignée, TATIEMZI se
demande si l'intégration de l'EAO pourrait offrir à chaque
apprenant les clés d'une meilleure acquisition de l'orthographe. Le but
de sa démarche n'est pas
l'abandon des méthodes d'enseignements qui
faisaient appel à la logique, à la réflexion et à
la mémoire, et qui ont fait leurs preuves, mais de les accommoder aux
TICE pour une intégration des enseignements en contact avec le monde
réel ... de redynamiser l'enseignement de l'orthographe au niveau de ses
supports, d'accroitre la productivité d'un enseignement de
qualité en tenant compte de l'intérêt que les apprenants
portent à l'EAO .
Deux problèmes sont tout de suite indexés :
les méthodes d'enseignement et le système d'évaluation.
Les élèves, à près de 62% de la population choisie,
trouvent que les méthodes d'enseignement de l'orthographe sont
ennuyeuses et se montrent favorables à l'intégration de
l'ordinateur dans la didactique de l'orthographe. De là, il entreprend
d'explorer l'impact d'une telle initiative sur les performances des
élèves. Cette phase pratique se fera à travers le
didacticiel VBR (Vocabulaire Base Rivière) : une série de 7
programmes autonomes conçus pour favoriser l'acquisition progressive,
structurée et rationnelle de 4000 mots fondamentaux en français.
Le dispositif didactique d'apprentissage s'ordonnance autour
de 4 axes :
· Une étude en fonction de la fréquence des
mots
· Des `exercices à trous' orientés
· Une pédagogie personnalisée
· Des évaluations formatives et sommatives
objectives.
Son test s'effectue dans la classe de 5ème
où elle dispense un cours sur les homophones suffixaux (e, es,
ent) à l'aide du didacticiel VBR. La pertinence de l'approche
proposée le pousse à proposer ce logiciel comme complément
de cours aux enseignants et comme support d'exercice pour les apprenants qui
disposent d'un ordinateur.
Devant le problème crucial de la formation des
enseignants eux-mêmes à l'outil informatique, il suggère
à l'inspection générale de pédagogie d'organiser
des stages permettant aux enseignants de langue de s'imprégner des TIC ,
des outils et des logiciels pouvant être d'une utilité certaine
dans leurs enseignements, afin que les centres multimédias deviennent de
véritables lieux de construction et de didactisation du savoir.
II. 1. 4. Le e-learning ou
apprentissage en ligne
A la question de savoir « comment enseigner et
apprendre en ligne ? », AYANG J. (2005) propose comme
hypothèse que :
l'enseignement-apprentissage en ligne repose sur la
maîtrise des relations pédagogiques et des exigences liées
à l'outil informatique.
Dans sa recherche de vérification de cette
hypothèse, le cadre de prédilection choisit est l'École
Normale Supérieure avec son Centre de Ressources Technologiques et
Éducatives (CRTE) dont, estime t-il, « les
potentialités peuvent être exploitées pour un meilleur
rendement [...] à travers la mise en place d'un système de
télé-enseignement.» C'est donc une recherche qui
embrasse à la fois le système éducatif secondaire et
universitaire, l'ENS étant l'un des principaux points d'intersection
entre les deux.
Son propos se veut péremptoire quant au
caractère novateur des TIC : « Nier que les TIC sont
en train de révolutionner notre vie serait aussi stupide que d'affirmer
que le soleil n'est qu'une illusion d'optique (...) Le e-Learning [entendu
enseignement électronique ou enseignement par internet] s'installe
progressivement dans l'environnement quotidien de la formation. »
Deux objectifs peuvent être assignés au développement des
TIC à l'école :
Donner aux futurs citoyens la maîtrise des nouveaux
outils de communication qui leurs seront utiles dans leur insertion dans le
village planétaire.
Mettre le multimédia au service de la modernisation
pédagogique.
Il est donc question de combiner les méthodes
traditionnelles ou présentielles et les méthodes
médiatisées « en vue de l'amélioration des
performances de l'institution formatrice, de parachever la formation initiale
et d'envisager celle continue des enseignants ».
La valeur opératoire du travail d'AYANG se verra dans
la conception et la gestion d'un module d'enseignement en ligne :
Ø Au plan conception, il fournit des données
d'une scénarisation, c'est-à-dire « l'organisation
dans le temps et dans l'espace (matériel et virtuel) de toutes les
activités de formation » au moyen des TIC. C'est donc
l'aspect technologique du travail. Cette scénarisation comprend trois
étapes fondamentales :
· La définition des objectifs de la
séquence de formation
· La mise en place des activités d'apprentissage
· La rédaction et la mise en forme des dossiers et
auxiliaires de cours.
Ø Au plan gestion, il faut bien le structurer le cours
et le rendre disponible, d'où l'importance de la maîtrise de la
pédagogie propre à chaque discipline et de l'agencement
particulier qu'il doit prendre dans sa numérisation :
le cours médiatisé interactif s'ouvre sur
une page introductive, suivie de la première page-écran qui en
fait est une situation problème. La résolution des
problèmes par l'apprenant le conduira aux autres pages-écrans et
successivement vers les autres rubriques.
Il formalise son cours électronique comme suit
:
Figure 4: Le cours
médiatisé interactif, AYANG J. (2005 : 49)
La dernière partie de son travail consistera en des
suggestions qu'il destine tant aux acteurs qu'aux instances suprêmes du
système éducatif. Il relève notamment que
l'intégration des TIC dans la pédagogie est désormais une
nécessité culturelle et sociale car elle préparerait la
société à faire face aux nouveaux défis qu'impose
la mondialisation.
II. 2. Spécificité de notre
étude
S'il est vrai que comme toutes les précédentes
ci desssus mentionnées, notre étude explore le vaste champ des
TICE et surtout s'intéresse à leur intégration dans la
didactique, elle diffère toutefois en quelques points, deux en
particulier, de celle de nos prédécesseurs.
Notre originalité tire son fondement d'une variable
indispensable que souligne la loi n° 98/004 de l'orientation de
l'éducation au Cameroun (1994) en son Chapitre III, article 37
alinéa 1 : « L'enseignant est le principal garant
de la qualité de l'éducation.... »
Ce rôle central enrobé dans un droit
inaliénable oblige l'enseignant à vérifier par
lui-même la qualité des enseignements et l'opportunité des
méthodes à employer. L'enseignant connaît ses apprenants,
opère des choix qui leurs seront profitables, les évalue en
fonction des objectifs fixés et prend des mesures de remédiation.
C'est donc à lui de concevoir le cours et les exercices qui seront
soumis à ses élèves. Un forum d'enseignement trop large ou
trop contraignant ne lui offre pas cette possibilité. Il y'a donc lieu
de mettre sur pied une formule qui adapte les méthodes de réseau
vastes comme l'internet à une situation particulière de classe.
Cette solution c'est un réseau intranet, réseau informatique
interne à une structure.
L'intranet est en fait un réseau identique à
Internet de par sa structure et les moyens d'y accéder, mais
réduit à l'usage des employés d'une même entreprise.
L'intérêt d'un tel réseau réside dans la
capacité qu'il offre à manipuler, à rendre disponible et
à transmettre les données, mais aussi et surtout dans sa
possibilité de faire transiter des informations confidentielles ou
à destination particulières. Ainsi, tout usager peut communiquer
des notes de service, lire des manuels en ligne, consulter des catalogues ou
suivre les projets en cours, en collaboration ou pas avec les autres
utilisateurs.
Un réseau intranet est facilement adaptable à la
structure d'un établissement scolaire. Il est peu onéreux et
moins contraignant . De plus on peut à volonté le rendre
accessible de l'extérieur ou le connecter à l'internet.
En cela, nous nous accordons bien avec le Conseil
Supérieur de l'Éducation du QUEBEC, qui dans son rapport annuel
1999 - 2000 stipulait :
Le lieu par excellence de mise en oeuvre de
l'intégration des technologies dans l'enseignement et l'apprentissage
est sans conteste la classe, la salle de cours.
Le second point est celui de l'efficience. Les théories
managériales définissent l'efficience comme la possibilité
de produire de bons résultats à de moindres coûts. Il faut
pour se montrer à la fois efficace et efficient, prendre en compte les
moyens matériels, financiers et humains disponibles, les planifier selon
une stratégie précise pour atteindre des objectifs bien
déterminés.
Dans le cas d'espèce, il n'est pas toujours facile
même dans certains pays développés de doter chaque salle de
classe des outils technologiques qui sont nécessaire. La connection
à internet reste également une gageure pour les
établissements secondaire, malgré les subventions qu'on pourrait
recevoir de part et d'autre. De plus, les médiathèques
étant une sorte de lieu public du lycée, des initiatives
individuelles risquent de dégénérer en confrontation et en
perte de temps lorsque chaque enseignant voudra à l'à qui mieux
mieux utiliser la salle. Nous proposerons donc des esquisses de planification
à l'usage des directeurs d'étude (Censeurs)
d'établissement, afin de montrer comment peut s'opérer la gestion
partenariale de la médiathèque.
II. 3. Hypothèses de
Recherche
Une hypothèse, d'après GRAWITZ M.
(1993 :322) est « une proposition de réponse à
une question posée ». Ce sont donc des
thèses8(*)
préalables que le chercheur émet en fonction des observations
empiriques qu'il a faites. En tant que tel, elle appelle à
vérification à travers expérimentation et analyse. Par
souci de méthode, nous hiérarchiserons nos hypothèses en
hypothèse générale et les hypothèses
Secondaires9(*).
II. 3. 1. Hypothèse générale (
HG)
C'est la proposition de base à la question qui fonde
l'ensemble de la recherche, l'affirmation provisoire placée au centre de
toutes les actions que nous entreprendrons. Notre but étant de savoir de
quel apport peuvent être les médiathèques dans la
didactique de la langue française au second cycle, nous pouvons formuler
notre hypothèse générale (HG) comme suit :
Une utilisation efficiente des
médiathèques pourrait améliorer les performances scolaires
des élèves en langue.
Cette hypothèse générale, comme son nom
l'indique est assez globalisante. Elle demande donc à être
spécifier et opérationnalisée à travers les
hypothèses sous-jacentes.
II. 3. 2. Hypothèses Secondaires (HS)
Ce sont les affirmations subsidiaires qui découlent de
l'hypothèse générale. Elles explicitent l'hypothèse
générale tout en montrant les pistes sur lesquelles seront
axées les investigations. Dans notre cas, l'hypothèse
générale se décline en quatre hypothèses
Secondaires (HS) :
HS 1- L'intérêt des
élèves pour les outils multimédias augmente le taux
d'assiduité des élèves en français.
HS 2- L'interaction et la
participation des élèves sont élevées dans des
travaux sur didacticiel.
HS 3- L'assimilation des cours est
plus grande à travers un dispositif d'enseignement assisté par
ordinateur.
HS 4- L'intégration des cours
assistés par ordinateur rend plus efficientes l'usage des
médiathèques dont sont dotés certains lycées.
4. Définition des
Variables
Dans son fameux traité, Méthodes en sciences
sociales, Madeleine GRAWITZ (op.cit :525) définit une variable
comme étant « un facteur qui se modifie en relation avec
d'autres et dont les fluctuations constituent l'objet de la
recherche ». Elle distingue deux types de variables, la variable
dépendante (VD) et la variable indépendante (VI) :
« La variable dépendante est celle dont le chercheur
essaye d'expliquer les variations (...) La variable indépendante est
celle dont on essaie de mesurer et de comprendre l'influence sur la variable
dépendante... »
En d'autres termes, la variable indépendante, objet de
l'expérimentation, est une cause présumée de la variable
dépendante, laquelle constitue la mesure de l'expérience.
Chaque hypothèse de recherche comprend ces deux
variables. Chaque variable est également assortie de ses
modalités et de ces indicateurs.
De l'hypothèse générale aux
hypothèses de recherche, on aura dans notre cas la distribution
suivante :
HG : Une utilisation
efficiente des médiathèques pourrait améliorer les
performances scolaires des élèves en langue.
Variable indépendante(V.I) :
Efficience de l'utilisation des médiathèques.
Variable dépendante
(V.D) : Performances scolaires.
HS 1- L'intérêt des
élèves pour les outils multimédias augmente le taux
d'assiduité des élèves en français.
V.I : Intérêt pour
les multimédias
V.D : Taux d'assiduité
au cours
HS 2- L'interaction et la
participation des élèves sont élevées dans des
travaux sur didacticiel.
V.I : Travaux sur
didacticiel
V.D : Taux de participation
et interaction des élèves
HS 3- L'assimilation des cours
est plus grande à travers un dispositif d'enseignement assisté
par ordinateur.
V.I : Méthode
d'enseignement médiatisée
V.D : Degré
d'assimilation des cours
HS 4- L'intégration des
cours assistés par ordinateur rendront plus efficientes l'usage des
médiathèques dont sont dotés certains
lycées.
V.I : Effectivité des
travaux pratique par ordinateur
V.D : Fréquence
d'utilisation des médiathèques
Hypothèses
|
Variables
|
Indicateurs
|
HG : Une utilisation efficiente des
médiathèques pourrait améliorer les performances scolaires
des élèves en langue.
|
Variable indépendante :
Efficience de l'utilisation des médiathèques.
|
Effectivité
|
Efficacité
|
Variable dépendante :
Performances scolaires en langue.
|
Performance des élèves
|
Performances des enseignants
|
HS 1- L'intérêt des élèves
pour les outils multimédias augmente le taux d'assiduité des
élèves en français
|
V.I : Intérêt pour
les multimédias
|
|
V.D : Taux d'assiduité au
cours
|
|
|
HS 2- L'interaction et la participation des
élèves sont élevées dans des travaux sur
didacticiel.
|
VI : Travaux sur
didacticiel
|
|
|
VD : Taux de participation et
interaction des élèves
|
|
|
HS 3- L'assimilation des cours est plus grande
à travers un dispositif d'enseignement assisté par ordinateur.
|
VI : Méthode d'enseignement
médiatisée
|
|
|
VD : Degré d'assimilation
des cours
|
|
|
HS 4- L'intégration des cours assistés
par ordinateur rendront plus efficientes l'usage des médiathèques
dont sont dotés certains lycées.
|
VI : Effectivité des
travaux pratique par ordinateur
|
|
|
VD : Fréquence
d'utilisation des médiathèques
|
|
|
Tableau 1
Récapitulatif des hypothèses, variables et
modalités.
Conclusion
Ce chapitre nous a permis de faire le point sur des concepts
clés dans la compréhension et dans l'orientation de notre
recherche. Après ces précisions terminologiques, nous avons
passé en revue quelques travaux proches du notre. Ceci nous a
donné l'occasion de relever les acquis précieux que nous ont
fourni nos prédécesseurs et en même temps de se
démarquer quelque peu des sentiers battus en montrant les aspects qui
font l'originalité de notre étude. De là l'orientation que
nous allions suivre au fil de nos investigations s'est faite plus
précise à travers les hypothèses de recherche. Le chapitre
suivant nous donnera l'occasion de réfléchir à quelques
théories fondamentales qui servent de toile de fond à cette
orientation que nous venons de définir. Il s'intitule :
``Théories de référence''.
Chapitre 3 Théories de référence
Au milieu d'un foisonnement de théories relatives aux
approches psychopédagogiques qui se croisent, s'entremêlent et se
complètent dans le processus éducatif, le behaviorisme et le
constructivisme semblent les plus aptes à rendre compte des
schèmes de conception et d'assimilation de cours à travers les
ressources technologiques, notamment les médiathèques.
I. Behaviorisme et conditionnement opérant
I. 1. Notion de behaviorisme
Le behaviorisme est un mouvement de psychologie qui
s'intéresse aux comportements observables des individus dans leurs
interactions avec le milieu environnant. Tenue par WATSON J. et SKINNER B., il
pose l'équation suivante :
R = f (I ? M) C'est-à-dire :
Réaction est fonction des Interactions entre Individu et
Milieu.
Leurs recherches sur les animaux, axées sur le type
d'apprentissage dit « conditionnement opérant », qui
apparaît comme la conséquence des stimuli, ont montré la
possibilité d'étudier scientifiquement des comportements aussi
complexes que le langage et la résolution de problèmes. Skinner a
élaboré un type de conditionnement psychologique appelé
renforcement.
I. 2. Caractéristiques du behaviorisme
On peut se rendre compte que le schéma
behavioriste « Stimulus-Réponse (S-R) »,
présenté par SKINNER, considère comme important le
rôle du stimulus qui est un facteur externe : l'individu donne une
réponse (correcte) à un stimulus provenant de l'environnement.
D'après SKINNER (cité par ZOUROU, 2006 : 62), l'esprit n'est pas
un agent désincarné qui recevrait les idées et les
exprimerait dans le comportement. Sa notion de « réflexe »
caractérise une unité mesurable et contrôlable afin de
pouvoir étudier le comportement. Par conséquent, la notion de
réponse correspondrait à un résultat correct,
observable et immédiat suite aux stimuli qui ont été
fournis.
Nous pouvons considérer que le stimulus et le
renforcement effectués sont des facteurs externes. L'organisme
humain est doté de capacités comportementales spécifiques.
Ce que l'organisme fait à un moment donné, dans des
conditions données, est une donnée suffisante pour la
systématisation scientifique.
Le renforcement a pour but d'aider à cette
systématisation et de modifier les capacités du sujet. La
relation entre le stimulus, la réponse et le renforcement est maintenue
par la répétition. La répétition de cette
expérience apporte ainsi une progression (le développement de la
réponse). Le développement de l'organisme dépend de
l'action de renforcements extérieurs. L'action des renforcements
extérieurs est une condition nécessaire mais non suffisante pour
permettre le développement de l'organisme. Si l'on considère le
propos de GAONAC'H(1991 :30), les renforcements seraient non seulement le
fait de rendre une réaction plus correcte et rapide dans un
processus de conditionnement, mais aussi tout évènement
susceptible d' « accroître la possibilité
d'apparition d'une réponse ».
I. 3. Inférences didactiques du
behaviorisme
Le behaviorisme met l'accent sur le rôle de
l'enseignant plutôt que sur celui de l'apprenant. Comme nous
l'avons indiqué ci-dessus, l'enseignant prend toute la
responsabilité de l'atteinte des objectifs : il crée des
conditions environnementales et un système de renforcement qui vont
amener l'apprenant à adopter de nouveaux comportements.
Chez les behavioristes, la notion d'apprentissage
désigne les conditions par lesquelles les renforcements
modèlent de nouveaux comportements. Rappelons que les comportements
observables de l'individu constituent l'intérêt principal des
behavioristes. Dans l'enseignement et l'apprentissage, une
réponse directe et correcte de l'apprenant à la demande de
l'enseignant favoriserait l'apprentissage. Pour récompenser ses
réponses, l'enseignant utilise une méthode de renforcement
par félicitations, gestes affectueux, prix, etc. Le processus
d'apprentissage peut alors être géré par rapport aux
résultats observables de l'enseignement. Le behaviorisme s'interdit
donc de considérer les processus internes non-observables. L'apprenant
peut ainsi faire une confusion entre performance observable et
compétence acquise. Si la théorie behavioriste était
optimisée pour l'apprentissage, il ne devrait pas y avoir ce type de
confusion.
Les behavioristes ont essayé de découvrir les
meilleures stratégies d'apprentissage à travers l'association
du stimulus et de la réponse. Skinner constate qu'un apprentissage
s'effectue par répétition. Cependant, il ne faudrait pas oublier
que la théorie behavioriste a été initialement
développée sur des expérimentations animales. Or il
serait difficile aujourd'hui de penser que l'animal soit un
modèle pour l'apprentissage humain.
II. Constructivisme
II. 1. Notion de constructivisme
Le constructivisme, théorie de
l'apprentissage, a été développé, entre autres par
PIAGET et VYGOTSKI, en réaction au behaviorisme qui, d'après eux,
limitait trop l'apprentissage à l'association stimulus-réponse.
L'une des définitions les plus complètes qu'on ait de ce courant
est celle de PIAGET, cité par DE LANDSHEERE (1985 :64) :
« Théorie selon laquelle la connaissance
n'est ni une copie de l'objet ni une prise de conscience des formes a priori
qui soient prédéterminées dans le sujet, mais une
construction perpétuelle par échanges entre l'organisme et le
milieu au point de vue biologique, et entre la pensée et l'objet au
point de vue cognitif. »
L'approche constructiviste met donc en avant l'activité
et la capacité inhérentes à chaque sujet, ce qui lui
permet d'appréhender la réalité qui l'entoure.
II. 2. Caractéristiques du constructivisme
Deux courants se développent au sein du
constructivisme : les développementalistes et les
interactionnistes.
II. 2. 1. La
théorie développementaliste
Le tenant de cette approche est jean PIAGET. Il suppose que
les connaissances de chaque sujet ne sont pas une simple "copie" de la
réalité, mais une "reconstruction" de celle-ci. Le
constructivisme développementaliste s'attache à étudier
les mécanismes et processus permettant la construction de la
réalité chez les sujets à partir d'éléments
déjà intégrés.
Cette théorie « s'enracine dans
l'application d'une loi biologique fondamentale : l'organisme
possède des structures adaptatives, constituées de
systèmes actifs de réponse et de
réorganisation » (GAONAC'H, 1991 :118).
Tout apprentissage passe par un processus d'assimilation puis
d'accommodation. L'apprenant, face à des données nouvelles, va
élaborer des notions, des concepts qui sont à la fois toujours
les mêmes et toujours différents parce que saisis à des
niveaux de maîtrise supérieurs. En effet, les connaissances sont
sans cesse réorganisées de façon de plus en plus complexe,
en intégrant aux constructions nouvelles les acquis
précédents.
La compréhension, constamment renouvelée,
s'élabore à partir des représentations plus anciennes
d'événements passés, que le sujet a d'ores et
déjà « emmagasinées » dans son
vécu. Ensuite, le sujet restructure
(« reconceptualise »), en interne, les informations
reçues en regard de ses propres concepts : c'est le
phénomène de restructuration conceptuelle à travers ses
expériences. Le nouveau savoir n'est effectif que s'il est reconstruit
pour s'intégrer au réseau conceptuel de l'apprenant. AUSUBEL
(1968) parle de ponts cognitifs. La façon dont l'élève
assimile les connaissances est primordiale. Il peut y avoir des apprentissages
significatifs (sens, liens avec ce que l'élève sait
déjà) et mécaniques (sans liens, du «par
coeur»).
Les thèses structuralistes du psychologue Jean PIAGET
(1896-1980), pour en justifier la thèse centrale : toute connaissance
est le résultat d'une expérience individuelle d'apprentissage,
font appel aux concepts d'accommodation et d'assimilation formant le processus
d'accommodation. André GIORDAN souligne que cette accommodation
transforme les schèmes de la pensée et vient, le plus souvent,
s'opposer aux savoirs établis.
Ce conflit cognitif, base de la pédagogie
constructiviste, se heurte à des difficultés à
différents niveaux :
§ Un individu maintient sa représentation sur un
objet tant et aussi longtemps qu'il n'a pas de problème avec cette
conception.
§ Avec le temps, les représentations
spontanées reprennent leur place puisque dans la vie courante elles
peuvent produire des résultats.
§ La conception initiale fortement enracinée est
trop éloignée de la nouvelle représentation
proposée pour que l'apprenant puisse l'accepter.
§ L'élève manque d'informations ou ne
dispose pas des ressources (opérations mentales, stratégies
et procédures à utiliser...) nécessaires
à l'intégration d'une nouvelle conception.
§ Il n'a pas envie de changer parce qu'il n'y trouve pas
d'intérêt. (Car comme on l'admet avec le Behaviorisme, la
motivation est un module essentiel à toute action.)
Sur le plan pédagogique, cette théorie
présente un intérêt dans la mesure où elle montre
l'importance de la continuité dans les apprentissages : les notions
enseignées au début doivent être compatibles avec ce qui
est appris par la suite.
C'est l'élève qui apprend et personne ne peut le
faire à sa place. Cependant, il peut difficilement trouver seul toutes
les données nécessaires à tout changement de conceptions.
Le rôle de l'enseignant est alors primordial : c'est lui qui doit
proposer et mettre en place une méthodologie et une pédagogie
appropriées pour permettre aux élèves de construire et
intégrer les nouveaux savoirs.
II. 2. 2. La théorie
interactionniste
En parallèle à PIAGET, Lev VYGOTSKI a
développé le socioconstructivisme ou interactionnisme. Il a mis
en évidence plusieurs insuffisances du behaviorisme et aussi du
« développementalisme », au niveau notamment des
apprentissages scolaires :
- rôle joué par les variables sociales dans le
développement,
- limites dans l'explication de la résolution de
problèmes,
- structuralisme d'ordre total.
Pour VYGOTSKI, la construction d'un savoir bien que
personnelle s'effectue dans un cadre social. Les informations sont en lien avec
le milieu social, le contexte et proviennent à la fois de ce que l'on
pense et de ce que les autres apportent comme interactions.
POSTIC (2001) affirme que « l'interaction est la
réaction réciproque, verbale ou non verbale, temporaire ou
répétée selon une certaine fréquence, par laquelle
le comportement de l'un des partenaires a une influence sur le comportement de
l'autre. Elle a lieu soit dans un système de dyade, l'action de
l'enseignant affectant l'élève et réciproquement, soit
dans un système plus étendu de la classe : le sujet se
plaçant par rapport au groupe ou à des sous-groupes
».
L'interaction dans ce cas ne s'imagine que dans la
présence physique des inter-actants ; autrement dit, elle ne peut
apparaître que dans des « situations sociales,
c'est-à-dire des environnements dans lesquels deux individus, ou plus,
sont physiquement en présence de la réponse de l'un et de
l'autre ».
· Interdépendance de l'apprentissage et de
son contexte
L'acquisition de connaissance
dépend du contexte pédagogique, c'est à dire de la
situation d'enseignement et d'apprentissage et des activités connexes.
Bon nombre de constructivistes soutiennent que l'acte d'apprendre est une
interprétation d'une expérience, d'un langage ou d'un
phénomène saisi dans leur contexte. Les tenants de
l'apprentissage contextuel (Situated Learning) préconisent le recours,
en situation d'apprentissage, à des tâches authentiques dans des
contextes les plus réalistes possibles. Les difficultés de mise
en oeuvre pratique d'un apprentissage en contexte réel
nécessitent la prise en compte de certaines variables
pédagogiques : la place importante accordée à
l'exploitation des informations issues de l'environnement d'apprentissage, la
gestion de la complexité, son adaptation à l'acquisition de
compétences ciblées et sa faculté d'éclairer
l'apprenant sur ses propres démarches cognitives.
· Le conflit sociocognitif
Le concept de conflit sociocognitif
s'éloigne de la conception individualiste de PIAGET. VYGOTSKI soutient
que les interactions sociales sont primordiales dans un apprentissage. Il a
développé le concept de la ZPD (Zone Proximale de
développement) selon lequel l'enfant évolue en assimilant les
systèmes de pensée de son entourage et de la
société, basés sur le langage. Il affirme :
« l'apprentissage n'est valable que s'il devance le
développement. Il suscite alors, fait naître toute une
série de fonctions qui se trouvent au stade de la maturation, qui sont
dans la zone prochaine de développement » (VYGOTSKI, 1997 :
355)
MASCIOTRA Domenico étudiera le prolongement des travaux
de PIAGET et VYGOTSKY. Ils présentent les interactions entre pairs comme
source de développement cognitif à condition qu'elles suscitent
des conflits sociocognitifs. Selon ces deux auteurs, l'interaction sociale est
constructive dans la mesure où elle introduit une confrontation entre
les conceptions divergentes. Un premier déséquilibre
interindividuel apparaît au sein du groupe puisque chaque
élève est confronté à des points de vue divergents.
Il prend ainsi conscience de sa propre pensée par rapport à celle
des autres. Ce qui provoque un deuxième déséquilibre de
nature intra-individuelle : l'apprenant est amené à
reconsidérer, en même temps, ses propres représentations et
celles des autres pour reconstruire un nouveau savoir. Le narratif devient,
dans cette perspective, un moyen de "penser notre propre
pensée" (BRUNER, 1995 cité par MASCIOTRA) et renvoie
à la compréhension de sa propre pensée ainsi que celle
d'autrui.
· La métacognition
La métacognition désigne
l'analyse que l'apprenant fait de son propre fonctionnement intellectuel.
Savoir que l'on a des difficultés avec les fractions, que l'on comprend
mieux un problème si l'on fait un schéma, sont des connaissances
métacognitives. La métacognition renvoie aux activités
mises en oeuvre pour exécuter une tâche et à l'ajustement
de ces activités (gestion de l'activité mentale).
La métacognition c'est une compétence à
se poser des questions pour s'organiser, s'évaluer constamment avant,
pendant et après une tâche et pour se réajuster au besoin.
Il s'agit de prendre conscience de ses méthodes de pensée et de
réguler ses propres processus de pensée.
Tableau 2 :
Synthèse de la théorie Interactionniste
DÉFINITIONS
|
ACTIVITÉS DE L'ÉLÈVE
|
RÔLE DU PROFESSEUR
|
CONFLIT COGNITIF
Il y a conflit, déséquilibre, face à
l'inconnu ...
Il y a un problème avec mes cadres de pensée, mes
représentations qui m'amènent à décider :
« Je dois faire quelque chose... » « Il y
a des choses à apprendre »
Il y a tension entre ce que je perçois et ce que je
suis- entre là où je suis et ce que je veux faire
...
|
Fait des essais pour résoudre le problème
Recherche des réponses à la situation
|
Crée une situation complexe adaptée aux
possibilités des élèves
Fait émerger les représentations
Complexifie les situations successives
|
CONFLIT SOCIOCOGNITIF
Dans une situation d'interaction sociale il y a confrontation
des représentations, ce qui provoque leur modification et
améliore la compétence de chacun.
Il y a tension entre des représentations, des
équilibres provisoires ...
|
Échange, confronte, compare avec d'autres.
Réalise, avec des pairs, une tâche commune pour
prendre conscience qu'il y a des alternatives.
|
Organise les groupes,
Veille au respect des contraintes,
Reformule les consignes,
N'apporte pas d'information
Met à disposition des ressources,
Choisit le mode de confrontation le plus efficace.
|
METACOGNITION
Prendre conscience des méthodes de pensée,
Réguler ses propres processus de pensée.
|
Verbalise la méthode de pensée qu'il vient
d'appliquer
En prend conscience et peut agir dessus.
|
Aide à formuler,
Stimule, encourage, accepte toutes les propositions,
Multiplie les prises de parole.
|
II. 3. Inférences didactiques du
constructivisme
L'approche constructiviste de l'apprentissage que nous
présentent PIAGET et VYGOTSKI nous autorise à voir
l'apprentissage comme un processus actif et constructif au travers duquel
l'apprenant manipule stratégiquement les ressources cognitives
disponibles de façon à créer de nouvelles connaissances en
extrayant l'information de l'environnement et en l'intégrant dans sa
structure informationnelle déjà présente en
mémoire. Cette approche donne une importance capitale à
l'apprenant. Le pilote de l'apprentissage n'est autre que l'apprenant
lui-même qui, en construisant ses connaissances, se construit
lui-même et acquiert différents types de savoir.
C'est dans cet axe que se situe la pédagogie de
l'action. Il semblerait, a priori, que quatre méthodes
pédagogiques couvrent relativement bien l'ensemble de ces
caractéristiques :
Ø L'apprentissage par résolution de
problèmes (ARP) qui est en fait une méthode basée sur
la résolution de problèmes concrets tirés de situations de
la vie quotidienne ou professionnelle. Ce type d'apprentissage, trouve ses
sources dans la pédagogie réflexive qui « veut
calquer la pratique professionnelle qui, du point de vue de la science
appliquée, est un processus de résolution de
problèmes ». L'apprenant est constamment invité
à un retour sur soi.
Ø L'apprentissage coopératif et
collaboratif (AC) par lequel des apprenants travaillent en groupes
restreints et participent à un travail collectif, sans la supervision
directe et immédiate de l'enseignant. L'apprentissage se
déroule dans un contexte social où l'apprenant partage et
confronte ses idées et ses points de vue avec ceux de ses pairs et ceux
de la société.
Ø L'apprentissage par le projet (PP) dont
l'objectif est la mise en place d'une démarche permettant à
l'étudiant de se mettre en projet, de se construire un projet.
Ø L'apprentissage par objectif (PPO) qui
consiste en la hiérarchisation des savoirs en fonction des objectifs
pédagogiques qui sont en faits des comportements que l'apprenant doit
acquérir.
Conclusion
Voilà donc explorés les domaines de la
psychopédagogie qui sous-tendent nos investigations. L'examen de ces
théories nous aura permis de discerner les critères
d'acceptabilité d'un dispositif d'enseignement -apprentissage
médiatisé. À présent que toutes les
précisions d'ordre théoriques ont été faites et que
le fil d'Ariane qui nous guidera dans les méandres de cette recherche a
été tissé, il est temps pour nous d'engager la seconde
partie de notre travail qui correspond à la phase méthodologique
et pratique.
Deuxième partie : cadre méthodologique et
pratique
Dans les articulations précédentes, nous nous
sommes focalisés sur les théories et écrits en rapport
avec l'utilisation du multi média dans l'éducation. Pour que
cette recherche porte véritablement son nom, des descentes effectives
sur le terrain s'imposent. Il fallait sonder, manipuler, expérimenter
afin de mettre en évidence les possibles relations entre
médiathèque et performances scolaires. C'est la
présentation de ce travail de longue haleine dont se chargera la
présente partie. Nous nous pencherons notamment sur la
méthodologie adoptée les statistiques obtenues et les
expériences réalisées, après quoi nous analyserons
les résultats obtenus à l'aide d'outils statistiques
précis.
Chapitre 4 Méthodologie de la recherche
Dans son traité les Méthodes en Science
sociale, Madeleine GRAWITZ (1993 :155) définit la
méthodologie comme « l'ensemble des opérations
intellectuelles par lesquelles [un travail] cherche à atteindre les
vérités qu'elle poursuit, les démontre et les
vérifie ». Dans le cadre de notre travail, c'est le lieu de
présenter les milieux, les instruments et les moyens sollicités
dans la recherche des informations fiables, observables et mesurables.
I. Population
La population c'est l'ensemble des sujets interpellés
par une recherche. D'emblée, la lecture du thème de notre
recherche nous orientait vers le public cible qu'est l'ensemble des
lycées de notre système éducatif et
précisément les encadreurs, enseignants et élèves
du second cycle. Toutefois, il serait fastidieux de mener une recherche sur
l'ensemble de cette population vu son étendue et son ampleur. Selon un
principe déductif, nous nous sommes attelé à
spécifier une partie de la population cible sur laquelle la recherche
sera effectivement menée. Les implications des résultats
pourront par la suite être appliquées à l'ensemble du
système. De là apparaissent les notions de population
d'étude et d'échantillon.
I. 1. Population d'étude
Plus restreint que le public cible, la population
d'étude c'est l'ensemble des individus, des sujets accessibles pour sa
recherche. Cette population d'étude devait être assez
représentative de l'ensemble du public visé. Étant
donné la diversité de situations dans lesquelles évolue
notre système éducatif et compte tenu du cadre de la recherche,
à savoir l'utilisation des médiathèques dans
l'enseignement, notre choix s'est porté sur les établissements
possédant un C.R.M. ou une salle informatique. Deux en particulier ont
retenu notre attention : le Lycée Général
Leclerc(LGL) et le Lycée Bilingue de Mbalmayo(LBM)
I. 1. 2. Le Lycée Général
Leclerc
Situé en plein coeur de la ville de Yaoundé, le
Lycée Général Leclerc est à ce jour, selon les avis
communs, le plus grand et le plus prestigieux lycée du Cameroun. Il
abrite plus de six mille élèves, encadrés par environ six
cent enseignants, huit censeurs, cinq surveillants généraux, un
proviseur et de nombreux autres personnels d'appui. Le prestige du LGL
naît aussi de son important CRM qui compte plus d'une soixantaine de
machines dont cinquante huit mises à la disposition des
élèves et connectées en réseau local avec
accès à Internet. C'est donc le cadre idéal pour notre
recherche car il offre les attributs et les atouts voulus pour nos
investigations.
I. 1. 2. Le Lycée Bilingue de Mbalmayo
L'attention portée sur le LBM répond surtout
à une question de représentativité. Contrairement au LGL,
le LBM se trouve en zone semi urbaine. Il va s'en dire que la
réalité scolaire n'est pas forcément la même, de
même que l'appréhension et l'usage de l'outil informatique. Le LBM
néanmoins dispose d'une salle informatique d'environ vingt ordinateurs.
Il n'y a pas d'accès à internet et les postes fonctionnent
indépendamment les uns des autres. Cette structuration contrastée
de la salle multimédia par rapport au LGL donne lieu à une
expérimentation véritable.
II. 2. L'échantillon
Même en considérant les deux lycées, et
les seconds cycles de ces lycées, la population d'étude resterait
trop énorme pour le type de recherche que nous menions et le temps dont
nous disposions. Là encore, il a fallu de nouveau procéder
à une nouvelle sélection dans la population d'étude afin
d'obtenir l'échantillon, c'est-à-dire ceux qui seront
véritablement impliqués dans la recherche. Cette fois ci
basée sur le principe de représentativité, Nous avons
retenu de façon aléatoire des élèves dans des
classes de première et de terminale de nos deux lycées pour
constituer notre échantillon qui s'est porté finalement à
187 élèves.
Tableau 3:
Répartition des élèves par lycée et par
classes
Lycée
|
Classes
|
Effectif
|
LGL
|
Terminales
|
60
|
|
Premières
|
47
|
LBM
|
Terminale
|
30
|
|
Premières
|
50
|
En plus des élèves, nous avons également
travaillé avec un nombre réduit de moniteur et d'encadreur
(professeurs de français). Ils étaient 8 au total.
Lycée
|
Moniteurs
|
Enseignants
|
Total
|
LGL
|
3
|
2
|
5
|
LBM
|
1
|
2
|
3
|
Tableau 4:
Répartition des encadreurs par lycée.
Notre échantillon s'élevait de ce fait à
195 sujets, tous étant des acteurs dans le processus éducatif et
rattachés au second cycle de l'enseignement secondaire.
C'est sur cet échantillon spécifique que nous
avons appliqué nos instruments de collecte des données.
II.
Méthode de collecte des données
Un instrument est un objet conçu et utilisé pour
effectuer une tâche particulière. Dans la recherche c'est l'outil
dont se sert le chercheur pour observer les actions et obtenir des informations
de ses sujets. Nous en avons utilisé 3 qui étaient formels :
le questionnaire, la grille d'observation et le didacticiel, et l'instrument
non-formel qu'est l'enquête directe.
II. 1. Le questionnaire
Le questionnaire, comme son nom l'indique est un ensemble de
questions que le chercheur soumet à des sujets dans le cadre de son
étude. Notre questionnaire était destiné essentiellement
aux élèves, principaux concernés par l'action
pédagogique, comme le veut la Nouvelle Approche Pédagogique. Le
but de ce questionnaire était triple :
- Évaluer l'intérêt que les
élèves portent aux cours de langue,
- Apprécier leur accès et leurs activités
en médiathèque
- Jauger l'appréhension individuelle qu'ils ont des
outils technologiques dans le cadre de leurs enseignements.
Le questionnaire a été soumis aux
élèves en trois temps, soit deux pour ce qui est du LGL et un
temps pour le LBM.
La première fois, nous avons saisi l'occasion des cours
de soutien pour proposer le questionnaire à une vingtaine
d'élèves de Première. Cette phase avait pour objectif de
s'assurer la lisibilité et la compréhension de questions par les
élèves, une sorte de validation externe.
La seconde phase, le 15 avril, 100 questionnaires ont
été remis aux élèves de première et de
terminale du LGL. Étant simple et assez lisible, tel qu'il avait
été prouvé lors de la pré-enquête, les
élèves n'ont eu aucun mal à le remplir et à le
remettre le même jour à leurs professeurs de français
lesquels nous l'on acheminé sans gêne. Certains de ces
questionnaires ont été remis à des élèves de
TC3 qui étaient sur le point de passer le cours expérimental afin
de recueillir leurs impressions après le CLAO.
La dernière phase de passation du questionnaire s'est
effectuée au Lycée Bilingue de Mbalmayo le 12 mai 2008. Quelques
élèves des classes de première et terminale ont
été réquisitionnés à cette fin. On s'est
ainsi retrouvé avec un total pour les deux lycées d'environ 180
formulaires à décrypter pour avoir des statistiques
exploitables.
II. 2. La grille d'observation
La grille d'observation connaît son utilité quand
il s'agit de faire le point sur la participation des élèves. En
effet, il est vrai qu'à chaque question posée en classe, on
s'attend toujours à ce qu'une réponse soit donnée.
Cependant, il faut se demander combien d'élèves répondent
et s'expriment véritablement. C'est à cette fin que la grille a
été conçue.
Nous l'avons mise en oeuvre en Terminale C3 du LGL d'abord les
19 et 22 avril 2008 pendant les cours traditionnels de langue française,
à deux reprises, puis pendant le cours de langue assisté par
ordinateur le 9 mai 2008. Grâce à ce check List d'observation,
nous avons pu obtenir des informations précieuses et statistiquement
analysables.
III. 3. Le didacticiel
(Plate-forme)
Claroline est une plate-forme éducative `Open
Source'10(*) de formation
et de travail collaboratif. Elle permet aux formateurs de créer des
espaces de cours et de les mettre à la portée des
élèves. Elle offre aussi la possibilité de gérer
les activités d'enseignement apprentissage et les évaluations des
apprenants.
III. 3. 1. Objectifs et avantages
Claroline été développée sur base
de l'expertise pédagogique des professeurs et en fonction de leurs
besoins. Elle offre une gestion sobre et intuitive des outils et des espaces
d'administration et d'enseignement. La gestion quotidienne de la plate-forme ne
requiert aucune compétence technique particulière. La plate-forme
s'installe aisément et l'usage d'un navigateur Internet ou intranet
permet de gérer les différents espaces ainsi que les utilisateurs
enregistrés.
Le projet Claroline a reçu le prix UNESCO - Roi Hamad
Bin Isa Al-Khalifa 2007 pour l'utilisation des technologies de l'information et
de la communication dans l'éducation. Les plates-formes Claroline
offrent à des centaines d'institutions issues de plus de 80 pays la
possibilité de créer des espaces de cours assistés par
ordinateur.
Pour chaque cours, les utilisateurs disposent d'une
série d'outils leur permettant de :
· Rédiger une description du cours
· Publier des documents dans tous les formats (texte,
PDF, HTML, vidéo...)
· Administrer des forums de discussion publics ou
privés
· Élaborer des parcours pédagogiques
· Créer des groupes de participants
· Composer des exercices
· Structurer un agenda avec des tâches et des
échéances
· Publier des annonces (aussi par e-mail pour ceux
qui ont une connexion internet)
· Proposer des travaux à rendre qui seront
traités et soumis plus tard par les apprenants
· Consulter les statistiques de fréquentation
et de réussite aux exercices
· Utiliser le wiki11(*) pour rédiger des documents collaboratifs
Adaptable à différents contextes de formation,
Claroline est utilisée non seulement dans les écoles et les
universités, mais également dans les centres de formation, les
associations et les entreprises. Elle est personnalisable et offre un
environnement de travail flexible et sur mesure.
III. 3.2 Présentation et moyen de mise en
oeuvre
La plate-forme Claroline fonctionne en mode Internet et
Intranet c'est-à-dire qu'elle peut être déployée sur
un serveur local tout comme elle peut être mise sur le net pour une
accessibilité plus étendue.
· Mise en route
Le déploiement de Claroline en mode intranet
nécessite en premier lieu des machines connectées en
réseau. La configuration des CRM jouait en notre faveur à ce
stade. Sur l'une des machines qui servira de serveur, on installe un logiciel
de même nom dont le rôle est de distribuer les ressources aux
autres postes connectés à travers le protocole de service HTTP
(HyperText Transfer Protocol).
Après l'installation du serveur, la plate-forme est
placée dans un dossier spécifique et configurée à
convenance par un gestionnaire de plate-forme préalablement
désigné.
Les autres usagers (enseignants et élèves) ont
dès lors la possibilité de se connecter à la plate-forme
à partir de n'importe quel poste du réseau, tout simplement en
indiquant l'adresse du serveur. Une fois connecté, ils créent des
comptes d'utilisateurs, créent ou s'inscrivent à des cours et
peuvent interagir, s'imprégner des notions mises à leur
disposition, des exercices d'application et des évaluations de la
plate-forme.
· Présentation interne
La présentation interne de la plate-forme répond
aux besoins et aux méthodes didactiques. Tout d'abord, elle est
organisée de manière à ce que l'élève puisse
avoir un aperçu des pré-requis et de l'objet de chaque cours.
Ensuite il a le support de cours et des questions qui guideront les
activités d'enseignement apprentissage. Après cette étape,
il a un résumé d'application. Une fois qu'il estime avoir bien
maîtrisé la leçon, il ouvre la page exercice. Il est
à noter que la durée et le nombre de tentatives possibles sont
déterminés à l'avance par l'enseignant.
Sur un tout autre plan, Claroline donne à l'enseignant
la possibilité de mettre en tout temps des cours, des exercices et des
travaux à la disposition des élèves. Il pourra aussi
prévoir des exercices. A la fin des exercices, les résultats sont
automatiquement stockés et mis à la disposition de l'enseignant.
Les corrigés qu'il a proposeront également disponibles au moment
précis qu'il aura défini. Ainsi, l'enseignant a le plein
contrôle de ce que l'élève apprend et de la méthode.
Même absent, il est sûr que ceux-ci ne seront pas perdus. Ce qui
rend l'élève beaucoup plus autonome.
Non négligeable sont aussi les possibilités de
discussion (forum et wiki). Pendant les cours, si la plate-forme couvre
plusieurs salles, les élèves peuvent s'échanger des
messages, poser des questions et discuter sur le contenu du cours à
travers ces services intégrés à la plate-forme, ce qui
renforce le travail collaboratif.12(*)
III.
Méthode d'analyse des données et de vérification des
hypothèses.
III. 1. L'Analyse des données
Les données brutes recueillies à l'aide de nos
instruments de collecte ont tout d'abord été passées au
crible du dépouillement. Nous les avons alors regroupées en de
nombreux tableaux pour qu'elles soient plus lisibles et facilement
exploitables. Pour chacun de ces tableaux, une analyse statistique a suivi,
rendant compte des a priori suggérés par la lecture des
résultats obtenus.
III. 2. La Vérification des
hypothèses
Les guides de nos travaux étant les Hypothèses
Secondaires que nous avions définies sous notre hypothèse
générale, une vérification de ces hypothèses
à la lumière de nos statistiques et à l'aide des tests
d'hypothèse précis s'est avérée nécessaire.
On appelle test d'hypothèse des outils statistiques précis qui
permettent de montrer le degré de signification du rapport qui existe
entre les variables d'une hypothèse afin de la confirmer ou de la
rejeter. Il existe une pléthore de test d'hypothèse. Deux tests
en particulier ont été convoqués :
Le test Khi Carré13(*) ou Coefficient de Corrélation dont la
formule14(*) est :
Le test Z ou Loi Normale Centrée Réduite dont la
formule est
Chapitre 5 Analyse et Interprétation des
résultats
Il convient, avant de montrer les opérations de
vérification de nos hypothèses, de présenter les
résultats obtenus à l'aide de nos instruments.
I.
Présentation des résultats
Comme mentionné plus haut, trois instruments ont
été mis en oeuvre dans la collecte des données. Ils ont
abouti aux statistiques que nous allons décrire à
présent.
I. 1. Du questionnaire
Des questionnaires remis aux élèves, nous avons
reçus au total 187, à raison de 107 au LGL et 80 au LBM.
Dans la première partie du questionnaire portant sur
l'accès au TIC, les 187 questionnés étaient tous unanimes
sur le fait que la salle informatique ou le Centre de Ressources
Multimédia est véritablement ouvert aux élèves.
Tableau 5: Accès
des élèves au TIC (Question I.1)
|
Oui
|
Non
|
Abstention
|
LGL
|
107
|
0
|
0
|
LBM
|
80
|
0
|
0
|
Total
|
187
|
0
|
0
|
Quant à savoir pour combien de temps, les
réponses sont organisées comme suit :
Tableau 6: Moyennes
d'heures passées en médiathèque par les
élèves (Question I. 2)
|
1h
|
2h
|
3h
|
5h
|
Abstention
|
LGL
|
47
|
56
|
1
|
1
|
2
|
LBM
|
62
|
18
|
0
|
0
|
0
|
Total
|
109
|
74
|
1
|
1
|
2
|
A la lumière de ce tableau, nous avons donc une moyenne
approximative d'une heure et trente minutes (1h 30) par semaine passé en
médiathèque pour chaque élève. Cette moyenne est
nettement acceptable quand on considère les textes réglementaires
en la matière, particulièrement au LGL où il est
clairement stipulé que les classes ont droit à 2 heures par
quinzaine. Mais cet horaire est-il suffisant ou pourrait-il être
amélioré en fonction des capacités et des atouts des
médiathèques ?
La question I.3 a clarifié l'attitude des
élèves en médiathèque. Nous avons obtenu les
séries suivantes :
Tableau 7:
Activités des élèves en médiathèque
(question I. 3)
|
Jeux
|
Musique
|
Chat
|
Mail
|
Forum
|
Cours
|
Surf
|
LGL
|
17
|
11
|
11
|
9
|
3
|
80
|
25
|
LBM
|
41
|
8
|
0
|
0
|
0
|
64
|
0
|
Total
|
58
|
19
|
11
|
9
|
3
|
144
|
25
|
Ainsi donc, dans notre échantillon, 80 % des
élèves s'occupent en priorité des cours quand ils sont en
médiathèque. 31% y vont pour les jeux, 10 % pour la musique, 6 %
pour les jeux. Les activités de chat, de courriel et d'internet
préoccupent 26 % des élèves. En comparant ces pourcentages
entre eux, nous obtenons le graphique suivant :
Graphique 1:
Représentant la distribution des activités en
médiathèques
Quant à l'intérêt (avantage) qu'ils en
retirent et qui faisait l'objet de la question I. 4, nous notons que 62 %
estime qu'il y a un avantage didactique, 20 % y voit un attrait ludique et 18 %
un intérêt culturel. Comme l'indiquent le tableau et le graphique
suivants :
Tableau 8: Type
d'intérêt que les élèves tirent des
médiathèques (Question I.4)
|
Académique
|
Culturel
|
Ludique
|
LGL
|
66
|
32
|
15
|
LBM
|
58
|
9
|
21
|
Total
|
124
|
41
|
36
|
Graphique 2
Représentant le type d'intérêt que les élèves
tirent des médiathèques
Ces chiffres révèlent à suffire que les
élèves eux-mêmes sont conscients de l'impact que pourrait
avoir l'outil informatique dans le processus d'enseignement-apprentissage et
l'ont d'une façon ou d'une autre déjà
expérimenté même sans s'en rendre effectivement compte. Il
est donc lieu de formaliser cet attrait pour le TICE à travers des
méthodes plus directes et plus rentables.
La deuxième partie du questionnaire portait sur le
cours de langue française. Les questions II.1 et II.2 ont permis
d'estimer à 3 à 5 heures le quota horaire effectif de
français par semaine. Environ deux de ces heures sont consacrées
à la langue (une heure pour les Terminales scientifiques).
Afin d'évaluer le taux d'assiduité aux cours, la
question II.3 nous a donné la répartition suivante :
Tableau 9: Taux
d'assiduité des élèves aux cours (Question
II.3)
L'avis des apprenants sur la méthode de dispensation
des cours de langue (question II.4) révèlent ce qui
suit :
Tableau 10: Estimation des
élèves sur la méthode d'enseignement de la langue
française
En associant les deux questions dans le but d'établir
le rapport entre assistance aux cours et méthode utilisée, on
obtient le tableau suivant :
Tableau 11: Croisement
entre méthode d'enseignement et assistance au cours de langue
française
Il apparaît que 55,19 % des élèves
interrogés assistent régulièrement aux cours de langue
française et les trouvent intéressant. 31 % trouvent le cours
ennuyeux. Le reste, soit 12,50 % est partagé quant à
l'intérêt du cours de langue et de ce pourcentage, seul 4 % y
assiste régulièrement.
La cinquième question de cette deuxième partie a
permis de lever un pan de voile significatif sur le taux de réussite en
langue. En effet, en regroupant les notes que nous ont données les
élèves, nous observons que 80 élèves sur les 187
ont une note inférieure à 10/20. Ce qui représente un taux
de réussite de 57,22 %. Par ailleurs, la concentration des notes se
situe entre 8 et 12, ce qui aboutit à une moyenne approximative de
10,11 / 20 pour les élèves enquêtés.
Tableau 12: Distribution
des notes des élèves
Graphique 3
Représentant la distribution des notes des élèves
interrogés.
Ce pourcentage de réussite et cette moyenne juste
à la limite de l'acceptable amène à s'interroger sur la
docimologie en langue, surtout quand on sait que les enseignants s'efforcent
toujours lors de leurs enseignements d'avoisiner les 75 % du taux d'atteinte
des objectifs. Cela fait somme toute une différence de près
de 22 % du taux escompté de 75 % de réussite des
élèves. De l'avis des élèves, il semble que les
enseignants sont trop influencés par le caractère subjectif de la
langue et par conséquent, résistent à accorder des notes
élevées aux élèves. D'autre part, les
élèves sont souvent embarrassés par les questions qu'ils
estiment trop vagues et se demandent s'il y aurait des réponses claires
et précises de manière à rendre plus objectives les
évaluations de langue. Est aussi indexée, peut-être
rarement mais cela arrive parfois, l'inadéquation entre les
évaluations et les enseignements effectivement dispensés. Les
enseignants pour leur part remarquent un réel
désintérêt pour la lecture et l'approfondissement des
notions apprises. Au lieu de les expérimenter par la pratique, les
élèves se contentent des notions classiques qu'ils voudraient
retenir par coeur. Il s'en suit que lorsque les évaluations demandent
une mobilisation convergente des notions dans l'étude de la langue, ils
sont presque désarçonnés, désorientés, ce
qui justifie les 42 % de notes en deçà de l'extremum
requis.
La troisième partie du questionnaire quant à
elle s'est focalisée sur l'idée que les élèves se
font de l'association des TIC à l'enseignement. Il se trouve que 78 %
des élèves interrogés pensent que le cours de langue
serait plus intéressant via les médiathèques, contre 10 %
de sceptiques comme le révèle le tableau suivant :
Tableau 13: Idée
que les élèves se font de l'association
TIC/Pédagogie
Les E.A.O. et particulièrement les C.L.A.O. restent un
domaine de curiosité pour les élèves car seuls 38,52 % ont
déjà pris part à une telle activité et quand bien
même c'est le cas, il ne s'agit pas de cours pédagogiquement
formalisés mais de recherche documentaire, de consultation de
ressources mises à leur disposition ou tout simple de travaux pratiques
d'informatique. C'est du moins ce que présentent les deux tableaux
suivants :
Tableau 14: assistance des
élèves à des Cours Assistés par
Ordinateur
Tableau 15: Disciplines
qui ont fait l'objet des C.A.O.
Il devient ainsi compréhensible que 160
élèves, soient 85,56 % des sondés, soient désireux
de prendre part à un CLAO. Ce pourcentage élevé interpelle
grandement l'enseignant car parfois, c'est plus une question de
disponibilité du professeur que de volonté des
élèves qui empêche la mise en oeuvre des méthodes
innovantes en didactique du français ou dans les autres
matières.
I. 2. De la grille
d'observation
La grille d'observation était le moyen de plus
indiqué pour relever l'interaction et la participation des
élèves lors des cours. Elle permettait de déterminer
à la fois le nombre des questions posées, le nombre
d'intervention par élèves, le nombre d'élèves ayant
participé et même le ratio de participation en fonction des
questions et du nombre d'élèves présents. Nous avons
prélevé de ce flot d'informations quelques unes qui nous seront
d'utilité certaine. C'est ce que présente le tableau
suivant :
Tableau 16: Taux de
participation dans les classes ordinaires et en
médiathèque
Nous observons que le taux de participation au cours dans une
classe traditionnelle est de 51.16 %. Ce taux pédagogiquement
satisfaisant est néanmoins de loin inférieur à celui de la
classe médiathèque qui est de 76,67 %. D'où la
nécessité de réfléchir en tant que pédagogue
au degré d'incidence de l'utilisation des TIC sur le taux de
participation des élèves.
I. 3. Du didacticiel
Nous avions pris soin, avant de procéder au C.L.A.O.,
de relever les notes des élèves lors des cours
précédents que nous allions comparer à celles qu'ils
auraient au terme de notre leçon expérimentale.
Le cours portait sur le sonnet, un poème à forme
fixe15(*). Au terme du
cours, une évaluation de 15 minutes a été soumise aux
élèves. Les résultats obtenus ont été mis en
parallèle à leurs notes précédentes. Ce qui donne
lieu au graphique suivant :
Graphique 4 Représentant la
distribution des notes de classe et de
médiathèque.
On peut observer d'emblée le déplacement du mode
de ces données de la classe de note de 10-11 vers celle de 12-13, ce qui
témoigne d'une amélioration significative des résultats.
Ceci se traduit d'ailleurs par une nette amélioration des performances
scolaires car la moyenne passe de 9,60 à 12,30.
I. 4. De l'enquête
directe auprès des encadreurs et moniteurs
En nous rapprochant des encadreurs et moniteurs, nous avons pu
obtenir des chiffres et des méthodes en rapport avec l'utilisation des
médiathèques.
Au Lycée Bilingue de MBALMAYO, la gestion de la salle
informatique est déléguée au professeur d'informatique. Il
a de ce fait établi un emploi du temps d'environ 14 heures par semaine
pendant lesquelles il fait passer, pour une heure chacune, les
différentes classes du lycée. On comprend donc mieux pourquoi 62
des 80 des élèves du LBM qui ont répondu au questionnaire
déclarent avoir accès au TIC une heure par semaine en moyenne.
Mais l'effectivité de ce passage, d'après le professeur, n'est
qu'un fait de papier car trois principaux facteurs nuisent à son
efficacité :
- les fréquentes coupures de courant ;
- le désintérêt des élèves
pour cette matière qui dans la plupart des cas n'est pas prise en compte
dans les bulletins de notes ;
- les permanentes réquisitions de l'heure
d'informatique pour d'autres activités supposées plus
importantes.
« Au jour d'aujourd'hui, dit-il, seuls quelques
élèves des Terminales scientifiques prennent la chose au
sérieux ; peut-être parce qu'ils ambitionnent des
études dans ce domaine après le
baccalauréat ».
De son avis, les cours d'informatique en salle, Travaux
Pratiques y compris, peuvent se faire au maximum trois semaines sur quatre par
mois, ce qui fait une moyenne de 10,5 heures par semaine. Comparé
à la moyenne de 35 heures de disponibilité des salles et autres
espaces pédagogiques du lycée, on obtient une fréquence
d'utilisation de 35 % de la salle Informatique du LBM.
La situation est différente au Lycée
Général Leclerc où la sensibilisation en faveur des salles
informatiques, les nombreuses recherches qui y ont été
menées et l'impulsion de l'équipement adapté font en sorte
que le CRM est devenu un lieu commun utilisé à plein temps par
les enseignants tout comme les apprenants. Nous en voulons pour preuve la
programmation bien élaborée qui en deux semaines voit passer
chaque classe du lycée, tous les jours ouvrables. L'accès est
même permis le week-end (Samedi de 8 heures à 14 heures) afin que
les élèves aient l'occasion d'approfondir les notions. Un
système bien élaboré est d'ailleurs mis en place pour
gérer et coordonner les activités des élèves au
CRM.
Toutefois, cette organisation minutieuse des activités
se heurte elle aussi à un problème majeur : les
activités formelles du CRM sont parfois boycottées par les
élèves qui trouvent qu'elles n'influencent pas forcément
leurs notes scolaires et par des enseignants qui profitent toujours de cette
occasion pour un rattrapage ou toute autre activité de
remédiassions. De ce fait, on perd environ 7 à 8 heures par
semaine sur les 42 prévues, ce qui fait au LGL un taux d'occupation
effective du CRM par les élèves d'environ 82.14 %.
II.
Vérification des hypothèses
Compte tenu de notre domaine qu'est la recherche en science
sociale et éducation, et la nature de nos données, nous en avons
retenus deux test d'hypothèses en particulier : le test du chi deux
(Coefficient de corrélation) et le test Z (Loi normale centrée
réduite).
La vérification des hypothèses secondaires se
fera de manière successive à l'aide de ces tests
d'hypothèse.
II. 1. Vérification de l'hypothèse
secondaire n° 1
§ Rappel de l'hypothèse
Cette hypothèse postulait que
« l'intérêt des élèves pour les outils
multimédias augmente le taux d'assiduité au cours de langue
française ».
§ Formulation des hypothèses statistiques
Deux hypothèses statistiques correspondant aux
possibilités d'incidence des variables voient le jour dans cette
phase.
L'hypothèse alternative (Ha) évoque la
possibilité d'une incidence effective entre les deux variables. Dans le
cas de cette hypothèse elle est la suivante :
Ha = l'intégration des médiathèques
comme outil pédagogique accroît l'assiduité des
élèves.
L'hypothèse nulle (Ho) est le contre pied de
l'hypothèse de recherche et évoque la possibilité
où il n y'aurait pas relation effective entre les variable. Ici on la
formulera comme suit :
Ho= les médiathèques comme outils
pédagogique n'accroissent pas forcement le taux d'assiduité des
élèves.
§ Croisement des variables
Les questions III.1 et II.3 nous fournissent les
données.
Tableau 17: Croisement des
variables de HS 1
§ Calcul de la valeur du X²
Tableau 18: Effectifs
observées et effectifs théoriques de HS 1
Pour chaque fréquence considérée,
l'effectif théorique est égal à :
Effectif marginal de colonne X effectif marginal
de ligne
Effectif total
fe =
et
§ Lecture de la valeur critique
Le nombre degré de liberté (n.ddl) a pour
formule :
(Nombre de colonne - 1) X (nombre de ligne -
1)
n.ddl= 2.
Le seuil d'acceptabilité réglementaire en
recherche en éducation est
P. á= 0.05.
La valeur critique lue(X2 lu) sera :
§ Comparaison et décision
X² cal >X² lu
La corrélation calculée est positive car elle
est supérieure au seuil critique attendu. Ceci conduit à la
rétention de Ha et au rejet de Ho.
§ Conclusion
Nous avons ainsi démontré qu'il y a une
contingence effective entre l'intérêt pour les outils
multimédias et l'assiduité au cours. Étant donné
notre seuil d'acceptabilité de 0.05, nous pouvons dire que cette
contingence est dans l'ordre de 95 %.
Nous aboutissons donc à la confirmation de notre HS
1.
II. 2 Vérification de l'hypothèse
secondaire n° 2
§ Rappel de l'hypothèse
Cette hypothèse posait comme préalable que
l'interaction et la participation des élèves sont
élevées dans les travaux par sur didacticiel.
§ Formulation des hypothèses statistiques
Ha = La participation des élèves est plus
élevée dans les C.A.O.
Ho= la participation des élèves n'est pas
forcement améliorée dans les C.A.O.
§ Croisement des variables
Les deux variables de cette hypothèse ont
été mises en évidence grâce aux données
recueillies par les grilles d'observation.
On aura donc :
Tableau 19: Croisement des
variables pour HS 2
§ Calcul de la valeur du X²
Tableau 20: Effectifs
observés et effectifs théoriques pour HS 2
§ Lecture de la valeur critique
Le nombre degré de liberté (n.ddl)
est :
n.ddl= 1.
Le seuil d'acceptabilité est :
P. á= 0.05.
La valeur critique lue(X2 lu)
sera :
§ Comparaison et décision
X² cal >X² lu. Il en
résulte la rétention de Ha et le rejet de Ho.
Conclusion
Cette décision implique qu'il existe
véritablement un rapport entre la méthode d'enseignement et la
participation des élèves. Même si d'autre facteurs peuvent
entrer en ligne de compte, il n'en demeure pas moins que l'élèves
qui en médiathèque a le réel sentiment d'être face
à son travail et qui voit les contraintes de la classe et de ses
camarades atténuées est plus enclin à participer au
cours
Nous aboutissons donc à la confirmation de notre HS
2.
II. 3 Vérification de l'hypothèse
secondaire n° 3
§ Rappel de l'hypothèse
La troisième Hypothèse secondaire était
formulée comme suit : « L'assimilation des cours est plus
grande à travers un dispositif de cours assisté par
ordinateur ».
§ Formulation des hypothèses statistiques
Qui dit assimilation des cours voit rentabilisation de
celle-ci lors des évaluations. Nos hypothèses statistiques seront
donc :
Ha = Les moyennes des élèves sont meilleures
suite à des cours à travers une plate-forme éducative.
Ho= Il n'y a pas automatiquement amélioration des
moyennes suite aux cours via une plate-forme éducative.
§ Croisement des variables
Les notes obtenues en classe et en médiathèque
permettent à juste titre de mettre en parallèle les variables de
cette hypothèse. De ces notes, nous obtenons les analyses subsidiaires
suivantes :
Tableau 21: Moyennes,
écart-types et variances des séries de notes de classe et de
médiathèque
§ Calcul de la valeur de Z
§ Lecture de la valeur critique
Puisqu'il s'agit de note appariées, l'effectif total
(N) est le même dans les deux séries de note.
N = N1= N2 = 30.
Le seuil d'acceptabilité est
P. á= 0.05.
La valeur critique lue (Z lu) sera :
§ Comparaison et décision
Z cal > Z lu implique le rejet de
Ho et l'acceptation de Ha avec un degré de certitude de 95% et une marge
d'erreur de 5%.
§ Conclusion
Preuve est ainsi faite qu'il existe un écart
significatif entre les notes en médiathèque et les notes de
classe. La classe numérique est de ce fait validée comme atout
d'amélioration des performances scolaires des élèves car
elle favorise l'assimilation des notions enseignées.
Nous aboutissons donc à la validation (confirmation)
de notre HS 3.
II. 4. Vérification de l'hypothèse
secondaire n° 4
§ Rappel de l'hypothèse
La quatrième hypothèse avait trait à
l'efficience de l'usage des médiathèques car elle disait :
« l'intégration des C.A.O rend plus efficiente l'usage des
médiathèques dont sont dotés nos
lycées ».
§ Formulation des hypothèses statistiques
Ha = L'efficience dans l'utilisation des
médiathèques dépend de la mise sur pied d'un programme
précis d'enseignement assisté par ordinateur.
Ho = On peut faire une utilisation efficiente des
médiathèques même sans programme d'enseignement
assisté par ordinateur
§ Croisement des variables
L'efficience, l'a-t-on dit, inclut l'effectivité et
l'efficacité.
Pour ce qui est de l'effectivité, la comparaison des
pourcentages entre le LBM où la salle est réservée aux
cours d'informatique seuls et le LGL où des ressources en toutes les
disciplines et un certain suivi pédagogique est opérationnel
indique bien l'effet que peut avoir l'intégration de l'outil
pédagogique dans la pédagogie car au LGL on a un pourcentage
d'utilisation proche de 83 % contre 34 % au LBM. La moyenne d'ensemble pour les
deux lycées revient donc à 58, 07%. On admet donc que si les
cours étaient désormais obligatoires pour chaque matière
et pris en compte dans les évaluations des élèves, on
avoisinerait les 90 % au LGL et une augmentation sérieuse se verrait au
LBM, ce qui porterait la moyenne commune dans la marge des 75%.
D'autre part, les observations faites aux questions III.2 et
III.4 du questionnaire permettront de tabler sur l'efficacité des
médiathèques.
Tableau 22: Croisement des
variables pour HS 4
§ Calcul de la valeur du X²
Tableau 23: Effectifs
observés et effectifs théoriques pour HS 4
§ Lecture de la valeur critique
Le nombre degré de liberté (n.ddl) a pour
formule :
n.ddl= 2
Le seuil d'acceptabilité est
P. á= 0.05.
La valeur critique lue(X2 lu) sera :
§ Comparaison et décision
X² cal >X² lu. La valeur de la
corrélation est largement au dessus du seuil critique ce qui suppose la
rétention de Ha et le rejet sans hésitation de Ho.
§ Conclusion
Nous pouvons dire sans coup férir que les travaux en
médiathèque peuvent agir de façon rentable sur les
performances scolaires des élèves. Le rapprochement des
résultats de cette large corrélation liée à
l'efficacité des médiathèques à ceux de son
effectivité nous permet à bon droit de valider notre HS 4.
5. Implication sur
l'hypothèse générale
Notre Hypothèse Générale, celle qui
guidait l'ensemble de notre recherche était celle de savoir si
« une utilisation efficiente des médiathèques
pourrait améliorer les performances scolaires des élèves
en langue ». Afin de la rendre opérationnelle, nous
avions défini quatre piliers sur lesquels elle devait se baser à
savoir les Hypothèses Secondaires, lesquelles nous ont orientés
tout au long de nos travaux. Après enquêtes, analyses et tests,
nous sommes arrivés à la validation de ces quatre
hypothèses secondaires, montrant qu'il y avait effectivement des
corrélations et des incidences entre les différentes variables
définies pour chacune d'elles. Ces confirmations contribuent donc
à fiabiliser notre hypothèse générale.
Désormais, nous pouvons affirmer avec certitude et preuve à
l'appui que l'utilisation efficiente des médiathèques permet
d'améliorer les performances scolaires des élèves en
langue.
Conclusion
Cette partie nous a permis de sous peser sur tous les plans
les résultats que nous avons recueillis. D'abord nous en avons fait une
analyse, qui montrait les a priori de lecture de ces chiffres. Ensuite, nous
les avons passés au crible des tests statistique. L'effet a
été au bout du compte la validation de nos hypothèses de
recherches, les secondaires à tour de rôle et la
générale en conséquence. Face à ces
résultats, il est devient opportun d'entrevoir des inférences et
quelques propositions didactiques qui pourraient être utiles dans la
pratique des médiathèques. Ces deux aspects feront l'objet du
chapitre suivant.
Chapitre 6 Inférences et Propositions
didactiques
Dans ce chapitre nous ferons état de l'inférence
didactique, c'est-à-dire les changements qui s'imposent suite aux
résultats de notre recherche et ayant un rapport avec l'enseignement de
la langue, l'utilisation des médiathèques et la vie des
lycées. Puis nous formulerons quelques suggestions dont la mise en
application pourra être utile à différents acteurs du
processus éducatif.
I.
Inférence pédagogique
Dans l'optique de susciter des améliorations dans les
pratiques courantes au sein de nos établissements scolaires,
l'inférence pédagogique des travaux concernera dans un premier et
de manière générale toutes les institutions scolaires
détentrices ou potentiellement détentrices d'une
médiathèque. Puis nous évoquerons quelques aspects
spécifiques aux établissements dans lesquels ont
été menés les travaux.
I. 1. Inférences
de portée générale
I. 1. 1. Sur la didactique de
la Langue
Les multimédias semblent être une solution au
problème de désintéressement qui est entrain de se
répandre à un rythme vertigineux chez les élèves,
surtout en ce qui concerne les langues, et notamment dans les séries
scientifiques. Leur montrer qu'ils peuvent faire d'une pierre deux coups :
apprendre le français tout en perfectionnant leur maîtrise de la
technologie peut renforcer leur présence au cours.
Un enseignant chevronné faisait
remarquer :
« Le goût de l'école est presque
perdu chez nos élèves, mais c'est à nous de le leur
redonner. C'est à l'enseignant d'inventer les techniques pour aider les
enfants à aimer l'école, même à leurs droits
défendant ».
La préface des Commentaires du programme de langue
française et de littérature16(*) précisait : «... professeurs de
français, nous nous devons d'intéresser les élèves
aux modalités d'expression... », et les invitait à
faire preuve d'esprit d'initiative. L'enseignant de langue devrait se dire que
l'ordinateur et les plates-formes éducatives sont des outils avec
lesquels il faut désormais composer pour faire renaître le
goût de l'école, l'envie de suivre les cours et d'exceller en
langue chez les élèves.
Par ailleurs, l'un des objectifs généraux de
formation en langue française est « d'acquérir
un savoir, un savoir-faire et un savoir-être transférables dans
les situations nouvelles » dans le but d'éviter le hiatus
entre l'école et la vie17(*). La médiathèque donne
l'opportunité à l'enseignant de rendre le cours de langue moins
théorique, parce qu'avec eux, il dispose de davantage de temps que dans
une classe ordinaire. Ayant gagné environ dix minutes pendant lesquelles
il serait entrain de mettre le texte ou les corpus au tableau, il les
réinvestit dans la manipulation, le renforcement et la pratique de la
notion examinée.
D'après E. BERARD cité par Louis Marie ONGUENE
ESSONO(1993),
« Le facteur le plus important [en didactique du
français] est l'investissement des apprenants dans leurs apprentissage,
dans la gestion du travail de classe. Une participation active qui va dans le
sens de l'autonomie [et] une responsabilisation des participants du groupe ont
un effet bénéfique sur l'apprentissage».
Nous l'avons expérimenté lors du cours sur le
sonnet en demandant aux élèves de consulter des poèmes et
notes sur ce thème. Ensuite nous leur avons proposé de
rédiger des strophes par groupe de deux. Les résultats obtenus
ont surpris les élèves eux-mêmes et leur donnait un
réel sentiment de fierté au sortir du cours.18(*)
Ces travaux, recueillis et compilés, peuvent constituer
une sorte de florilège ou un répertoire des créations des
élèves. Les meilleures créations peuvent être
sélectionnées pour le journal de l'établissement ou pour
publication s'il faut viser beaucoup plus loin. Cette nouvelle démarche
dans la pratique de l'enseignement de la langue peut créer une
émulation certaine chez les apprenants comme chez l'enseignant. Elle
favorise la recherche et la culture, renforce l'assimilation des cours et sans
conteste favorise l'amélioration des performances des
élèves.
I. 1. 2. Sur les
stratégies pédagogiques
La langue française n'est pas la seule
interpellée par l'amélioration des performances, pas moins que
l'informatique soit la seule concernée par l'utilisation des
ordinateurs. Chaque enseignant, quelque soit sa discipline, devrait
s'intéresser de près à l'usage qu'il peut faire de la
technologie computationnelle19(*) dans ses enseignements.
Nous avons testé en langue l'utilisation d'une
plate-forme avec des résultats probants. On le ferait aussi bien en
Anglais, en Espagnol, Histoire-Géographie, Mathématique,
Physiques-Chimie, etc.
En plus d'être un matériel didactique, une telle
plate-forme peut jouer trois rôles dans la pédagogie :
· Anticipation et préparation :
Si le cours est d'office disponible sur la plate-forme, les
élèves peuvent le consulter avant la date où ils
l'examineront en classe. Ceci leur permet d'anticiper sur la notion, de faire
des recherches et des exercices préalables dans la mesure du temps dont
ils disposent. De la sorte, ils pourront être plus enclins à
participer aux cours et à poser des questions. Ils seront alors mieux
préparés pour les Travaux Pratiques qui suivront le cours
théorique et pour les évaluations formatives comme
sommatives.
· Renforcement et approfondissement :
il peut arriver qu'après un cours l'enseignant se rende compte
que certains élèves n'ont pas bien cerné la leçon.
Ceux-ci ne sont pas assez nombreux pour qu'une remédiation collective
soit envisagée. C'est le moment pour l'enseignant de les diriger vers la
plate-forme afin qu'ils y puisent les renseignements nécessaires pour
pallier leurs lacunes et rattraper le niveau d'ensemble de leurs camarades.
Dans ce cadre, le professeur n'est pas tenu de les accompagner sur la
plate-forme mais il se sera assuré au préalable que le cours est
bel et bien disponible et qu'il répond à la fois aux normes
didactiques et aux besoins de ses apprenants.
I. 2. Inférences
spécifiques
I. 2. 1. Pour le
L.G.L.
Le LGL est l'un des établissements et peut-être
même le premier au Cameroun à bénéficier d'un
équipement informatique digne de ce nom et d'un cadre d'accueil
approprié et agréable (avec ses deux salles climatisées).
Les élèves, enseignants et autres encadreurs de ce lycée
sont assurément très fiers de ces installations, d'où le
soin qu'ils y portent. Nous avons également relevé qu'un
système bien élaboré de gestion des activités des
élèves au centre de ressources était mis en oeuvre.
Néanmoins, l'utilisation d'une plate-forme ne serait pas superflue mais
plutôt un avantage stratégique à deux titres au
moins :
· Tout d'abord parce que la plate-forme rendra plus
palpable le rôle de chacun des acteurs impliqués dans
l'enseignement assisté par ordinateur. Elle renforce la gérance
de la qualité des ressources par les enseignants et les moniteurs, rend
effective l'évaluation des travaux des élèves et ces notes
pourront figurer dans les bulletins sous la rubrique informatique ou
intégrée aux autres notes de l'élève dans la
discipline concernée.
· D'autre part, le lycée Leclerc est salué
aujourd'hui comme l'un des lycées de référence au
Cameroun. Parce qu'elle peut fonctionner en mode internet et intranet, la
plate-forme peut servir à mettre à profit cette valeur
référentielle en proposant des cours, des évaluations, des
épreuves avec corrigés sur la plate-forme et en les rendant
accessible par internet. Les autres élèves et enseignants du
Cameroun ou d'ailleurs pourront ainsi bénéficier de
l'expérience des enseignants, de l'expertise des cours, confronter leurs
méthodes et leur connaissance et se préparer en vue des
certifications. Une telle initiative peut même contribuer à
résorber la question d'équilibre de niveau qui se pose souvent
lors des examens officiels.
I. 2. 2. Pour le L.B.M.
Le proviseur du Lycée Bilingue de Mbalmayo
évoquait lors des entrevues le manque de moyens techniques,
infrastructurels et financiers pour entretenir un centre de ressource
multimédia. Mais il se réjouissait déjà
énormément des quelques machines qui constituaient leur salle
informatique. L'épineux problème qui se posait était celui
de savoir comment endiguer la phobie ou le complexe de l'ordinateur et amener
les élèves dans l'ensemble à s'intéresser aux
nouvelles technologies de l'information et de la communication associées
à l'enseignement.
· En déployant la plate-forme sur un réseau
local, les élèves ont une simulation du fonctionnement global de
l'internet. Les outils de discussion, de forum et de messagerie
intégrés à la plate-forme pourront servir pour des
échanges inter-utilisateurs pendant les cours pour favoriser le travail
collaboratif, ou pendant des activités post et périscolaires.
Autant de possibilités qui susciteront la curiosité des
élèves et, on l'espère, un plus grand intérêt
pour la salle informatique.
· Dans le même temps, les cours dispensés
dans la salle informatique gagnent en variété et en
efficacité : le professeur d'informatique, gestionnaire de la
plate-forme profitera sans doute de cette aubaine pour initier les
élèves qui le souhaitent à la conception de programmes et
de modules qu'ils pourront insérer et tester sur le réseau local
de leur lycée.
II.
Propositions didactiques
Par delà les intérêts divers qui se
dégagent de ces travaux, nous adresserons ici des propositions à
quatre groupes en particulier : apprenants, enseignants, administration du
système et futurs chercheurs.
II. 1. Aux
apprenants
Les apprenants sont les pivots de l'action pédagogique,
ceux vers qui convergent tous les efforts que déploient enseignants et
encadreurs. Ce rôle pivot devrait l'obliger à aller vers les
savoirs, les construire pour mieux les assimiler comme le veulent les
méthodes actives. C'est pourquoi nous leur recommandons de ne point
négliger l'avantage qu'ils ont d'exploiter toute ces technologies dont
le seul but est de leur faciliter la tâche et la vie. La loi
d'orientation de l'éducation au Cameroun du 14 avril 1998, en son
article 34, a mis l'accent sur les droits et libertés dont devraient
jouir les élèves. Mais ses prérogatives ne doivent en
aucun cas servir de prétexte à la nonchalance et à la
paresse tout en jetant le tort des conséquences fâcheuses de cette
attitude sur les autres. La présence de l'enseignant ne doit non plus
être un impératif catégorique dans l'acquisition des
savoirs et savoir-faire. Les élèves devraient s'intéresser
aux cours et aux technologies éducatives, surtout si ceux-ci sont mis en
forme par leurs enseignants.
Ils doivent également faire un effort de concentration
une fois qu'ils sont en salle multimédia. En effet, le risque de
divagation est omniprésent quand on sait que les ordinateurs ont
également les options de jeux ou la possibilité de surfer sur
internet pour ceux qui en disposent. En ne consultant que les ressources
indiquées et utiles pour le cours assisté par ordinateur, ils
accroissent leurs chances de réussite dans ces enseignements.
Enfin, les élèves devraient être prompt
à signaler toutes difficultés qu'ils rencontrent vis-à-vis
des contenus ou des méthodes d'enseignement, émettre des
propositions pour contribuer à la modélisation des enseignements
sur la plate-forme et être disposés à échanger leur
savoir lors des cours en présentiel comme en médiathèque.
Les médiathèques seront alors l'un des moyens de leur
épanouissement et de leur ouverture sur le monde.
II. 2. Aux
enseignants
D'après la même loi d'orientation de
l'éducation scolaire au Cameroun(1998),
« l'enseignant est le garant de la qualité de
l'enseignement ». La gestion et l'organisation des cours est
donc sa prérogative et non celle des moniteurs qui jouent beaucoup plus
le rôle de guide dans l'utilisation des outils multimédias. Afin
de rendre effectif les cours assistés par ordinateur, une prise en main
de leurs responsabilités serait nécessaire à trois niveaux
au moins :
· Au niveau du conseil
d'enseignement :
Après la vulgarisation des progressions annuelles,
l'animateur pédagogique se chargera de répartir les leçons
entre les enseignants de son département. chacun d'eux devra fournir
pour les leçons qui lui sont confiées une fiche
pédagogique bien élaborée, les exercices d'applications et
des évaluations formatives ou sommatives. Après homologation et
validation, ces cours seront remis aux moniteurs qui prendront soin de les
mettre en ligne, sur la plate-forme. Les moniteurs pourront également
proposer aux enseignants de sites qui serviront d'accompagnement aux cours.
· Au niveau de sa classe,
Chaque enseignant doit s'enquérir du programme de
passage à la médiathèque, et particulièrement des
jours où son intervention est requise. Il s'assurera à l'avance
que son cours est disponible et qu'il en a bonne connaissance. Il se
familiarisera aussi avec les outils pour une meilleur guidance et un meilleur
rendu auprès des élèves. Après le cours, il
relèvera les notes pour les archiver. Il les communiquera si besoin aux
élèves et définira la façon dont elles seront
intégrées dans leurs bulletins.
· Au niveau individuel
Enfin, l'enseignant devrait être un modèle dans
l'utilisation des technologies innovantes. Il convient qu'il s'intéresse
aux autres cours de la plate-forme pour des besoins de cohérence et de
congruence. L'avantage qu'il y tire sera une confrontation pour
l'amélioration de ses propres compétences ou pour la critique
constructive des cours proposés aux élèves. Du moment ou
il est convaincu que ces cours sont d'excellente qualité, il
n'hésitera pas à y convier les élèves qui accusent
des lacunes ou à les utiliser lorsqu'il dispensera son cours
assisté par ordinateur.
II. 3. A l'administration
Nous pouvons considérer l'administration sur deux
angles : l'administration interne des établissements (proviseur,
censeurs, surveillants généraux) et l'administration externe
chargée de la gestion d'ensemble du système
éducatif.
· L'administration interne
L'administration interne peut faire beaucoup pour promouvoir
l'utilisation des médiathèques à des fins didactiques. Le
chef d'établissement devrait toujours s'assurer qu'y a des responsables
qualifiés pour coordonner les activités de la
médiathèque. Ceux-ci devront concevoir un emploi du temps qui
inclus toutes les classes et toutes les matières (peut-être pas
forcément toutes les matières de chaque classes. Ils
apprécieront l'opportunité des cours en fonction des classes
sollicitées). Communication de ces emplois du temps sera aussitôt
faite aux enseignants et aux élèves. Ils veilleront aussi
à son respect et à son évaluation.
Des réunions périodiques peuvent être
tenues en vu de donner un compte rendu des activités et d'envisager des
stratégies d'amélioration de l'efficience des travaux en
médiathèque. Puisque les statistiques de lisibilité sont
disponibles sur la plate-forme, on pourrait s'arranger à primer les
meilleurs notes des élèves, les cours les plus consultés
et les disciplines ou les enseignants les plus assidus dans l'encadrement des
élèves.
· L'administration
générale
De son côté, l'administration
générale, représentée par le MINESEC au Cameroun,
devrait s'efforcer dans la mesure des moyens disponibles d'équiper le
maximum des lycées et collèges en ordinateurs ainsi qu'en
accessoires et autres infrastructures réseau pouvant rendre leur
utilisation efficiente. À certains de ces établissements pourra
être ouverte la possibilité d'être représentés
sur internet. Il en va de la cohésion du système et de
l'égalisation des chances, comme le soulignait le Président de la
République dans son discours d'inauguration du 31 novembre 2001. De
telles initiatives en effet, peuvent contribuer grandement à la
formation parallèle des enseignants des moniteurs et des
élèves.
Le MINESEC peut également organiser des stages, des
séminaires et des carrefours pédagogiques pendant lesquels des
idées nouvelles, des expériences et des pratiques seront
échangées. Nous ne reviendrons pas ici sur la formation
générale des enseignants aux NTIC qui a déjà fait
l'objet de nombreuses sollicitations par des instances diverses. En axant la
politique éducative sur l'outil l'informatique à la fois comme
moyen de l'action pédagogique et comme métier d'avenir dans
lequel il faut initier nos jeunes enfants, nos pourront enfin vibrer au
diapason de cet élan universel d'intégration des technologies
dans la pédagogie.
II. 4. Aux futurs
chercheurs.
La « ticelogie20(*) », science de l'intégration des TIC
dans l'enseignement est un domaine prometteur et en plein essor pour la
recherche. D'après le professeur Pierre FONKOUA (2007), Chef de
département de Sciences de l'Éducation à l'École
Normale Supérieure et Titulaire de la chaire UNESCO d'Afrique
centrale :
« Les TIC constituent une force potentielle pour
promouvoir de nouvelles pédagogies ou manière d'enseigner et
d'apprendre. Il se démontre que l'intégration des TIC dans
l'enseignement facilite l'ouverture et l'innovation, diversifie l'offre
éducative et contribue à l'amélioration de la
qualité de l'éducation. »
Le débat est donc profond et réclame toute
l'attention du système éducatif camerounais ainsi que de tous
ceux qui voudrait contribuer à son progrès. Dans ce
mémoire, nous n'avons fait qu'effleurer la complexité de la
question de confluence pédagogique des
médiathèques en comparant au second cycle les notes d'un
cours assisté par ordinateur à celles des séquences de
classe. Qu'en serait-il si les élèves étaient suivis en
médiathèque une année entière ou ne serait-ce qu'un
trimestre ? Quel impact l'emploi des TIC aurait-il sur la progression de
l'enseignement, les compétences didactiques des enseignants et les
résultats définitifs des apprenants à la fin d'une
année ou d'un cycle ? Autant de domaines sur lesquels se
pencheraient à bon droit des explorations futures sous le thème
général des TICE.
Qui plus est, on pourrait s'investir sérieusement dans
la conception et l'évaluation d'un établissement secondaire
numérique destiné à ceux que la conjoncture aurait
obligé à quitter l'école précocement et qui
désormais en proie à la vie active n'ont plus la
possibilité de suivre les cours en présentiel de manière
classique.
Conclusion générale
De l'orée à la lisière de ce travail,
nous avons tenté, comme le recommande Jean Michel SAILLANT (2000 :
74) de `` mettre en exergue les inévitables modifications, non pas
du cadre immédiat de l'acte d'enseignement, mais du contexte nouveau
dans lequel s'opère l'élargissement de la connaissance, et
notamment de celui de son instrumentation''.
Nous sommes partis d'une situation de crise du
multimédia et notamment des médiathèques constatée
dans nos établissement scolaires. Ces outils ne connaissent pas
l'utilisation optimale qui leur était dévolue parce que trop
souvent réservés au seul cours d'informatique. L'atteinte des
objectifs qui leurs étaient assignés semble jugulée par un
désintéressement voulu ou imposé de la part des
enseignants et parfois aussi des apprenants. On observe un manque de
communication qui frise la confusion de rôle entre les moniteurs et les
enseignants relativement à la conception et à l'orientation des
élèves vers ces ressources numériques d'appoint. Ce
constat nous a amené à nous interroger sur l'impact qu'auraient
les salles multimédias sur la didactique de la langue française,
d'où le thème : « Confluence
pédagogique des médiathèques : Apport dans la
didactique de la langue au second cycle».
Après avoir élucidé quelques concepts
clés, nous avons fait une rétrospective sur les champs
déjà déchiffrés du domaine de l'intégration
des multimédias dans la pédagogie, puis nous avons
précisé la touche particulière que nous désirions
mettre en exergue à savoir tester la rentabilité d'un
système intranet d'apprentissage assisté par ordinateur sous le
contrôle et la guidance du professeur, bref une plate-forme
éducative. À la question primordiale qui était
posée, nous avons émis l'hypothèse générale
selon laquelle « une utilisation efficiente des
médiathèques pourrait améliorer les performances des
élèves en langue ». Quatre hypothèses de
recherche on suivi que nous avons appelé hypothèses secondaires
et dont le rôle était de spécifier et d'orienter les
actions à entreprendre. Le cadre de la recherche étant par
là même clarifié, nous nous sommes arrêtés sur
quelques théories psychopédagogiques sur lesquelles allaient se
fonder les conclusions que nous allions tirer.
Fort des explications et théories qui constituaient la
première partie de notre travail, nous avons commencé la
deuxième, le cadre méthodologique et pratique, en
spécifiant avant tout les établissements qui allaient abriter nos
investigations. Le choix s'est porté sur le Lycée
Générale Leclerc avec son imposant centre de ressources
multimédias, et sur le Lycée Bilingue de Mbalmayo qui en milieu
semi-urbain a des installations beaucoup plus modestes. 195 sujets,
élèves, enseignants et moniteurs y compris ont directement pris
part à la recherche en nous fournissant des données soit de
manière formelle à travers le questionnaire ou la grille
d'observation, soit de manière non-formelle lors des enquêtes
directes auprès des encadreurs. L'un des moments forts de la phase
expérimentale a été la mise à essai de la
plate-forme Claroline qui nous a permis de dispenser un cours de langue
assisté par ordinateur. Nous avons ensuite évalué les
élèves à travers ce même outil et leurs notes ont
été mises en parallèle à celles qu'ils avaient
précédemment eues lors des cours traditionnels. Nous avons aussi
saisi cette occasion pour relever les taux de participation et d'interaction au
cours de langue assisté par ordinateur et pour mettre à
l'épreuve bon nombre d'autres théories y afférentes.
Après analyse des données précieuses ainsi recueillies et
vérification des hypothèses au moyen des tests statistiques, nous
sommes parvenus à la validation de notre hypothèse
générale de recherche. Cette validation s'accordait et justifiait
un certain nombre de remarques et de jeux d'incidence observés au fil de
nos investigations. L'impact positif des médiathèques et leurs
apports au niveau de la méthode d'enseignement et d'évaluation de
l'enseignant ainsi que dans les prestations globales des élèves
étant désormais des faits avérés, nous avons cru
utile de tirer quelques inférences en vue de la pérennisation des
actions déjà entreprises jusqu'à lors dans ce sens. Nous
avons également formulé des suggestions et propositions
didactiques qui contribueront à améliorer l'intégration
effective et efficace des TIC dans l'enseignement.
Ce travail nous aura permis de relever la
véracité de ces propos de Céline de SAINT
PIERRE(2000 : 66), membre du Conseil Supérieur de
l'Éducation au Québec, quand elle affirme :
« une société aura beau se donner
le meilleur équipement informatique, concevoir les meilleurs contenus
informatisés, c'est le rôle que l'enseignant ou l'enseignante sera
en mesure de bien faire jouer aux technologies dans sa pratique
pédagogique qui est fondamental et sur lequel il faut
miser. »
Nous saluons donc l'effort collectif qui est
déployé pour renforcer la présence des NTIC dans la vie
des établissements secondaires et plus encore, nous exhortons toutes les
parties prenantes de cette intégration, les enseignants d'abord en tant
que garant de l'action pédagogique et de la qualité des
enseignements, à jouer pleinement leur rôle afin que soit
efficiente cette dyade techno-didactique.
Avec la poussée technologique impressionnante et les
avancées rapides en sciences sociales et éducatives dans un monde
en perpétuel changement, il y'aura certainement beaucoup de travaux et
de recherches à mener pour atteindre l'objectif d'arrimer
véritablement ces deux aspects qui concourent à
l'éducation au Cameroun. Nous enjoignons donc tous les chercheurs, tous
les enseignants potentiels en formation ou en service, tous ceux qui croient en
la dynamique de notre système éducatif à prendre part
à la réflexion, âpre mais nécessaire et pour
longtemps encore actuelle, de la confluence pédagogique des
médiathèques.
Bibliographie
Bibliographie
Documents officiels
1- États généraux de
l'éducation, Yaoundé, mai 1995.
2- MINEDUC, Programmes de langue française et de
littérature, 2nd cycle de l'enseignement
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l'informatique dans le programme des ENIEG, Yaoundé, mars
2001.
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française et de littérature, enseignement général
et technique, 2nd cycle, 1er volet, Yaoundé, Janvier 1995.
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Cameroun, n° 98/004 du 14 Avril 1998.
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3- HOUSSAYE, Jérôme, La Pédagogie : une
encyclopédie pour aujourd'hui. Paris, ESF, 2003.
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5- Le Grand Larousse Encyclopédique, Paris, Larousse,
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6- Le Robert pour tous, Paris, Robert, 2001,
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2- GAUTHIER Clermont, et al., Interventions
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3- GAUTHIER Clermont et al., Quelles sont les
pédagogies efficaces? Un état de la recherche, [En
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Université de Paris III - La Sorbonne Nouvelle, 2003.
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français par la télévision : Le cas de TV5,
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5- NDIMBA Françoise Julie, Intégration
pédagogique des technologies de l'information et de la communication
dans l'enseignement du français : cas de la recherche documentaire
en 2nde , Mémoire de DIPES II, Yaoundé, ENS, 2004.
6- TAFFOCK, Hubert, Le Téléenseignement
assisté par ordinateur : les bases et banques de données,
Mémoire de DIPES II, Yaoundé, ENS, 2005.
7- TATIEMZI, Jacques, Enseignement Assisté par
Ordinateur et acquisition de l'orthographe au premier cycle du secondaire,
Mémoire de DIPES II, Yaoundé, ENS, 2004.
8- ZOUROU, Katerina, Apprentissage collectif
médiatisés et didactique des langues : instrumentation,
dispositif et accompagnement pédagogique, Thèse de Doctorat,
Université de Stendhal-Grenoble II, 2006.
9- ZOUROU Katerina, De l'intégration des outils
multimédias en ligne dans l'enseignement apprentissage d'une langue
étrangère, Mémoire de DEA, Université de Toulouse
le Mitrail, 2003.
10- ZOUROU Katerina, Un Dispositif innovant pour la formation
aux TICE de futurs enseignants de langue. Mémoire de DESS,
université de Franche Comté, France, 2001.
Articles et Revues
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service de la didactique du français langue étrangère
écrit, Université Pierre et Marie Curie - LIP 6, [en ligne]
2- BERTHET, J.P., « L'évolution
technique », in Les enjeux des TIC en formation, [en ligne]
3- KARTAL
Erdogan
, La Place et les fonctions des produits multimédias dans la didactique
du Français Langue étrangère, AEM,2003 [en ligne]
4- LEMEUNIER, Valérie, « les nouvelles
technologies au service de la motivation », in Dialogues et Cultures
n° 46, 2001, pp. 89 - 97.
5- MANGENOT, François, L'intégration des TIC
dans une perspective systémique, Paris, APLV, 2000.
6- MANGENOT, François, Apprentissage collaboratif
assisté par ordinateur appliqué aux langues, Grenoble, AEM,
2001.
7- MASCIOTRA Domenico,
Le
Constructivisme en termes simples, [en ligne]
8- ONGUENE ESSONO, Louis Martin, L'école francophone
d'été, dossier n°2, Yaoundé, ENS/ACCT, 1993.
9- ONGUENE ESSONO, Louis martin, Les NTIC : Quelle place
pour la formation de la jeunesse ?, in Le Défi numérique
n°001, pp. 24 - 27.
10- PERAYA Daniel, « Internet, un nouveau dispositif
de médiation des savoirs et des comportements ? », in
L'éducation aux médias à l'heure de l'informatique,
Bruxelles, TCEFTA, 1999.
11- POTHIER, M, Développer l'autonomie de
l'apprenant grâce au multimédia ? [en ligne]
12- ROY-PICARDI Dominique et al., « Les nouvelles
technologies de l'information et de la communication dans l'enseignement et la
formation à distance », in Dialogues et Cultures n° 46,
2001, pp 173-181.
13- SAILLANT, Jean Michel, « Enseignement et
formation à distance à l'heure de la mondialisation : une
nouvelle situation pédagogique », in Modernité,
Diversité et Solidarité, Revue de la Fédération
Internationale des Professeurs de Français, Québec, FIPF, 2001,
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14- SAINT PIERRE, Céline et al. , Éducation et
nouvelles technologies. Pour une intégration réussie dans
l'enseignement et l'apprentissage, Québec, Conseil Supérieur de
l'Éducation, 2000.
15- TOUSSAINT, Jacques, « Vous avez dit informatique
et didactique ? » in Informatique, Regards didactiques, Paris,
INRP, 1990, pp. 3-10.
16- UNESCO, Technologies de l'information et de la
communication en éducation. Un programme d'enseignement et un cadre pour
la formation continue des enseignants. Étude de l'UNESCO, 2004, [en
ligne]
Webographie
1-
www.cafepedagogique.net/dossiers/contribs/faus.php
2- www.claroline.com
3-
www.csq.qc.net/nouvelle/sept05/P14-15-16-17.pdf
4- www.dicofr.com
5- www.educ-cam.net
6- www.edutic.uqtr.ca
7- www.epi.asso.fr
8-
www.espacefrancophonie.net
9- www.infoclick.fr/dico/
10- www.fondapol.org
11- www.france.sk /culturel/coll_developper.htm
12- www.google.fr
13- www.granddictionnaire.com
14- www.lapagedeguy.fr
15- www.ledicodunet.net
16- www.minesup.gov.cm
17- www.ntic.org
18- www.saleka.com
19- www.tématice.fr
20- www.unesco.unesdoc.org
21- www.wikipédia.frTable des matières
DÉDICACE-----------------------------------------------------------------------------------------------------I
REMERCIEMENTS
II
LISTE DES TABLEAUX
III
LISTE DES FIGURES ET GRAPHIQUES
IV
RÉSUMÉ
VI
ABSTRACT
VI
INTRODUCTION GÉNÉRALE
1
PREMIÈRE PARTIE : CADRE
THÉORIQUE
5
CHAPITRE 1
PROBLÉMATIQUE
7
1. Motivations
7
2. Formulation du problème
7
3. Les médiathèques : une
préoccupation réelle dans nos lycées.
8
3. 1. La réglementation
8
3. 2. État de crise
10
4. Objectifs de la recherche
11
5. Démarche de la recherche
13
6. Délimitation de l'étude
13
CHAPITRE 2 APPROCHE CONCEPTUELLE
ET NOTIONNELLE
15
I.
Approche conceptuelle.
15
I. 1. Informatique
15
I. 2. TIC / Médiathèque
16
I. 3. Pédagogie/ Didactique
18
I. 4. Didacticiel
20
II.
Approche notionnelle
22
II 1. Études relatives
22
II. 1. 1. Le rôle de la
télévision
22
II. 1. 2. La recherche documentaire sur
internet
23
II. 1. 3. EAO au premier cycle
24
II. 1. 4. Le e-learning ou apprentissage en
ligne
26
II. 2. Spécificité de notre
étude
28
II. 3. Hypothèses de Recherche
29
II. 3. 1. Hypothèse générale (
HG)
29
II. 3. 2. Hypothèses Secondaires (HS)
29
4. Définition des Variables
30
Conclusion
33
CHAPITRE 3 THÉORIES DE
RÉFÉRENCE
34
I. Behaviorisme et conditionnement
opérant
34
I. 1. Notion de behaviorisme
34
I. 2. Caractéristiques du behaviorisme
34
I. 3. Inférences didactiques du
behaviorisme
35
II. Constructivisme
36
II. 1. Notion de constructivisme
36
II. 2. Caractéristiques du
constructivisme
36
II. 2. 1. La théorie
développementaliste
36
II. 2. 2. La théorie interactionniste
37
II. 3. Inférences didactiques du
constructivisme
41
Conclusion
41
DEUXIÈME PARTIE : CADRE
MÉTHODOLOGIQUE ET PRATIQUE
43
CHAPITRE 4 MÉTHODOLOGIE
DE LA RECHERCHE
45
I.
Population
45
I. 1. Population d'étude
45
I. 1. 2. Le Lycée Général
Leclerc
45
I. 1. 2. Le Lycée Bilingue de Mbalmayo
46
II. 2. L'échantillon
46
II. Méthode de collecte des
données
47
II. 1. Le questionnaire
47
II. 2. La grille d'observation
48
III. 3. Le didacticiel (Plate-forme)
48
III. 3. 1. Objectifs et avantages
48
III. 3.2 Présentation et moyen de mise en
oeuvre
49
III. Méthode d'analyse des
données et de vérification des hypothèses.
51
III. 1. L'Analyse des données
51
III. 2. La Vérification des
hypothèses
51
CHAPITRE 5 ANALYSE ET
INTERPRÉTATION DES RÉSULTATS
52
I. Présentation des
résultats
52
I. 1. Du questionnaire
52
I. 2. De la grille d'observation
59
I. 3. Du didacticiel
60
I. 4. De l'enquête directe auprès des
encadreurs et moniteurs
60
II. Vérification des
hypothèses
62
II. 1. Vérification de l'hypothèse
secondaire n° 1
62
II. 2 Vérification de l'hypothèse
secondaire n° 2
64
II. 3 Vérification de l'hypothèse
secondaire n° 3
66
II. 4. Vérification de l'hypothèse
secondaire n° 4
68
5. Implication sur l'hypothèse
générale
70
Conclusion
70
CHAPITRE 6 INFÉRENCES ET
PROPOSITIONS DIDACTIQUES
71
I. Inférence
pédagogique
71
I. 1. Inférences de portée
générale
71
I. 1. 1. Sur la didactique de la Langue
71
I. 1. 2. Sur les stratégies
pédagogiques
72
I. 2. Inférences spécifiques
73
I. 2. 1. Pour le L.G.L.
73
I. 2. 2. Pour le L.B.M.
74
II. Propositions didactiques
74
II. 1. Aux apprenants
74
II. 2. Aux enseignants
75
II. 3. A l'administration
76
II. 4. Aux futurs chercheurs.
77
CONCLUSION GÉNÉRALE
79
BIBLIOGRAPHIE
83
TABLE DES MATIÈRES
89
ANNEXES
92
Annexes
Liste des annexes
· Attestation de recherche
· Rapport Unesco
· Discours d'inauguration du CRM du LGL et du lycée
D'Essos
· Communiqué convoquant la réunion du 19 mars
2008 au LGL
· Ordre du jour de la réunion du 19 mars 2008 au LGL
· Questionnaire adressé aux élèves
· Grille d'observation
· Aperçu de la plate-forme
· Fiche Pédagogique
· Élèves en situation de CLAO
· Table du Khi carré
· Table de distribution du T de STUDENT et de Z.
Attestation de recherche
Congrès international
International Congress
Éducation et informatique
Vers une coopération internationale
renforcée
Education and Informatics
Strengthening International Co-operation
RAPPORT FINAL
12 - 21 April/Avril 1989
Unesco, Paris (France)
2.
NOUVELLES TECHNOLOGIES DE L'INFORMATION EN
ÉDUCATION
DÉCLARATION DU CONGRÈS DE PARIS DE
1989
1. Nous, participants au Congrès international
«Éducation et informatique : vers une coopération
internationale renforcée» (Paris, Maison de l'Unesco, 12-21 avril
1989), réunis au nombre de plus de 400 et représentant 93
pays et 29 organisations internationales, après avoir franchement
échangé nos idées et notre expérience concernant
les applications à l'éducation, limitées mais
significatives, des ordinateurs et des autres technologies nouvelles de
l'information qui ont été réalisées depuis
quelques années, nous déclarons fermement convaincus que
l'informatique est appelée à figurer durablement parmi les outils
capables d'améliorer l'efficacité, interne et externe des
systèmes d'éducation.
2. Nous sommes toutefois profondément conscients
du fait que l'introduction des nouvelles technologies de l'information
dans l'éducation risque d'accroître encore les disparités
dans ce domaine, à l'intérieur des pays et entre eux, à
moins qu'une action ne soit immédiatement et résolument
engagée pour éviter une telle évolution, en adoptant au
niveau national comme au niveau international des mesures propres à
remédier à cet état de choses.
3. Nous appelons l'attention sur le rôle important que
les nouvelles technologies de l'information jouent dans certains aspects
majeurs du développement socio-économique et culturel et nous
réjouissons de voir le Directeur général de l'Unesco
inviter le Conseil économique et social à inscrire à son
prochain ordre du jour le renforcement de la coopération dans ce domaine
entre les pays développés et en développement, en vue
notamment d'apporter un soutien particulier aux pays les moins
développés pour leur permettre d'utiliser au mieux ces
nouvelles technologies dans le contexte propre à chacun d'eux.
4. Nous déclarons qu'eu égard au rôle
important qu'elles jouent dans chaque société, les
nouvelles technologies de l'information doivent faire partie de la
culture accessible à l'ensemble de la population.
5. Nous reconnaissons la multiplicité des rôles
que les nouvelles technologies de l'information jouent non seulement comme
outil pédagogique, mais comme approche et culture nouvelles autorisant
un dialogue concret dans le cadre de l'enseignement et de l'apprentissage, de
la gestion de l'information et du développement
accéléré de la société.
6. Nous reconnaissons qu'il est urgent de disposer dans
les nouvelles technologies de l'information de professionnels hautement
qualifiés dont les compétences s'étendent aussi bien au
domaine technologique qu'aux sciences cognitives.
7. Nous soulignons qu'il importe de réorienter et de
former progressivement les enseignants et les autres personnels de
l'éducation pour leur permettre d'exploiter à bon escient
les nouvelles technologies de l'information.
3.
8. Nous prenons acte des premiers résultats positifs
qui justifient la poursuite du soutien à la recherche sur
l'insertion des nouvelles technologies de l'information et des
autres technologies parmi les outils appelés à améliorer
le déroulement du processus pédagogique.
9. Nous notons avec satisfaction la contribution
positive qu'ont apportée au Congrès les entreprises
privées et publiques productrices de logiciels et de matériels
informatiques en servant la cause du développement des nouvelles
technologies de l'information en éducation.
10. Nous nous engageons d'un commun accord à recenser
les domaines de l'enseignement dans lesquels les nouvelles technologies de
l'information sont les plus à même d'accroître le
rendement et de maximiser les fruits de l'apprentissage.
11. Nous nous proposons de renforcer la coopération
internationale pour faciliter l'innovation, l'expérimentation et la
recherche concernant les applications pédagogiques des nouvelles
technologies de l'information.
12. Nous estimons qu'il convient, pour stimuler
l'intégration des nouvelles technologies de l'information à
l'éducation, que l'industrie de l'informatique puisse se placer
dans une perspective à long terme afin de déterminer les
domaines d'intérêt commun avec le secteur de l'éducation et
d'apporter au développement de ces domaines le soutien nécessaire
pour atteindre concrètement cet objectif.
13. Nous nous proposons de contribuer à remédier
aux inégalités entre pays pour ce qui est du développement
des nouvelles technologies de l'information dans l'éducation
grâce à un accroissement de la coopération
internationale, en :
- préservant les identités, cultures et langues
nationales ;
- échangeant des informations dans le cadre de
réunions, séminaires, cours, visites, congrès et autres
moyens de communication face à face ;
- entreprenant des projets et travaux de recherche communs
visant à définir des stratégies d'emploi des nouvelles
technologies de l'information en éducation et formation qui soient
utiles à tous les pays, et menant les études nécessaires
pour identifier et développer les moyens propres à assurer la
transférabilité, la complémentarité, la
modularité et la compatibilité des logiciels, des
systèmes et des réseaux de communication informatique utilisables
dans l'éducation et la formation ;
- favorisant la circulation internationale de l'information par
l'intermédiaire de réseaux informatiques internationaux et
d'autres moyens de communication ;
- aidant les pays les moins favorisés et les pays en
développement à accroître leur savoir- faire en
matière d'acquisition, d'utilisation et, éventuellement, de
production de matériel et en leur facilitant l'accès aux
didacticiels grâce à des accords de licence et à des
projets de coopération appropriés, et grâce au
développement de capacités nationales de conception de
didacticiels conformes aux nécessités et à la culture
locales.
4.
14. Nous, participants au Congrès, lançons
un appel aux individus, aux collectivités, aux entreprises et aux
gouvernements pour les inviter à donner un nouvel élan aux
concertations si nécessaires dans ce domaine et à faire en sorte
que la communauté internationale accorde aux plans et programmes
internationaux de coopération concernant l'application des
nouvelles technologies de l'information à l'éducation une
priorité suffisante pour couvrir tous les pays qui en exprimeraient le
besoin.
15. Nous lançons un appel au Directeur
général de l'Unesco ainsi qu'aux chefs de Secrétariat des
institutions du système des Nations Unies, et, en particulier, de
l'Organisation internationale du travail, de l'Organisation des Nations
Unies pour le développement industriel, du Programme des Nations
Unies pour le développement, de la Banque mondiale, des banques
régionales de développement et d'autres organisations
intergouvernementales et non gouvernementales, pour les inviter à
soutenir vigoureusement l'application judicieuse des nouvelles technologies
de l'information à l'éducation et à contribuer ainsi
à combler le fossé existant dans ce domaine entre les pays en
développement et les pays industrialisés.
Mesdames et Messieurs,
Mes jeunes compatriotes,
J'ai annoncé, en fin février dernier, la
volonté de notre pays, le Cameroun, d'accélérer sa
rentrée dans la modernité par l'ouverture de notre enseignement
aux Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication. Ce projet
qu'il me semble indispensable de développer, a pour but essentiel de
renforcer l'unité de notre peuple et de lutter contre les
inégalités en permettant l'accès au savoir, du plus grand
nombre, filles et garçons et ainsi, de placer notre pays dans les
meilleures conditions pour aborder le troisième millénaire.
Cette volonté d'ouverture ne se limite pas à
l'accès à Internet. Elle doit vous conduire, professeurs et
élèves, à l'usage maîtrisé des outils les
plus modernes pour adapter la formation au niveau de chacun et faciliter
l'intégration dans la société de l'information.
Un pas essentiel est ainsi franchi, conforme aux engagements que
j'ai pris devant la nation. Ces centres de référence seront
progressivement étendus à tout le pays et leur encadrement en
moniteurs spécialisés, indispensable pour leur fonctionnement,
sera mis en place et pérennisé.
Je profite d'ailleurs de l'occasion qui m'est donnée pour
féliciter les proviseurs et tous ceux qui ont su conduire ce projet
à son terme.
Je veux aussi souligner devant vous tous la motivation des
élèves de ces deux lycées qui vont, tout au long de
l'année scolaire, se perfectionner dans l'utilisation de ces outils
modernes, sous le contrôle de leurs professeurs.
Le Cameroun ne pouvait rester à l'écart de la
révolution informatique. Si j'ai décidé de l'appliquer aux
lycées de notre pays, c'est pour qu'elle soit l'affaire de tous les
Camerounais, car tous ont droit à leur place dans la
société. Le processus engagé aujourd'hui doit aller
à son terme. Je vous incite à vous y investir sans crainte et
avec détermination. La maîtrise de cette technologie performante
sera rapidement acquise par notre jeunesse, je n'en doute pas. Mais nous n'en
resterons pas là. C'est pour cela que j'ai décidé la
création d'une Agence Nationale des Technologies de l'Information et la
Communication (A.N.T.I.C), qui permettra, dans la plus grande transparence, de
progresser dans ce domaine au sein de l'ensemble de nos institutions.
Relevons ce défi ensemble et réalisons notre
ambition qui est d'inscrire notre pays le Cameroun dans le concert des grandes
nations.
Intégralité du discours du Président Paul
BIYA à la cérémonie d'inauguration des Centres de
Ressources Multimédia du lycée Général Leclerc et
du lycée Bilingue d'Essos. Prononcé le 30 novembre 2001
Communiqué 19 mars
Ordre du jour 19 mars
QUESTIONNAIRE ADRESSÉ AUX
ÉLÈVES
Chers apprenants,
Nous avons le plaisir de vous soumettre ce questionnaire
portant sur le thème de recherche : Confluence
Pédagogique des Médiathèques. Son but est de
recueillir des informations qui contribueront à améliorer la
qualité des enseignements qui vous sont dispensés.
Nous vous assurons que ces informations resteront purement
anonymes et ne serviront à aucune autre fin en dehors du cadre strict de
cette recherche. Aussi, nous vous prions de répondre franchement
à chacune des questions.
A la fin, proposez nous votre pseudonyme ou code que vous
retiendrez au cas ou vous serez sollicités pour prendre part à un
Cours de langue assisté par ordinateur.
Nous vous remercions d'avance pour votre bonne
compréhension et votre collaboration.
I- Accès aux TIC
1- Votre établissement possède-t-il
une médiathèque (salle multimédia, centre de ressource)
à laquelle vous avez accès ? Oui Non
2- Si oui, combien de temps en moyenne par
semaine ?
Environ 1h 2h 3h 5h Autre .......................
3- Quelle est votre principale activité en
médiathèque ?
Jeux Musique Chat Mail forum Cours
Plus de précision :
...............................................................................................................................
...................................................................................................................................................................
4- Quel avantage particulier tirez-vous de vos
travaux à l'aide de l'outil informatique ?
.................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
II- Intérêt pour les cours de langue
française
1- Combien d'heure de français avez-vous
par semaine ?
......................................................
2- Comment ces heures sont-elles
réparties ?
Langue française ..................
Littérature .................. Méthodologie
..................
3- Assistez- vous régulièrement aux
cours de langue française ?
Toujours souvent rarement jamais
Précisez la moyenne d'heure par semaine
..................
4- Comment trouvez-vous ces
cours ?
Intéressants Ennuyeux Autre :
.........................................................
Expliquez :
.......................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
5- Quelles étaient vos deux
dernières notes en Langue Française ?
1 .................................... 2
....................................
III- Les TIC en Pédagogie
1- Pensez-vous que le cours de langue
française serait encore plus intéressant s'il se faisait via les
médiathèques c'est à dire assisté par
ordinateur ?
Oui Non
Pourquoi ? :..................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
2- Avez -vous déjà assisté
à des cours assistés par ordinateur ou à des forums
éducatifs ?
Oui Non
3- En quelle(s) circonstance(s) et dans quelle(s)
discipline(s) ?
................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
4- Pensez vous que ce système permet
d'améliorer vos connaissances en langue ?
.............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
5- Serez-vous désireux de prendre part
à un cours de langue assisté par
ordinateur ?
Oui Non
Pseudonyme ou code personnel de cinq (5) lettres
(à retenir) _ _ _ _ _
Grille d'observation
Classe : Tc3
Effectif : 52
Présents : ....
Absents :....
Questions Posées par
l'enseignant
1
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Interventions des
élèves
· Taux d'Interaction : (nombre
d'intervention /nombre de question posées) x 100
...................................
· Taux de Participation : (nombre
d'intervenant /effectif présent) x 100
.........................................
Aperçu de la plate-forme
Page d'accueil
Page de cours
Contenu du cours
FICHE PÉDAGOGIQUE
Nom : DJAMEN Georges-William LMF 5
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Classe : Tle C 3
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Période : 10h 50 - 11h 45
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Effectif : 52
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Durée : 55 minutes
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Langue/Rhétorique : Le
Sonnet
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OPO :
À la fin de la leçon, les élèves
seront capables de citer les caractéristiques d'un sonnet, de citer des
auteurs de sonnet, de produire un sonnet par pastiche ou par inspiration
personnelle sur un thème de leur choix.
|
Matériel didactique :
Plate-forme du CRM, cours de langue ; Langue
Française au 2nd Cycle, Afrédit, p. 218 ;
Encarta 2007, Le sonnet.
|
Support :
Mon rêve familier
Je fais souvent ce rêve étrange et
pénétrant D'une femme inconnue, que j'aime, et qui m'aime,
Et qui n'est, chaque fois, ni tout à fait la même Ni tout
à fait une autre, et m'aime et me comprend.
Car elle me comprend, et mon coeur transparent Pour elle
seule, hélas ! cesse d'être un problème Pour elle
seule, et les moiteurs de mon front blême, Elle seule les sait
rafraîchir, en pleurant.
|
Est-elle brune, blonde ou rousse ? -- Je l'ignore.
Son nom ? Je me souviens qu'il est doux et sonore Comme ceux des
aimés que la Vie exila.
Son regard est pareil au regard des statues, Et pour sa
voix, lointaine, et calme, et grave, elle a L'inflexion des voix
chères qui se sont tues.
Paul Verlaine, Poèmes
Saturniens, 1866
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Déroulement de la leçon
OPI
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Contenus
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Durée
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Activités d'enseignement /
apprentissage
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Observation
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Activités du professeur
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Activités des élèves
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Rappel des notions du cours de rhétorique
précédent.
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Cours de rhétorique précédent
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3'
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· Sur quel type de texte avons-nous penché la
dernière fois en langue ?
· Qu'avez-vous retenu à propos texte
injonctif ?
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Les élèves répondent
Ø Le texte injonctif
Ø Mode : impératif, infinitif,
verbes : action...
Forme : Consignes, recettes, pancartes,
panneaux...
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Objectif
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1'
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· Lisez l'objectif du cours
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Ø Les élèves lisent en silence
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Observation et
Lecture le texte.
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Mise en train
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3'
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· Observez le texte
· Qui peut le lire ?
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Ø Les élèves lisent.
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Définir la typologie du poème
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I- DÉFINITION DU SONNET
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3'
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· Combien de vers compte ce poème ?
· Comment ces vers sont-ils organisés ?
· De quel type de poème s'agit-il ?
· Qu'est-ce qu'un sonnet ?
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Ø 14 vers
Ø Deux quatrains et deux tercets.
Ø Le sonnet.
Les élèves définissent et prennent des
notes.
|
Prise de notes par les élèves
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Relever les caractéristiques du sonnet
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II- CARACTÉRISTIQUES DU SONNET
1. Rimes
2. Mesure
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5'
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· Observons la disposition des vers dans les quatrains.
Remplace chaque rime par les lettres a et b.
· Quelle est la structure que nous obtenons
· Remplaçons dans les tercets par c, d, e. quelle
structure obtenons-nous ?
· Combien de syllabes (pieds) compte chaque vers ?
|
Les élèves travaillent au brouillon et prennent des
notes.
Ø abba _ abba
Les élèves répondent.
Ø ccd _ ede
Ø 12 pieds ; Alexandrin.
|
Prise de notes par les élèves
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Relever les caractéristiques du sonnet
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3. Thème
|
3'
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· De quoi parle ce poème ?
· Quel vers semble être le point culminant de la
pensée du poète ?
· Comment nomme-t-on ce vers ?
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Ø Amour utopique.
Ø Le dernier vers
Ø La chute, la pointe
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III- SYNTHÈSE DU COURS
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6'
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· Voir résumé du cours, sur la plate
forme
|
Ø Les élèves prennent le
résumé du cours
|
Résumé du cours sur la plate-forme.
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Citer des auteurs de sonnet et leurs oeuvres
|
IV- APPROFONDISSEMENT
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5'
|
· Cliquez sur Encarta 2007 : le sonnet. Sous la
rubrique documents et liens
· Quelle est l'origine du sonnet ?
· Quels sont quelques auteurs de sonnet qui sont
cités.
· Quelles autres structures peuvent prendre les
sonnets ?
|
Les élèves ouvrent et lisent le document
Les élèves répondent
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Appliquer les notions apprises
|
V- EXERCICE D'APPLICATION
|
10'
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· Par groupe de deux, rédigez une strophe du sonnet
sur le thème de la paix dans le monde.
· Lisez les strophes que vous avez écrites.
|
Les élèves s'associent et rédigent des
strophes
Les élèves lisent leurs vers.
|
Des groupes pour chaque partie du sonnet, 12 pieds.
Sous la guidance du professeur.
|
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ÉVALUATION
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15'
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· Ouvrez la rubrique exercice
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Les élèves font l'exercice sur la plate forme
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Situation de CLAO
Moniteur et enseignants
Élèves
Table de distribution du khi deux
(X2)
Table de distribution du t de Student et de Z
P .á 0. 05 0.01
0.001
.á/2 0.25 0.005
0.0005
Effectif
1 12.706 63.657 636.619
2 4.303 9.925 31.599
3 3.182 5.841 12.924
4 2.776 4.604 8.610
5 2.571 4.032 6.869
6 2.447 3.707 5.959
7 2.365 3.499 5.408
8 2.306 3.355 5.041
9 2.262 3.250 4.781
10 2.228 3.169 4.587
11 2.201 3.106 4.437
12 2.179 3.055 4.318
13 2.160 3.012 4.221
14 2.145 2.977 4.140
15 2.131 2.947 4.073
16 2.120 2.921 4.015
17 2.110 2.898 3.965
18 2.101 2.878 3.922
19 2.093 2.861 3.883
20 2.086 2.845 3.850
21 2.080 2.831 3.819
22 2.074 2.819 3.792
23 2.069 2.807 3.768
24 2.064 2.797 3.745
25 2.060 2.787 3.725
26 2.056 2.779 3.707
27 2.052 2.771 3.690
28 2.048 2.763 3.674
29 2.045 2.756 3.659
30 2.042 2.750 3.646
40 2.021 2.704 3.551
60 2.000 2.660 3.460
120 1.980 2.617 3.373
30000 1.960 2.576 3.291
0.05
0.025
0.01
0.005
0.001
0.0005
* 1 L'intégralité
de ce rapport sera donnée en annexe.
* 2 L'intégralité
de ce discours est consignée en annexe
* 3 D'après le site
``www. Cam-educ. net'', consacré aux avancées des CRM et des TICE
au Cameroun.
* 4 Adjoint de l'animateur
pédagogique chargé de l'animation pour l'ensemble des classes
d'un niveau d'étude précis.
* 5 Encore appelé
« pédagogie du magister dixit »
* 6 Les états
généraux de l'éducation(1995) les mentionne comme
personnes ressources de l'éducation.
* 7 cité par DUCHIRON,
2003 : 71
* 8 Thèse étant
entendue ici comme « point de vue personnel qui découle
d'une réflexion approfondie »
* 9 Nous optons pour cette
appellation car l'hypothèse générale est également
une hypothèse de recherche, comme l'indique d'ailleurs le sous-titre.
* 10 Modification
autorisée et libre.
* 11 Dictionnaire et messagerie
intégrés au dispositif
* 12 Voir aperçu de la
plate forme en annexe.
* 13 Aussi appelé Chi
deux.
* 14 Pour les entrées de
la formule, se reporter à la liste des abréviations.
* 15 Voir fiche
pédagogique en annexe.
* 16 1er volet de
Janvier 1995.
* 17 D'après les
programmes de langue française et de littérature du
2nd cycle, édition de Juin 1994
* 18 Voir images du cours en
annexe (Situation de CLAO).
* 19 De l'anglais ``Computer'',
signifie ``relatif au ordinateurs''.
* 20 Néologisme
employé par Pr Pierre FONKOUA (2007)
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