«Un actif est une ressource contrôlée par
l'entreprise du fait d'événements passés et dont des
avantages économiques futurs sont attendus par l'entreprise (§ 49).
L'avantage économique futur représentatif d'un actif est le
potentiel qu'a cet actif de contribuer, directement ou indirectement, à
des flux de trésorerie et d'équivalent de trésorerie au
bénéfice de l'entreprise.»
Ils sont définis comme étant
l'intérêt résiduel dans les actifs de l'entreprise,
après déduction de tous ses passifs. Donc les capitaux propres
résultent de la relation suivante : Capitaux propres =
Actifs-Passifs.
A l'instar du bilan, il n'y a pas de format obligatoire pour
établir le compte de résultat. La norme IAS 1 fournit une liste
de rubriques minimales requise : produits d'exploitation, frais financiers,
part des résultats dans les sociétés mises en
équivalence, charge d'impôt, intérêts minoritaires,
résultat net de période. Les sociétés cotées
doivent présenter des résultats par action, dilués et
non-dilués. Dorénavant, faire figurer les
«éléments extraordinaires» est interdit dans l'ensemble
des états financiers et la rubrique «résultat
opérationnel» n'est pas obligatoire. Les normes internationales
admettent que les charges soient classées par nature ou bien par
destination (fonction). Lorsque les charges sont classées par natures
alors les dépréciations des propriétés, des usines
et des équipements doivent figurer sur une ligne
spécifique2.
<<Les produits sont les accroissements d'avantages
économiques au cour de l'exercice, sous forme d'entrées ou
d'accroissements d'actifs, ou de diminutions de passifs qui ont pour
résultat l'augmentation des capitaux propres autres que les
augmentations provenant des apports des participants aux capitaux propres.
La définition des produits inclut à la fois les
produits des activités ordinaires et les profits. Les produits des
activités ordinaires résultent des activités ordinaires
d'une entreprise et portent différents noms tels que ventes, honoraires,
intérêt, dividendes, redevances et loyers...Les profits inclus,
par exemple, ceux résultant de la sortie d'actifs à long terme
<<Des diminutions d'avantages économiques aux
cours de l'exercice sous forme de sorties ou de diminution d'actifs, ou de
survenance de passifs qui ont pour résultat de diminuer les capitaux
propres autrement que par des distributions aux participants aux capitaux
propres. La définition des charges comprend les pertes aussi bien que
les charges qui résultent des activités ordinaires de
l'entreprise. Les charges qui surviennent au cours des activités
ordinaires de l'entreprise comprennent, par exemple, le coût des ventes,
les salaires et les amortissements...
Les pertes incluent, par exemple, celle qui résultent de
la sortie d'actifs non courants. La définition des charges comprend
également des pertes latentes.»1
· Flux liés à l'exploitation;
· Flux liés à l'investissement (dont une
ligne pour cession de filiale);
· Flux liés au financement.
Le tableau peut être présenté selon:
· La méthode directe (traitement de
référence);
· La méthode indirecte (traitement
autorisé).
6.4. L'état de variation des capitaux propres
:
L'état de variation des capitaux propres inclut les
changements de capitaux propres et les changements autres que ceux qui
résultent de transactions avec les détenteurs de parts ou
d'action agissent en tant que tels.
6.5 L'annexe :
1 Philippe Touron,Hubert Tondeur
;Op.cit, page36
L'annexe est généralement très
développée. Elle vise à assurer une transparence sur la
mise en application des méthodes avec notamment une mention explicite
sur les changements exercés par les dirigeants lors de la mise en
application des méthodes comptables qui peuvent avoir un impacts
significatif. Parallèlement, la comptabilisation de nombreux
éléments (juste valeur des actifs, engagement de retraites...)
oblige à assurer une transparence sur les hypothèses retenues.
L'annexe doit mentionner explicitement les principales incertitudes et
hypothèses comportant des risques élevés d'ajustements
significatifs au cour de l'exercice suivant.1
* Ministre des finances entre l'année 1970-1977
Section 3 : La Reforme Comptable En Algérie
1-Evolution Du Système Comptable Algérien :
Avant de connaitre ce mouvement d'harmonisation au niveau
mondial, le système comptable algérien s'est distingué
par:
v' reconduction du PCG français de 1957.
v' La création du CSC: Conseil Supérieur de la
Comptabilité. V1 La création du plan comptable national PCN.
V1 La réforme du PCN par la commission PCN
Depuis l'indépendance en 1962, l'Algérie
reconduit par la loi 62-157 du 31decembre, la législation
française sauf les textes qui peuvent porter atteinte à la
souveraineté nationale. A partir de ce cadre, notre pays a
hérité du plan comptable général français de
1957 (PCG) mais vu l'inadaptation de ce dernier aux réalités
économiques algériennes, les autorités politiques ont
procédé à une réforme du PCG en vigueur, et la
confection d'un plan comptable mieux adapté aux besoins des
gestionnaires, des planificateurs, des entreprises, des comptables et des
organismes financiers.
Une première tentative de remplacement du plan
comptable général de 1957 est entreprise en 1969 avec la
création d'une commission chargée de préparer un projet de
nouveau plan comptable, malgré l'obligation de la loi de finances de
1970 qui a prévu l'application de ce nouveau plan l'année
suivante (1971), les travaux de cette commission furent arrêtés
avant terme et aucun projet ne vit le jour.
Il a donc fallu attendre l'année 1972 -(le 5 Mai
1972)- lors de l'installation du conseil supérieur de la
comptabilité(CSC),la mission d'élaboration d'un nouveau plan
comptable fut confiée à cette nouvelle institution,la
décision fut confirmée dans le discours prononcé par le
ministre des finances (Ismail Mahroug*) qui a précisé
que le PCG de 1957 ne répondait plus aux besoins d'une économie
libérale régulée par les principes de marché alors
que l'Algérie s'engageait résolument dans le choix d'une
économie planifiée il a ajouté que ce plan a
été élaboré selon deux principes :
> Le plan comptable doit être au service de la
planification et non pas du marché ;
> Le plan comptable doit être d'inspiration
socialiste et ne pas faire référence au mode de production
capitaliste et fixer et simplifier le vocabulaire comptable et le rendre
à la portée de tous (travailleurs, gestionnaires....)
L'avant projet de ce plan est réalisé par la
Société Nationale de Comptabilité (SNC) avec la
participation d'expert comptable du Conseil National de Comptabilité
français et de l'institut national français des statistiques et
des études économiques, ainsi que d'un professeur de
l'université de Prague. Et c'est là que les travaux du CSC de
conception d'un nouveau plan comptable national aboutissent à un
résultat probant : l'ordonnance n° 75-35 du 29/04/1975 portant plan
comptable national, son application effective débute en
19761.
Depuis sa promulgation, le PCN n'a connu de modification depuis
1975, qu'avec les quatre additifs suivants :
> La circulaire 1850/F/DC/CE/89/047 du 24 Mai 1989,
relative à la
comptabilisation des opérations liées à
l'autonomie des entreprises
> La circulaire 635F/DC/CE/90/046 du 11 Mars 1990,
relative à la comptabilisation de la participation des travailleurs aux
bénéfices de l'entreprise, précise les enregistrements
nécessaires à cette opération.
> L'instruction 001/95 du 02 Octobre 1995, relative
à l'harmonisation de la comptabilité des fonds de participation,
traite des modes de comptabilisation des opérations spécifiques
aux fonds de participation,
> L'instruction 518/MF/DGC du 21 Avril 1997, relative
à la comptabilisation de la réintégration de
l'écart de réévaluation, précise les sous-comptes
du compte 15 : écart de réévaluation et les
modalités de comptabilisation.2
Après que l'Algérie ait abordé une
nouvelle étape caractérisée par une ouverture de
l'économie, Les réformes entreprises depuis la fin des
années quatre-vingt ont eu pour objectif le passage à
l'économie de marché. C'est pourquoi en 1998 les autorités
publiques ont décidé de compléter les réformes
entreprises par la réforme du PCN afin de répondre aux besoins
résultant des réformes et du nouvel environnement. Après
avoir confié à la commission CNC la mission de la réforme
du PCN, le ministre des finances à fixer les objectifs de cette
réforme en trois points:
-Prendre en charge les transformations de l'économie du
pays, son ouverture et son insertion dans l'économie mondiale ;
-éclairer les gestionnaires des entreprises, les
propriétaires ainsi que l'environnement interne et externe ;
1 Saheb Bachagha, Pour un
référentiel comptable algérien qui réponde aux
exigence de l'économie de marché ; Dar el Houda Ain Mlila, 2003,
page10 ,11
2 REZZAG LEBDA IMAD ;
nécessité d'adapter le PCN aux nouvelles exigences comptables
internationales, mémoire PGS-comptabilité, école
supérieure de commerce2004, page 50
- Assurer une gestion transparente et sincère et
améliorer les performances des entreprises1.
Tenant compte des résultats de ces travaux, la
commission opte pour l'option de révision du PCN sans pour autant le
remplacer, et la réforme après avoir été prise en
charge par un organisme national, les travaux furent arrêtés en
2001 et la mission de la réforme a été confiée
à un organisme étranger :le Conseil National de la
Comptabilité(CNC) français avec un financement de la banque
mondiale. Et après l'étude du PCN, le groupe de travail du CNC
français a présenté trois scénarios possibles pour
la réforme du PCN. Ces trois scénarios sont soumis aux organes
algériens compétents pour le choix d'un scénario qui fera
l'objet d'une étude plus approfondie par le groupe de travail du CNC
français,
-Premier scénario: aménagement simple du PCN ;
-Deuxième scénario: adaptation du PCN et ouverture
vers des solutions internationales ;
-Troisième scénario : élaboration d'un
système comptable conforme aux normes comptables internationales ; c'est
le scénario pour lequel le CNC Algérien a opté.
Enfin, un projet d'un nouveau système comptable
financier s'inscrit dans le cadre de la réforme, en fait, il s'agit d'un
changement de culture comptable qui dépasse le champ de la
comptabilité qui consiste à faire converger des règles
comptables appliquées par les entreprises Algériennes vers les
normes IFRS qui constituent la référence mondiale2, en
plus ça permettra à la comptabilité de fonctionner avec un
socle conceptuel et des principes plus adaptés à
l'économie moderne et de produire une information
détaillée reflétant une image fidèle de la
situation financière des entreprises .
2-Le Projet Du Nouveau Système Comptable
Financier Algérien :
Un projet du système comptable en accord avec les
normes IAS/IFRS, a été élaboré le 5 Septembre 2001
par un groupe de travail composé de représentants du Conseil
National de la Comptabilité algérien, experts-comptables
algériens et des représentants de l'Organisation d'Experts
Comptables et de Conseil National des Commissaires aux Comptes français
dans le cadre d'un programme financé par la banque mondiale. Depuis
cette date, le projet fait l'objet des modifications réalisées.
Ainsi, le Conseil de gouvernement avait examiné et endossé, le 12
juillet 2006, un avant projet de loi portant système comptable
financier, présenté par le ministre des Finances. Ce nouveau
système comptable sera appliqué par toutes les entités
concernées une année après la promulgation de la loi, ce
délai
1 REZZAG LEBDA IMAD ;Op.cit, page
50
2 Samir Merouani ; le projet du
nouveau système comptable financier algérien,
PGScomptabilitè, école supérieure de commerce2007, page
69
11 ????2008 , æÇæÏæÈ
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permettra d'assurer la préparation de la mise en oeuvre
de ces nouvelles procédures et d'organiser des séminaires de
sensibilisation et de formation au profit des professionnels et praticiens de
la comptabilité. L'avant-projet de loi a pour objet la mise à
niveau du système comptable national aux normes internationales et
à la pratique universelle. Donc, c'est la refonte du plan comptable
national de 1975 qui a donné naissance au projet de nouveau
système comptable financier des entreprises. Ce nouveau
référentiel comptable d'entreprise endosse pratiquement une bonne
partie des normes IAS-IFRS édictées dans le cadre de la
présentation des états financiers1.
2-1-Les Objectifs Du SCF :
Le nouveau système comptable financier propose des
solutions techniques à l'enregistrement comptable d'opérations ou
de transactions non traitées par le PCN ;
- Il apportera plus de transparence et de fiabilité
dans les comptes et dans l'information financière qu'il véhicule,
ce qui renforcera la crédibilité des entreprises ;
- Il constituera une meilleure comparabilité dans le
temps et dans l'espace des situations financières ;
- Il constituera une occasion pour les entreprises
d'améliorer leur organisation interne et la qualité de leur
communication avec les parties prenantes à l'information
financière ;
- Il encouragera l'investissement du fait d'une meilleure
lisibilité des comptes par les analystes financiers et les investisseurs
;
- Il favorisera l'émergence d'un marché financier
tout en assurant la fluidité des capitaux ;
- Il améliorera le portefeuille des banques du fait de la
production par les entreprises de situations plus transparentes ;
- Il facilitera le contrôle des comptes qui s'appuiera
désormais sur des concepts et des règles clairement
définis ;
2-2-Travaux Liés à la reforme comptable
:
2-2-1-Cadre Juridique Du Nouveau Système
Comptable Financier:
Le 25 novembre 2007, un exposé sur le projet de loi
portant système comptable financier a été
communiqué par le ministre des Finances devant la commission des
affaires économiques et des finances, il a précisé que ce
texte de loi vient définir le système comptable, les conditions
et les modalités de sa mise en oeuvre et corriger les dysfonctionnements
relevés dans l'ordonnance 75-35 d'avril 1975 portant plan national
comptable. Il permet, également, la réforme du système
comptable appliqué depuis 1975, qui n'est plus
adapté aux mutations que connaît le pays dans plusieurs
domaines.
L'entrée en vigueur du nouveau système
comptable national, prévue initialement en janvier 2009, a
été reportée jusqu'au 1er janvier 2010, dans le cadre de
la loi de finances complémentaire de 2008 (LFC), après avoir
constaté que l'ensemble des opérateurs économiques ne
pourraient pas être au rendez-vous sur le volet technique1.
La Loi Relative Au Système Comptable
Financier:
La loi 7-11 DU 15 DHOU EL KAADA 1428 (25 Novembre 2007)
portant système comptable financier, Cette loi fixera le système
comptable ainsi que les modalités et les conditions de son application,
aussi cette loi devra être complétée par deux
décrets exécutifs et un arrêté : un premier
décret portera sur le <<cadre conceptuel >> du nouveau SCF,
des <<conventions comptables de base>> et des << principes
comptables fondamentaux >>. Un second décret viendra pour
réglementer les systèmes informatiques. Tandis qu'un
arrêté dressera << la nomenclature et les règles de
fonctionnement de ces comptes >> ainsi que des << modèles
d'états financiers >>2.
2-2-2- Programmation De L'application Et
Préparation De L'environnement :
L'adoption du référentiel IAS-IFRS implique pour
l'entreprise : 1) une mise à jour des compétences des
professionnels du secteur :
Depuis 2007, date de la promulgation de la loi relative au
nouveau SCF, seulement9000 praticiens ont été formés,
selon les chiffres de l'Ordre des experts-comptables. Cela reste insuffisant.
Ce ne sont pas moins de 450 000 à 600 000 praticiens qu'il faut
former3.. La formation est devenue le cheval de bataille de la
nouvelle politique du changement du nouveau SCF algérien dans la mesure
où sa réussite requiert la reconversion de la toute la profession
comptable, et par conséquent, la mise en oeuvre d'un programme de
formation fiable et d'envergure aux nouvelles règles comptables.
2) Une révision de l'organisation de ses
systèmes d'information financière :
1 Le MAGHREB ECONOMIE CFO-news quotidien 100% finance
d'entreprise ;Décembre 2007
2 Le nouveau système comptable en vigueur dès 2009
en Algérie, (Morjane),Quotidien d'Oran, 31 Mars 2008
3 A.BOUKARINE ,Un projet de loi
contre l'indépendance, , journal Liberté,16 Février
2009
Le changement de référentiel comptable va
nécessiter de profonds aménagements informatiques, aussi bien
dans les grands groupes que dans les PME-PMI. Le système d'information
de l'entreprise doit être adapté, entre autres, à la
complexité et à la technicité des règles
d'amortissement et de dépréciation d'actifs, au traitement des
instruments financiers et des immobilisations incorporelles1,
3) Adaptation des lois et règlements ayant trait
aux activités commerciales des entreprises :
Dans le PCN de 1975, la gestion comptable répond
beaucoup plus aux exigences administratives et fiscales, car l'entreprise
tendait à satisfaire aux objectifs d'une économie dirigée.
Donc les usages et habitudes héritées de ce système ne
sont pas faciles à remettre en cause; Le cadre juridique et fiscal
algérien est codifié dans plusieurs domaines, en particulier
- Le code de commerce ;
- Le code général des impôts et taxes
assimilées ;
- Et les lois de finances et les circulaires d'application.
Il est indéniable de souligner que ce cadre
réglementaire est appelé à prendre également en
considération l'apparition des normes internationales. Les travaux
doivent débuter pour objectif d'étudier les conséquences
qu'aurait dans les différentes branches du droit algérien
l'application de nouveau système comptable. Aussi, la transformation ou
les modifications qui vont être apportées sont en bonne voie de
finalisation à l'image du projet lié à la révision
du code de commerce, qui aura un impact certain sur le fonctionnement des
entreprises. Le code des impôts et taxes assimilés subit
régulièrement des changements ou modifications à travers
les lois de finances en fonction des dispositions, des mesures et d'incitations
fiscales et l'entreprise en tant qu'agent économique doit être en
phase avec la réglementation fiscale devant contribuer aux ressources de
l'état. Bien entendu l'entreprise essaiera d'optimiser au maximum le
dispositif fiscal en place2.
1Le Midi Libre,A.A Un système
d'information orienté essentiellement sur le marché, , Edition du
17 Janvier 2009.
2 Samir Merouani ;Op.cit, page
105