IV- OBJECTIF
IV- Objectif principal
Décrire le profil nutritionnel des patients de la
cohorte Lipoafri avant la mise sous traitement antirétroviral.
IV- Objectifs spécifiques
- Décrire les caractéristiques
sociodémographiques de ces patients
- Décrire les caractéristiques médicales
des patients participant à l'étude
- Décrire les caractéristiques
immuno-virologique des patients participant à l'étude.
- Décrire Les caractéristiques biologiques des
patients participants à l'étude.
- Evaluer les parts des lipides, des glucides, et
protéines dans la ration journalières
VI- MATERIEL ET METHODES
VI-1 Cadre de l'étude
Située en Afrique de l'ouest, la Côte d'Ivoire
couvre une superficie de 322 600 km2 dont 167 100 km2 sont à vocation
agricole. Elle est limitée par le Ghana à l'est, le Liberia
à l'ouest, le Mali et le Burkina Faso au nord et par le Golf de
Guinée au sud.
L'économie de la Côte d'Ivoire est
essentiellement basée sur l'agriculture. La Côte d'Ivoire, par
rapport à ces pays limitrophes, est dotée d'un potentiel agricole
certain. Selon la FAO, le pays est autosuffisant, les importations alimentaires
concernent essentiellement les protéines animales, et certaines
céréales blé et riz principalement. Les
disponibilités alimentaires en termes de calories et de protéines
ont progressé entre 1962, et 1972 et sont restées depuis lors
relativement stables : 2490 kcal/pers/jour et 50 g/pers/jour.
En 1992 la disponibilité énergétique
avait augmenté pour atteindre 2 610 en 1997, kcal/pers./jour
(FAO, division statistiques, 1997).
La population est estimée à 15 366 672 habitants
(EDS, 1998). La Côte d'Ivoire est un carrefour de brassage d'ethnies et
de diversité des nationalités ;
Le taux brut de mortalité est de 14°%
décennie 1998. L'espérance de vie à la naissance de la
population a diminué, passant de 55,0 ans à 50,9 ans de 1988
à 1999.
Les pratiques alimentaires en Côte
d'Ivoire
Des enquêtes sur les pratiques alimentaires ont
été réalisées chez des enfants âgés de
3 à 24 mois dans deux régions de la Côte d'Ivoire et
reflètent en partie les pratiques alimentaires : d'une part, en
milieu rural, Boundiali, au Nord du pays, et d'autre part, en zone urbaine,
à Abidjan, au Sud du pays (Muhlemann, 1998). Les résultats
montrent que les repas sont généralement composés d'une
base très simple (céréales, tubercules ou plantains)
accompagnée d'une sauce. Sur l'ensemble du pays, les
céréales consommées sont principalement le maïs
(consommé par 71 % des enfants en régions urbaines et 79 % des
enfants en région rurale), le riz, le sorgho et le mil. Les racines et
tubercules rencontrés sont le manioc, les ignames, le taro, la pomme de
terre et la patate douce. Une autre étude (Camara, 2000) suggère
le découpage du pays en trois régions selon les aliments de base
qui y sont consommés : le Nord (Boundiali) consommerait le mais, le
riz, le sorgho et le mil ; le Centre (Bouaké) s'alimenterait
principalement à base d'igname et de plantain ; enfin le Sud, dans
la région urbaine d'Abidjan, aurait une alimentation variée
contenant l'ensemble des céréales, racines et tubercules
précités. Ces aliments de base entrent dans la composition de
plats typiquement ivoiriens : le foutou, le tô de maïs,
l'attièké, le placali et l'aloco. Ces plats sont la plupart du
temps accompagnés de sauces variées. Selon la saison, les
ingrédients de base en sont le gombo frais ou séché, la
pulpe des fruits de palme, les aubergines, et les tomates. D'autre part il est
à noter que de nombreuses feuilles sont utilisées pour la
confection des sauces. Il existe une grande diversité des feuilles
consommables, variant énormément d'une région à une
autre. Selon l'étude de Muhlermann (1998), plus de la moitié des
enfants de 3 à 24 mois consommeraient les sauces à base de
feuilles entre 2 et 4 fois par semaine. Les fruits jouent un rôle
important dans l'alimentation des jeunes enfants. 90% d'entre eux en
consomment. La nature des fruits dépend beaucoup de la saison. Les plus
fréquemment rencontrés sont l'orange, la banane, la mangue et la
papaye. La viande (généralement du boeuf) est assez peu
consommée en milieu rural. Les protéines sont fréquemment
apportées par le poisson qui entre dans la composition des sauces.
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