2.3 Le modèle français
Dans ce système, l'école et le travail demeurent
institutionnellement séparés. Il privilégie les
études générales. Les élèves orientés
vers les études professionnelles sont le plus souvent les
laissés-pour -compte du système général qui
conditionne la réussite dans les filières professionnelles et
ceci d'autant plus que les jeunes sortent sans qualification du système
éducatif pour avoir échoué dans les matières
générales du Certificat d'Aptitude Professionnel (CAP) ou du
Brevet d'Etude Professionnel.
Pour Verdier (1993), le système de formation
professionnelle français est construit sur le principe formel d'une
correspondance entre niveaux hiérarchiques de l'emploi et niveaux de
formation censés répondre à ces besoins.
11 Le système dual est ainsi
désigné par le fait qu'il est co-financé par le
gouvernement et les employeurs d'une part et d'autre part par le fait que les
programmes de formation sont co-déterminés par les syndicats qui
optent pour une formation générale et les employeurs pour une
formation spécifique.
12 D'après une étude menée par
Rauner en 1995 sur la transition école - emploi.
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2.4 Le modèle américain
Le système américain offre le même
parcours scolaire à l'ensemble des jeunes jusqu'à la fin du
secondaire. La formation professionnelle secondaire est
considérée comme un moyen pour maintenir les élèves
les plus défavorisés dans le système scolaire afin de
mieux les préparer à l'emploi.
Dans ce système, la transition vers la formation
professionnelle effectuée pour l'essentiel dans le cadre de
l'enseignement supérieur, est relativement longue et peu
régulée avec des files d'attente relativement longues pour les
jeunes avant d'accéder à un emploi stable.
Pour les groupes défavorisés, la participation
dans des programmes de formation liés à l'accès à
un emploi et permet de se former tout en recherchant un emploi. Le
système américain permet ainsi à ces groupes
d'acquérir une gamme plus large de qualifications utiles sur le
marché de l'emploi qui réclame sans cesse plus de faculté
d'adaptation.
Afin d'éviter des déficits de qualification,
différents programmes se focalisent sur les emplois à faibles
exigence de qualification au niveau des tâches opérationnelles
ainsi qu'à la formation sur le « tas ».
L'analyse de quelques systèmes de formation apporte ainsi
une explication quant à l'efficacité13
supérieure des modèles allemand ou japonais. Qu'en est-il du
modèle camerounais ?
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