1.4.3 GESTION DES OAC AUX COUVOIRS
1.4.3.1 Traçabilité
Pour une maitrise aussi convenable que possible d'une bonne et
satisfaisante traçabilité, l'accouveur doit veiller à
l'identification des lots d'OAC et de leur emplacement exacte à tous
les niveaux de l'établissement ainsi qu'à la
bonne gestion épidémiologique de ces différents lots
(Itavi, 2003). L'identification est réalisée par un marquage des
oeufs (Itavi, 2003). Dans le cas de l'Algérie, ce numéro est
composé de six chiffres suivi de la lettre C et du numéro de
bâtiment (bt ) (DSV, 2004) et est constitué comme suit : les 2
premières lettres indiquent le code de la wilaya où se trouve le
troupeau reproducteur, la 3ème et 4ème lettres indiquent le code
de l'aviculture (15), les 2 derniers chiffres représentent le
numéro de série et la lettre C pour la filière chair et Bt
avec un chiffre indique l'identification numérique du bâtiment.
Exemple : premier bâtiment d'un premier
élevage de la wilaya de Sidi Bel Abbès :
221501Cbt1
La date de production n'est pas sans importance pour la maitrise
des dates de mise en incubation. Cependant, il existe deux principaux obstacles
quant à la gestion, à la fois économique et sanitaire du
flux par lot. Pour une meilleure gestion économique de l'investissement,
il faut occuper l'ensemble des machines et rassembler un stock d'OAC suffisant,
mais tout en veillant à la notion de l'âge de l'oeuf, car le
stockage est devenu une pratique nécessaire dans les modes de production
intensifs et rationnels (Chistensen et al., 2003 ;
Tona et al., 2003 ., Christensen, 2007).
1.4.3.2 Maitrise d'acquisition des OAC
L'accouveur doit surveiller en permanence les
différents contrôles expérimentaux (bactériologique
et mycologique) effectués sur les reproducteurs, que ce soit de son
propre élevage ou des OAC provenant d'autres troupeaux fournisseurs,
pour s'assurer continuellement du statut sanitaire de ces élevages et
éventuellement intervenir pour mieux gérer un, voire plusieurs,
lots suspects (Itavi, 2003).
1.4.3.3 Identification des risques sanitaires et
détermination des points sensibles
Selon l'Itavi (2003), cette opération doit être
faite à tous les niveaux de la manipulation des oeufs depuis leur
arrivée à l'établissement d'accouvaison, suivant le
système HACCP (tableau 3).
Tableau 3 : Représentation des différents
risques sanitaires selon Itavi (2003).
Risques sanitaires Points critiques
- Contrôle myco-bactériologique de
la salle, du matériel et des oeufs (1 fois/2mois)
Pour l'eau, 1 (réseau) à 2 fois (puits)/an
- Identification des lots, des lots
importés et des lots suspects par date et troupeau de production
- Contrôle du camion, avant et
après transport
- Traçabilité correcte du produit (N° de
troupeau, date de production et le nombre) - Incubation
isolée des OAC suspects et
d'importation
- Contrôle visuel et/ou myco
-bactériologique des salles et du matériel
- Désinfection des suceuses
- Identification des casiers par lot et date de
production
- Accès réservé, tenue
vestimentaire spécifique au secteur « propre » et respect du
vide sanitaire « fréquence »
- Contrôle visuel et
bactériologique 1-2 fois/2 mois
- Localisation des lots d'OAC/troupeau
- Contrôle expérimental de la salle
et des machines 1 fois/mois
- Désinfection des suceuses
- Respect de manipulation et de l'identification
des lots
- Manipulation des poussins du moins vers le
plus contaminé&interruption entre les lots
- Contrôle mensuel
myco-bactériologique de la salle, machines et lingette
-Tenue vestimentaire spécifique «
secteur souillé »
- Présence de poussin d'âge différent
- Emballage à usage unique
- Contrôle mensuel
myco-bactériologiques de la salle et du matériel, recherche des
germes pathogènes et des germes spécifiques « lot suspect
» (salmonelles&mycoplasme
- Propreté défectueuse au
débarquement des OAC et/ou de la salle de réception
- Perte de la traçabilité des
différents lots
- Non désinfection des OAC
- Non application des mesures d'hygiène
aux OAC d'importation
-Mauvaise identification
- Mélange et contamination des
différents lots (sains, suspects et importés)
- Incubation des OAC ne répondant pas aux
normes d'hygiène et de calibrage
- Manque d'hygiène des salles, du
matériel
- Propreté corporelle et vestimentaire du
personnel
- Non respect du circuit du sens unique
- Hygiène défectueuse de la salle et des
machines .Fréquence insuffisante des vides sanitaire
- Non identification des lots
- Non respect de l'hygiène du
personnel
- Présence des poussins «
communication avec la salle d'éclosion »
- Non respect de la marche en avant
- Mélange des lots et dispersion des
lots suspects dans les caisses d'éclosion
- Non respect de la chronologie du
transfert
- Perte de l'identification des lots à la
sortie - Hygiène défectueuse de la salle, des
machines et du personnel
- Non maitrise des flux d'air à la sortie
d'éclosion « risque du duvet »
- Insuffisance d'hygiène du local,
matériel et des personnes ainsi que du camion d'expédition du
poussin
- Perte de l'identification des poussins
- Retour d'emballage
Le stockage et la gestion du stock des
OAC
La programmation des incubations
La mise en plateaux
et préchauffage
La mise en incubation
Le transfert
L'éclosion
Le tri, vaccination et expédition des
poussins
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