2.4. Institution d'enseignement
technique et professionnel
2.4.1 Objectifs
L'enseignement technique et professionnel est tenu
d'assurer :
· l'adéquation entre formation et emploi
· le partenariat entre les divers acteurs de
l'enseignement technique et professionnel
· l'initiation de la formation à
l'entreprenariat
· l'adaptation de la formation aux réalités
technologiques socio-économiques
· la participation des partenaires
socio-économiques à la conception, à l'élaboration
et à la mise en oeuvre des programmes dynamique de formation et
à l'évaluation finale
· la formation aux métiers de base pour maintenir
la classe des ouvriers qualifiés
2.4.2 Organisation
L'enseignement technique et la formation professionnelle en
République Démocratique du Congo sont organisés et
gérés par plusieurs ministères notamment celui de
l'Enseignement Primaire, Secondaire et Professionnel, de l'Enseignement
Supérieur et Universitaire, des Affaires sociales,
Action Humanitaire et Solidarité nationale, de la
Jeunesse, de la Santé Publique, mais aussi certaines ASBL et ONG en
organisent également les écoles techniques et professionnelles.
2.4.3 Fonctionnement
Le système hiérarchique de gestion du personnel
et des établissements scolaires est un véritable problème:
Les responsabilités sont diluées entre les acteurs
étatiques des différents niveaux (local, régional,
national), les coordinations créées par les cultes (protestant,
chrétien, islamique, kimbanguiste) qui détiennent un
contrôle quasi-total sur les écoles conventionnées.
La convention de 1977 par laquelle l'Etat congolais a
accepté de déléguer le pouvoir de gestion des
écoles conventionnées à l'Eglise catholique regorge de
dispositions très favorables au délégataire: Par exemple,
le représentant légal de l'association catholique chargée
de la gestion de l'école a tout pouvoir pour révoquer le
personnel et est simplement obligé « d'informer » les services
compétents de l'Education nationale.
La plupart des décisions importantes dans les domaines
de la gestion des ressources humaines, de l'organisation interne de
l'école conventionnée, de son fonctionnement et de la
comptabilité peuvent être prises sans que les agents de
l'état ne soient consultés. Ils n'ont la possibilité que
de contrôler ces décisions, sachant qu'ils n'ont pas les moyens
matériels d'assurer à ce contrôle une pleine
effectivité...
A chaque niveau hiérarchique de l'éducation
nationale correspond un coordinateur représentant l'autorité
religieuse qui gère les écoles conventionnées. A un
système étatique de gestion de l'éducation nationale
déjà très lourd se greffe un ensemble d'acteurs non
gouvernementaux. Il est clair que ce dédoublement nuit
considérablement au bon fonctionnement de l'administration.
La complexité et la lenteur du processus administratif
de mécanisation et de paiement des salaires favorise la corruption et
oblige les établissements à faire assumer aux parents
d'élèves une charge qui devrait peser sur l'Etat. Les enfants
sont au final les principales victimes de ses défaillances
Enfin, les parents sont le quatrième acteur de
l'administration scolaire, aux côtés de ceux qui relèvent
de l'état au niveau national, provincial et des représentants des
congrégations religieuses.
Ils sont au niveau des écoles les organisations les
plus importantes car ils décident, en relation avec les conseils de
gestion de l'école, du montant des « frais de motivation ».
Une partie de leurs contributions est réservée au financement du
système d'administration de l'éducation.
On comprend aisément que la multiplication des
structures administratives représente une charge supplémentaire.
De plus, et malgré leur rôle important dans le financement de
l'éducation, les comités de parents n'ont pas réellement
le pouvoir d'exiger des comptes aux comités de gestion des
écoles, coordinations religieuses et représentants de l'Etat.
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