2.6. Elaboration et
modification du programme
2.6.1. L'initiative d'élaboration des programmes
d'enseignement technique et professionnel
a) La conception
La conception d'un programme de formation s'ingère
généralement dans une dynamique qui dépasse même les
applications nationales. Cette conception est fonction du domaine ou sont
concentrés les efforts éducatifs.
En techniques appliquées, la finalité
(l'élève à former) est dictée par le marché
d'emploi d'une part et la politique éducative d'autre part. les
programmes antérieurs le prouvent à suffisance : c'est
souvent le niveau atteint par l'évolution technologique industrielle qui
influence positivement l'initiative d'élaboration des programmes
d'enseignement technique et professionnel.
Ainsi, l'élaboration du programme de formation
technique repose sur un vaste processus de consultation et une phase
d'expériences auxquels participent des personnes et organismes du
domaine: employeurs, associations professionnelles, diplômés,
apprenants, personnel scolaire et cadre, représentants de divers
établissements, etc.
b) Elaboration d'un programme de technologie
mécanique
L'élaboration du programme de technologie
mécanique doit donner aux jeunes le goût de faire des sciences
techniques.
Le programme de technologie mécanique est un programme
dynamique qui met l'accent sur la pratique. Un environnement éducatif
stimulant sera de mise. Un sens aux apprentissages en science technique.
Les domaines généraux de formation sont une
source inépuisable de situations problèmes, qui donnent un sens
aux apprentissages en science et technologie favorisant ainsi la motivation des
élèves.
- Les points forts du programme
- Donner de la place à la curiosité, au
questionnement et à l'esprit d'initiative ;
- Faire de la science et de la technologie des
activités humaines qui ont une histoire, qui sont influencées par
des contextes (climatiques, sociaux, etc.) et qui influencent à leur
tour la société ;
- Développer une culture
scientifique, technologique et un esprit critique nécessaires,
à tout citoyen, lorsque vient le temps de prendre des
décisions ou de prendre position ;
- Donner plus de place à la technologie
mécanique. Il est important que tout citoyen sache qu'avant de se
retrouver sur les tablettes tous les objets, des plus simples aux plus
complexes, passent par un processus qui part de la recherche des besoins, suivi
de la conception, la production et la mise en marché ;
- Permettre à l'élève de découvrir
les particularités de la communication en science et en technologie, par
la compréhension et l'utilisation de termes de plus en plus
spécialisés, de symboles, de graphiques, de schémas et de
dessins ;
- Mettre en lumière la complémentarité
qui existe entre la science et la technologie, et les liens avec la
société et l'environnement.
En République Démocratique du Congo, le
gouvernement, par le biais du ministère de l'Enseignement Primaire,
Secondaire et Professionnel, spécialement la Direction des Programmes
Scolaires et Matériel Didactique, met sur pied une politique nationale
d'enseignement technique et professionnel.
Les buts et objectifs sont déterminés en vue
d'élaboration des programmes des sections techniques industrielles, en
prenant en compte les spécificités socio-économiques du
technicien à former.
Cette initiative aura entre outres, le but d'harmoniser dans
une plus grande mesure, les programmes d'enseignement technique offerts dans
toute la République. Elle doit assurer que les diplômés
acquièrent la faculté de s'adapter et continuent à
apprendre, et de justifier auprès du public et dans le monde d'emploi
la qualité et la pertinence des programmes d'enseignement technique.
2.6.2. Les cahiers des normes de
programmes
Les normes déterminent les connaissances, les aptitudes
et les attitudes essentielles que l'apprenant doit démontrer pour
obtenir son diplôme dans le cadre du programme.
Ces normes s'appliquent à tous les programmes
similaires offerts par les écoles techniques du pays. Elles sont de
trois ordres :
- les résultats d'apprentissage de la formation
professionnelle;
- les résultats d'apprentissage des aptitudes
génériques;
- les buts et objectifs de la formation technique.
Chaque institut technique industriel endosse
l'entière responsabilité de l'organisation, des modes de
prestation du programme national, suivant le chronogramme fixé par le
ministère de tutelle. L'Institut technique a également la
responsabilité d'élaborer, s'il y a lieu, des résultats
d'apprentissage locaux pour répondre aux besoins et
intérêts nationaux
2.6.3. L'agrément des
programmes d'éducation
L'enseignement est unique en R D C, par conséquent, tout
projet d'initiative de programme ou de modification de celui-ci est soumis au
Ministère de l'Enseignement Primaire Secondaire et Professionnel, dans
le cadre préliminaire de phase d'expériences et de processus de
consultation.
Le programme de l'enseignement technique et professionnel est un
programme national, pour lequel l'agrément n'est autorisé que par
le gouvernement de la République.
2.6.4 La mise à jour de
programme d'éducation
La validité d'un programme
d'enseignement technique, en République Démocratique du Congo,
est de trois ans avant toute modification ou amendement par rapport aux
mutations rapides de la science technique.
Le corps d'inspecteurs techniques est sensé,
d'effectuer périodiquement, l'évaluation sur la pertinence des
résultats d'apprentissage de la formation professionnelle. Il juge les
aptitudes génériques ainsi que des buts et objectifs de la
formation technique, pour s'assurer de la version du cahier des normes la plus
récente et adaptée aux innovations technologiques.
2.6.5. L'appui des partenaires dans l'Enseignement
Technique et Professionnel
Le développement économique de la
République Démocratique du Congo requiert que des techniciens,
des ouvriers qualifiés de tous niveaux, soient disponibles sur le
marché de l'emploi. Leurs compétences doivent être
adaptées aux besoins du marché, et nécessitent l'existence
d'écoles techniques parfaitement équipées et de formateurs
bien formés.
A ce titre, la possibilité est offerte aussi aux
bailleurs de fonds, dans une politique de partenariat, à s'inscrire
dans la durée par la création d'une dynamique qui servira de base
à l'élaboration d'une politique nationale de l'enseignement
technique : amélioration de l'adéquation entre la formation et
l'emploi, introduction de nouveaux modules expérimentaux.
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