§3. POUR L'ORGANISATION
DES NATIONS UNIES
Les conflits armés sont, le plus souvent, des
événements circonstanciels et imprévisibles. Pour ce
faire, l'Organisation des Nations Unies, ayant dans ses attributions la paix et
la sécurité internationales, n'a pas de comptes bloqués
pour palier à de telles situations. C'est pourquoi, elle recommande aux
parties à tout différend de rechercher la solution par des voies
pacifiques et/ou de recourir aux organismes régionaux. Il se fait montre
que ces derniers n'ont pas malheureusement des moyens nécessaires pour
venir au bout de cette délégation; ce qui fait qu'ils recourent
aussi à l'Organisation des Nations Unies pour demander une assistance
financière, logistique...
En effet, afin d'aider l'Organisation des Nations Unies
à mieux s'organiser et répondre à sa mission, nous
suggérons la création d'une caisse de péréquation
au sein duquel toutes les organisations régionales et d'autres
bienfaiteurs du secteur privé pourront verser soit semestriellement ou
annuellement leur contribution. Celle-ci pourra aider, en cas de
nécessité, l'organisation universelle à soutenir
valablement à temps au lieu d'attendre jusqu'à ce que la
communauté internationale soit mobilisée pour fournir le
matériel, les moyens logistiques et financiers et autres ressources
nécessaires. Ceci, évitera tout retard dans les opérations
du maintien, du rétablissement et d'imposition de la paix partout
où elle sera menacée.
Enfin, pour la crise au Darfour, nous proposons les mesures
suivantes à l'Organisation des Nations Unies:
v D'exercer une pression sur tous les acteurs afin qu'ils
respectent pleinement les engagements pris dans les accords qu'ils ont
volontairement signés;
v D'imposer un embargo sur les armes impératif, global
et contrôlé, à la fois aux milices Janjawids, aux rebelles
et au gouvernement de Khartoum;
v D'autoriser en toute urgence une commission d'enquête
internationale qui sera chargée de faire la lumière sur les
accusations de génocide, des crimes de guerre et de crimes contre
l'humanité, y compris les abus sexuels systématiques commis sur
les femmes, et de construire ainsi le fondement d'éventuelles poursuites
internationales des atrocités perpétrées pendant la crise
au Darfour;
v De prononcer des sanctions ciblées
impératives contre les membres précis du gouvernement qui
assurent la plus grande responsabilité dans le soutien des
atrocités au Darfour;
v D'initier une table ronde sur le Darfour, qui
réunira les groupes rebelles, la société civile et une
participation substantielle des femmes, et par les mécanismes
traditionnels de gestion des conflits de la région après qu'un
accord ait été conclu entre les belligérants où le
gouvernement admettra la nécessité de partager les
responsabilités - le pouvoir- et les richesses conformément aux
accords;
v De solliciter avec l'Union Africaine pour fournir une aide
solide, notamment le financement, le matériel et la logistique
nécessaire en vue de la mise en oeuvre des accords signés;
v Et enfin, la communauté internationale doit offrir
un soutien complet, coordonné et public aux efforts de médiation
de l'Union Africaine tel que prié par le Conseil de
Sécurité de l'Organisation des Nations Unies dans ses
résolutions.
Ce second chapitre s'est appesanti à la
présentation des mécanismes de règlement des conflits et
l'action de l'Union Africaine en collaboration avec l'Organisation des Nations
Unies. Trois sections ont constitué son articulation : les
mécanismes de règlement des conflits armés propres
à chaque organisation, l'action de l'Union Africaine en collaboration
avec l'Organisation des Nations Unies et les perspectives d'avenir.
En définitive, nous avons suggéré la
création d'une commission d'enquête internationale afin de faire
la lumière sur les exactions commises sur la population et
déféré à la justice les coupables. Aux Etats
africains de prendre leurs responsabilités en dotant à l'Union
des moyens nécessaires et à l'Organisation des Nations Unies de
créer une caisse de péréquation afin de palier à
toute situation de crise en collaboration avec les organismes régionaux
et enfin initier une table ronde sur le partage de responsabilité entre
les parties belligérantes, la société civile et
l'opposition non armée.
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