I-2- Le lavage simple
Il consiste à séparer le gravier du sable fin
par le procédé de lavage à l'aide d'une calebasse. Cette
opération se fait dans un petit barrage construit par les orpailleurs
eux-mêmes à cet effet, (voir photo n°6 page 42). Cette
méthode d'exploitation est pratiquée par des gens qui ont un
capital d'investissement très bas. Elle renferme 16,66 % des acteurs. Le
lavage simple ne nécessite pas de `' gros `' investissement dans les
moyens de production à l'instar du lavage à la batée. Il
suffit donc, d'une daba pour creuser la terre et construire le barrage et aussi
d'une calebasse ou d'une cuvette tout simplement pour le lavage. Le prix de la
calebasse est fixé à 15 00 Frs Cfa et celui de la cuvette
est à environ 2 000 Frs Cfa. Le lavage simple est
généralement pratiqué par les femmes. Deux raisons
majeures expliquent la féminisation du lavage simple, d'abord parce
qu'il ne nécessite pas beaucoup d'effort physique, ensuite parce que la
méthode est la même que lorsque les femmes lavent le riz pour le
séparer des grains de sables. Elles ont donc une connaissance pratique
de cette méthode et donc aisées à cette activité.
Les femmes travaillent soit individuellement, soit avec quelques membres de la
famille. Le rendement est faible parce qu'elles ne peuvent pas traiter (laver)
beaucoup de sable par cette méthode.
Photo n°6 des femmes
pratiquant le lavage simple
Source : donnée d'enquête 2008
II- Autres types d'exploitation
II-1- La recherche de roches
Cette méthode consiste à creuser la terre pour
rechercher des roches. Ces roches sont à la suite lavées et
examinées minutieusement en vu de détecter à la surface,
des palettes d'or. Les roches présentant les palettes d'or sur leurs
surfaces sont mises de côté puis concassées par a suite
à l'aide d'un marteau. Après avoir rendu ces roches en petits
morceaux, elles sont pilées dans un mortier en fer avec un pilon
également en fer. Les roches rendues en poudre (voir photo n°7 page
31) sont à la suite lavées et tamisées à l'aide
d'un tamis et d'une calebasse selon la même approche que le lavage
simple. Cette opération permet de séparer les particules d'or de
la poudre de roche. La recherche de l'or à travers les roches est
dangereuse car elle expose les orpailleurs à plusieurs types d'accident.
Cependant, cette méthode est pratiquée par une partie non
négligeable (13,33 %) des orpailleurs parce qu'elle ne nécessite
pas de grands investissements. Les acteurs pratiquants cette méthode ont
seulement besoin d'une daba pour creuser la terre et récupérer
les roches. Les instruments pour concasser et piler sont souvent fournis par
les acheteurs d'or. L'exploitation traditionnelle de l'or à travers les
roches se fait soit individuellement soit en groupe avec les membres de la
famille. Cette méthode est très utilisée. Le jour comme
la nuit, on entend à travers la ville, dans chaque concession, des
bruits de mortiers métalliques. Toutes les couches sociales sont
représentées dans cette méthode (jeunes,
élèves, sans emplois, commerçantes, femmes au foyer,
hommes adultes, vieux...etc).
Il est difficile de faire un recensement exhaustif car ils ne
sont pas tous présents au même moment. Chaque orpailleur
ménage son programme en fonction de sa disponibilité. Cependant,
on peut estimer la présence journalière de ces chercheurs de
roches sur les sites de Djangoba et d'Assayé à plus de 500
personnes.
Photo n°7 Un tas de poudre
de pierres
Source: donnée d'enquête 2008
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