II.1. Quel enseignement dispenser en matière de
Recherche des Causes et des Circonstances des Incendies pour les sapeurs
pompiers
L'utilité d'apporter une culture RCCI adaptée aux
fonctions de chaque sapeur pompier semble inévitable.
Rappelons que l'ancien règlement d'instruction et de
manoeuvre des sapeurs pompiers communaux (RIM), traitait des causes et
circonstances d'incendie au travers de son chapitre dédié
à la prévention des incendies(7) et que les anciens
rapports de sortie de secours, spécifiques aux incendies, dits RGI
(rapports généraux d'incendie), comportaient également des
questionnements s'apparentant pour partie à la RCCI d'aujourd'hui.
Cette << nouvelle >> discipline introduit donc la
nécessité de définir la nature des différents
contenus de ces futures formations et information et de la façon de les
dispenser aux agents au cours de leur carrière.
Une fois cette nécessité établie, reste
à distinguer les agents à informer des agents à former.
II.1.1. Qui doit-on informer sur une démarche
<< Recherche des Causes et des Circonstances des Incendies >> ?
Le terme << formation >> ne semble pas
adapté à tous les agents. Il n'apparaît pas
nécessaire que les personnels qui ne se prédisposent pas à
devenir << technicien en RCCI >> suivent une formation à la
RCCI.
Une information sur les objectifs de cette discipline et les
moyens de les satisfaire semble suffisante.
L'attente envers l'ensemble des intervenants est de permettre
la compréhension de la RCCI et l'adaptation des comportements pour y
contribuer naturellement sans que cela ne génére de nouvelles
contraintes.
La contribution recherchée de la part de ces personnels
est bien entendu, une compréhension de l'importance du rôle que
peut avoir la RCCI pour le SDIS, mais également d'avoir la
capacité de restituer les éléments importants qu'ils
auront pu observer lors de l'attaque du sinistre et de savoir protéger
des << indices >> pouvant être interprétés
ultérieurement par l'équipe départementale RCCI.
(7) Initialement située dans chaque unité
opérationnelle, cette main courante est aujourd'hui remplacée de
façon quasi totale par le système informatisée de
traitement et de gestion des alertes. Toutefois, la base réglementaire,
actuellement non abrogée du Règlement d'Instruction et de
Manoeuvre des sapeurs-pompiers communaux (R.I.M.), édicte dans sa
quatrième édition, page 835, b, 2ème alinéa :
<< En principe, il doit y avoir au centre de secours un cahier de
messages. Sur ce cahier doivent être portés tous les messages
reçus ou envoyés à partir du C.S.. Les messages sont
inscrits les uns après les autres, dans l'ordre chronologique de leur
arrivée ou envoi ; s'il y a lieu, ils sont même
numérotés de 1 à n, de 0 à 24 heures dans une
même journée. Il en était de même au sein des postes
de commandement (Cf. R.I.M.-4ème édition-page 1024-2ème
alinéa.).
Les équipiers et les chefs d'équipes ont le
devoir de procéder à une extinction << soignée
>> en limitant les déversements d'eau et en diminuant les
déplacements de meubles ou autres objets, afin de ne pas dégrader
inutilement des biens à valeur ne serait-ce qu'affective, mais
également de ne pas altérer d'avantage l'état de la
scène.
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