D- STRESS PROFESSIONNEL
1. Définition
Selon le dictionnaire de la psychologie Norbert SILLAMY, le
stress est un mot anglais utilisé depuis 1936 à la suite de Hans
SELYE, pour désigner l'état dans lequel se trouve un organisme
menacé de déséquilibre sous l'action d'agent ou de
conditions qui mettent en danger ses mécanismes
homéostatiques.
Tout facteur susceptible de détruire cet
équilibre qu'il soit d'origine physique(traumatisme, froid...) chimique
(poison) infectieuse ou psychologique (émotion) est appelé
« agent stressant ». Le mot stress désigne à
la fois l'action de l'agent d'agression et la réaction du corps ;
selon SELYE, cette réponse non spécifique est liée
à des mécanismes neuro-endocriniens (diencéphalo-
hypophysaires)
Plusieurs observations scientifiques ont montré que des
chocs affectifs
Le stress apparaît depuis une quinzaine d'années
comme l'un des risques majeurs auquel les organisations et entreprises doivent
faire face : un salarié sur cinq déclare souffrir de troubles de
santé liés au stress au travail. Les moyens de prévenir le
stress au travail existent. La démarche de prévention collective
est à privilégier car elle est plus efficace dans le temps. Elle
consiste à réduire les sources de stress dans l'entreprise en
agissant directement sur l'organisation, les conditions de travail, les
relations sociales de travail et/ou le poste de travail.
Le stress fait partie des risques psychosociaux. Cette
catégorie de risques inclut également les violences externes, les
violences internes dont le harcèlement moral et pression sociale mais
aussi le sentiment de mal-être au travail. Si ces différents
risques psychosociaux ont des causes, des manifestations et des
conséquences spécifiques, ils peuvent être associés.
Un contexte professionnel stressant peut, par exemple, favoriser l'apparition
de situation de harcèlement.
Le stress « survient lorsqu'il y a
déséquilibre entre la perception qu'une personne a des
contraintes que lui imposent son environnement et la perception qu'elle a de
ses propres ressources pour y faire face. Bien que le processus
d'évaluation des contraintes et des ressources soit d'ordre
psychologique, les effets du stress ne sont pas uniquement de nature
psychologique. Il affecte également la santé physique, le
bien-être et la productivité ».
On retrouve dans cette définition trois notions
importantes :
Les facteurs de stress, c'est-à-dire des situations de
travail contraignantes qui vont favoriser l'apparition de l'état de
stress, la personne qui va réagir à ce qui lui pose
problème, à la fois avec son corps et son psychisme, et les
effets observables sur les comportements ou la santé de la personne et
sur l'entreprise, si la situation concerne un nombre important de
salariés. (50 trieuses de la BEAC Douala)
Le stress doit devenir une préoccupation pour l'entreprise
dès lors que les plaintes de « mal-être » au
travail se multiplient et quand les facteurs qui en sont à l'origine
sont liés au travail (intensification du travail, pressions multiples,
obligation de rendement. Le stress n'est pas, dans ce cas, le
révélateur de fragilités individuelles mais la
manifestation de dysfonctionnements plus généraux dans
l'entreprise. La prévention du stress s'inscrit dans le cadre
général de la prévention des risques professionnels. Le
chef d'entreprise doit veiller à protéger la santé et la
sécurité physique et mentale de ses salariés au travail.
C'est une obligation de résultat. Et comme pour les autres risques
professionnels, l'approche du stress au travail doit donner lieu à une
évaluation et à un programme de prévention bien
établit. La priorité doit être de promouvoir au
sein de la BEAC des modes d'organisation qui n'altèrent pas la
santé physique et mentale des trieuses. Les actions de prévention
collective du stress au travail sont à privilégier car elles
sont plus efficaces dans le temps. Elles consistent à réduire les
sources de stress en agissant directement sur l'organisation, les conditions de
travail, les relations sociales de travail, le poste de travail.
D'autres types d'interventions existent. Ils visent à
renforcer la résistance individuelle des salariés à des
situations de travail potentiellement stressantes pour eux : Gestion
individuelle du stress, formation à la gestion des conflits... Leurs
effets bénéfiques ne sont cependant que de courte
durée.
2. Conséquences pour
l'entreprise
Les conséquences du stress ne pèsent pas
seulement sur l'individu en termes de souffrance et de préjudice pour sa
santé. Elles ont également des répercussions
organisationnelles et économiques pour les entreprises, et un coût
pour la société dans son ensemble. Le stress au travail
désorganise les entreprises et les collectifs de travail. Dans les
entreprises où le stress est élevé, on peut ainsi noter
:
Une augmentation de l'absentéisme et du turn over, des
difficultés pour remplacer le personnel ou recruter de nouveaux
employés, Des accidents du travail, une
démotivation, et une baisse de créativité et d'innovation
en entreprise. Une dégradation de la productivité,
et une augmentation des rebuts ou des malfaçons, Une
dégradation du climat social, et une mauvaise ambiance de travail des
atteintes à l'image de l'entreprise.
Ces dysfonctionnements sont des indicateurs de stress au travail.
En raison de ses conséquences sur le fonctionnement
(absentéisme, turn over, perte de productivité....), le stress
coûte cher à l'entreprise. Plusieurs études ont
montré qu'il est « rentable » pour les entreprises
d'investir dans la prévention du stress au travail : les
coûts des mesures de prévention collective sont amortis assez
rapidement (de l'ordre d'une année). Si l'on part de
l'hypothèse qu'au moins 10 % des coûts des problèmes de
santé liés au travail ont un rapport avec le stress au travail,
l'on comprendrait davantage l'importance de la prévention de stress en
milieu professionnel. De plus, le stress serait à l'origine de 50
à 60 % de l'ensemble des journées de travail perdues
(d'après une enquête de 1999 faite par l'Agence Européenne
pour la sécurité et la santé au travail dans les 15 Etats
membres).
Source :WWW.Google.com
3.Manifestations du stress
L'on peut constater différents symptômes, de la
légère tension quand il est encore gérable à des
tensions physiologiques, musculaires plus exacerbées. Cela peut
être aussi un désordre dans la pensée, dans l'organisation
des idées. Physiquement cela peut aller jusqu'à des tremblements,
des douleurs abdominales, des complications de respiration, des vomissements et
jusqu'à l'évanouissement pour sortir de la situation de stress.
Dans la réalité physiologique, ces
manifestations du stress peuvent atteindre des degrés divers selon les
situations. Mentalement, cela peut provoquer des troubles d'organisation de la
pensée, d'organisation des objectifs, jusqu'à même ne plus
savoir ce qu'on veut faire, jusqu'à ne plus pouvoir accéder
à des savoirs, à des connaissances ou à des savoir-faire.
Donc, le stress est un générateur de troubles de
la conscience de soi, mentaux ou physiologiques. Il est donc un indicateur
important chez une personne lui signalant qu'elle doit chercher ce qu'elle a
à faire, à comprendre, à gérer vis-à-vis
d'elle-même pour retrouver un état d'équilibre. Le stress
est essentiellement un système d'informations vis-à-vis de
l'équilibre de la personne.
Il existe des domaines où le stress est volontaire
puisqu'il est décidé et qu'il fait partie inhérente de
l'entrée en action pour les sportifs par exemple et pour les chanteurs,
les comédiens avant d'entrer en scène. C'est un cadre qu'ils ont
décidé, qu'ils ont choisi, qu'ils ont voulu et dont ils
maîtrisent la plupart des paramètres. Il y a stress avant l'action
parce qu'il n'y a pas certitude de contrôle total de la situation mais la
situation évolue et elle est en bonne partie, pour un pourcentage
conséquent, sous la responsabilité de la personne. Donc,
l'ensemble des paramètres de la situation, quand le stress est
géré d'une manière équilibrée, est sous la
responsabilité de la personne, ce qui lui permet d'entrer dans une
certaine situation en gérant son stress.
Par exemple dans les processus d'apprentissage, le stress
existe bien sûr, il fait partie de la nécessité,
vis-à-vis de l'environnement, de gérer les comportements, de
gérer la pensée, l'action, l'engagement de la personne et de
gérer également tous les processus mentaux qui lui permettent
d'agir. Il est entendu que cela reste toujours sous la responsabilité de
la personne.
Le stress devient problématique quand les
paramètres de l'expérience sont majoritairement sous la
responsabilité d'un environnement extérieur ou d'une
réalité extérieure qui n'est pas celle de la personne. Par
exemple, lorsqu'une personne est licenciée, lorsqu'elle n'a pas de
contrôle de ce qui lui arrive, qu'elle n'a pas d'information sur sa
situation professionnelle. Il est évident qu'une part de sa
réalité sort du champ de son propre contrôle et donc
génère du stress. Ça c'est la première situation,
qui est liée à une situation sociale. Le générateur
de stress a des fondements sociaux. D'autres fondements sociaux,
extérieurs comme les tremblements de terre, les catastrophes naturelles,
les guerres, les accidents, font que la personne, à un moment
donné, n'a plus le contrôle de la situation dans laquelle elle est
engagée. Cela est générateur de stress également.
Il s'agit alors de comportements, d'attitudes, d'environnement qui ne sont plus
contrôlés.
Il peut exister également des difficultés de
contrôle des propres processus mentaux d'une personne. On le voit par
exemple avec des comédiens, avec des étudiants apprenant. Le
comédien sait qu'il va entrer en scène et qu'il va avoir une
action mentale sur une connaissance qu'il va restituer.
Nous voyons là tous les cadres qui peuvent être
générateurs de stress. Je prends un autre exemple
vis-à-vis de soi même par rapport à des comportements. Je
rencontre actuellement une personne qui a un handicap lié à une
maladie qui provoque une réduction de mobilité de son corps.
Mentalement, elle a toujours les compétences et les capacités de
se penser agissante. Physiquement, il n'y a plus les réponses du
contrôle du corps tel qu'elle le connaissait auparavant. Donc, elle est
sans cesse en stress entre son intention mentale et les résultats du
comportement, de ce que son corps peut faire. Elle est donc souvent en
décalage. C'est comme si elle se donnait une induction d'action et que
son corps ne suive pas l'induction d'action. Il y a donc une
précipitation d'action à l'intérieur, vouloir à
nouveau penser l'action, à nouveau rentrer dans l'action, et la
réponse ne correspond pas au champ de la conscience de ce qui est
possible. Ce qui génère un stress à l'intérieur de
cette personne, par rapport à ses comportements. Et paradoxalement, dans
ces moments-là, elle a justement besoin de réduire le stress pour
ralentir entre son champ mental et son champ physique la possibilité de
créer un lien entre la possibilité de son action et les possibles
de son corps. Quand des personnes ont eu des accidents, des difficultés,
ils sont en situation de stress parce qu'effectivement ils se retrouvent en
décalage de contrôle entre le contrôle mental de leurs
propres comportements et le contrôle des comportements eux-mêmes.
Nous avons à faire à un type de réalité bien connue
de personnes qui ont été confrontées des
cécités, des accidents ou des difficultés de
réadaptation.
Ce que nous voyons dans cette notion de stress, c'est qu'il
est important pour une personne qu'elle puisse agir sur ces différents
domaines. Bien sur, elle peut agir sur ses aptitudes mentales pour pouvoir
gérer ses aptitudes mentales face à ce qui va se produire. C'est
relativement possible, elle peut agir sur ses comportements.
Il y a un domaine où cela lui est plus difficile, c'est
quand elle va devoir agir vis-à-vis d'un environnement sur lequel elle
n'a pas une totale maîtrise. Et l'on voit là qu'effectivement, ne
pas avoir une totale maîtrise de l'environnement dans lequel elle se
trouve est un sujet de stress important. Depuis quelques années, avec la
rapidité des déplacements professionnels, les changements de
structures professionnelles, les personnes n'ont pas le temps de concevoir
mentalement ces nouveaux changements, de s'y adapter mentalement. C'est
l'environnement qui est le sujet de leurs changements, de leurs
déplacements et du fait de ne pouvoir avoir de contrôle sur ces
changements est générateur de stress.
4.Gestion du stress Perte
de contrôle de soi, de ses capacités ou de son action sur
l'environnement.
Le stress est une réponse, à l'intérieur
de l'individu, au niveau nerveux et au niveau physiologique qui est souvent
initialisée par une situation extérieure ou intérieure
qu'une personne doit vivre et qu'elle a du mal à contrôler. Il
existe différents domaines où il peut y avoir du stress. L'on
considère qu'il y a un stress positif à partir du moment
où il amène à l'action, et un stress négatif
à partir du moment où celui-ci amène à une
inhibition de l'action. Et c'est cette inhibition de l'action qui pose une
difficulté pour celui qui la vit.
5.Les conséquences du stress pour la personne
stressées
La conséquence immédiate est un état
d'inconfort, un état de mal être. Mais cela peut aussi, à
long terme, altérer la conscience de la personne, actrice
d'elle-même, altérer sa confiance en elle-même si, dans
certaines situations, elle n'a pas réussi à gérer cette
différence qu'il y a entre son intentionnalité et l'action. Si
cela arrive une fois, elle peut se réajuster. Si cela arrive deux ou
trois fois, elle va mettre en doute ses capacités de pouvoir faire les
choses. A un certain moment, elle peut aller jusqu'à créer une
présupposition sur le futur de son incapacité à pouvoir
faire. Ce qui aura bien sûr tendance à augmenter encore plus le
stress.
Il peut arriver qu'une personne décide de ne plus
s'engager dans la réalité en question, afin d'éviter
d'avoir à gérer le stress. Elle peut décider par exemple
de ne plus s'adonner au travail, d'éviter d'aller dans certains lieux,
de quitter un champ professionnel. Ce sont des processus d'évitement
pour éviter la souffrance, pour éviter surtout d'altérer
la conscience de soi et de son intégrité en tant qu'agissant
vis-à-vis de soi-même. Et bien des personnes rentrent dans ce
genre de situations pour ne pas avoir à altérer cette conscience
d'elle-même, pour paradoxalement, rester actrices de leur propre
vie ; pour éviter d'altérer la conscience de leur
identité, elles rentrent dans une situation où elles ne sont
même plus identifier comme pouvant faire. Cela peut aller jusqu'à
sortir d'un champ social pour éviter les confrontations qui seraient
sujettes et génératrices de stress.
L'on peut réduire cet état de
stress, de fébrilité et d'inconfort par des prescriptions
médicamenteuses qui peuvent effectivement avoir pour effet à
court terme que ces personnes ne ressentent plus ce stress ou en tout cas
qu'elles ne soient plus en contact avec lui. Paradoxalement, ces prescriptions
peuvent lui faire perdre certaines de ses capacités, ce qui peut
être aussi générateur de stress. Il est important pour la
personne qu'elle puisse réorganiser différents processus
d'elle-même pour qu'elle puisse effectivement être à nouveau
actrice de sa propre réalité.
Par exemple, elle peut apprendre à réorganiser
les représentations mentales de l'action à produire. Dans sa
tête, dans son imaginaire, elle apprend à se faire une
représentation pertinente, en fonction de ses capacités, pour
pouvoir agir sur ses représentations mentales, en évitant d'y
introduire des paramètres de risques, ce qui augmenterait le stress.
Cela lui permet de rester actrice de sa réalité, tant que faire
se peut, de continuer à agir dans sa réalité sociale en
évitant de subir ce stress de la réalité
extérieure, même s'il y a un contexte social qui détermine
sa situation et qui est générateur de stress.
Cela permet également de redonner un sens
différent aux situations parce que bien souvent lorsqu'une personne est
entrée dans un état de stress, elle a créé une
distorsion. Elle a fait de la situation problématique une chose encore
plus importante puisqu'elle n'est plus en mesure d'être en contact avec
ses propres ressources. Elle a une perception de la réalité, de
la situation qui est parfois démesurée. Elle ne sait plus par
quel bout prendre une globalité, et il est important de
reséquentialiser les étapes de l'action, de redonner sa juste
dimension dans la représentation qu'elle a de la problématique,
et de lui faire retrouver un cadre qui soit pertinent par rapport à ce
qu'il était à l'origine. Cela signifie aussi lui permettre de
réorganiser mentalement les différentes actions qu'elle va avoir
à faire pour pouvoir effectivement changer sa vision de l'objectif qui
n'apparaît plus alors comme énorme et inaccessible de retrouver
les différentes séquences, les différentes étapes
à franchir pour arriver jusqu'à cet objectif.
Très souvent quand il y a stress, il y a distorsion du
temps et de l'espace : ce qui normalement dans une action faite dans un
rythme sans stress, permet une séquentialisation et une notion de
temporalisation fluides, amenant la personne à s'engager dans chaque
étape avec cette même fluidité.
Quand il y a du stress, la notion du temps et de l'espace est
compressée dans la représentation mentale de la personne. Elle
voit tout ce qu'il y a à faire, mais elle ne voit plus les espaces qui
séparent les choses qu'il y a à faire et cela est
générateur de stress. Il lui suffit de réapprendre
à gérer l'espace et le temps, quitte à utiliser un agenda,
à mettre des positions. Par exemple, quand une femme vient d'avoir
un enfant, elle a une nouvelle réalité à gérer dans
sa réalité déjà existante. Ce qui
génère le stress, c'est qu'elle n'a pas mis dans son espace
temps, l'espace temps de cette gestion-là. Quelqu'un qui prend un nouvel
emploi à des choses différentes à faire. Il n'a pas pris
l'habitude de mettre dans son temps et dans son espace toutes les choses qu'il
a à faire, ce qui fait qu'il en ramène chez lui le soir et qu'il
est stressé de ne pas pouvoir les faire.
Quand l'intégrité d'une personne a
été atteinte, permettre à cette personne de
réaffirmer sa confiance en son aptitude de gestion de ses comportements
et de ses processus mentaux, est très important. Il suffit parfois de la
mettre dans l'attention de regarder les résultats de ce qu'elle fait.
Très souvent, quand une personne est en situation de stress, elle
n'arrive plus à discerner ce le résultat de son action. Ce qui
implique que, ne voyant pas de résultat à son action, elle
génère encore plus de stress.
Un des premiers indicateurs du stress est une réponse
physiologique. Il s'agit du ralentissement de la respiration, d'une
difficulté à respirer. Quand une personne est en situation de
stress, une des premières choses à faire est de lui
réapprendre à respirer, pour lui permettre de mettre à
nouveau de la conscience dans sa respiration. C'est pourquoi, très
souvent, on accompagne les personnes stressées dans la capacité
d'être à nouveau dans une conscience de leur respiration où
elles pourront être actrice du fait de respirer alors qu'en situation de
stress, elles ne sont même plus actrice de leur respiration. Et ce petit
détail fait qu'elles redeviennent actrices de leur réalité
physiologique et de ce fait, de leur propre réalité
psychologique. En même temps, il y a un indicateur important dans la
gestion du stress dans la gestion des états émotionnels.
Plus nous nous rapprochons du résultat de l'objectif,
plus nous allons générer des émotions
agréables. Lorsque nous sommes en situation émotionnelle de
tension, que la respiration manque, il s'en suit une réduction de
l'afflux sanguin. Le premier indicateur d'un état de tension, de stress,
est la réduction de la respiration et donc la réduction de
l'oxygénation et par conséquent de l'afflux sanguin. Ce qui
augmente la situation de stress.
Il est donc important pour la personne stressée de
reprendre une attitude de gestion et de conscience de la respiration
vis-à-vis d'elle-même. Un sportif qui se prépare à
une compétition, est essentiellement centré sur sa respiration.
Il sait, qu'à tout instant, toute pensée parasitaire qui
viendrait et qui ne serait pas en adéquation avec ses objectifs,
génèrerait un état émotionnel qui aurait une
altération sur sa respiration. Conscient de cela, il met son attention
pour réguler cette respiration et par-là même, il a une
incidence sur ses états émotionnels.
Ce qui nous amène bien sur à constater que les
états émotionnels dans notre vie intérieure, sont le
résultat de notre gestion mentale. Il n'y a aucune émotion qui
soit due à quelqu'un ou à un environnement extérieur.
L'environnement nous envoie des informations, nous fait vivre certaines
situations. La manière dont nous allons les gérer
intérieurement va générer certaines émotions
plutôt que d'autres, mais ces émotions sont le résultat de
ce que nous faisons de ces informations extérieures, et non pas les
conséquences des informations extérieures. Ce qui est important
c'est d'avoir la conscience de cette liberté vis-à-vis de
soi-même quelle que soit la situation extérieure.
Le stress est donc un indicateur d'un
déséquilibre momentané et il nous sert à cela. Il
est un système d'information qui nous permet, en tout cas de savoir que
nous sommes à un point de déséquilibre. Ce n'est pas un
point de rupture, et c'est important de savoir faire la différence. Par
contre, s'il y a un stress trop important par rapport à une situation
extérieure, et que nous n'arrivons plus à contrôler cette
situation, à nous engager dans cette situation pour pouvoir
réduire le stress. Si cette situation extérieure est trop
importante, comme un deuil, la mise en vente d'une maison, un divorce, si nous
avons l'impression de perdre tout contrôle sur ce qui se passe à
l'extérieur, c'est un générateur de stress extrême.
Un stress qui peut nous entraîner jusqu'à ne plus dormir, ne plus
avoir envie de manger. C'est jusqu'à ce point un indicateur de
déséquilibre et non pas de rupture mais si, à un moment
donné, une personne se retrouve dans une situation où elle ne
peut plus avoir un engagement, si elle se désengage de toute action, de
toute possibilité d'action mentale, comportementale, elle va parvenir
à un point où elle ne pourra plus envisager de futur.
C'est alors qu'elle va rentrer dans un espace de rupture, un
espace de dépression qui lui sera fondé sur l'incapacité
de la personne à construire un futur possible. C'est la phase suivante
si le stress n'a pas été géré. La personne ne va
plus pouvoir concevoir des actions possibles, des comportements possibles, des
aptitudes possibles mentales ou d'actions dans l'environnement, et à ce
moment-là, le retrait fait qu'elle sombre dans un état de
dépression. Parce qu'il y a une pression telle de l'environnement que la
seule solution est d'entrer en dépression pour ne pas subir la pression.
Source : Par Régis Lamotte,
Psychothérapeute, Lauris, France.
Il est ainsi important de comprendre la littérature sur
le stress pour bien régler notre horloge biologique et le régler
en fonction de l'environnement socioprofessionnel.
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