IV.3.1 Situation
géographique
Le village de Pointe Sarène est situé en bordure
de mer au coeur de la petite côte du Sénégal. Il appartient
à la région de Thiès, au département de Mbour,
à l'arrondissement de Sindia, à la communauté rurale de
Malicounda. Le village est accessible par une piste goudronnée de 2 km
après un trajet de 15 km à partir de Mbour, sur l'axe Mbour-Joal.
Pointe Sarène est limité au nord par le
village de Nianing, au sud par le village de Mbodiène, à l'est
par Sandiara et à l'ouest par l'océan atlantique.
IV.3.2 Démographie et
organisation sociale
Le village de Pointe Sarène comptait 4000 habitants
d'après le recensement effectué en 2004. Le nombre de concessions
est de 400. Seuls 10 % des carrés ont environ deux ménages par
maison sinon il y a un ménage par concessions pour le reste.
Le village est majoritairement peuplé de
sérères, suivis des wolofs, poulars et lébous comme en
atteste le graphique 3. On y rencontre toutefois d'autres ethnies comme les
bambaras. Cette richesse ethnique du village trouve ses explications depuis
l'historique de peuplement.
Source : Enquêtes
chaîne de valeur, REPAO, 2008
Les jeunes sont estimés à environ 46 % de la
population totale. Les femmes quant à elles représentent 49 %
tandis que les hommes sont majoritaires avec 51 % de la population. Cette
structure de la population est imputable à l'activité de
pêche qui fait que l'exode rural n'est pas très ressenti dans ce
milieu.
Source :
Enquêtes chaîne de valeur, REPAO, 2008
Cette partie constitue un exposé des résultats
de notre recherche de terrain. Elle fournit des réponses à nos
questions de recherche et contient trois chapitres :
v Le premier chapitre concerne la description de la
chaîne de valeur du poulpe ;
v Le deuxième chapitre traite de la relation entre les
différents acteurs de la chaîne de valeur du poulpe ;
v Le troisième et dernier chapitre édifie sur la
place des femmes dans la chaîne de valeur du poulpe en mettant en exergue
les relations entre les femmes et les autres acteurs.
Chapitre VI : Description de la chaine de valeur
du poulpe
VI.1 Présentation de la chaine de valeur
Dans cette partie la chaîne de valeur est décrite
en mettant en exergue les différents acteurs, leur nombre et leur place
respective. Les activités de recherche menées dans les
différents sites ont permis d'avoir une meilleure connaissance de la
dynamique et du fonctionnement de la chaine de valeur du poulpe à
travers une plus claire identification des acteurs et des relations dynamiques
qu'ils entretiennent. Elles ont aussi permis de mieux analyser les
inégalités qui existent entre les différents acteurs.
VI.2 Les acteurs de la chaine
Les acteurs de la chaîne de valeur du poulpe sont
regroupés en plusieurs catégories. Il s'agit des pêcheurs,
des micro-mareyeurs, des porteurs, des haleurs, des mareyeurs, des usiniers et
des importateurs, A côté de ces acteurs clé, on peut citer
tous les prestataires de services qui contribuent d'une manière ou d'une
autre aux activités de la chaine de valeur du poulpe. Ce sont en
général les vendeurs d'engins de pêche et de carburant, les
mécaniciens réparateurs de moteurs hors bord, les compagnies
aériennes qui assurent le fret des produits à exporter, etc.
La catégorie d'acteurs secondaires dans les sites de
pêche étudiés est composée par les porteurs, les
haleurs et les « terral », les charretiers et les
convoyeurs des usines
VI.2.2 Les acteurs principaux
- Les pêcheurs
Les pêcheurs forment le plus important des intervenants
du sous-secteur de la pêche artisanale sénégalaise.
Généralement, le métier de pêcheur se transmet de
père en fils mais les crises successives enregistrées dans le
monde rural ont poussé les agriculteurs à s'investir dans la
profession. Par ailleurs, les pêcheurs constituent les premiers acteurs
de la chaîne de valeur car ce sont eux qui assurent la production. De par
leur nombre, ils sont très importants et l'effectif diffère d'un
site à un autre.
Tableau 1 : Répartition des
pêcheurs et propriétaires de pirogues dans la zone de Mbour
Sites
Acteurs
|
Pointe Sarène
|
Nianing
|
Mbour
|
Propriétaires de pirogues
|
200
|
190
|
650
|
Pêcheurs
|
760
|
600
|
2.600
|
Source :
Enquêtes chaîne de valeur, REPAO, 2008
- Les mareyeurs
Les mareyeurs constituent une catégorie professionnelle
aux fonctions diverses : financement de la pêche artisanale, achat
de produit sur les plages, conditionnement et transport vers les usines,
l'intérieur et l'extérieur du pays. Anciens agriculteurs ou
pêcheurs, la grande majorité d'entre eux s'adonne exclusivement au
commerce de poisson. L'activité de mareyage est aussi dominé par
les hommes ; les femmes se situent très souvent dans la micro
distribution ou micro mareyage et dans la vente au détail.
Au niveau de cette chaine de valeur, les mareyeurs
achètent le poulpe auprès des pêcheurs et des
micro-mareyeurs. Ils assurent la vente auprès de l'usine. Dans tous les
sites de débarquement existent deux catégories de mareyeurs
à savoir les mareyeurs sans quota et les mareyeurs avec quota. Le
tableau suivant montre une estimation du nombre de mareyeurs par site :
Tableau 2: Répartition des mareyeurs
dans les différents sites de pêche
étudiés
Sites
Acteurs
|
Pointe Sarène
|
Nianing
|
Mbour
|
Micros mareyeurs (lag lagal)
|
|
H : 40
F : 2
|
H : 20
F : 90
|
Mareyeurs sans quota
|
18
|
10
|
30
|
Mareyeurs avec quota
|
5
|
3
|
5 à 7
(3 à 4 quotas par mareyeur)
|
Source :
Enquêtes chaîne de valeur, REPAO, 2008
- Les usines
Elles assurent l'exportation du poulpe vers des pays tels que
la France, l'Italie, le Japon, etc. Leur approvisionnement se fait au niveau
des mareyeurs dans tous les sites de débarquement du
Sénégal et de quelques femmes micro-mareyeuses au niveau de
Mbour. Le poulpe fait partie des produits les plus convoités en Europe.
Les usines dans leur ensemble disposent de matériels et
d'équipements adéquats pour le déroulement de leur
activité. Les usines travaillent en étroite collaboration avec
les services des pêches qui leur délivrent le certificat d'origine
et de salubrité qui atteste la qualité des produits et avec la
Direction des industries de transformation de la pêche (DITP) à
travers la Division de l'inspection et du contrôle (DIC). La DITP
contrôle régulièrement le niveau de conformité de
l'usine aux normes nationales et internationales. Elle est chargée
également d'inspecter tous les produits destinés à
l'exportation et de délivrer les certificats sanitaires et les
certificats d'origine et de salubrité qui sont des préalables aux
opérations de transit. En outre, les usines détiennent un grand
pouvoir dans la chaîne de valeur du poulpe.
A côté de ces acteurs qui s'orientent dans les
activités de production et de commercialisation du poulpe, il faut noter
la présence des acteurs secondaires, des services d'appui, des
institutions et des organisations de base.
VI.2.1 Les acteurs secondaires
- Les porteurs : présents dans
tous les sites de pêche, les porteurs transportent le poulpe après
chaque débarquement de la pirogue à la place du mareyeur. Ils
viennent des régions intérieures du Sénégal. Les
mareyeurs sollicitent les services des porteurs qui sont
rémunérés en espèce ou en nature selon les sites. A
Pointe Sarène ils perçoivent 10 FCFA par kilo de poulpe
transporté et sont aussi chargés de nettoyer les caisses et sont
payés à cet effet à 150 ou 200 FCFA par caisse. A Nianing
les porteurs sont rémunérés à 200 FCFA pour la
caisse de poisson de 30 kg ou en nature c'est-à-dire un poulpe par
caisse de 30 kg. A Mbour, le coût du portage est de 100 FCFA pour la
caisse de 30 kg de poulpe et 200 FCFA pour celle de 50 kg.
- Les haleurs : ce sont en
général de vieux pêcheurs à la retraite qui
participent au halage de la pirogue dès qu'elle accoste. Leur travail
consiste à sortir la pirogue de l'eau et à la déposer sur
la plage de sorte à désencombrer le rivage. Plus la pirogue est
grande, plus le travail est difficile. Pour cette besogne, les haleurs sont
récompensés en nature. Ils vendent les poulpes qui leur sont
donnés auprès des femmes micros-mareyeuses et des
micros-mareyeurs appelés « lag lagal ». Les haleurs
peuvent aussi recevoir une rémunération en espèce avec des
sommes variant entre 500 et 1.000 FCFA. La rémunération
dépend de l'importance de la production.
- Les « terral » :
ce sont les haleurs, les femmes, les enfants ou toute personne qui se
trouve sur la plage au moment du débarquement et à qui sont
octroyés des dons également appelés dans le jargon local
« terral ». Ces dons sont achetés par les
micro-mareyeurs qui les collectent et les revendent aux mareyeurs. Ces dons
étaient autrefois destinés uniquement aux haleurs mais
actuellement les femmes en bénéficient aussi.
- Le vendeur de la production : les
pêcheurs de Mbour utilisent des personnes intermédiaires entre eux
et les mareyeurs. En effet, les pêcheurs ne vendent pas directement le
produit aux mareyeurs faute de temps au retour de la pêche ; il y a
très souvent une personne de confiance qui assure la liaison :
c'est le vendeur de la production. Ce dernier peut être un membre de la
famille, une femme, le propriétaire de la pirogue ou une simple
connaissance du capitaine de la pirogue. Le vendeur de la production
cède le poulpe aux femmes micro-mareyeuses et ceci au plus offrant. Il
est rémunéré en nature (c'est-à dire en poulpe
selon la quantité débarquée) et en espèce. Le
vendeur de la production gagne entre 4.000 et 6.000 FCFA par pirogue vendue et
rassemble environ 11 kg de poulpe par jour.
- Les charretiers et convoyeurs en
pousse-pousse : les acteurs de la chaîne de valeur du
poulpe, aussi bien les pêcheurs que les mareyeurs, ont recours aux
services des convoyeurs en pousse-pousse pour transporter leur production. Les
femmes micro-mareyeuses et les micro-mareyeurs quant à eux, suivent
leurs clients pêcheurs qui débarquent à Joal et
transportent à Mbour le produit acheté. Une fois arrivé au
garage de Mbour, les convoyeurs en pousse-pousse sont chargés d'amener
le poulpe jusqu'au quai. Selon la quantité, ils peuvent percevoir entre
500 et 1.000 FCFA le trajet. Les mareyeurs les sollicitent aussi pour le
transport de la glace servant à conserver le poulpe au niveau du quai.
Cependant, ils ne sont pas les seuls à utiliser les services des
pousse-pousse. Les pêcheurs, notamment ceux qui habitent loin du quai de
pêche, font également appel à eux et aux charretiers pour
le transport de leur matériel de pêche (moteurs et caisses
contenant le petit matériel de pêche). Le coût de la course
est de 500 FCFA.
VI.2.3 Les institutions
VI.2.3.1 Les services d'encadrement
o Le service des pêches
Le service départemental des pêches de Mbour
à travers les postes de contrôle des pêches de Mbour et de
Nianing, et en collaboration avec le CRODT, est chargé de veiller sur la
bonne gestion et la préservation de l'ensemble des activités du
secteur de la pêche dans la zone de Mbour, Pointe Sarène et
Nianing.
En plus des certificats d'origine et de salubrité
délivrés pour attester de la qualité du produit, le
service des pêches intervient dans l'encadrement des acteurs de la
pêche en les sensibilisant sur les pratiques de pêche responsable
telles que l'interdiction de la capture des juvéniles, l'encouragement
du port des gilets de sauvetage, le respect des mailles des filets et les
méthodes de préservation de la ressource et de l'environnement
marin.
o Les chefs de village
Les chefs de village représentent l'administration dans
les localités. Ils interviennent dans le règlement des conflits
entre villageois mais aussi entre les acteurs de la pêche. Ils
participent aux activités concernant la gestion des ressources
halieutiques et appuient aussi les femmes transformatrices en les organisant en
associations et dans la recherche de partenaires financiers.
VI.2.3.2 Les institutions
financières
o Le crédit agricole (Mbour)
Le crédit agricole est la banque qui entretient des
relations basées sur le financement avec les acteurs de la pêche.
A l'origine, de grands mareyeurs traitaient avec la banque ce qui a
entrainé la motivation du Directeur général de cette
institution de collaborer avec les acteurs de la pêche. Au niveau du
crédit agricole, il ya le crédit pêche dont les
responsables préfèrent en général travailler avec
les femmes car semble-t-il ces dernières sont plus
régulières que les hommes en matière de remboursement des
prêts.
- La mutuelle MEPCROPEM
La Mutuelle pour la promotion de la pêche à Mbour
(MECPROPEM) a été créée sous l'impulsion de la
FENAGIE en 1999. Elle a pour mission de contribuer au financement des acteurs
socioprofessionnels de la pêche à savoir les pêcheurs, les
mareyeurs, les micro- mareyeurs et les femmes transformatrices de poisson. Elle
travaille aussi bien avec des personnes physiques qu'avec des GIE.
Outre le crédit agricole et la MEPCROPEM, il existe
d'autres institutions notamment des mutuelles travaillant en étroite
collaboration avec les pêcheurs et les mareyeurs. Il s'agit
du Crédit mutuel (CMS) du Sénégal basé
à Mbour et du Coopec Resopp (Pointe Sarène).
VI.2.3.3 Les organisations
professionnelles
o L'union locale FENAGIE Pêche
La FENAGIE/pêche a été créée
le 06 août 1990 à Joal par les pêcheurs,
micro-mareyeuses et transformatrices. Elle compte aujourd'hui prés
de 16.000 membres dont 60 % de femmes avec un
effectif d'environ 800 GIE. Sans bénéficier
d'aucun appui, l'organisation a fonctionné pendant plusieurs
années, avec ses propres moyens (droits d'adhésion, vente de
cartes, cotisations, etc.). En 1993, son adhésion, au CNCR (Conseil
national de concertation des ruraux) a davantage favorisé son
renforcement ainsi que l'acquisition d'un encadrement de qualité qui lui
procure un appui technique permanent. C'est seulement à partir de 1995
que l'ADPES (Association pour une dynamique de progrès économique
et social), puis d'autres partenaires lui apportèrent un appui financier
et organisationnel. Elle est aujourd'hui reconnue comme étant
l'organisation professionnelle la plus active, la plus dynamique et la plus
représentative du secteur. Ses actions visent un développement
socio-économique durable de ses membres en particulier et de l'ensemble
des opérateurs de la filière en générale.
o Le GIE And liggey téfess
Le GIE And liggey téfess est chargé de la
gestion du quai de pêche de Mbour construit avec l'appui de l'Agence
Française de développement (AFD) en 1999. L'Etat du
Sénégal le donnera en concession à la municipalité
de Mbour qui à son tour le cédera en sous concession au GIE And
Liggey téfess. Ce dernier a pour mission d'exploiter
économiquement le quai et d'en assurer la salubrité et la
sécurité.
Le GIE est constitué de onze membres qui sont des GIE
de professionnels tels que les mareyeurs, les jeunes pêcheurs, les
porteurs, les femmes transformatrices etc. Chaque organisation
délègue 10 membres ce qui fait un collège de 110 membres
qui constituent l'assemblée générale. De cette
assemblée générale est formé un Comité
directeur de 44 membres qui joue un rôle de Conseil d'administration au
sein duquel est nommé un comité restreint de gestion de 14
membres.
Un chef d'exploitation et un comptable sont chargés de
la gestion quotidienne de même qu'un responsable des collecteurs de la
taxe, un responsable de la salubrité et de l'environnement. Les sommes
collectées sont réparties de la manière suivante :
· 50 % sont affectés au fonds de
réserve ;
· 20 % sont affectés à la
municipalité comme redevance ;
· 20 % sont réservés aux frais de transport
des dirigeants ;
· 10 % sont destinés à la sensibilisation
et à la formation des professionnels de la pêche.
Grâce à son organisation et à ses moyens
matériels et humains, le GIE a pu réaliser un certain nombre de
résultats dans les domaines de l'hygiène et la salubrité,
la collecte de la taxe municipale, la formation et la sensibilisation des
acteurs de la pêche.
Concernant l'hygiène et la salubrité, le quai
est nettoyé chaque soir de même que la plage. L'occupation de la
plage est réorganisée grâce à l'érection d'un
hangar pour la vente de poisson, vente qui se faisait sur la plage non loin du
lieu de débarquement des pirogues.
De même, les mareyeurs qui tenaient chacun son hangar
dans des conditions peu hygiéniques, ont été
regroupés selon leurs spécificités sur le quai. Cette
réorganisation et l'assainissement qui l'a accompagné ont permis
au quai d'obtenir l'agrément à l'exportation pour l'Union
Européenne. C'est le seul quai de pêche du Sénégal
à accomplir cette performance.
Sur le plan de la collecte des taxes, des efforts similaires
sont consentis : chaque mareyeur disposant d'une balance verse
journalièrement 500 FCFA de même que toute pirogue qui
débarque sur la plage de Mbour. Les camions frigorifiques et autres
camionnettes versent chacun 1.000 FCFA dès qu'ils stationnent sur le
parking du quai de pêche. Ce qui permet au GIE d'engranger des recettes
lui permettant de faire toujours face aux dépenses inhérentes
à l'entretien du quai malgré une baisse constante des recettes,
baisse que les dirigeants expliquent par la réduction des
débarquements.
o L'AJNID
L'Association des jeunes de Nianing pour le
développement (AJNID) est une structure qui intervient dans la
préservation de l'environnement marin. L'association a été
créée en avril 2004 par des jeunes de la même
génération (70-73) avec comme but de servir leur terroir avec
l'assainissement comme premier domaine d'intervention.
Elle gère le nettoyage quotidien de la plage et loue
des charrettes qui assurent le ramassage des coquillages et des ordures. Des
participations symboliques de 100 FCFA sont versées
journalièrement à l'association par chaque pêcheur et
chaque mareyeur. Cette somme collectée sert à l'achat de
matériel pour le nettoiement.
o L'AFET
L'association des femmes transformatrices de Pointe
Sarène (AFET) intervient dans la transformation des produits
halieutiques. Cette association regroupe près de 240 membres et a
été créée depuis 2004. Ces femmes appuient le
secteur en préfinançant les pêcheurs pour les campagnes de
pêche et les mareyeurs. Au démarrage de ses activités,
l'AFET a reçu un financement de 4 millions du PADER. Cette somme a
été partagée entre les femmes transformatrices pour des
prêts de 25.000 FCFA remboursables à hauteur de 27.500 FCFA pour
une durée de 6 mois.
VI.2.3.4 Les cadres de
concertation
o Les Conseils locaux de pêche (CLP)
Les conseils locaux de pêche ont été mis
en place par la Direction des Pêches Maritimes (DPM).Ils se veulent des
espaces de dialogue de tous les acteurs de la pêche et se sont
assignés comme but de sensibiliser les acteurs sur les techniques de
pêche et la qualité des produits. Ces structures se composent des
représentants des pêcheurs, des mareyeurs, des femmes
transformatrices, d'un comité de sage composé des vieux
pêcheurs et du chef du village. Les CLP interviennent également
dans le règlement des conflits et ont été mis en place
afin de promouvoir la gestion participative des pêcheries.
o Les Comités de gestion des ressources
halieutiques (CGRH)
Les CGRH ont comme objectif principal la préservation
de l'environnement marin. Ils se composent de différentes
commissions telles que le règlement des conflits entre acteurs de
la pêche, la commercialisation, la salubrité et la propreté
des plages. Les comités de gestion s'activent pleinement dans la gestion
des ressources halieutiques et ont favorisé l'instauration du repos
biologique du poulpe pour la régénération et la
durabilité des ressources à Pointe Sarène et Nianing. Ils
interviennent également dans la recherche de partenaires au
développement.
Figure 5:
Cartographie générale de la chaîne de valeur du poulpe
|