Section 2 Comptabilité en monnaie
étrangère
« Une bonne organisation comptable exige, dès
lors qu'il existe des opérations en monnaie étrangère, que
soient ouverts des comptes ad hoc parallèlement à ceux en monnaie
nationale.
Il peut alors exister deux caisses ou même trois selon
le cas. La caisse en monnaie nationale servira à toutes les
opérations locales mais elle peut également servir à
acheter les devises en cas de besoin. Tandis que les caisses en monnaie
étrangères serviraient à toutes les opérations
requises en ces monnaies. Il peut arriver aussi que ces monnaies
étrangères soient converties en monnaie locale pour régler
certains problèmes locaux en cas de carence de cette dernière.
La comptabilité doit tenir compte de ces
différentes conversions qui donnent lieu à des différences
de change à saisir par le compte 64 avec le signe qui convient.
2.1. Les opérations en monnaie
étrangère
« Toute opération faite en monnaie
étrangère présente sa propre spécificité,
car elle a pour conséquence la prise d'un risque de perte ou une chance
de gain du fait de l'évolution des cours de change entre le début
et le règlement final de l'opération ».
Dans le cas de prévision d'un risque de change, en fin
d'exercice, l'entreprise doit, conformément à la règle de
prudence, se couvrir soit par constitution d'une provision pour perte de
change.
2.2.
Méthodes de comptabilisation
En générale présente trois méthodes
de comptabilisation à savoir :
v la méthode d'intégration directe :
v la méthode de l'intégration
différée, également dénommée la
« méthode de la comptabilité
fractionnée »
v la méthode de l'intégration mixte.
a. Méthode de l'intégration directe
(mono monétaire)
Elle est utilisée lorsqu'il n'y a qu'un petit nombre
d'opérations réalisées dans une seule monnaie
étrangère et la comptabilité n'est tenue qu'en
unités monétaires légales du pays « cette
méthode est aussi appelée méthode classique et c'est elle
qui est retenue dans la normalisation comptable en R.D.C ».
Deux solutions sont possibles pour la conversion des
opérations :
v toutes les sommes en monnaies étrangères sur
la base du cours du jour de la devise à la date de
l'opération ;
v toutes les sommes en monnaies étrangères sont
immédiatement converties sur la base d'un cours fixe choisi pour toute
une période (cours standard).
b. Méthode de l'intégration
différée
Cette méthode est aussi appelée
« méthode de comptabilité fractionnée ou
méthode pluri monétaire ».
Elle est conseillée dès que les
opérations avec l'étranger prennent une certaine ampleur lors de
différentes transactions avec l'étranger.
v Dans les comptabilités en monnaies
étrangères, ce compte de liaison s'intitulera
« comptabilité en unités monétaires
légales ».
v Dans la comptabilité en unités
monétaires légales, ces comptes de liaison s'intituleront
« comptabilité dollar »,
« comptabilité euros », etc.
La comptabilité en monnaie étrangère peut
également être intégrée en cours d'année pour
déterminer le résultat d'opérations faites avec
l'étranger.
c. Méthode de l'intégration
mixte
Cette méthode fait intervenir :
v une comptabilité des monnaies étrangères
en partie simple (hors bilan) ;
v une comptabilité des UML en partie double
(comptabilité ordinaire).
Les inscriptions faites en partie simple, il est
conseillé d'indiquer la position débitrice ou créditrice
de la devise, afin d'éviter toute confusion dans la comptabilisation
ultérieure des opérations.
Comme nous venons de le voir, cette partie consacrée
à la comptabilité pluri monétaire exige, dans la pratique,
une maîtrise parfaite de la comptabilité et une bonne organisation
comptable qui pourra permettre de présenter une information comptable et
financière pertinente quand les utilisateurs en ont besoin.
CHAPITRE III- ANALYSE DE L'ORGANISATION COMPTABLE
MISE EN PLACE PAR LA COMMUNAUTE
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