IV.1- Fonctionnement d'un fax dans un environnement
VoIP
A l'origine le FAX fut conçu pour les environnements
de réseaux analogues, et ne s'intègre pas bien à tous les
réseaux VoIP. La raison est simple : la communication FAX emploie le
signal d'une façon différente que la communication vocale
habituelle.
Lorsque les technologies VoIP numérisent et compressent
la communication vocale analogue, elle est optimisée pour la voix et non
pour le FAX. Par conséquent, si un télécopieur est
connecté via un adaptateur ATA au réseau VoIP, il fonctionnera,
mais il est bien probable que des problèmes surviennent lors de la
transmission d'un fax. Si vous n'avez pas d'autre choix, vous devez vous
assurer que vous utilisez le codec G711, qui a une compression minimum. Les
options pour les fax sont les suivantes :
· La manière la plus simple de le faire est de
connecter le télécopieur directement à la ligne
téléphonique analogue et d'ignorer l'environnement VoIP.
· Remplacer le télécopieur par un
fournisseur de service de télécopie. Il en existe plusieurs dont
la cotisation mensuelle n'est pas chère (moins qu'un abonnement
téléphonique).
· Implémentation du T38, qui nécessite une
passerelle et un télécopieur compatibles avec T38, une carte ou
un logiciel fax.
V- Perspectives d'avenir pour la communication IP
Il n'y a pas de doute, H.323 est omniprésent dans la
communication temps réel sur IP, lui offrant une grande
interopérabilité par le fait qu'il y ait eu un
développement important de produits depuis 1996. Il ne faut pas perdre
de vue, H.323 possède certains avantages sur SIP tel que le nombre plus
important d'adressage ou encore le fait qu'H.323 est plus mature que SIP.
L'avenir du protocole SIP est pourtant très radieux. Grâce
à ces atouts sur ses concurrents qui sont réels et non
négligeables.
· SIP se caractérise comme étant un
protocole plus rapide. Tout d'abord la séparation entre ses champs
d'en-tête et son corps du message facilite le traitement des messages et
diminue leur temps de transition dans le réseau. De plus, le nombre des
en-têtes est limité (36 au maximum et en pratique, moins d'une
dizaine d'en-têtes sont utilisées simultanément), ce qui
allège l'écriture et la lecture des requêtes et
réponses.
· SIP est un protocole indépendant de la couche
transport : il peut aussi bien s'utiliser avec TCP que UDP. De plus, il
sépare les flux de données de ceux de la signalisation : en
effet, une requête et sa réponse peuvent prendre deux chemins
différents, ce qui
rend plus souple l'évolution d'une communication
(arrivée d'un nouveau participant, changement de
paramètres...).
· SIP ne requiert pas de compatibilité
descendante. SIP est un protocole horizontal au contraire de H.323 : les
nouvelles versions d'H.323 doivent tenir compte des fonctionnalités des
anciennes versions pour continuer à fonctionner. Ceci entraîne
pour H.323 de « traîner » un peu plus de code à chaque
version.
· Il y a des de multiples translateurs inter-standards
de signalisation pour SIP. Il y en a pour SS7 (Signaling System n°7), MGCP
(Media Gateway Control Protocol), SigTrans (Signalisation Transport),
H.323,....
· Le protocole SIP offre d'autres fonctions comme l'IM
(Instant Messaging). Cette fonction est d'ailleurs portée sur des
systèmes IPtéléphonie mobile afin de pouvoir envoyer des
messages du réseau IP sur un mobile GSM ou UMTS par le biais de la
signalisation SIP.
· Les grands fournisseurs de solutions de VoIP et
mêmes des plus petits ont arrêtés le développement de
leur produit compatible H.323 pour passer au protocole SIP (Microsoft,
Cisco,...).
La description de SIP enfin, est beaucoup plus simple que
celle d'H.323 (195 pages de RFC contre 846), il est plus léger et donc
plus facile à mettre en oeuvre, sans être moins complet pour
autant.
C'est pour toutes ces raisons que la majorité des
participants à la mise en application de solutions VoIP
préconisent désormais l'utilisation de la signalisation SIP
(Session Initiation Protocol).
Seulement l'heure n'est plus à la guerre
inter-standard, un nouveau courant souffle sur le monde Internet. Ce courant
apporte l'idée de trouver des solutions d'interopérabilité
entre le standard SIP et le standard H.323 afin de pouvoir
bénéficier des avantages de chaque standard et de ne pas avoir
à prendre en compte leurs faiblesses...
En intégrant voix et données, la communication
IP à travers la VoIP simplifie l'administration du réseau car
tout est centralisé dans un unique réseau et non deux
(réseau téléphonique et réseau LAN). Elle procure
aussi des facilités pour le développement d'applications
utilisant de la voix et des données. En téléphonie
standard, tout est basé sur le matériel alors que la VoIP tire
avantage d'une architecture basée sur du logiciel.
Ci-dessous le tableau n°3 citant les principales
différences entre les réseaux téléphoniques
commutés et le réseau IP:
Tableau 1 : Comparatif VoIP vs X.25
(Source : Jean Chiappini11)
Réseau IP Réseau X25
|
Etablissement de la connexion
|
Mode non connecté
|
Mode connecté
|
Etablissement d'un chemin
dédié
|
Non
|
Oui
|
Routages
|
Adaptatif : le chemin est calculé par les routeurs
instantanément
|
Déterministe : chemin unique durant la communication
(circuit virtuel)
|
Adresses
|
Chaque paquet comprend des adresses sources et destinataire
|
Aucune adresse ne transite sur le réseau : chemin
unique
|
|
11 Rapport de recherche : performances de la VoIP sur
réseaux wireless
Ressources
|
Pas de réservation
|
Réservation du chemin pour la durée de la
communication
|
Acquittements
|
Pas d'acquittements
|
Les noeuds intermédiaires échangent les
acquittements
|
Fiabilité
|
Transmission non fiable : perte des paquets
|
Transmission fiable
|
Contrôle de congestion
|
Aucun contrôle n'est effectué
|
Contrôle par échange de crédits entre
noeuds
|
Interconnexion de réseaux
|
Simple et naturel
|
Complexe
|
Résumé
|
Réseau intelligent, robuste, fiable, universel
|
Réseau intelligent, fiable, vulnérable
|
|
Le courrier électronique, la messagerie
électronique, le mail, sont différentes dénominations pour
désigner l'outil de communication le plus connu et le plus coutumier des
réseaux. Le courrier électronique permet de rester dans le monde
du numérique, il n'y a plus de «hard copy», les documents
transitent d'ordinateurs à ordinateurs sans passer par l'étape de
l'impression papier, c'est l'ère du « zéro papier »
peut-on le dire.
La norme ISO localise la gestion du courrier électronique
au niveau de la couche Application, la couche 7.
Ainsi, des réseaux utilisant des systèmes
d'exploitation différents peuvent s'échanger des messages... Il
existe différentes normes pour le courrier électronique
correspondant à des systèmes de messagerie différents :
· X.400 élaboré par le CITT (Comité
Consultatif International de télégraphie et de
téléphonie) pour gérer les messages indépendamment
des matériels et des logiciels.
· L'agent utilisateur (User Agent)
· Le système de transfert de messages (Message
Transfert System)
· L'agent de transfert des messages (Message Transfert
Agent)
· X.500 échafaudé par le CITT, pour
gérer les services d'annuaire des réseaux distribués, et
permettre de retrouver facilement l'adresse d'un utilisateur appartenant
à un autre réseau.
· Une structure hiérarchique d'annuaires
· Des agents pour retrouver l'information
· SMTP (Simple Mail Transfert Protocole) a
été conçu pour l'échange de messages entre deux
ordinateurs distants. C'est le protocole de messagerie utilisé sur les
systèmes UNIX et sur Internet, il fait partie de la pile de protocole
TCP/IP.
· MHS (Message Handling Service) a été
popularisé par la société NOVELL et ressemble à
X.400. Les serveurs MHS servent de passerelles et convertissent les messages
provenant de systèmes de messagerie différents.
Les systèmes de messageries utilisant des normes
différentes (par exemple entre différents opérateurs
téléphoniques ou entre différents fournisseur
d'accès à Internet) doivent passer par des passerelles pour
échanger des courriers avec les autres systèmes. Les passerelles
sont souvent situées sur des ordinateurs dédiés. Les
passerelles convertissent les protocoles des différentes messageries.
Certaines messageries incorporent les services d'une passerelle :
- Microsoft Exchange
- Microsoft mail
- CC: mail
Il existe des applications de messagerie «
propriétaire » développées par des
sociétés informatiques :
- CC : MAIL de Lotus
- Microsoft Mail de Microsoft
- MHS (Mail Handling System) de Novell
Les différents produits de ces différentes
sociétés sont généralement plus faciles à
mettre en oeuvre que «sendmail », mais sont
généralement incompatibles entre eux. Fort heureusement, cette
situation provoqua le besoin de communiquer et échanger des e-mails
entre ces différents systèmes de messagerie ; ces
sociétés informatiques développèrent alors de
nouveaux produits pour répondre à la demande, les passerelles de
messagerie.
Ces systèmes de messagerie « propriétaires
» sont dits « serveur centrique », c'est à dire qu'ils
fonctionnent dans un réseau local. Pour s'ouvrir à Internet et
échanger des messages à travers le monde entier, ils ont besoin
non seulement une connexion à Internet, mais surtout, d'une autre
passerelle, celle qui convertie les e-mail au format SMTP, standard de la pile
de protocole TCP/IP d'Internet. Ces différentes conversions consomme des
ressources et prennent du temps, c'est pourquoi, il est
préférable dès le départ d'utiliser un standard
ouvert.
Les standards ouverts pour la messagerie électronique
d'Internet ont été définis par l'IETF :
· SMTP pour la partie serveur, c'est la partie qui
stocke les e-mails entrants des utilisateurs et qui le transmet au serveur du
destinataire. Le protocole SMTP (Simple Mail Transfert Protocol) route le
courrier entre les différents serveurs de messagerie de l'Internet. SMTP
est plus simple que UUCP (Unix to Unix copy Program) qui nécessitait que
l'utilisateur connaisse et saisisse le chemin complet entre l'expéditeur
et le destinataire (y compris tous les noeuds intermédiaires). SMTP
requière de la part de l'utilisateur, seulement un nom d'utilisateur et
un nom de domaine, le reste, il s'en charge...
· POP 3 et IMAP 4 pour la partie cliente, c'est la
partie qui envoie les e-mails sur le serveur de messagerie de
l'expéditeur. Avec POP 3, le client le plus ancien, l'utilisateur doit
se connecter au serveur de messagerie pour télécharger ses
messages, une fois fait, ceux-ci sont effacés du serveur, tandis que
IMAP 4 peut éventuellement en garder une copie. Le protocole IMAP 4 est
recommandé pour les réseaux dont les utilisateurs se
déplacent.
|