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Le problématique du management de financements des organismes internationaux en rdc, cas de l'appui du pnud dans le secteur de micro-finance (période 2004-2007).

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par Richard MOSESI GOTHA EBAMBE.
Université catholique du CEPROMAD en république démocratique du Congo - Licencié en management & sciences économique,Gestion financiere et comptable. 0000
  

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3.2. Typologie des principaux acteurs

Les principaux acteurs qui interviennent dans le secteur de la Microfinance se répartissent en quatre catégories : les institutions de Microfinance, les pouvoirs publics, les organisations professionnelles des institutions de microfinance et les bailleurs de fonds.

3.2.1. Les institutions de microfinance

En RDC, on recense une multitude d'institutions de microfinance que l'on peut répartir en quatre catégories distinctes : les expériences de crédit coopératif ou mutualiste qui représentent, selon la Banque Centrale du Congo, plus de 70% des initiatives dans le domaine de la Microfinance, les ONGD gestionnaires d'épargne et/ou de crédit, les expériences de crédit solidaire et, enfin, les expériences de Microfinance informelles((*)1).

Comme nous l'avons vu, en RDC, le mouvement coopératif d'épargne et de crédit a une histoire longue de près de 30 ans. Les COOPEC sont régies par les principes mutualistes et possèdent généralement une structure organisationnelle démocratique. Elles exigent une épargne préalable pour l'obtention d'un crédit et réservent leurs services à leurs membres. On compte, au niveau local, 2 structures faîtières, à savoir l'Union des Centrales des Coopératives d'Epargnes et de Crédit (UCCEC) et la Confédération Nationale Coopératives d'Epargne et de Crédit (CONACEC).

En RDC, les expériences de crédit solidaire sont très limitées. On y recense officiellement trois : Hope International RDC, FINCA RDC, et la Société de microfinance Maendeleo. Elles s'inspirent de l'approche de la Grameen Bank. Elles se distinguent notamment des coopératives financières par le fait qu'elles octroient des crédits sans mobiliser l'épargne de façon systématique, privilégient les prêts de groupe et la caution solidaire, et s'adressent principalement ou exclusivement aux femmes.

Les ONGD et associations gestionnaires de programmes d'épargne et de crédit se caractérisent principalement par le fait qu'elles combinent plusieurs types d'interventions. Certaines interventions portent sur les soins de santé primaire, l'accès à l'éducation de base et à la formation, le renforcement du pouvoir d'action des femmes, etc. D'autres concernent le financement local (épargne, crédit...). L'épargne-crédit est une activité parmi tant d'autres. Comme nous l'avons déjà mentionnée, la forte expansion du secteur de la microfinance constatée ces dernières années est largement imputable à la floraison des ONGD et associations gestionnaires de dépôts d'épargne et/ou de microcredits. Comme pour suivre la mode, bon nombre d'ONGD et d'associations se sont mises à investir dans la microfinance.

En RDC, comme partout ailleurs en Afrique, les systèmes de microfinance informels (tontines, les systèmes « buakisa carte »((*)1), les garde monnaie...) sont très développés. Mais le crédit financerait essentiellement des investissements à court terme et des besoins sociaux.

3.2.2. Les pouvoirs publics

En RDC, le secteur de la microfinance relève de deux départements ministériels, à savoir le Ministère de l'Industrie et Moyennes Entreprises en ce qui concerne les aspects de coordination des actions dans le secteur et de politique de promotion de la microfinance et le Ministère des Finances, par l'intermédiaire de la Banque Centrale du Congo, pour les aspects régulateur et surveillance du secteur.

Les initiatives dans le domaine de la Microfinance sont en effet placées sous la tutelle du Ministère de l'Industrie, Petites et Moyennes Entreprises. C'est ce ministère qui est également chargée de concevoir la politique congolais en matière de microfinance. A ce propos, signalons qu'un projet de politique nationale de Microfinance est actuellement en préparation. Il marque incontestablement la volonté du gouvernement de soutenir la Microfinance.

L'objectif du gouvernement à travers ce projet de politique nationale de promotion de la microfinance est de faire du secteur de la microfinance un secteur innovateur qui parvient à couvrir les besoins de financement des populations pauvres sur une base durable et sur une large échelle et qui opère dans un cadre légal, réglementaire et fiscal favorable et adapté. En somme, la démarche du gouvernement a pour but de favoriser l'émergence et le développement d'un secteur microfinance professionnel, transparent, viable et pérenne, intégré au secteur financier national.

Il est également important de signaler que la politique nationale de microfinance prévoit que l'Etat n'a ni la vocation ni les capacités requises pour intervenir comme acteur (par exemple en exécutant des programmes de Microfinance) et que son rôle consiste plutôt en la mise en place d'un environnement politique, économique et réglementaire favorable au développement du secteur de la Microfinance.

C'est la Banque Centrale du Congo, à travers son sous-direction chargée de la supervision des intermédiaires financiers que revient la mission de supervision et de contrôle des institutions de Microfinance.

Mise en place en septembre 2001, la sous-direction chargée de la supervision des intermédiaires financiers a pour mission :

- De dresse le diagnostic du secteur et de constituer une base de données exhaustive et fiable sur les initiatives de microfinance ;

- De s'assurer de la régularité de la gestion interne et de la conformité des activités des institutions de Microfinance aux dispositions légales en la matière ; d'encadrer les institutions de microfinance en vue de promouvoir des institutions pérennes qui offrent des services financiers adaptés aux besoins des populations

Ces missions lui ont été assignées dans le but d'assurer l'accessibilité au financement à un nombre élevé de bénéficiaires, de pérenniser les institutions de microfinance à travers des pratiques financières et de professionnaliser les acteurs du secteur.

3.2.3. Les organisations professionnelles

Deux associations professionnelles des institutions de microfinance ont été mises sur place sans l'intervention de pouvoirs et des bailleurs de fonds, à savoir le Regroupement des Institutions du Système de Financement Décentralisé du Congo (RIFIDEC) financé par la GTZ et le Regroupement des Institutions de Microfinance (RIM).

3.2.3.1. Le regroupement des institutions du système de financement décentralise du Congo

Crée le 5 septembre 2000 sous l'impulsion de la Coopération Technique Allemande (GTZ), le Regroupement des Institutions du Système de Financement Décentralisé du Congo (RIFIDEC) poursuit quatre principaux objectifs spécifiques : (i) contribuer a l'assainissement et à la promotion du secteur de la micro finance en R.D.C. ; (ii) assurer la défense des intérêts professionnels individuels et collectifs de ses membres ; (iii) renforcer les capacités institutionnels des IMF ; (iv) rendre des services vitaux à ces membres. Il a pour finalité l'éradication de la pauvreté en RDC par le renforcement des capacités institutionnelles, organisationnelles et financières de ses membres et donc leur professionnalisation.

Le RIFIDEC compte actuellement près de 180 membres dont 12 institutions agréées. Il est important d'indiquer qu'une institution ne devient membre effectif qu'après son agrément par la Banque Centrale du Congo((*)1).

3.2.3.2. Le regroupement des institutions de microfinance

Le Regroupement des Institutions de micro finance (RIM) a été mise sur pied de 19 Avril 1998 à l'initiative des associations et ONG membres de la plate-forme du cadre d'encadrement et d'appui pour le développement communautaire impliquées dans la lutte contre pauvreté.((*)1)

Il a fonctionné de façon informelle jusqu'en 2005. Date à laquelle, il a introduit un dossier d'agrément à la Banque Centrale du Congo.

Le RIM se donne pour mission de créer des synergies entre ses membres afin d'accroître la performance d'ensemble du secteur de la micro finance. Etant donné que les membres du RIM connaissent une forte demande de micro crédit alors qu'ils n'ont pas ressources financières suffisantes pour y faire face, il a été choisi de l'accent sur l'appui aux membres afin de leur permettre de mobiliser des ressources financières nécessaires au financement de leurs activités.

Le RIM regroupais, en 2005, une cinquantaine d'expériences, essentiellement des associations et des ONGD gestionnaires de micro épargne et de micro crédits.

3.2.4. Les Bailleurs de Fonds

Différents Bailleurs de Fonds investissent de plus en plus dans les secteur de la micro finance en RDC (PNUD, FENU, GTZ, USAID, FAO, etc.). D'autres ont déjà manifesté leur intention d'intervenir dans le secteur de la microfinance (Coopération Technique Belge et Banque Mondiale notamment).

Les Bailleurs de Fonds apportent leur appui au développement du secteur de la microfinance sous forme de subventions (subventions d'équipement et subventions d'exploitation) pour accompagner la création de nouvelles institutions de microfinance et/ou pour renforcer des institutions déjà existantes, de lignes de crédit de destinées et des fonds de garantie destinés à accroître le portefeuille de crédits des institutions de micro finance, l'assistance technique, etc.

L'intervention des Bailleurs de Fonds assurant le financement du secteur de la microfinance en RDC s'est toute fois effectuée jusque là dans un environnement marqué entre autre par un marque de concertation entre eux. Cette situation est aggravée par l'absence d'une politique nationale de microfinance.

* (1) La Banque Centrale du Congo distingue types d'acteurs, les COOPEC et les institutions de Microfinance, les COOPEC sont considérées comme des établissements crédits au même titre les banques et les autres sociétés financières.

* (1) Langue nationale de la République Démocratique du Congo.

* (1) Rapport annuel de la Banque Centrale du Congo/RDC, année 2003.

* (1) Parmi ces associations et ONG, on peut citer : l'association pour l'Assainissement et le Développement Intégral(AADI), le Centre d'Etudes du Développement Intégré (CEDIC), la Coopérative paysanne pour le Développement (COOPADEV), la Mutuelle de santé et scolaire (MUSSEC), l'Association des Femmes Sunamites (AFESU), CRADEC, CCDH-12, OREMAS, etc.

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