Ministère de l'Enseignement Supérieur
République du Cameroun
Université de Douala Paix -- Travail --
Patrie
Institut Universitaire de Technologie de
Douala
MEMOIRE DE FIN D'ÉTUDES
INFLUENCE DES PABX LOGICIELS
SUR LA QUALITE DE SERVICE
Présenté et soutenu par : -
WABO WAFO Victoire Constant
En vue de l'obtention du diplôme de Licence
de Technologie en Génie Réseaux et
Télécommunications
Sous l'encadrement de :
M. Emmanuel CHIMI
Enseignant à L'IUT de Douala
Année Académique 2008-2009
TABLE DES MATIEERES
AVANT - PROPOS i
DEDICACE ii
REMERCIEMENTS iv
TABLE DES FIGURES ET TABLEAUX v
RESUME vi
RESUME vi
ABSTRACT vii
INTRODUCTION GENERALE 1
PARTIE I 2
GENERALITES 2
CHAPITRE I : PRINCIPE ET MECANISME DE LA QUALITE DE
SERVICE 2
INTRODUCTION 2
I.1 DEFINITION DE LA QUALITE DE SERVICE 3
QoS de bout en bout 4
I.2 PARAMETRES DE GARANTIE DE LA QUALITE DE SERVICE 5
I.2.1 Garanties de délai 5
I.2.2 Garanties de débit 7
I.3 CLASSIFICATION DES FLOTS 9
I.3.1 Flots élastiques 10
I.3.2 Flots non-élastiques 12
I.3.2.1 Les applications fermes en temps réel 13
I.3.2.2 Les applications temps-réel adaptatives 14
I.4 CONCLUSION 15
CHAPITRE II : GENERALITE SUR LA VOIP 24
INTRODUCTION 24
II.1 Présentation du concept de VoP 24
Réseau à commutation de circuits
25
II.1.1 Les systèmes de communication VoP 26
Les trois types de systèmes de communication
VoP 27
II.1.2 Technologies DSL et câble de
télédistribution 27
II.1.3 Qualité de service 28
La qualité de service 28
II.2 Lien entre réseau PSTN et réseau de
données 29
CONCLUSION 29
PARTIE II 30
IMPACTS DES PABX IP SUR LA QoS 30
CHAPITRE III : LE SUCCES DE LA VOIX SUR PAQUETS
31
INTRODUCTION 31
III.1 Nécessités de l'utilisation de la voix sur
Paquets 31
Aspects économiques 32
III.2 Pourquoi remplacer un PABX PSTN par un système de
téléphonie IP 33
III.2.1 Réduction de coût 33
III.2.2 Disponibilité et mobilité 34
III.2.3 Nouveaux services et standards ouverts 35
III.2.4 Amélioration de la qualité sonore
35
III.2.5 Administration simplifiée et aisément
accessible 35
III.3 Quand remplacer un PABX par un système de
téléphonie IP? 36
CHAPITRE IV : ANALYSE DE L'IMPACT DES PABX IP SUR LA QoS
32
INTRODUCTION 32
IV.1 Voix sur IP (VoIP) ou le "trunking" entre noeuds
téléphoniques traditionnels 32
Coût des liaisons entre noeuds du RTC
33
Economie grâce au transport sur IP
33
IV.2 Téléphonie sur IP (ToIP) 34
Les possibilités de la
téléphonie sur IP 35
IV.3 Téléphonie sur Internet 35
IV.4 Passerelles téléphoniques 36
IV. 5 Services téléphoniques 37
(call park), 38
IV.6 Etapes d'une communication de téléphonie sur
IP 39
Première étape: 39
Deuxième étape: 39
Troisième étape: 39
IV-7 Influence sur la qualité de service 40
IV.7.1 Généralités sur la transmission
de la téléphonie sur IP 41
IV.7.2 Synoptique d'une architecture TOIP avec un PABX
traditionnel 43
Synoptique d'une architecture TOIP avec un PABX
traditionnel 43
IV.7.3 Problème et qualité de service
44
IV.7.3.1 Latence 44
IV.7.3.2 Perte de paquets 45
IV.7.3.3 Gigue 46
CHAPITRE V : GENERALITES SUR LES PABX 47
INTRODUCTION 47
V.1 QU'EST CE QU'UN PABX ou PBX ? 47
V.1.1 Définition 47
V.1.2 Rôles d'un PABX 47
V.1.3 Générations des PABX
48
V.1.4 Types de PABX 49
V.1.5 Stand-alone ou réseau ?
49
V.2 GAMMES DE PABX 50
V.3 FONCTIONNALITES DES PABX 50
V.3.1 Sélection Directe à
l'Arrivée (SDA) 51
V.3.2 Plan de transcodage (SDA) 51
V.3.3 Interfaces RNIS 51
V.3.4 Interfaces RTC 51
V.3.5 Equipements de postes analogiques
52
V.3.6 Equipements de postes numériques
52
V.3.7 Equipements de postes S0 RNIS
52
V.3.8 Equipements de bornes DECT 52
V.3.9 Numérotation abrégée
collective 52
V.3.10 Numérotation abrégée
individuelle 53
V.3.11 Plan de numérotation
53
V.3.12 Plan des suffixes 53
V.3.13 La Messagerie vocale 54
V.3.14 La Messagerie unifiée
54
V.3.15 Le standard automatique 54
V.3.16 La taxation 54
V.3.17 L'ACD (Automatic Control Distribution)
54
CONCLUSION 56
CHAPITRE VI : DEPLOIEMENT DU PABX TRIBOX 57
INTRODUCTION 57
VI.1 Présentation de Tribox 57
VI.2 Interface principale Trixbox : (capture de l'ecran) 58
VI.2.1 Capture d'écran 58
VI.2.2 Interface web FreePBX 58
VI.3 Prérequis 58
VI.4 Configurations 59
VI.4.1 Fichier iso 59
VI.5 Téléphones logiciels 68
Voici un résumé de chaque portable:
69
VI.6 Configuration des trois softphones 69
VI.6.1. WENGOPHONE 69
Ensuite, on sélectionne "Other (for power users
only)" 70
VI.6.2 TWINKLE 71
On choisit un nom de profil. 72
On clique sur "Ok" 72
Puis sur "Ok" 73
Registration -> Register 74
VI.6.3 X-LITE 74
Le profil est affiché dans la fenêtre
"SIP Accounts" (Acomptes SIP). 76
On sélectionne Asterisk -> "Asterisk Info"
76
VI.7 Statistiques 77
VI.7.1 Protocoles de la voie 77
VI.7.1.1 Enregistrement SIP 78
VI.7.1.2 Initialisation/fermeture SIP et SDP 82
VI.7.1.3 SDP 91
VI.8 Qualités de Liens 94
VI.8.2 Gigue (Jitter) 95
VI.9 Outils 95
VI.9.1 Ping: 96
VI.9.3 D-ITG (Distributed Internet Traffic Generator)
96
CONCLUSION 97
LISDES ABREVIATIONS ET SIGLES 99
REFERENCES WEBOGRAPHIQUES 100
AVANT PROPOS
DEDICACES
L'Institut Universitaire de Technologie (IUT) de Douala est
né de la reforme universitaire de 1991 visant la professionnalisation
des universités camerounaises.
Créé par arrêté N° 008/CAB/PR
du 19 Janvier 1993, l'IUT de Douala est un établissement de formation
professionnelle intermédiaire entre le milieu académique et le
milieu professionnel, qui offre aux étudiants camerounais et
étrangers, titulaires du Baccalauréat, une formation
universitaire en vue de l'obtention du Diplôme Universitaire de
Technologie (DUT) ou du Brevet de Technicien Supérieur
(BTS).Situé au campus de Ndogbong, L'IUT offre un cadre d'étude
calme, sécurisant et propice aux études.
Depuis la promotion 2000, l'IUT forme en deux années ses
étudiants aux nécessités du monde professionnel. Il est
structuré en trois cycles d'étude :
> Le cycle BTS qui s'étend sur deux années au
terme desquelles les étudiants
passent l'examen national BTS.
> Le Cycle DUT qui s'étend sur deux années au
terme desquelles les étudiants obtiennent le Diplôme Universitaire
de Technologie.
> Le Cycle Licence de Technologie qui s'étend sur une
année et est sanctionné par l'obtention d'une Licence de
Technologie.
L'activité académique à l'IUT est
répartie sur deux divisions (formation initiale et formation permanente)
où diverses options sont ouvertes.
La division de la formation initiale qui propose aux cycles
DUT et Licence de Technologie, les options suivantes:
- Génie Informatique (GI)
- Gestion Appliquée aux Petites et Moyennes Organisation
(GAPMO) - Génie Electrique et Informatique Industrielle (GEII)
- Génie Industriel et Maintenance (GIM)
- Génie Logistique et Transport (GLT)
- Génie Mécanique et Productique (GMP)
- Génie Thermique et Energie (GTE)
La division de la formation permanente, des stages et des
relations avec les milieux professionnels qui offrent en cycle BTS en plus des
celles suscitées les options suivantes:
- Secrétariat Bureautique Bilingue (SBB)
- Techniques de commercialisation (TC)
- Comptabilité et gestion des entreprises (CGE)
Au terme leur formation à l'IUT, les étudiants
sont appelés à effectuer des stages académiques au sein
des entreprises, l'objectif étant d'acquérir encore plus de
connaissances pratiques et s'imprégner au milieu professionnel pour
parfaire leur formation.
Nou4 d~dion4 ce cfve( d'fflutote it e'Eteanet nobte
4eigneut ji4u4 efvti4~
San4 qui vien de tout ceci n'autait pu itte
accompei.
Arabic uie uaut ce qu'ette rwa4 a cad' i d'effeuct4
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REMERCIEMENTS
Ce projet n'aurait jamais été
réalisé sans la contribution d'un certain nombre de personnes.
Qu'il nous soit permis ici de leur présenter nos sincères
remerciements. Nous pensons ici à :
~ Notre encadreur M. CHIMI Emmanuel
Zj Nos camarades de Licence GRT de la promotion 2008-2009 ~ Nos
parents, frères et soeurs,
Qu'i6 tmuuent ici te Patit de tem patience et du
&Julien peiananent et quatidien gall3 MUM ant p pawl agtonteit taw ee/3
moment/3 cliff:kite/3.
TABLE DES FIGURES ET
TABLEAUX
FIGURES
Figure 1: Perception de la QoS dans les réseaux 4
Figure 2: Aspect tridimensionnel de la QoS 5
Figure 3: Besoins en délai et bande passante des
applications 9
Figure 4: Utilité d'une application
élastique en fonction de la bande passante 12 Figure 6:
Utilité d'une application temps-réel adaptative en fonction de
la
bande passante 15
Figure 8 : Système de communication 27
Figure 9 : Qualité de service 28
Figure 10 : Les coûts de liaisons 33
Figure 11 : Téléphonie IP 35
Figure 12 : Communication par VoIP 39
Figure 13 : Communication par VoIP 39
Figure 14 : Communication par VoIP 40
Figure 15 : Synoptique d'une communication 41
Figure 16 : Architecture TOIP avec un PABX traditionnel
43
Figure 17 : Téléphone logiciel dans un
réseau 69
TABLEAUX
Tableau 1: Besoins requis pour les différentes
applications 16
Tableau 2 : Délais de communication 45
JRESUTN'IE
Les réseaux actuels sont assujettis à certaines
critiques, notamment lorsque le trafic de données qui les traverse se
diversifie (Internet par exemple). La notion de qualité de service (QoS)
devient alors un concept important si l'on désire transporter
l'information avec un maximum de fiabilité. Les plus importantes
métriques de QoS sont le débit, le délai (ainsi que la
gigue) et le taux de pertes. Par ailleurs, la multiplicité des
applications conduit à une
hétérogénéité des données, ce qui
amène à une classification en deux principales catégories
: les flots élastiques qui représentent les applications qui
requièrent un débit soutenu ; d'autre part, les applications
non-élastiques qui sont exigeantes en délai. Pour garantir la
qualité de service au niveau de ces applications. De nos jours,
plusieurs algorithmes d'ordonnancement sont mis en oeuvre pour réaliser
ce processus, et sont classés en deux catégories : tout d'abord,
les ordonnanceurs différenciés tels que ABE ; ensuite, les
ordonnanceurs à différenciation proportionnelle qui permettent de
partager équitablement les ressources entre les applications, selon
leurs besoins (WTP, par exemple). Toutefois, la proportionnalité ne
s'est jusque-là effectuée que selon un seul critère de
qualité, c'est-à-dire soit en termes de débit, de
délai ou de taux de perte. Les télécommunications
aujourd'hui sont un domaine très diversifié. Elles se font soit
via un réseau mobile tel que le GSM (Global System for Mobile
télécommunication), soit via, un réseau de
téléphonie fixe RTC (Réseau Téléphonique
Commuté) mais aussi et de plus en plus via un réseau
informatique. Dans ce cas on parle de téléphonie sur IP. Cette
dernière désigne le transfert de la voix, des messages
écrits et de toutes les applications de messages vocaux à travers
un réseau d'ordinateurs disposant d'un ou plusieurs serveurs et des
clients.
ABSTRACT
PARTIE I
GENERALITES
The current networks are fixed with certain criticisms, in
particular when the traffic of data which crosses them diversifies (Internet
for example). The concept of quality of service (QoS) becomes a significant
concept then if one wishes to transport information with a maximum of
reliability. Most significant metric of QoS are the flow, the time (as well as
the gigue) and the rate of losses. In addition, the multiplicity of the
applications leads to heterogeneity of the data, which brings to a
classification in two principal categories: the elastic floods which represent
the applications which require a constant flow; in addition, the inelastic
applications which are demanding in time. To guarantee the quality of service
on the level of these applications. Nowadays, several algorithms of scheduling
are implemented to carry out this process, and are classified in two
categories: first of all, ordonnancer differentiated such as ABE; then, the
ordonnancer with differentiation proportional who allow to equitably share the
resources between the applications, according to their needs (WTP, for
example). However, the proportionality until was carried out there only
according to one quality standard, i.e. is in term of flow, time or rate of
loss. Telecommunications today are a very diversified field. They are done
either via a mobile network such as the GSM (Total System for Mobile
telecommunication), or via a fixed network of telephony STN (Commutated
Telephone Network) but also and more and more via a data-processing network. In
this case one speaks about telephony on IP the latter indicates the transfer of
the voice, the messages written and all the applications of vocal messages
through a computer network having one or more waiters and of the customers.
INTRODUCTION GENERALE
Les réseaux actuels sont assujettis à certaines
critiques, notamment lorsque le trafic de données qui les traverse se
diversifie (Internet par exemple). La notion de qualité de service (QoS)
devient alors un concept important si l'on désire transporter
l'information avec un maximum de fiabilité. Les plus importantes
métriques de QoS sont le débit, le délai (ainsi que la
gigue) et le taux de pertes. Par ailleurs, la multiplicité des
applications conduit à une
hétérogénéité des données, ce qui
amène à une classification en deux principales catégories
: les flots élastiques qui représentent les applications qui
requièrent un débit soutenu ; d'autre part, les applications
non-élastiques qui sont exigeantes en délai. Pour garantir la
qualité de service au niveau de ces applications, des études ont
été menées pour effectuer de la différenciation de
service et par conséquent attribuer un degré de priorité
à chaque paquet appartenant à une classe de flot. De nos jours,
plusieurs algorithmes d'ordonnancement sont mis en oeuvre pour réaliser
ce processus, et sont classés en deux catégories : tout d'abord,
les ordonnanceurs différenciés tels que ABE (Alternative
Best-Effort) ; ensuite, les ordonnanceurs à différenciation
proportionnelle qui permettent de partager équitablement les ressources
entre les applications, selon le WTP (Waiting Time Priority), par exemple.
Toutefois, la proportionnalité ne s'est jusque-là
effectuée que selon un seul critère de qualité,
c'est-à-dire soit en terme de débit, de délai ou de taux
de perte. Ce travail consiste à cet effet, à souligner les
principes et les mécanismes de service basé sur un seul
paramètre de qualité. La notion de Qualité de Service
(QoS) intervient pour satisfaire les besoins des applications, puisqu'il est
nécessaire de pouvoir leur fournir une qualité de service qui
leur soit adaptée.
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CHAPITRE I
PRINCIPE ET MECANISME DE
LA QUALITE
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INTRODUCTION
Aux débuts de l'Internet, la préoccupation
principale était de pouvoir acheminer des paquets d'une source vers une
destination, indépendamment de leur temps de transit. Les trafics qui
circulaient sur les réseaux n'étaient pas encore autant
diversifiés pour rencontrer les problèmes que nous percevons
aujourd'hui : encombrement du réseau, ralentissement des
téléchargements, mauvaise qualité de l'information en cas
de surcharge du réseau, etc... De nos jours, les flux traversent les
réseaux du monde selon une échelle de diversification et une
échelle temporelle aléatoires. Nous sommes donc de plus en plus
exigeants en qualité de réception de l'information : la
qualité de service intervient en conséquence, pour obtenir une
satisfaction de réception. Cette dernière peut se traduire sous
la forme de l'intégralité ou du temps de réception.
Le présent chapitre est consacré à la
présentation de la qualité de service déployée
beaucoup plus dans l'Internet. Nous commençons par donner des
définitions de la qualité de service, à la suite de quoi
nous étudions les différents trafics qui traversent les
réseaux pour obtenir une classification des flots. Nous exposons dans un
troisième temps les mécanismes étudiés par les
groupes de travail s'intéressant au domaine pour la gestion de la
qualité de service. Puis nous concluons le chapitre par un
récapitulatif et une étude critique des mécanismes
proposés pour offrir la qualité de service dans les
réseaux.
I.1 DEFINITION DE LA QUALITE DE SERVICE
Selon la recommandation E.800 du CCITT, la qualité de
service (QoS pour Quality of Service) correspond à « l'effet
général de la performance d'un service qui détermine le
degré de satisfaction d'un utilisateur du service ». Cette
définition n'est que subjective et reflète la perception de la
qualité de service observée par un utilisateur. Plus
techniquement, nous proposons une seconde définition de la
qualité de service : la qualité de service constitue, pour un
élément du réseau (une application, un hôte ou
même un routeur), la capacité d'obtenir un certain niveau
d'assurance de telle sorte que la fluidité du trafic et/ou les services
requis soient au mieux satisfaits. Enfin, une troisième
définition consisterait à dire que la qualité de service
correspond à tous les mécanismes d'un réseau qui
permettent de partager équitablement et selon les besoins requis des
applications, toutes les ressources offertes, de manière à
offrir, autant que possible, à chaque utilisateur la qualité dont
il a besoin. Généralement, cette qualité est axée
sur le débit, le délai et la perte des paquets : la
téléphonie par Internet a pour but de pouvoir converser en temps
réel (facteur du délai) sans entre-coupures engendrées par
des délais supplémentaires; télécharger une
application volumineuse ne demande pas plus que de disposer d'une assez large
bande passante pour récupérer le fichier le plus vite possible
(facteur du débit) ; les deux applications sont demandeuses (fermement
ou plus souplement) en matière de réception de
l'intégralité des paquets (facteur de pertes). Pour un maximum de
fiabilité, la qualité de service requiert la coopération
de toutes les couches actives du réseau ainsi que celle de chaque
élément du réseau, de bout en bout (figure 2.1). Des
politiques de gestion différentes sont adoptées pour garantir de
la qualité de service, selon que l'on se place au niveau des couches du
modèle OSI, ou au niveau matériel du réseau (QoS
gérée entre les hôtes et les routeurs ou entre les routeurs
eux-mêmes).
Hôte A Hôte B
Routeurs
Internet
QoS de bout en bout
Physique
Application
Cooneration inter-couches nour la OoS
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Présentation
Session
Transport
Réseau
Physique
Liaison de données
Application
Présentation
Session
Transport
Réseau
Liaison de données
Figure 1: Perception de la QoS dans les
réseaux
Nous pouvons considérer la qualité de service
comme un aspect tridimensionnel basé sur trois composantes : une
composante « étendue », un modèle de contrôle et
une garantie de transmission :
- par la composante « étendue » nous
définissons les limites de services de qualité de service : par
exemple, nous pouvons citer la réservation de ressources d'un flot par
le protocole RSVP (Resource Reservation Protocol). La réservation
s'effectuera entre les hôtes pour délivrer un niveau
spécifié de qualité de service (nous présenterons
ce protocole dans la section 2.4);
- le modèle de contrôle décrit la
granularité, la durée et l'emplacement du contrôle des
requêtes de qualité de service. Il est alors nécessaire de
disposer d'un ensemble flexible de politiques, de pouvoir éviter ou
empêcher des failles de qualité de service, etc. Nous pouvons
citer à titre d'exemple la technique du contrôle d'admission des
flots à l'intérieur d'un réseau, les mécanismes de
gestion de files d'attente, etc.
- la garantie de transmission est accentuée par la
`mesurabilité' qui consiste à pouvoir disposer de moyens
permettant le contrôle des performances du réseau. La performance
d'un réseau est évaluée selon le débit et
délai de transmission, la largeur et la disponibilité de la bande
passante offerte, le taux de pertes des paquets, etc....
Étendue
Garantie de Transmission
Modèle de Contrôle
Figure 2: Aspect tridimensionnel de la QoS
I.2 PARAMETRES DE GARANTIE DE LA QUALITE DE SERVICE
La notion de qualité de service est, comme nous l'avons
précédemment explicité, un aspect multidimensionnel
basé sur des critères plus ou moins complexes à pouvoir
garantir. Les principaux aspects connus de la qualité de service sont le
délai, la gigue, le débit, la bande passante et la
disponibilité (souvent exprimée en termes de taux d'erreurs)
I.2.1 Garanties de délaiL'information qui circule
à l'intérieur d'un réseau est
hétérogène, tant sur l'aspect de son flux, de sa nature
ou de sa fréquence. En effet, les utilisateurs
du réseau manipulent aussi bien des applications de
transfert de fichiers que des applications multimédia. Contrairement
à une opération simple du type de transfert de fichier, le
domaine du multimédia requiert beaucoup plus de garanties en
matière de qualité de service temporelle. Plus
particulièrement, ces dernières applications sont sensibles au
délai et à la gigue (variation du délai), mais aussi aux
pertes d'information. Ainsi, la téléphonie par Internet, la
vidéoconférence, le multimédia interactif, etc...
requièrent de strictes garanties en délai, en gigue et en taux de
pertes. Citons à titre d'exemple le cas des jeux interactifs
multimédia : les paquets de ces applications, qui subiront un
délai de transit significatif ne seront plus correctement
utilisés et détérioreront l'efficacité et la
synchronisation de l'application. La perte des paquets aura un impact plus
accentué sur la qualité du jeu puisque le son et la vidéo
seront particulièrement dégradés.
Le terme « délai » englobe en
réalité trois aspects temporels différents :
- le délai de propagation, déterminé par la
distance physique qui sépare la source de la destination ;
- le délai de transmission dépendant de la
taille des flots. Ce paramètre est aussi étroitement lié
à l'utilisation du réseau et au partage de la bande passante
disponible ;
- enfin, le délai d'attente et de traitement des
paquets à l'intérieur des files d'attente,
déterminé par la charge du réseau, ainsi que les
politiques de traitement de l'information dans les routeurs pour obtenir une
fluidité maximale de l'écoulement de l'information.
Garantir le délai implique la nécessité
de mettre en oeuvre des mécanismes permettant de gérer au mieux
l'acheminement de l'information vers la destination en un temps minimal, tenant
compte des trois natures de délais précédemment
cités. Ainsi, pour minimiser le délai d'écoulement des
flots de données, il est nécessaire que ces derniers qui
transitent sur le réseau passent un temps négligeable, voire nul,
au sein des routeurs. La configuration de ces
derniers requiert donc une mise en oeuvre de disciplines de
services efficaces et adaptées aux besoins des applications pour leur
assurer les garanties nécessaires en délais mais aussi en
débit.
La gigue, résultant du paramètre «
délai », correspond à la variation du délai
d'acheminement de bout en bout. Des délais relativement importants
éventuellement substitués par les traitements lents des routeurs
nuisent automatiquement à la qualité de service par ce
paramètre : des variations de délais apparaîtront et
affecteront la qualité demandée.
Le taux moyen d'erreurs sur une liaison définit la
disponibilité d'un réseau. L'efficacité d'un réseau
dépend donc des erreurs qui surgissent sur les liaisons. Des taux
d'erreurs minimes, voire nuls caractérisent un certain rendement et
paramètrent une bonne qualité de service en matière de
disponibilité du réseau. On associe souvent le taux d'erreurs au
paramètre temporel, les erreurs affectant directement le transfert des
flots, et retardant/bloquant ainsi leur arrivée à destination.
Les délais et les pertes sont les deux facteurs les plus connus qui
nuisent aux garanties temporelles et qui engendrent l'amoindrissement des
possibilités d'une application, voire rendent celle-ci totalement
inefficace et inopérante.
I.2.2 Garanties de débit
Comme nous l'avons indiqué précédemment,
les applications actuelles consomment de plus en plus de bande passante (figure
2.3), ce qui ralentit ou bloque le déroulement d'autres applications. De
même, une utilisation massive du réseau (plusieurs flots provenant
de plusieurs utilisateurs traversant le réseau au même instant)
entraîne des conséquences de ralentissement de traversée
des flots. La notion de bande passante d'un réseau intervient à
ce niveau : un minimum de bande passante est requis pour assurer des garanties
de qualité de service point à point, demandées à
intervalles différents. La capacité d'un réseau doit
être suffisamment importante pour pouvoir laisser passer de
l'information sans pour autant qu'il y ait de retard
d'acheminement, ni de distorsion des flux d'origine en matière de pertes
de paquets. C'est pourquoi nous portons davantage notre attention sur le
débit de transfert sur le réseau. Ceci nous conduit à
traiter les flots à l'intérieur d'un réseau en fonction du
débit que chaque application cliente envisage de consommer. Pour cela,
des mécanismes sont implémentés dans les routeurs pour
contrôler le trafic et le lisser. Les techniques utilisées pour
pratiquer le contrôle et le lissage du trafic seront mentionnées
dans ce chapitre, et développées dans un prochain chapitre.
Transfert de fichiers
Vidéo
Jeux interactifs
Voix
10000
1000
100
10
1
1K 10K 100K 1M 10M 100M Bande
passante (bps)
Figure 3: Besoins en délai et bande
passante des applications I.3 CLASSIFICATION DES FLOTS
Lorsque nous désirons garantir de la qualité de
service, il est nécessaire de pouvoir caractériser le trafic
à l'intérieur des réseaux. La classification doit
s'effectuer en fonction de la sensibilité des applications
vis-à-vis de la qualité de service. Pour cela, propose une
approche où il s'agit d'attribuer une fonction d'utilité à
chaque application. Il définit tout d'abord un vecteur contenant les
mesures, telles que le délai, le débit, le taux de pertes, qui
représentent le service livré à une application (ou
à un utilisateur). La fonction d'utilité assure par la
suite le tracé du service offert selon les performances
de l'application. Cette fonction indique que les performances d'une application
dépendent du service fourni. Ainsi, une augmentation (respectivement une
régression) de la valeur de la fonction d'utilité exprime un
accroissement (respectivement une dégradation) des performances de
l'application.
La classification des applications s'effectue selon la nature
des trafics eux-mêmes : en effet, les applications multimédia ont
des caractéristiques et des besoins différents de ceux des
simples applications d'échanges et de transfert de données. On
distingue donc deux grandes catégories de flots et nous les classerons
selon leur élasticité aux paramètres de qualité de
service. La première famille de flots adapte plutôt la
génération de ses données en fonction des conditions du
réseau : on les définira comme étant des flots
élastiques, adaptables aux disponibilités du réseau. Ces
applications qui peuvent supporter des variations de délais, peuvent
être traitées selon le principe du « best-effort ». Le
second type d'applications génère les données
indépendamment de l'état du réseau. En aucun cas les flots
de ce type ne pratiquent le principe d'élasticité aux conditions
du réseau. Ces applications multimédia sont classées dans
la catégorie des applications temps-réel (real-time
applications), non-élastiques.
Cette famille d'applications se divise en deux
catégories : les flots peuvent être fermes en garanties de
délais et de pertes, auquel cas on parlera d'applications « hard
real-time » ; ils peuvent, au contraire, être quelque peu
tolérants, et on parlera donc de flots temps-réel adaptatifs.
I.3.1 Flots élastiques
Les flots élastiques sont connus pour leur
tolérance aux délais et à leurs variations. Les
applications qui génèrent du trafic élastique peuvent donc
adapter le taux de génération de leurs paquets en fonction des
conditions du réseau. Les applications telles que les transferts de
fichiers, le courrier électronique, la connexion à un terminal
distant, etc... sont classées dans la
catégorie des flots élastiques. Cependant,
malgré leur tolérance aux délais, certaines applications
élastiques requièrent parfois de faibles délais
d'acheminement pour pouvoir fonctionner correctement. Par exemple, les e-mails
permettent une tolérance à des délais relativement
importants, l'essentiel de ces applications étant qu'elles arrivent
à destination, quelque soit le temps mis pour atteindre celle-ci.
Inversement, des applications telles que ØTelnet Ø permettant de
se connecter à un ordinateur distant, sont tolérantes aux
délais, mais beaucoup plus exigeantes que l'exemple
précédent puisqu'au bout de quelques secondes, si la connexion ne
peut pas être établie, elle sera interrompue. Ce type
d'applications est donc tolérant aux délais, mais jusqu'à
une certaine limite ; cette dernière faisant défaut, ces
applications d'échanges de données ne s'effectueront pas
correctement. La garantie d'un minimum de bande-passante pour les applications
élastiques favorise l'obtention d'une certaine garantie en
matière de délai.
Par ailleurs, les transmissions de trafic de données
doivent être au maximum fiables. Pour cela, les pertes ne doivent pas
être tolérées au niveau de la couche application. Un
protocole du type TCP est alors nécessaire car il est capable de
retransmettre les paquets égarés. TCP est le protocole capable
d'adapter le taux de transfert des données à la bande-passante
qui est disponible, même en cas de congestion du réseau. La
disponibilité d'un minimum de bande passante favorise ainsi le
fonctionnement correct d'applications de cette catégorie. La fonction
d'utilité des flots élastiques est représentée par
la figure ci-dessous. On remarque bien l'utilité de disposer d'un
minimum de bande passante pour garantir une certaine efficacité
d'utilisation des applications élastiques. A mesure que la bande
passante s'accroît, l'utilité de l'application augmente,
d'où le facteur d'élasticité.
Utilité
Utilité
PRINCIPE ET MECANISME DE LA QUALITE DE
SERVICE
Bande passante
Figure 4: Utilité d'une application
élastique en fonction de la bande passante
Les besoins de performance pour des applications
élastiques sont donc plutôt orientés vers les débits
(nécessité de bande passante) et l'intolérance aux pertes.
Par ailleurs, selon les applications, les délais sont plus ou moins
importants pour garantir la qualité de service de ces flux.
I.3.2 Flots non-élastiques
Les flots non-élastiques sont
caractérisés par la non adaptation de leurs trafics
vis-à-vis des conditions du réseau sur lequel ils circulent. Pour
ces applications, chaque paquet qui est émis doit arriver à
destination avec un délai infinitésimal : c'est pourquoi on
appelle aussi ces applications, des applications en temps-réel. La
vidéoconférence, la téléphonie sur Internet mais
aussi les jeux en réseaux sont les exemples les plus répandus
d'applications temps-réel.
Ces dernières peuvent être plus ou moins
exigeantes, selon leur capacité à supporter les
intolérances. En effet, la téléphonie est beaucoup plus
stricte en matière de délai et de pertes de paquets que la
vidéoconférence sur Internet. Il est plus difficile de comprendre
une conversation téléphonique ayant subi des
pertes d'information qu'une vidéoconférence
entrecoupée. C'est pourquoi au sein de cette famille de flots
non-élastiques, nous distinguons deux catégories d'applications :
les applications exigeantes (hard real-time applications) et les applications
plus tolérantes (adaptative real-time applications).
I.3.2.1 Les applications fermes en temps réel
Les besoins de ce type d'applications concernent les
délais et la variation de ces délais (la gigue). Ces applications
attendent des paquets qui constituent leurs flots, d'arriver en un temps
minimal. Au-delà de la limite de temps qui est accordée pour
l'arrivée des paquets, les performances de l'application se
détériorent. Ces applications sont aussi fermes en matière
de pertes de paquets : ce dernier facteur est à l'origine de la mauvaise
qualité de déroulement de l'application. La figure ci-dessous
montre bien le caractère de fermeté de ces applications. On
remarque parfaitement la transition brute qui existe entre la faible
utilité (pour une bande-passante allant de l'état « faible
» à l'état « seuil minimal ») et l'utilité
maximale (pour une bande-passante allant de « seuil minimal »
à « seuil maximal »).
Utilité
Fermeté
Bande passante
Figure 5: Utilité d'une application
temps réel ferme en fonction de la bande passante
I.3.2.2 Les applications temps-réel adaptatives
Les applications adaptatives de type temps-réel ne sont
pas aussi restrictives en besoin que les applications fermes (hard). On peut
aussi les classer en deux sous-catégories :
- Les applications temps réel qui s'adaptent au
délai (delay-adaptative applications) : ces flots sont quelque peu
tolérants vis-à-vis de faibles délais et de pertes de
paquets. La génération des flux est indépendante de
l'état du réseau; il est donc nécessaire que ces
applications aient des besoins intrinsèques en bande passante.
Au-dessous de ces besoins, les performances sont remarquablement
dégradées.
- Les applications temps réel qui adaptent leur taux de
transmission en fonction de l'état du réseau (rate-adaptive
applications) : lorsqu'une congestion se produit à l'intérieur du
réseau, la bande passante dédiée diminue et les
délais restent faibles. La performance de ces applications n'est donc
pas liée aux délais (ceux-ci étant suffisamment faibles),
mais plutôt au partage de la bande passante. L'ajustement du taux de
transmission peut s'effectuer selon deux cas de figure. En effet, dans un
premier cas, la transmission peut être régulée à la
source de manière explicite, en réponse aux conditions du
réseau. La connaissance de l'état du réseau doit, par
conséquent, pouvoir être gérée. La régulation
du taux de transmission peut, d'autre part, être effectuée
implicitement, en choisissant un niveau et une priorité
d'élimination de certains paquets selon des politiques
déterminées de telle sorte que ni le réseau, ni
l'information, ne soient brutalement affectés. Dans ce cas, on permet
donc une faible tolérance de pertes de paquets. Les applications temps
réel adaptatives ont des besoins de bande passante intrinsèques
pour pouvoir fonctionner correctement. Les performances sous l'utilisation
d'une large bande passante sont indiscutables : les qualités de
l'information reçue sont donc celles attendues. De faibles bandes
passantes impliquent une nette dégradation de la qualité. Pour
les applications de cette catégorie, la fonction d'utilité
donne
l'allure présentée à la figure 2.6.
L'état transitoire ne s'effectue pas brusquement comme il était
le cas pour les applications fermes. Dans ce cas, la transition se fait
progressivement, ce qui montre le caractère adaptatif pour une certaine
étendue de bande passante.
Utilité
Adaptabilité
Bande passante
Figure 6: Utilité d'une application
temps-réel adaptative en fonction de la bande passante
I.4 CONCLUSION
Nous avons présenté dans cette section les
différentes classes d'applications couramment utilisées sur le
réseau Internet. Chaque application est caractérisée par
des besoins plus ou moins exigeants en termes de délai, débit
et/ou gigue, selon sa nature. Ces critères ont permis aux membres de
l'IETF (Internet Engineering for Task Force) d'effectuer une classification de
priorité de l'acheminement de ces flots sur le réseau, tout
d'abord lors de la définition des réseaux à
intégration de service (IntServ), puis dans un second temps,
après des recherches plus avancées, lors de la définition
des réseaux à
différenciation de service (DiffServ) . Nous proposons
de récapituler toutes les notions préalablement exposées
dans le tableau ci-dessous. Pour chaque type d'application, nous attribuons un
niveau de débit, délai et gigue correspondants aux exigences de
celle-ci. Puis nous exposons le type de service qu'il est conseillé
(fortement) d'attribuer à chaque application, selon que l'on se place
dans un réseau IntServ ou DiffServ.
Applications Débit
|
Délais
|
Gigue
|
Service IntServ
|
Service DiffServ
|
Elastiques
|
++
|
= =
|
|
Best Effort
|
Best Effort
|
Temps réel
|
|
|
|
Controlled
|
|
adaptatives
|
+++
|
+
|
+
|
Load
|
AF
|
Temp réel
|
|
|
|
|
|
fermes
|
+++
|
+++
|
++
|
Guaranteed
|
EF
|
EF: Expedited Forwarding AF: Assured
Forwarding
Tableau 1: Besoins requis pour les
différentes applications
La gestion de la qualité de service par IntServ et
DiffServ présente tout de même quelques limites. Tout d'abord,
IntServ emploi un mécanisme de réservation de ressources, qui
doit être implémentée au niveau de chaque routeur, ce qui
conduit à une lourdeur de traitement. D'autre part, IntServ applique ses
algorithmes à une échelle macroscopique des données : la
gestion de QoS est par conséquent appliquée par flot. De ces
limites découlent des critiques en raison de son incapacité
à gérer la QoS pour des réseaux largement
déployés : le problème de passage à
l'échelle est un aspect important puisque l'envergure des réseaux
ne cesse d'accroître, et le trafic qui les traverse est en
perpétuelle augmentation. L'approche DiffServ consiste, quant à
elle, à remédier aux problèmes de passage à
l'échelle et de complexité de gestion. Néanmoins, cette
politique présente l'inconvénient de garantir une
différenciation absolue, c'est-à-dire que plus une classe est
grande, plus elle sera privilégiée pour le partage des ressources
par rapport aux autres classes concurrentes.
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CHAPITRE II
II : GENERALITE SU
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GENERALITES SUR LA VOIP
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INTRODUCTION
Avec l'uniformisation des réseaux, on peut combiner un
réseau téléphonique (PSTN) et un réseau
informatique (de données) en un réseau unifié transportant
les deux types d'informations simultanément et avec les garanties de
qualité nécessaires.
II.1 Présentation du concept de VoP
Les communications Voice over Packet (VoP) permettent le
transport simultané de la voix et des informations de signalisation
nécessaires à l'établissement de la transmission, au
travers d'un réseau à commutation de paquets. Cette technique
permet aux opérateurs de télécommunications de:
· tirer profit de l'efficacité et de la
flexibilité de ces réseaux à commutation de paquets,
· réduire les coûts en consolidant les trafics
de voix, fax et données sur un même et unique réseau.
Commutation de circuit et commutation de paquets:
· réseau à commutation de circuit:
réseau sur lequel un chemin physique est établi et
dédié à une connexion unique entre deux terminaux du
réseau pour toute la durée de la communication. Ce type de
réseau est "orienté connexion" (connectionful), le chemin
physique entre les deux participants à une communication leur
étant entièrement dédié;
· réseau à commutation par paquets:
réseau au travers duquel de petites unités d'information (les
paquets) sont transmises de proche en proche sur base d'une information
d'adressage comprise avec chaque paquet. Ce transport de proche en
roche est appelé routage. Contrairement à la
commutation de circuit, celle par paquets ne réserve pas le chemin
physique entre les terminaux: une fois la transmission d'un paquet
effectuée, le chemin est immédiatement disponible pour la
transmission d'un autre paquet. Ce type de réseau est "orienté
sans connexion" (connectionless), le chemin physique entre les deux
participants à une communication étant partagée avec
d'autres communications devant emprunter le même parcours. La commutation
par paquets permet donc le partage du réseau de communication avec un
plus grand nombre d'utilisateurs
Réseau à commutation de
circuits
Réseau à commutation par
paquets
Figure 7 : Réseau à
connotation
II.1.1 Les systèmes de communication VoP
Il existe différents systèmes de communication
VoP. En sélectionner un plutôt que l'autre revient à
décider si l'on transporte des objets dans une caisse en bois ou dans
une boîte en carton, chacun de ces modes de transport ayant ses avantages
et inconvénients.
On identifie trois systèmes de communication VoP:
· voix sur IP (VoIP): protocole "connectionless", il
permet le routage du trafic (les paquets) au travers du chemin du réseau
IP qui est le moins congestionné. La méthodologie utilisée
pour le transport des paquets est qualifiée de "meilleur effort" (best
effort). Ainsi, il existe de nombreux défis quant à la
qualité de la communication de la voix ou à la fiabilité
de la transmission des informations de signalisation nécessaires
à l'établissement de la communication;
· voix sur ATM (VoATM): l'Asynchronous Transfert Mode
est une technologie de transport qui prend nativement en compte le support
simultané de la voix, des données et de la vidéo. L'ATM
offre ainsi un certain nombre de garanties de qualité. C'est pourquoi un
très large pourcentage des opérateurs ont opté pour cette
technique sur leur réseau de transport. Diverses innovations sont
toujours en cours pour permettre l'acheminement de la voix sur l'ATM;
· voix sur Frame Relay (VoFR): la technologie Frame
Relay est "connectionful". Elle est fréquemment utilisée au sein
des réseaux des opérateurs. Ses atouts sont notamment la
flexibilité de la bande passante, le support de différents types
de communication, ainsi qu'une maturité issue de son ancienneté
(début 1990). Technologie orientée vers le transport de
données, elle fait néanmoins l'objet de nombreux efforts afin de
l'adapter aux communications vocales.
Les trois types de systèmes de communication
VoP
Figure 8 : Système de communication
II.1.2 Technologies DSL et câble de
télédistribution
Les technologies DSL et câble TV sont respectivement
utilisées par les opérateurs de téléphonie et les
télédistributeurs pour délivrer à leurs
abonnés des services de transfert de données sur leurs
infrastructures existantes. Parmi ces services, on citera:
· l'accès à l'Internet,
· la voix sous son équivalent numérique,
· la télévision numérique.
Sur une ligne DSL, l'opérateur doit choisir une des
trois techniques de VoP. On utilise alors le terme plus générique
de "Voix sur DSL" (VoDSL). Initialement, pour des raisons historiques
liées au DSL, le VoATM était la technique de prédilection.
Toutefois, le VoIP voit sa popularité croître sans cesse.
Sur une ligne coaxiale de télédistribution, le
télédistributeur utilise fréquemment la technologie dite
de "voix sur le câble ". Pour fournir l'accès à Internet
via la câble de télédistribution, il est nécessaire
d'utiliser un modem de type DOCSIS (Data Over Cable Service Interface
Specification). Cette norme DOCSIS a évolué pour offrir d'autres
services que le simple accès à Internet. Cette évolution
est appelée PacketCable. Elle permet aux opérateurs de
télédistribution d'offrir des services
multimédias, dont le premier est la voix sur IP. La norme DOCSIS
étant issue des Etats- Unis, une variante européenne a
été normalisée par l'ITU.
II.1.3 Qualité de service
Afin de pallier le manque de garantie de la
méthodologie de transport "best effort", les systèmes VoP sont
souvent déployés parallèlement à une autre
méthodologie de transport sur réseau à commutation de
paquets: "Qualité de
Service" (QoS). QoS est une technologie qui permet de donner des
garanties de bon acheminement suivant des critères bien
déterminés.
Il existe deux possibilités pour utiliser la technologie
QoS:
· poser un label ou une marque sur un paquet de
données (l'équivalent de l'utilisation d'un gyrophare ou d'une
sirène),
· insérer le paquet de données dans une voie
"express" (l'équivalent de l'utilisation d'une bande de circulation
d'urgence).
La qualité de service
Figure 9 : Qualité de service
Lors de l'utilisation d'une technique VoP, toute conversation
est scindée en une série d'éléments individuels:
les paquets.
Certaines des variantes du VoP ne rendent pas implicite
l'arrivée de chacun de ces paquets dans le même ordre que lors de
leur émission. Il revient alors aux systèmes à chaque
extrémité du chemin de communication de les réordonner si
nécessaire.
II.2 Lien entre réseau PSTN et réseau de
données
Dans les infrastructures VoP, il est nécessaire
d'avoir une passerelle pour pouvoir échanger le trafic entre le
réseau à commutation de paquets (par exemple d'une entreprise ou
d'un fournisseur de service Internet) et le réseau PSTN de
l'opérateur de télécommunications. On retiendra notamment
des systèmes tels que:
· la passerelle voix sur IP (VoIP gateway),
· le softswitch (softswitch media gateway),
· la passerelle voix sur large bande DSL ou câble
(voice over broadband gateway),
· la passerelle IP Centrex,
· la passerelle IP Gate,
CONCLUSION
Certaines de ces passerelles ne traitent que du trafic de
type voix, alors que d'autres peuvent traiter plusieurs types de trafics tels
que la vidéo, le fax, les données, etc. Si le trafic
envoyé au travers d'un système VoP est généralement
facturé au forfait mensuel/annuel, un plan tarifaire similaire n'est pas
obligatoirement appliqué sur le réseau de l'opérateur de
télécommunications. Ce trafic est en effet le plus souvent
associé à une tarification basée sur la durée de la
communication. Le passage par une passerelle peut dès lors
générer un coût.
PARTIE II
IMPACTS DES PABX IP SUR LA QoS
CHAPITRE III
SUCCES DE LA VOIX SUR PAQUETS
INTRODUCTION
Deux des atouts majeurs d'un réseau de transport par
paquets sont la réduction des coûts d'installation et
d'exploitation, ainsi que la flexibilité accrue pour la mise à
disposition de services additionnels pour l'utilisateur. La
téléphonie au travers d'un réseau "par paquets" offre des
avantages en termes de réduction des coûts. Toutefois, l'aspect
financier n'est qu'une des raisons qui peuvent décider une entreprise ou
une organisation à faire le pas vers cette technologie.
III.1 Nécessités de l'utilisation de la voix
sur Paquets
L'engouement en faveur du transport de la voix sur un
réseau IP provient de la préoccupation des opérateurs de
réduire leurs coûts d'exploitation. Afin de transporter de
nombreuses communications, ils ont recours à la technologie "Time
Division Multiplexing" (TDM). Bien que cette technologie soit largement
éprouvée, du moins pour la voix, elle reste onéreuse en
matière de déploiement initial, de maintenance, de gestion ou
d'extension.
Time Division Multiplexing
Un système Time Division Multiplexing est
prévu pour combiner plusieurs signaux sur un seul canal en envoyant
alternativement des informations de chaque signal dans des segments
prédéfinis de temps.
L'utilisation de la technologie de communication par paquets,
plus particulièrement IP, pour le transport de la voix est notamment
motivée par des critères tels que:
·
investissement modique,
· faible coût de maintenance et de gestion,
· fusion en un réseau unique.
La communication par paquets est plus flexible et permet de
déployer simultanément d'autres services que le transport de la
voix, comme par exemple la vidéo ou les données.
Aspects économiques
En termes économiques, on parle très
souvent de Capital Expense (CAPEX) pour décrire les coûts des
investissements initiaux et d'Operational Expense (OPEX) pour décrire
les coûts de la maintenance nécessaire, afin que l'infrastructure
soit opérationnelle comme au premier jour.
De nombreuses études démontrent que le
CAPEX et l'OPEX liés à l'utilisation de commutateurs ethernet et
de routeurs IP sont sérieusement réduits par rapport aux
infrastructures traditionnelles TDM. Argument auquel il convient d'ajouter des
vitesses de transport sans cesse croissantes (actuellement 1Gbit/s
et même 40 Gbit/s).
A l'origine, la voix sur IP était une technologie
exclusivement réservée aux opérateurs de
télécommunications. Cette technique de transport leur a permis de
remplacer des liaisons TRUNK entre les équipements de leurs
réseaux PSTN, permanentes et onéreuses, par des connexions
dynamiques et moins coûteuses grâce au protocole IP. Aujourd'hui,
grâce à l'avènement de l'accès Internet large bande,
l'intérêt pour ces technologies gagne également le public.
Le consommateur professionnel ou privé tend à utiliser le
réseau Internet comme infrastructure alternative d'accès aux
services de téléphonie.
Au delà d'une réduction substantielle de ses
coûts de communication, le consommateur peut ainsi avoir accès
à une multitude de services complémentaires:
· la vidéo,
· le chat,
·
le partage de contenus (par exemple les photos) ou
d'applications,
· la messagerie instantanée,
· la messagerie unifiée (boîte vocale, comptes
e-mail, fax, SMS, MMS, etc., réunis au sein d'une seule "boîte"
accessible de partout),
· la personnalisation de services (ringtones,
déviation, musique/vidéo d'attente, etc.)
· l'utilisation mobile (comme pour le GSM) grâce aux
technologies d'accès réseau sans fil (WiFi et WiMAX).
Le Triple Play
Le concept de "Triple Play" est apparu assez
récemment dans le monde de l'Internet. Il représente la nouvelle
niche d'exploitation pour les fournisseurs d'accès Internet. En effet,
il permet d'offrir au grand public les trois principaux services auxquels il
souscrit le plus fréquemment (la voix, l'Internet et la
télédistribution), et ceci uniquement grâce à un
accès Internet à large bande.
III.2 Pourquoi remplacer un PABX PSTN par un
système de téléphonie IP
Pour un opérateur ou une entreprise privée
possédant son propre central téléphonique analogique ou
digital, il existe de nombreux avantages à remplacer ce central
traditionnel par un serveur de téléphonie IP.
III.2.1 Réduction de coût
Les entreprises dépensent énormément
d'argent en communications téléphoniques. Le prix des
communications voix sur IP est dérisoire par rapport à des
communications traditionnelles. En particulier, plus les interlocuteurs sont
éloignés, plus la différence de prix est
intéressante. Divers bénéfices peuvent dès lors en
être obtenus:
· appels gratuits via l'Internet entre les filiales
distantes,
· appels locaux ou internationaux à tarif
réduit par l'intermédiaire d'un opérateur passerelle,
·
aucune paire de cuivre dédiée n'est
nécessaire pour l'installation d'une nouvelle ligne de
téléphone,
· existence de nombreux softphones (logiciel de
téléphonie) gratuits en lieu et place de postes
téléphoniques IP,
· liberté d'établir des conférences
sans la dépendance d'un opérateur de service,
· faible coût d'administration. Dans une entreprise,
il n'est plus nécessaire d'avoir des techniciens distincts pour la
gestion des services de voix et de données,
· le nombre d'opérateurs de services peut être
considérablement réduit,
· les numéros gratuits au sein d'un pays peuvent
aussi être utilisés sans frais au départ de
l'étranger,
III.2.2 Disponibilité et mobilité
Le plus souvent, dans chaque local d'une entreprise, une
seule ligne de téléphone est disponible. De plus, cette ligne est
souvent associée à l'employé qui occupe le local.
En utilisant un softphone sur une station de travail ou poste
téléphonique IP filaire/Wi-Fi, chaque employé est
accessible via son identifiant unique dans l'annuaire de l'entreprise, peu
importe le local dans lequel il se trouve. En effet, sa ligne
téléphonique "le suit" et n'est plus physiquement associée
à un lieu unique.
En matière de mobilité interne, on constate
que:
· il n'est plus nécessaire de manipuler les
connexions physiques au PABX ou de Changer le numéro de
téléphone associé à un poste
téléphonique lorsque celui-ci est déplacé,
· les utilisateurs sont disponibles au travers d'un
annuaire unique, que ce soit dans l'entreprise, une de ses filiales ou à
travers le monde (voyageur fréquent),
· les utilisateurs ont l'opportunité d'associer
leurs lignes avec n'importe quel poste de téléphone IP
disponible,
III.2.3 Nouveaux services et standards ouverts
Grâce aux efforts constants de standardisation des
systèmes et des protocoles utilisés par les applications, il est
désormais possible pour une entreprise de ne plus être
"prisonnier" d'un seul fournisseur de solutions logicielle et/ou
matérielle. Cela permet de plus une meilleure
interopérabilité pour les communications entre les
systèmes acquis par deux entreprises distinctes et qui auraient
opéré des choix de produits différents.
Enfin, l'entreprise peut réduire ses efforts en
matière de recherche et développement.
III.2.4 Amélioration de la qualité
sonore
Le système téléphonique a
été initialement mis en place afin de transmettre le signal
sonore relatif à la voix d'un être humain "moyen". Le
système filtre donc arbitrairement toutes les fréquences sonores
n'étant pas répertoriées comme présentes dans une
conversation (maximum 3400 Hz). C'est pourquoi, le rendu sonore
résultant de l'écoute d'un CD audio au travers d'une ligne
téléphonique est de médiocre qualité.
Désormais, grâce à l'utilisation de
l'encodage numérique du son dès son émission, la
qualité sonore est améliorée de manière
remarquable. En utilisant un codec adéquat, il est possible de
transmettre ou d'écouter un flux sonore avec une qualité
incomparable (par exemple une musique d'attente en qualité
stéréo Hi-fi).
III.2.5 Administration simplifiée et
aisément accessible
La majorité des systèmes de
téléphonie IP sont pourvus de modules de gestion et
d'administration utilisant une interface Web. De la sorte, l'administrateur
peut aisément réaliser toute les opérations de
maintenance, de contrôle ou d'évolution à partir d'un
navigateur accessible sur n'importe quel poste de travail, tout en
bénéficiant de la sécurité des mécanismes
d'encryptions de données. La simplicité est telle que
généralement cette administration peut
être réalisée par le directeur de
l'entreprise ou sa secrétaire, comme cela est déjà
fréquemment le cas pour la configuration des comptes de messagerie
électronique.
III.3 Quand remplacer un PABX par un système de
téléphonie IP?
Un PABX possède une durée de vie d'environ 7
années (parfois beaucoup
plus).
De ce fait, de nombreuses entreprises utilisant actuellement la
téléphonie classique ne migreront pas tout de suite vers une
solution de VoIP.
En effet, le matériel devra être amorti au
niveau comptable et l'entreprise ne devra pas être liée par un
contrat de maintenance d'une durée plus importante. L'avenir de la
téléphonie traditionnelle est toutefois désormais
limité dans le temps, la majorité des constructeurs ainsi que de
nombreuses entreprises de développement logiciel investissent beaucoup
tant sur la VoIP que sur la ToIP.
D'une manière plus générale, si une
entreprise peut répondre positivement à l'une ou l'autre des
questions ci-dessous, il est dès lors important de prendre en compte la
téléphonie sur IP pour la réalisation d'un choix
judicieux:
· le central téléphonique est-il inscrit dans
un plan de renouvellement des équipements de l'entreprise?
· l'entreprise est-elle en expansion? De nouvelles filiales
vont-elles être mises en place?
· l'entreprise est multi-sites. Ne serait-ce pas judicieux
d'avoir un réseau de communication voix unique?
· désire-t-on une gestion financière
centralisée des dépenses en matière de
télécommunications?
· l'entreprise souhaite pratiquer le
télétravail. N'est-il pas judicieux que les numéros de
téléphone des télétravailleurs les suivent
partout?
· pour améliorer la compétitivité,
l'entreprise a-t-elle besoin d'outils de Communication performants?
ANALYSE DE LIMP
CHAPITRE IV
ANALYSE DE L'IMPACT DES PABX IP SUR
IP SUR LA QoS
LA QoS
INTRODUCTION
En matière de téléphonie sur IP, il faut
distinguer les différentes interprétations de ce concept. S'il
s'agit de communications entre PBX, on parle de "Voix sur IP". S'il s'agit de
communications entre abonnés, on parle de "Téléphonie sur
IP" Qu'il s'agisse de communications de PC à PC, de PC à
téléphone, de téléphone à
téléphone ou encore de PABX à PABX, la dénomination
"Voix sur IP" est la plus souvent utilisée pour décrire ces
différentes formes de transmission de la voix au travers d'un
réseau à commutation de paquets IP.
IV.1 Voix sur IP (VoIP) ou le "trunking" entre noeuds
téléphoniques traditionnels
Afin de transporter simultanément de multiples
communications, les systèmes de télécommunication font
appel à une technique d'agrégation appelée trunking. Un
trunk est donc une liaison entre deux noeuds d'un réseau
téléphonique. Le remplacement des connexions
dédiées entre ces noeuds par des connexions virtuelles au sein
d'un réseau IP est un premier pas vers une infrastructure dite de Voix
sur IP. Ainsi, une entreprise possédant plusieurs centraux
téléphoniques
Interconnectés par des lignes nationales ou
internationales, ISDN ou louées, peut opter pour le remplacement de ces
lignes dédicacées onéreuses par une connexion via un
réseau IP privé ou public, comme Internet. Une
entreprise possédant une infrastructure réseau
de données IP pourra non seulement utiliser celle-ci pour ses besoins
informatiques, mais aussi désormais pour ses besoins en
téléphonie. Cela permet des synergies et des réductions de
coût, par exemple au niveau des techniciens nécessaires et des
coûts d'exploitation.
Coût des liaisons entre noeuds du
RTC
Economie grâce au transport sur
IP
Figure 10 : Les coûts de liaisons
IV.2 Téléphonie sur IP (ToIP)
Le stade ultime dans la téléphonie sur IP est
le remplacement des postes téléphoniques traditionnels par des
"postes téléphoniques IP". Les caractéristiques d'un poste
IP sont:
· le remplacement de la prise téléphonique
(RJ11) par une prise réseau (RJ45),
· le remplacement de l'interface analogique ou
numérique du poste téléphonique avec le réseau par
une interface de protocole IP,
· le remplacement du protocole de signalisation
téléphonique traditionnel par un système de voix sur
IP,
· le remplacement du combiné
téléphonique par un nouveau ayant les caractéristiques
précitées ou encore par un logiciel pouvant être
installé sur un ordinateur (muni d'un casque et d'un micro).
Une infrastructure de voix sur IP peut être
associée aux mêmes zones de disponibilité que les
systèmes téléphoniques traditionnels:
· d'une manière fermée (Intranet): par
l'utilisation d'un central IP privé,
· d'une manière semi-publique (Extranet): par le
partage d'un central IP avec ses partenaires ou clients (via un VPN par
exemple),
· d'une manière publique mais limitée
(Internet): par l'ouverture sur l'Internet du central IP, d'une manière
publique et ouverte (Internet): par l'ouverture sur l'Internet du central IP et
l'adjonction de passerelle vers le réseau PSTN.
La téléphonie sur IP va aussi plus loin que la
transmission de la voix. Elle offre aussi la possibilité
d'émettre ou de recevoir des fax, etc.
Qu'est ce qu'un projet de téléphonie IP
?
Un projet de téléphonie sur IP vise à
rendre obsolète la présence d'un PABX. Dans un tel projet, les
téléphones traditionnels doivent être remplacés par
des téléphones IP. Le PABX, quant à lui, est
remplacé par un logiciel s'exécutant sur un système
d'exploitation (Windows, Linux, Unix, etc.) appelé "soft switch".
Néanmoins, en pratique, la migration se fait le plus fréquemment
via la mise en
la mise en place d'une infrastructure hybride où des
téléphones traditionnels coexistent avec des
téléphones IP.
On parle alors d'IP PABX ou IP PBX ou PABX logiciel.
Les possibilités de la
téléphonie sur IP
Figure 11 : Téléphonie IP
IV.3 Téléphonie sur Internet
Ce mode de téléphonie sur IP concerne les
communications vocales transitant uniquement via le réseau Internet. Au
début, il convenait d'utiliser un équipement à placer
à l'intérieur de son ordinateur et un logiciel
propriétaire qui
pouvait interconnecter son PC avec un autre PC ayant une
configuration similaire. Avec l'évolution de la puissance des
ordinateurs, il a été rapidement possible de se passer de la
carte PC supplémentaire.
De nombreux produits de téléphonie sur Internet
ont vu le jour. Plusieurs d'entre eux offrent en outre des
fonctionnalités supplémentaires (le "chat" par exemple)
aujourd'hui intégrées dans le concept de messagerie
unifiée. Nombreux sont ceux qui utilisent un système
propriétaire impliquant que leur correspondant utilise le même
logiciel et l'annuaire d'utilisateurs associé.
Skype est aujourd'hui le plus connu de ces logiciels. Mais on
peut citer également Netmeeting, CoolTalk, Net2Phone, WebPhone, etc.
IV.4 Passerelles téléphoniques
La téléphonie Internet a rapidement franchi le
cap des communications de PC à PC ou d'un PC à plusieurs PC. Les
communications de PC à téléphone ou encore de
téléphone à PC sont aujourd'hui possibles grâce
à l'utilisation de passerelles. Afin de permettre une communication
entre un poste traditionnel (téléphone fixe ou GSM) et un poste
IP, il est indispensable de passer par un système intermédiaire
permettant de connecter deux réseaux distincts: ce sont les passerelles
ou gateways.
Les gateways doivent supporter des fonctions essentielles telles
que:
· fournir une interface entre le réseau
téléphonique IP et le réseau PSTN (et ou GSM),
· permettre les appels entre un poste VoIP et un poste PSTN
(et ou GSM),
· transférer un appel d'un poste IP vers un poste
analogique ou numérique, et vice versa,
· permettre la redondance, c'est-à-dire rediriger
un appel sortant par la connexion WAN (IP large bande) vers le réseau
PSTN si la connexion WAN est en panne ou encombrée,
·
convertir les échantillons de voix numérique
vers des flux TDM ou des signaux analogiques afin de transmettre l'appel au
travers du réseau PSTN ou GSM.
Actuellement, il est possible pour une entreprise ou une
organisation de se munir de sa propre passerelle (par exemple son ancien PABX)
ou bien de faire appel aux services d'un tiers possédant une telle
passerelle sur Internet.
Une installation appropriée
Une architecture de Voix sur IP correctement
pensée fera appel à plusieurs passerelles. En effet, lorsqu'un
appel doit être transmis au sein d'un réseau PSTN (ou GSM),
l'utilisation d'une passerelle étant proche du réseau où
se situe le poste à joindre constitue un choix judicieux. De la sorte,
le coût de la communication issu de l'appel sur le réseau
téléphonique commuté sera réduit à son
minimum, c'est-à-dire le coût d'une communication locale vers le
lieu du correspondant que l'on désire joindre.
IV. 5 Services téléphoniques
Un système de téléphonie "exemplaire"
est désormais associé à un certain nombre de fonctions
supplémentaires. De nombreuses fonctionnalités ont
été créées au fil du temps. Elles sont
fréquemment associées au monde professionnel car de nombreuses
entreprises possèdent un PABX privé ou un abonnement capable de
proposer ces fonctionnalités étendues. Néanmoins avec la
pénétration sans cesse croissante du téléphone
mobile (GSM), le particulier a vu lui aussi son abonnement associé
à une multitude de possibilités supplémentaires.
Parmi les services disponibles sur la majorité des
systèmes de téléphonie, on retiendra par exemple:
· le transfert d'appel vers un autre poste,
· le message d'attente,
· la signalisation d'un double appel,
·
la réception d'un double appel,
· la restriction d'appels ou le filtrage d'appels entrants
(par liste noire: préfixes ou numéros),
· l'affichage du numéro appelant,
· la présentation du nom de l'appelant,
· la restriction de la présentation
d'identité de l'appelant,
· le répondeur vocal,
· le répondeur vocal intelligent (avec
sélection dans un menu annoncé),
· la messagerie vocale,
· la capture d'un appel qui est destiné à un
autre poste de l'entreprise (call pickup),
· la capture d'un appel qui est destiné à un
groupe de postes de l'entreprise (group call pickup),
· le stationnement temporaire d'un appel afin de le
reprendre sur un autre poste (call park),
· la mise en conférence,
· le rappel du dernier appelant,
· le transfert sur occupation,
· le transfert sur non réponse,
· le transfert inconditionnel,
· le rejet des appels anonymes,
· la redirection conditionnelle (entretien préalable
avec le destinataire du transfert),
Mais qui décrit le fonctionnement de ces
services?
Dans de nombreux cas, c'est au sein de l'organisme de
standardisation ITU-T que ces fonctionnalités ont été
initialement développées. Elles sont
référencées sous l'ensemble des spécifications
Q.XXX. La spécification Q.931 est par exemple celle qui régit
l'envoi et la réception du numéro appelant.
IV.6 Etapes d'une communication de téléphonie
sur IP Il existe trois étapes de communication sur IP :
Première étape:
La phase de mise en correspondance permet aux applications
respectives d'échanger les paramètres nécessaires à
leur exécution.
Figure 12 : Communication par VoIP
Deuxième étape:
L'établissement de la communication permettra aux
applications respectives de transmettre les données au format
numérique (voix, vidéo, etc.) au travers du réseau
informatique.
Figure 13 : Communication par VoIP
Troisième étape:
Une étroite collaboration entre RTP et RTCP permet,
tout au long de la communication, aux applications respectives
d'échanger des rapports sur la qualité des données
reçues et de valoriser ces rapports afin d'améliorer la
communication.
Figure 14 : Communication par VoIP
IV.7 Influence sur la qualité de service
La téléphonie sur IP est une transmission de la
voix en mode paquets au format TCP/UDP. Pour comprendre le traitement complexe
de la voix analogique (signaux électriques) en signaux binaires, voici
un synoptique explicatif :
ANALYSE ET IMPACT DES PABX IP SUR LA
QoS
Explications du synoptique
Figure 15 : Synoptique d'une communication
La bande voix qui est un signal électrique analogique
utilisant une bande de fréquence de 300 à 3400 Hz, elle est
d'abord échantillonné numériquement par un convertisseur
puis codé sur 8 bits, puis compressé par les fameux codecs ( il
s'agit de processeurs DSP ) selon une certaine norme de compression variable
selon les codecs utilisés, puis ensuite on peut éventuellement
supprimer les pauses de silences observés lors d'une conversation, pour
être ensuite habillé RTP,UDPetenfinenIP.
Une fois que la voix est transformée en paquets IP, ces
petits paquets IP identifiés et numérotés peuvent
transités sur n'importe quel réseau IP (ADSL, Ethernet, Internet,
Satellite, routeurs, switchs, PC, Wifi, etc...)
IV.7.1 Généralités sur la transmission
de la téléphonie sur IP
Tout d'abord, il s'agit de parler de commutation par paquets (au
lieu de commutation par circuit : PBX, ce qui est le cas d'un réseau
téléphonique traditionnel). Le transport des signaux voix
numérisés par paquets impose des contraintes majeures :
1) Optimisation de la bande passante (attention aux autres
applications informatiques qui monopolise la majeure partie de la bande
passante disponible comme Microsoft Exchange). Pour un bon partage de la bande
passante, il faut
connaitre l'ensemble des flux pouvant avoir une influence
importante sur le transport de la voix.
2) Délai de transmission (très important dans des
cahiers des charges : temps de transfert des paquets), il comprend le codage,
le passage en file d'attente d'émission, la propagation dans le
réseau, la bufférisation en réception et le
décodage. Le délai de transmission optimal est de 150 ms (UIT-T
G114). Les délais parfois tolérables sont entre 150 et 400 ms.
3) Le phénomène d'écho
(réverbération du signal). C'est le délai entre
l'émission du signal et la réception de ce même signal en
réverbération. Cette réverbération est
causée par les composants électroniques des parties analogiques.
Un écho < 50 ms n'est pas perceptible. Plus il est
décalé dans le temps plus il est insupportable.
4) La gigue ou Jitter (variation de l'écart initial entre
deux paquets émis). Correspond à des écarts de
délais de transmission entre des paquets consécutifs.
Nécessite la mise en place de buffers en réception qui lissent
ces écarts pour retrouver le rythme de l'émission. Effet
néfaste des buffers de réception ==> augmentation du
délai de transmission.
5) La gestion de la qualité de service des réseaux
IP de transport d'un bout à l'autre. Elle peut-être une solution
propriétaire (Qos constructeur), DiffServ, RSVP ou MPLS. Rappelons enfin
que le mode de fonctionnement de l'acheminement sur l'internet est du type Best
Effort : chaque équipement constituant le réseau (en particulier
les routeurs) fait de son mieux pour acheminer les informations.
En conclusion, le transport de la téléphonie sur
l'IP ne doit souffrir d'aucun retard de transmission, ni d'altérations
(attention aux firewall), ni de perte de paquets.
IV.7.2 Synoptique d'une architecture TOIP avec un PABX
traditionnel
Ci-dessous, un synoptique d'une solution "TOIP" avec
interconnexion avec un PBX existant (la liaison peut-être un RNIS, QSIG
ou E&M) et une liaison vers le réseau public à partir de la
passerelle (gateway) qui peut servir soit en permanence, soit dans certains cas
(routage international ou opérateur différent du PBX).
Dans notre cas ci-dessous qui est une architecture mixte, les
composants sont : - Un switch,
- Deux postes IP (Cisco 7960),
- Une application SoftPhone sur PC,
- Un routeur servant de passerelle (gateway) vers le PBX (pour
les appels internes) et vers le PSTN (pour les appels externes),
- Un serveur de communications IP : Call Manager ( le serveur
peut être intégrédans un seul et même
élément ).
Synoptique d'une architecture TOIP avec un PABX
traditionnel Figure 16 : Architecture TOIP avec un PABX
traditionnel
IV.7.3 Problème et qualité de service
IV.7.3.1 Latence
La maîtrise du délai de transmission est un
élément essentiel pour bénéficier d'un
véritable mode conversationnel et minimiser la perception d'écho
(similaire aux désagréments causés par les conversations
par satellites, désormais largement remplacés par les
câbles pour ce type d'usage). Or la durée de traversée d'un
réseau IP dépend de nombreux facteurs: Le débit de
transmission sur chaque lien, le nombre d'éléments réseaux
traversés, le temps de traversée de chaque élément,
qui est lui même fonction de la puissance et la charge de ce dernier, du
temps de mise en file d'attente des paquets, et du temps d'accès en
sortie de l'élément. Le délai de propagation de
l'information, qui est non négligeable si on communique à
l'opposé de la terre. Une transmission par fibre optique, à
l'opposé de la terre, dure environ 70 ms. Noter que le temps de
transport de l'information n'est pas le seul facteur responsable de la
durée totale de traitement de la parole. Le temps de codage et la mise
en paquet de la voix contribuent aussi de manière importante à ce
délai. Il est important de rappeler que sur les réseaux IP
actuels (sans mécanisme de garantie de qualité de service),
chaque paquet IP « fait son chemin » indépendamment des
paquets qui le précèdent ou le suivent: c'est ce qu'on appelle
grossièrement le « Best effort » pour signifier que le
réseau ne contrôle rien. Ce fonctionnement est fondamentalement
différent de celui du réseau téléphonique où
un circuit est établi pendant toute la durée de la communication.
Les chiffres suivants (tirés de la recommandation UIT-T G114) sont
donnés à titre indicatif pour préciser les classes de
qualité et d'interactivité en fonction du retard de transmission
dans une conversation téléphonique. Ces chiffres concernent le
délai total de traitement, et pas uniquement le temps de transmission de
l'information sur le réseau.
N° Classe
|
Délai par sens
|
Commentaires
|
1
|
0 à 150 ms
|
Acceptable pour la plupart des conversations
|
2
|
150 à 300 ms
|
Acceptable pour des communications faiblement interactives
|
3
|
300 à 700 ms
|
Devient pratiquement une communication half duplex
|
4
|
Au delà de 700 ms
|
Inutilisable sans une bonne pratique de la
conversation half duplex
|
Tableau 2 : Délais de
communication
En somme, on ne considère généralement
que la limite supérieure «acceptable», pour une communication
téléphonique, se situe entre 150 et 200 ms par sens de
transmission (en considérant à la fois le traitement de la voix
et le délai d'acheminement).
IV.7.3.2 Perte de paquets
Lorsque les buffers des différents
éléments aux IP sont congestionnés, ils «
libèrent » automatiquement de la bande passante en se
débarrassant d'une certaine proportion des paquets entrant, en fonction
de seuils prédéfinis. Cela permet également d'envoyer un
signal implicite aux terminaux TCP qui diminuent d'autant leur débit au
vu des acquittements négatifs émis par le destinataire qui ne
reçoit plus les paquets. Malheureusement, pour les paquets de voix, qui
sont véhiculés au dessus de UDP, aucun mécanisme de
contrôle de flux ou de retransmission des paquets perdus n'est offert au
niveau du transport. D'où l'importance des protocoles RTP et RTCP qui
permettent de déterminer le taux de perte de paquet, et d'agir en
conséquence au niveau applicatif. Si aucun mécanisme performant
de récupération des paquets perdus n'est mis en place (cas le
plus fréquent dans les équipements actuels), alors la perte de
paquet IP se traduit par des ruptures au niveau de la conversation et une
impression de hachure de la parole. Cette dégradation est bien sûr
accentuée si chaque paquet
contient un long temps de parole (plusieurs trames de voix de
paquet). Par ailleurs, les codeurs à très faible débit
sont généralement plus sensibles à la perte d'information,
et mettent plus de temps à « reconstruire » un codage
fidèle. Enfin connaître le pourcentage de perte de paquets sur une
liaison n'est pas suffisant pour déterminer la qualité de la voix
que l'on peut espérer, mais cela donne une bonne approximation. En
effet, un autre facteur essentiel intervient; il s'agit du modèle de
répartition de cette perte de paquets, qui peut être soit «
régulièrement » répartie, soit répartie de
manière corrélée, c'est à dire avec des pics de
perte lors des phases de congestion, suivies de phases moins
dégradées en terme de QoS.
IV.7.3.3 Gigue
La gigue est la variance statistique du délai de
transmission. En d'autres termes,
elle mesure la variation temporelle entre le moment où
deux paquets auraient düarriver et le moment de leur
arrivée effective. Cette irrégularité d'arrivée
des
paquets est due à de multiples raisons dont:
l'encapsulation des paquets IP dans les protocoles supportés, la charge
du réseau à un instant donné, la variation des
cheminsempruntésdansleréseau,etc...
Pour compenser la gigue, on utilise généralement
des mémoires tampon (buffer de gigue) qui permettent de lisser
l'irrégularité des paquets. Malheureusement ces paquets
présentent l'inconvénient de rallonger d'autant le temps de
traversée global du système. Leur taille doit donc être
soigneusement définie, et si possible adaptée de manière
dynamique aux conditions du réseau. La dégradation de la
qualité de service due à la présence de gigue, se traduit
en fait, par une combinaison des deux facteurs cités
précédemment: le délai et la perte de paquets; puisque
d'une part on introduit un délai supplémentaire de traitement
(buffer de gigue) lorsque l'on décide d'attendre les paquets qui
arrivent en retard, et que d'autre part on finit tout de même par perdre
certains paquets lorsque ceux-ci ont un retard qui dépasse le
délai maximum autorisé par le buffer.
CHAPITRE V
GENERALITES SUR LES PABX
INTRODUCTION
De nos jours, avec l'évolution des technologies,
certains types de réseaux permettent de relier localement des
matériels informatiques dans l'entreprise et sont assimilés de ce
fait à des réseaux locaux. Ces réseaux sont basés
sur des architectures centrées sur des PABX logiciels ou des
autocommutateurs qui remplacent ainsi, dans les réseaux anciens, des
personnes que l'on appelait standardistes.
V.1 QU'EST CE QU'UN PABX ou PBX ? V.1.1
Définition
Un PABX est un autocommutateur
téléphonique privé (définition anglaise :
Private Automatic Branch eXchange) destiné à alimenter et
à mettre en relation une certaine quantité de postes
téléphoniques internes dans une entreprise ou dans une
administration.
V.1.2 Rôles d'un PABX
En tant qu'élément central, un PABX a pour
rôles de :
- distribuer les appels téléphoniques
arrivés qui peuvent être des appels SDA, - autoriser les
appels téléphoniques départs vers un ou
plusieurs opérateurs de télécommunications, suivant les
droits,
- gérer les terminaux
téléphoniques (ainsi que les appels internes), qui peuvent
être des postes numériques ou analogiques,
- gérer toutes les autres
fonctionnalités ou options (CTI, CSTA,
Taxation...) Un PABX (ou central téléphonique privé),
travaille aussi bien en numérique qu'en analogique.
Les raccordements opérateurs les plus courants sont le RTC
(ligne analogique type France Télécom) et le RNIS (NUMERIS en T0
ou T2).
V.1.3 Générations des PABX
Le PABX est un commutateur spécialisé de voix et/ou
de DATA. Il existe plusieurs types de générations qui sont :
- Commutation spatiale, électronique ou
électromécanique pour la première
génération,
- Commutation de données ou temporelle pour la
deuxième génération,
- Commutation temporelle avec multiplexage de la voix et de la
données troisième génération autorisant des
liaisons MICS opérateurs à 2MBits/s, avec l'apparition des
premiers CODEC,
- Commutation numérique qui fonctionne par tri et
commutation des paquets 64 Kbits/s et X25 entre les différentes
interfaces pour la quatrième génération.
Un autocommutateur privé possède
sa propre intelligence pour faciliter la commutation des appels voix.
Cette intelligence est gérée par au moins une
unité centrale (CPU), avec des
processeurs d'entrées/sorties qui gèrent les
interfaces de lignes et d'équipements de
postes, avec également une mémoire vive
(sauvegardée en général par une pile pendant à peu
près cinq années). Il existe aussi des unités centrales
équipées de disques durs, ainsi que des modèles de CPU
pouvant être dupliquées en temps réel, afin d'assurer la
continuité du service téléphonique. L'alimentation
électrique est indispensable pour faire fonctionner l'ensemble (en
général un redresseur /chargeur 220V monophasé ou
triphasé délivrant du 48 Volts continu, équipé de
quelques batteries permettent une certaine autonomie
en cas de coupure de courant). L'alimentation
régulée peut-être intégrée au boitier ou
externe (suivant les modèles de PABX). Elle permet aussi de
générer le courant d'appel pour les postes analogiques, et
génère aussi différents potentiels continus indispensables
pour tous les éléments électroniques.
V.1.4 Types de PABX
Il existe deux sortes de PABX qui sont :
- Les PABX traditionnels ceux que l'on
appelle de génération TDM (Time Division Multiplexing), qui
peuvent éventuellement migrer partiellement ou totalement en IP sur
certaines gammes seulement,
- Les PABX-IP ou IPBX ou PBXIP qui nativement
offrent une connectivité IP Ethernet afin d'offrir des services de
téléphonie sur IP.
Les PABX-IP actuellement se présentent
sous la forme d'un PC traditionnel équipé d'un logiciel
Asterisk par exemple (Open Source), et de cartes
d'entrées/sorties RNIS et/ou analogiques.
V.1.5 Stand-alone ou réseau ?
Un PABX peut fonctionner :
- en stand-alone c'est - à-dire tout seul,
- ou en réseau homogène à savoir mêmes
machines, même protocoles, même versions équivalentes,
échanges intelligents,
- ou en réseau hétérogène
c'est-à-dire même constructeur ou constructeur
différent dialoguant sur des interfaces du même
type QSIG ou RNIS avec un routage pseudo-intelligent qui dépendent de la
complexité du réseau et de la capacité de routage de
chaque noeud,
- ou en réseau mixte c'est-à-dire homogène
sur une partie et hétérogène sur
l'autre partie.
Un PABX se raccorde avec un autre PABX par :
- un ou plusieurs QSIG qui est un RNIS entièrement
privé et multi-
constructeurs avec 30 canaux B à 64 kbits/s,
- ou un RNIS c'est-à-dire du type entièrement
privé d'un côté on le programme en maître, de l'autre
on le programme en esclave,
- ou un MIC c'est-à-dire voix par voix sur 30 IT de 64
Kbits/s avec deux IT de signalisations (0 et 16).
A noter, qu'il existe deux normes de QSIG, le QSIG-BC et le
QSIG-GF. Pour un vrai réseau homogène doté d'une
intelligence de routage et de
supervision, il y a par exemple le protocole ABC-F2 d'Alcatel qui
connecte sur un support T0 (carte BRA ou BPRA) ou T2 (carte PRA2), deux A4400
entre eux. Les canaux B sont alors utilisés pour le transport de la voix
et le canal D est utilisé pour la supervision en temps réel et la
signalisation permanente (Utilisation du TEI 0 comme tunneling X25 d'un noeud
vers l'autre).
V.1.6 Système d'exploitation
Le système d'exploitation peut-être du type Windows
ou Unix/Linux ou complètement propriétaire.
Une ou deux unités centrales peuvent contrôler
ensemble entièrement le PABX en Unité Centrale de Traitement
dupliquées en temps réel, avec surveillance de l'activité
de l'autre Unité Centrale de Traitement et copie en temps réel
des données.
V.2 GAMMES DE PABX
On distingue quatre gammes principales de PABX ou
d'autocommutateurs privés qui sont :
1) Les microcommutateurs en général, de 1 à
2 LR, et jusqu'à 5 ou 10 postes internes ,
2) Les autocommutateurs de petite capacité de 10 à
50 postes environ,
3) Les autocommutateurs de moyenne capacité 50 à
350 postes environ,
4) Les autocommutateurs de grande capacité de 350
jusqu'à plusieurs milliers de postes.
Plusieurs gammes et modèles sont disponibles dans tous les
pays et dans toutes les langues (versions export).
V.3 FONCTIONNALITES DES PABX
Les fonctionnalités attendues d'un autocommutateur
privé dépendent des éléments suivants:
- le budget,
- le choix du constructeur (et donc du
modèle),
- et surtout du besoin initial du demandeur
.Dans certains cas, une étude s'impose avant tout achat.
C'est un peu comme l'achat d'une voiture, il faut ou non
acquérir des options suivant le choix du
constructeur.
Ainsi, les principales fonctionnalités des PABX sont:
V.3.1 Sélection Directe à l'Arrivée
(SDA)
Elle permet à un appelant externe
d'appeler directement un poste interne du PABX sans passer par
un standard téléphonique (manuel ou automatique) quelconque.
Exemple : le 01.12.34.56.78 représente le
numéro direct du poste 5678. V.3.2 Plan de transcodage
(SDA)
Le plan de transcodage SDA est une table de correspondance entre
le numéro SDA transmis par l'opérateur et le numéro
interne du poste devant être joint lorsqu'un appel externe arrive sur le
lien contenant une tranche SDA spécifique au client.
Il est nécessaire de programmer la tranche de
numéros complète (exemple 5400 avec une longueur
de 100 numéros, soit une tranche de 5400
à 5499).
La table de transcodage SDA peut être complètement
différente des numéros à appeler (par exemple,
5402 pour le poste 328), ou alors être
identique au plan des numéros internes (par exemple, 5402
pour le poste 402 ou 5402).
V.3.3 Interfaces RNIS
Ils permettent de raccorder sur le PABX un ou plusieurs liens
RNIS (T0 ou T2). Communément
appelé NUMERIS par France Télécom. Les
liens NUMERIS permettent en supplément de faire transiter des
données en plus de la voix, ainsi que toutes les informations de
signalisation, de taxation et la SDA.
V.3.4 Interfaces RTC
Ils permettent de raccorder sur le PABX un ou plusieurs liens
analogiques provenant de l'opérateur de télécommunications
(comme France
Télécom par exemple), ou d'autres lignes en
provenance d'autres PABX de marques identiques ou différentes et
distants.
V.3.5 Equipements de postes analogiques
Ils permettent de raccorder un certain nombre de postes
analogiques, sur cette interface, afin d'offrir tous les
services de téléphonie à une ou plusieurs personnes
physiques dans l'enceinte de l'établissement (on peut en règle
générale acheter n'importe quel poste analogique chez n'importe
quel constructeur, cela fonctionne !). Sur ce type d'interface, on connecte par
exemple des fax (télécopieurs), des modems ou des minitels.
V.3.6 Equipements de postes numériques
Ils permettent de raccorder un certain nombre de postes
numériques, sur cette interface, afin d'offrir tous les
services de téléphonie à une ou plusieurs personnes
physiques dans l'enceinte de l'établissement. Les postes
numériques offrent généralement un afficheur N/B, niveaux
de gris ou couleur, plus d'autres fonctions bien pratiques comme les touches
programmables dynamiques par exemple, ou un clavier pour le phonebook.
V.3.7 Equipements de postes S0 RNIS
Ils permettent de raccorder des postes
téléphoniques S0 ou des équipements
S0 (comme une carte PC ou un télécopieur GROUPE
4). Cela reste très marginal, mais possible.
V.3.8 Equipements de bornes DECT
Ils permettent de raccorder des bornes DECT qui peuvent ainsi
alimenter une zone radio, et pouvant ainsi permettre à des terminaux
mobiles spécifiques DECT d'appeler et de recevoir des appels
téléphoniques au même titre qu'un poste interne du PABX.
V.3.9 Numérotation abrégée
collective
Elle permet d'appeler un correspondant externe fixe ou mobile, en
composant un préfixe spécifique et unique sur l'ensemble des
postes téléphoniques raccordés sur le PABX.
Exemple : 8021 pour appeler la société de
maintenance...(au lieu de composer 0 + 01 41 23 45 67)
V.3.10 Numérotation abrégée
individuelle
Elle permet d'appeler un correspondant externe fixe ou mobile, en
composant un préfixe spécifique et unique (ou une touche
spécifique) sur un seul poste téléphonique raccordé
sur le PABX.
En général, c'est l'utilisateur lui-même qui
programme ce numéro individuel... V.3.11 Plan de
numérotation
Il précise quel est le préfixe
précis à composer sur le clavier d'un poste
téléphonique pour avoir la fonctionnalité
désirée.
Exemples concrets :
- pour sortir vers l'extérieur, il faut composer le
0
- pour appeler en interne le standard, il faut composer le
9
- pour appeler en interne la messagerie vocale, il faut
composer le 51
- pour appeler en interne les postes
téléphoniques, il faut composer le poste compris entre 1000 et
1999.
V.3.12 Plan des suffixes
Il précise quel est le suffixe
précis à composer sur le clavier d'un poste
téléphonique pendant une communication
téléphonique pour avoir la fonctionnalité
désirée.
Exemples :
- pour passer en transparence vocale (émettre des
codes MF multifréquences), il faut appuyer sur #
- pour passer en conférence à trois, il faut
appuyer sur 3
V.3.13 La Messagerie vocale
C'est une application pouvant être
intégrée au système interne ou externe. Elle permet
d'avoir une boite vocale par poste téléphonique, ce qui permet de
stocker des messages vocaux pendant l'absence de l'utilisateur du poste
téléphonique interne du PABX. Elle peut être
interrogée en interne, mais aussi en externe si un numéro SDA lui
est associé.
V.3.14 La Messagerie unifiée
C'est le même principe que la messagerie vocale, mais
avec les emails, et les fax intégrés dans une même
application qui est bien souvent externe au système du PABX. En
étant associé au serveur Exchange par exemple, vous pouvez
recevoir vos messages vocaux ou télécopies, directement sur la
boite email de votre choix.
V.3.15 Le standard automatique
Le standard automatique est un serveur vocal interactif
limité à des fonctions d'accueil automatique de chaque appel
arrivé, et qui demande sur quel poste, l'appelant souhaite être
aiguillé (l'appelant compose le numéro de poste). En cas
d'échec, l'appel peut être redistribué à un vrai
standard.
V.3.16 La taxation
C'est une application qui peut-être interne, mais qui
est bien souvent externe au PABX. La taxation représente le coût
des appels téléphoniques départs du PABX, permettant ainsi
de mesurer le coût par poste, par direction d'appel ou globalement. En
règle générale, la taxation se représente par une
sortie V24 qui émet des tickets de taxation (d'un certain format), vers
un boitier (ou PC) externe stockant et calculant chaque ticket de communication
reçu.
V.3.17 L'ACD (Automatic Control Distribution)
C'est une application qui permet de gérer en temps
réel des files d'attentes téléphoniques par des
pilotes, avec une console de supervision. Des baromètres
peuvent être rajoutés afin d'afficher aux yeux de
tous le nombre d'appels en instances qui ne sont pas traités.
V-4 Utilités des PABX
Les matériels PABX IP et logiciels PABX IP permettent
de concevoir des architectures de réseaux de communications voix et data
répondant au plus près aux besoins de distribution des
communications téléphoniques vers des agents, sans contraintes de
nombre, de déploiement ni de distance. L'accroissement spectaculaire de
la puissance de traitement des serveurs PABX IP et la
généralisation des réseaux IP haut débit avec
qualité de service autorise la conception d'architecture PABX IP avec
intelligence centralisée. Dans les configurations PABX IP multi-sites,
la mutualisation des ressources matérielles et logicielles PABX IP est
un facteur d'économie très important.
Les serveurs DEFINITY de PABX IP intègrent toutes les
applications multimédia (vidéo, voix et données) dans
votre infrastructure réseau IP, utilisant un ensemble simple de gestion
et d'outils administratifs. La convergence des données PABX IP permet
aux entreprises de fournir une gamme des services à forte valeur
ajoutée aux employés et aux clients, tels que la transmission de
messages unifiée, collaboration en ligne et connectivité entre
l'Internet et les centres de contact (Internet Contact Centers). Les
capacités de traitement d'appels PABX IP sont de 300 000 appels heure
(BHCC), et interconnectent jusqu'à 36 000 stations dont 12 000 sur PABX
IP La qualité de la voix est un paramètre essentiel, garanti par
l'infrastructure PABX IP MultiVantage déployée qui supporte les
standards de QoS (Quality of Service). La qualité de service assure un
traitement prioritaire de la voix par rapport aux autres trafics sur le
réseau LAN/WAN.
Les principaux standards de gestion de la QoS sont intgrés
à la solution PABX IP: -DiffServ: IP
Priority
- 802.1p/Q : Ethernet priority /
VLAN
- RSVP : Réservation de bande
passante sur le réseau IP
-Predictive Dialer Eagle : l'algorithme
du predictive dialer Hermes Eagle vous permet une gestion
performante de vos appels sortants. Innovant le predictive
dialer Le predictive dialer Hermès Eagle de Vocalcom vous fait
gagner jusqu'a 70% de productivité. Le Predictive
Dialer Hermes Eagle a réussi avec moins de 2% d'appels perdus
à établir une communication pour l'agent en 5 secondes! en
version Mono ou multi-sites Hermes Eagle avec Predictive Dialer Avaya a une
longueur d'avance, les services comme télétravail et Call
Vidéo sont à votre portée. Le predictive
dialer Eagle/ PABX IP a été
pensé pour améliorer le confort de travail dans un objectif : La
Performance !
CONCLUSION
Les logiciels PABX IP et les matériels
PABX IP permettent de mettre sur pieds des architectures de
réseaux de communications voix et data qui répondent au plus
près aux besoins de distribution des communications
téléphoniques vers des agents, sans contraintes de nombre, de
déploiement ni de distance. L'augmentation spectaculaire de la puissance
de traitement des serveurs PABX IP et la
généralisation des réseaux IP haut débit avec
qualité de service autorise la conception d'architecture PABX
IP avec intelligence centralisée. Dans les configurations
PABX IP multi-sites, la mutualisation des ressources
matérielles et logicielles PABX IP est un facteur
d'économie très important.
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DEPLOIEMENT DU
CHAPITRE VI
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DEPLOIEMENT DU PABX TRIBOX
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INTRODUCTION
L'étude de cas de notre projet est composée de
trois téléphones logiciels (softphones) et un serveur Tribox
(Asterisk@Home). Le but n'est pas de rentrer dans tous les détails de
configuration de Tribox mais plutôt de fournir une procédure
efficace pas à pas pour permettre aux téléphones de
s'appeler mutuellement avec succès. Ceci afin de mieux apprécier
la qualité de ses services. Dans le déploiement, nous avons
utilisé les protocoles SIP pour le signalement et RTP pour le transport
de la voix.
VI.1 Présentation de Tribox
Trixbox anciennement appelé "Asterisk@Home", est un PABX
logiciel qui est une distribution Linux CentOS et qui fournit un package de
téléphonie open source basé sur le PBX Voix-sur-IP
Asterisk.
Voici quelques fonctionnalités incluses avec Tribox:
- Linux CentOS: Système d'exploitation
- MySQL: serveur de base de données
- Apache: Serveur Internet
- PHP: Langage de script orienté serveur
- Asterisk: PBX voix-sur-IP
- FreePBX: Interface graphique pour Asterisk
- SugarCRM: Outil de gestion de la relation client.
Et plein d'autres ...
VI.2 Interface principale Trixbox : (capture de l'ecran)
Elle se présente comme suit et comporte :
VI.2.1 Capture d'écran
VI.2.2 Interface web FreePBX
Interface graphique destinée gestion du PBX Asterisk.
VI.3 Prérequis
Pour installer Tribox, il est recommandé de
posséder au moins une machine avec les caractéristiques
suivantes:
- Processeur: PIII 500MHz - RAM: 256 Mb
- Disque dur: 2 Gb
VI.4 Configurations
Tribox peut être téléchargé sous deux
formes:
VI.4.1 Fichier iso
Ce fichier est gravé sur un CD et installé sur un
disque dur après démarrage d'un ordinateur.
Vous aurez besoin d'un ordinateur dédié parce que
l'installation va écraser toutes les informations sur le disque dur!
VI.4.2 Fichier Vmware
Ce fichier peut être lu avec un lecteur ou serveur
VMware. Avec VMware, vous avez l'avantage
d'utiliser Tribox sur votre poste de travail et n'avez pas besoin d'un autre
ordinateur. C'est particulièrement intéressant pour des besoins
de test. Les lecteurs et serveurs Vmware sont gratuits. Le lecteur peut lancer
mais pas créer des machines virtuelles.
Dans les deux types d'installation, l'installation est
automatisée et requière que très peu de participation de
l'utilisateur.
Dans ce projet, nous avons utilisé l'image Tribox Vmware
et la lire avec le lecteur Vmware. Le but est d'installer Tribox et de
créer trois numéros de téléphone ou
"extensions".
Si on choisit l'installation avec un CD, des questions usuelles
comme le fuseau horaire ou le type de clavier sont d'abord posées, on
les configure comme suit :
À la CentOS invite de commande, tapez la commande
suivante pour changer
de fuseau horaire et / ou de clavier:
config
Ce script appelle deux autres applications:
redhat-config-date CentOS 3.x
System-config-date CentOS 4.x
et
redhat-config-keyboard CentOS 3.x
redhat-config-keyboard CentOS 3.x system-config-keyboard CentOS 4.x
system-config-keyboard CentOS 4.x Note: CentOS est la syntaxe
à changer sur tous les outils de configuration de la CentOS 4.x
versions.
Puis on peut suivre la procédure ci-dessous:
On démarre Tribox le lecteur Vmware
:
Le Linux CentOS démarre, les services Tribox sont ensuite
lancés.
On se connecte au niveau Linux avec l'identifiant et
le mot de passe suivant:
login: root
password: trixbox
On configure les paramètres
IP:
#netconfig
On entre les paramètres IP:
On peut aussi choisir de demander une adresse IP dynamique
même si cela n'est pas recommandé pour un serveur.
IP address (Adresse IP):
|
192.168.1.222
|
Netmask (Masque de sous-réseau):
|
255.255.255.0
|
Default gateway (IP) (Passerelle par défaut):
|
192.168.1.1
|
Primary nameserver (serveur de nom primaire):
192.168.1.1
DEPLOIEMENT DU PABX TRIBOX
Une fois que Linux a une adresse IP, on peut accéder
à la plate-forme Tribox avec un navigateur Internet comme Firefox.
http://192.168.1.222
Mémoire, Licence Génie Réseaux
et Télécommunications Session 2009 62
On entre dans le mode
administration:
En cliquant sur le lien Internet "switch" dans
le coin en haut à droite de l'écran.
Un pop-up vient, on entre l'identifiant et le mot de passe
suivant:
login: password:
maint password
On ferme la page d'enregistrement.
En cliquant sur la croix dans le coin en haut à droite de
la page d'enregistrement.
La plate-forme Tribox.
Configuration d'Asterisk via sa plate-forme
web.
On sélectionne Asterisk -> FreePBX
Puis on clique sur l'onglet the setup pour
configurer les extensions qui sont les numéros de
téléphone.
Onglet Setup -> section
extensions
Création trois extensions
On crée la première extension. Dans la
fenêtre "add an extension" (ajouter une extension):
En cliquant sur le bouton "submit"
(soumettre)
On entre les données suivantes:
User Extension (Extension utilisateur): 201
Display name (Nom d'affichage): Mikado
secret (Mot de passe): 12345
Enfin on clique sur le bouton "submit"
(soumettre) en bas de la page pour créer une extension.
Øthe extensionØ
Création de la seconde extension dans la
fenêtre "add an extension" (ajouter une extension):
On Clique sur le bouton "submit" (soumettre)
Ensuite on saisie les données suivantes:
User Extension (Extension utilisateur): 202
Display name (Nom d'affichage): Bambou
secret (Mot de passe): 12345
Puis on clique sur le bouton "submit"
(soumettre) en bas de la page pour créer une extension.
Øthe extensionØ
Création la troisième extension dans la
fenêtre "add an extension" (ajouter une extension):
On clique sur le bouton "submit" (soumettre)
Ensuite on entre les données suivantes:
User Extension (Extension utilisateur): 203
Display name (Nom d'affichage): Babar secret (Mot de
passe): 12345
Enfin on clique sur le bouton "submit"
(soumettre) en bas de la page pour
créer une extension. Øthe
extensionØ
Comme on peut le voir sur le côté droit,
les trois extensions ont été crées. On
clique maintenant sur le bouton rouge "Apply Configuration Changes"
(Appliquez les changements de configuration) sur la gauche pour
appliquer les nouveaux paramètres d'extension.
Notre serveur Tribox est maintenant configuré avec trois
extensions ou numéros de téléphone.
VI.5 Téléphones logiciels
Un téléphone logiciel (softphone) est un
téléphone installé sur un ordinateur pendant qu'un
téléphone matériel (hardphone) est un
téléphone physique semblable à un téléphone
traditionnel. Dépendant de leurs capacités, les deux types de
téléphones peuvent être capables d'utiliser la voix-sur-IP.
On peut trouver un listing de softphones sur les sites Internet de Wikipedia ou
de
voip-info.org. Dans notre projet,
nous avons choisi les softphones suivants: Wengophone, Twinkle and X-Lite. Ces
téléphones sont utilisés sur trois ordinateurs portables ;
deux Windows et un Linux.
Voici un résumé de chaque
portable:
Nom
|
Extension
|
OS
|
Softphone
|
Open source
|
Gratuit
|
Mikado
|
201
|
Windows
|
WengoPhone
|
Oui
|
Oui
|
Bambou
|
202
|
Linux
|
Twinkle
|
Oui
|
Oui
|
Babar
|
203
|
Windows
|
X-Lite
|
Non
|
Oui
|
Figure 17 : Téléphone logiciel dans un
réseau
VI.6 Configuration des trois softphones
1. WENGOPHONE
|
2. TWINKLE
|
3. X-LITE
|
4. VERIFICATIONS
|
VI.6.1. WENGOPHONE
On télécharge Wengophone, installe et on le
démarre.
Ensuite, on clique sur "Configure a New
Profile"(Configurez un nouveau profil)
Ensuite, on sélectionne "Other (for power users
only)"
Et on configure la fenêtre "Configure your SIP
profile" (configurez votre profile SIP) sur la manière
suivante:
Accout name (Nom d'accompte): Mikado
login / username (Identifiant / nom d'utilisateur):
201
Password (Mot de passe): 12345
SIP Domain / Realm (Domaine SIP): local
Display name (Nom d'affichage): Mikado
Proxy: 192.168.1.222
On Clique ensuite sur "Connect"
Les deux petits écrans bleus dans le coin droit en bas
montrent que le softphone est maintenant authentifié avec Asterisk.
VI.6.2 TWINKLE
Twinkle est un softphone disponible sur des plateformes Linux
seulement. On peut le télécharger et l'installer.
Sur Ubuntu et Debian, on doit juste utiliser la commande
suivante:
#apt-get install twinkle
On lancer le softphone:
#twinkle
Dans les deux premières fenêtres:
On clique sur "Ok" et "Wizard"
(Assistant)
On choisit un nom de profil.
Dans la fenêtre "User profile" (Profil
utilisateur), on entre les paramètres
suivants:
On choisit "Other" dans la liste déroute "SIP service
provider" (fournisseur de service SIP).
Your name (Votre nom): Bambou User name* (Nom d'utilisateur): 202
Domain* (Domaine): 192.168.1.222
Authentication name (Nome d'authentification): 202
Password (Mot de passe): 12345 On clique sur
"Ok"
Puis sur "Ok" pour accéder aux
paramètres du système.
Dans la fenêtre "system settings"
paramètres du système, on coche
"Bambou" en tant que profil utilisateur par défaut.
Puis sur "Ok"
Registration -> Register
VI.6.3 X-LITE
On télécharge X-Lite et on l'installe.
Ensuite on clique sur le triangle blanc.
On sélectionne "SIP Account Settings
..."(Paramètres d'acompte SIP). Dans la fenêtre "SIP
Accounts" (Acomptes SIP):
On clique sur le bouton "Add..." (Ajouter).
On configure la fenêtre "Properties of
Account1" (propriétés de l'accompte1) comme suit
:
Display name (Nom d'affichage): Babar
User name (Nom d'utilisateur): 203
Password (Mot de passe): 12345
Domain (Domaine): local
On coche "Register with domain and receive incoming
calls" (Engistrement avec domaine et reception d'appels entrants
On sélectionne proxy - Address:
192.168.1.222
Ensuite on clique sur "Ok".
Le profil est affiché dans la fenêtre
"SIP Accounts" (Acomptes SIP). Enfin on clique sur
"Close" (Fermez).
Le softphone est maintenant authentifié par Asterisk.
VI.7 Statistiques
VI.7.1 Protocoles de la voie
Les protocoles utilisés lors d'un appel
téléphonique IP sont:
SIP (Session Initiation Protocol)
SIP (Session Initiation Protocol) est
utilisé pour contrôler des sessions multimédia comme des
appels voix ou vidéo. C'est un protocole standardisé de
signalement (RFC 3261) fonctionnant sur TCP (Typiquement sur le port 5060) au
niveau de la couche applicative du modèle OSI. Son rôle est de
créer, modifier ou terminer des sessions téléphoniques.
SIP est très similaire à HTTP dans son comportement parce que des
clients SIP envoient des requêtes au serveur qui va répondre avec
des réponses (status). La différence avec HTTP est que des
clients SIP peuvent aussi répondre à des requêtes venant
d'un serveur.
D'autres protocoles de signalement sont H.323 ou le protocole de
Cisco SCCP. SIP est en train de remplacer progressivement ces deux
protocoles.
SDP (Session Description Protocol)
C'est un protocole standardisé (RFC 4566) fournissant des
informations sur les paramètres d'initialisation multimédia comme
des appels voix-sur-IP. RTP(Real-time Transport Protocol)
C'est un protocole de transport standardisé (RFC 3550)
travaillant sur UDP au niveau de la couche transport du modèle OSI.
RTCP
C'est un protocole étroitement lié à RTP
(aussi défini dans la RFC 3550). Il ne transporte aucune donnée
mais donne des informations sur la qualité de service fourni par RTP.
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
Enregistrement SIP
|
SIP Initialisation/Fermeture
|
SDP
|
RTP
|
RTCP
|
VERIFICATIONS
|
VI.7.1.1 Enregistrement SIP
Voici une capture Wireshark des processus
d'enregistrement de SIP.
Babar s'enregistre avec le serveur Tribox.
1
2
3
4
5
6
Regardons les en-têtes (headers) des messages
SIP:
1. ENREGISTREMENT
Le client essaie de s'enregistrer avec le serveur.
REGISTER sip:local SIP/2.0
Via: SIP/2.0/UDP 192.168.1.102:15772;branch=z9hG4bK-d87543-
280a581fa364af43-1--d87543-;rport
Max-Forwards: 70
Contact:
To: "Babar"
From: "Babar";tag=11573036
Call-ID: ZGVmYmM0OWRhNzYyMmI5M2FmODIwZjk1YTA2ZTI2Y2I. CSeq: 1
REGISTER
Expires: 3600
Allow: INVITE, ACK, CANCEL, OPTIONS, BYE, REFER, NOTIFY, MESSAGE,
SUBSCRIBE, INFO
User-Agent: X-Lite release 1011s stamp 41150
Content-Length: 0
|
2. 100 - Trying
Le serveur indique au client qu'il effectue des recherches.
SIP/2.0 100 Trying
Via: SIP/2.0/UDP 192.168.1.102:15772;branch=z9hG4bK-d87543-
280a581fa364af43-1--d87543-;
received=192.168.1.102;rport=15772
From: "Babar";tag=11573036
To: "Babar"
Call-ID: ZGVmYmM0OWRhNzYyMmI5M2FmODIwZjk1YTA2ZTI2Y2I. CSeq: 1
REGISTER
User-Agent: Asterisk PBX
Allow: INVITE, ACK, CANCEL, OPTIONS, BYE, REFER, SUBSCRIBE,
NOTIFY
Contact:
Content-Length: 0
|
3.401-Unauthorized
Le serveur rejette l'enregistrement du client et lui envoie en
retour un "challenge digest" composé du type d'algorithme, un "realm" et
un "nonce", Le "nonce" est une valeur aléatoire créée sur
serveur Asterisk et envoyée au client. Il a un temps de vie
limité évitant des attaques de type "replay". Chaque "challenge
digest" contient une valeur nonce différente.
Le "realm" est le nom de domaine SIP.
Le principe de la "digest authentication" est de vérifier
que les deux parties qui communiquent connaissent un mot de passe
partagé.
401 Unauthorized
Via: SIP/2.0/UDP 192.168.1.102:15772;branch=z9hG4bK-d87543-
280a581fa364af43-1--d87543-;
received=192.168.1.102;rport=15772
From: "Babar";tag=11573036
To: "Babar";tag=as1647de36
Call-ID: ZGVmYmM0OWRhNzYyMmI5M2FmODIwZjk1YTA2ZTI2Y2I. CSeq: 1
REGISTER
User-Agent: Asterisk PBX
Allow: INVITE, ACK, CANCEL, OPTIONS, BYE, REFER, SUBSCRIBE,
NOTIFY
WWW-Authenticate: Digest algorithm=MD5, realm="asterisk",
nonce="29b8191d"
Content-Length: 0
|
4.REGISTER
Le client envoie une nouvelle demande d'enregistrement mais cette
fois avec une "digest response" composée d':
Un "username" (nom d'utilisateur), un "realm", un "nonce", un
"uri", une "response" (réponse) and un type d'algorithme.
L'"uri" (Uniform Resource Identifier) est une chaine de
caractère utilisée pour identifier une ressource.
Le "nonce" envoyé par le serveur est utilisé pour
créer la réponse ("response").
REGISTER sip:local SIP/2.0
Via: SIP/2.0/UDP 192.168.1.102:15772;branch=z9hG4bK-d87543-
5f795c5af206133a-1--d87543-;rport
Max-Forwards: 70
Contact:
To: "Babar"
From: "Babar";tag=11573036
Call-ID: ZGVmYmM0OWRhNzYyMmI5M2FmODIwZjk1YTA2ZTI2Y2I. CSeq: 2
REGISTER
Expires: 3600
Allow: INVITE, ACK, CANCEL, OPTIONS, BYE, REFER, NOTIFY, MESSAGE,
SUBSCRIBE, INFO
User-Agent: X-Lite release 1011s stamp 41150
Authorization: Digest
|
username="203",realm="asterisk",nonce="29b8191d",uri="sip:local",
response="7306cfba1b131f2f04363b68d908f855",algorithm=MD5
Content-Length: 0
|
5. 100 - Trying
Le serveur indique au client qu'il est en train d'effectuer des
recherches.
SIP/2.0 100 Trying
Via: SIP/2.0/UDP 192.168.1.102:15772;branch=z9hG4bK-d87543-
5f795c5af206133a-1--d87543-;
received=192.168.1.102;rport=15772
From: "Babar";tag=11573036
To: "Babar"
Call-ID: ZGVmYmM0OWRhNzYyMmI5M2FmODIwZjk1YTA2ZTI2Y2I. CSeq: 2
REGISTER
User-Agent: Asterisk PBX
Allow: INVITE, ACK, CANCEL, OPTIONS, BYE, REFER, SUBSCRIBE,
NOTIFY
Contact:
Content-Length: 0
|
6. 200 - OK
Le serveur est capable, après calculs, de valider le mot
de passe du client avec la "digest response" qu'il a juste reçu.
Avec le processus de la "digest authentication", aucun mot de
passe est échangé entre le client et le serveur.
Le serveur peut envoyer un message au client pour valider
l'enregistrement.
SIP/2.0 200 OK
Via: SIP/2.0/UDP 192.168.1.102:15772;branch=z9hG4bK-d87543-
5f795c5af206133a-1--d87543-;
received=192.168.1.102;rport=15772
From: "Babar";tag=11573036
To: "Babar";tag=as1647de36
Call-ID: ZGVmYmM0OWRhNzYyMmI5M2FmODIwZjk1YTA2ZTI2Y2I. CSeq: 2
REGISTER
User-Agent: Asterisk PBX
Allow: INVITE, ACK, CANCEL, OPTIONS, BYE, REFER, SUBSCRIBE,
NOTIFY
Expires: 3600
Contact: ;expires=3600
|
Date: Fri, 21 Dec 2007 22:15:51 GMT Content-Length: 0
|
Schéma enregistrement SIP
VI.7.1.2 Initialisation/fermeture SIP et SDP
Voici une capture Wireshark dues processus SIP
d'initialisation et de fermeture.
Bambou (extension 202) appelle Babar (extension 203), lui parle
et ensuite raccroche. (fermeture)
Voyons en détails les étapes nécessaires
à SIP pour établir un appel VoIP avant que de la voix puisse
être échangée entre les deux parties. Le processus pour
établir un lien SIP entre deux hôtes est très similaire
à celui utilisé par TCP:
|
TCP
|
SIP
|
Etape1
|
SYN
|
INVITE
|
Etape2
|
SYN/ACK
|
200 - OK
|
Etape3
|
ACK
|
ACK
|
DEPLOIEMENT DU PABX TRIBOX
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
Les mêmes étapes affichées avec
Wireshark. (on clique pour élargir)
Mémoire, Licence Génie Réseaux
et Télécommunications Session 2009 83
Regardons les en-têtes des messages
SIP:
1. INVITE
Le client indique au serveur qu'il veut établir un appel
téléphonique.
INVITE sip:203@192.168.1.222 SIP/2.0
Via: SIP/2.0/UDP 192.168.1.106;rport;branch=z9hG4bKmazrqogm
Max-Forwards: 70
To: < sip:203@192.168.1.222>
From: "Bambou" < sip:202@192.168.1.222>;tag=kbcql
Call-ID: jcaqhewsybtyksb@192.168.1.106
CSeq: 565 INVITE
Contact: < sip:202@192.168.1.106>
Content-Type: application/sdp
Allow: INVITE,ACK,BYE,CANCEL,OPTIONS,PRACK,REFER,NOTIFY,SUBSCR
IBE,INFO,MESSAGE
Supported: replaces,norefersub,100rel
User-Agent: Twinkle/1.1
Content-Length: 307
|
2.
407 - Proxy Authentication Require
Le serveur rejette l'invitation du client et lui renvoie un
"challenge digest" composé par un type d'algorithme, un "realm" et un
"nonce".
Le "nonce" est un valeur aléatoire créé sur
serveur Asterisk et envoyée au client. Il a un temps de vie
limité évitant ainsi les attaques par "replay".
La "digest authentification" vérifie que les deux parties
qui communiquent ont le même mot de passe partagé.
The "realm" est le nom de domaine SIP.
SIP/2.0 407 Proxy Authentication Required
Via: SIP/2.0/UDP
192.168.1.106;branch=z9hG4bKmazrqogm;received=192.168.1.106;rport=506 0
From: "Bambou" < sip:202@192.168.1.222>;tag=kbcql
To: < sip:203@192.168.1.222>;tag=as219a888b
Call-ID: jcaqhewsybtyksb@192.168.1.106
CSeq: 565 INVITE
User-Agent: Asterisk PBX
Allow: INVITE, ACK, CANCEL, OPTIONS, BYE, REFER, SUBSCRIBE,
NOTIFY
Proxy-Authenticate: Digest algorithm=MD5,
realm="asterisk", nonce="138dd154"
Content-Length: 0
|
|
3.
ACK Le client quittance (acknowledges)
le message
ACK sip:203@192.168.1.222 SIP/2.0
Via: SIP/2.0/UDP 192.168.1.106;rport;branch=z9hG4bKmazrqogm
Max-Forwards: 70
To: < sip:203@192.168.1.222>;tag=as219a888b
From: "Bambou" < sip:202@192.168.1.222>;tag=kbcql
Call-ID: jcaqhewsybtyksb@192.168.1.106
CSeq: 565 ACK
User-Agent: Twinkle/1.1
Content-Length: 0
4.
INVITE
Le client envoie une nouvelle requête d'invitation mais
cette fois avec une "digest response" composée de:
Un "username" (nom d'utilisteur), un "realm", un "nonce" et un
type d'agorythme.
Le "nonce" envoyé par le serveur est utilisé pour
créer une "response".
L'"uri" (Uniform Resource Identifier) est une chaîne de
caractères utilisée pour identifier une ressource.
Le serveur sera capable, après calculs, de valider le mot
de passe du client avec la "digest response" qu'il a juste reçu.
Avec les processus de "digest authentication", aucun mot de passe
n'est échangé entre le client et le serveur.
INVITE sip:203@192.168.1.222 SIP/2.0
Via: SIP/2.0/UDP 192.168.1.106;rport;branch=z9hG4bKtomragum
Max-Forwards: 70
Proxy-Authorization: Digest
username="202",realm="asterisk",nonce="138dd154",uri="sip:203@192
.168.1.222",
response="c46a93637d0af311c7f9cd3bb542cd08",algorithm=MD5
To: < sip:203@192.168.1.222>
From: "Bambou" < sip:202@192.168.1.222>;tag=kbcql
Call-ID: jcaqhewsybtyksb@192.168.1.106
CSeq: 566 INVITE
Contact: < sip:202@192.168.1.106>
Content-Type: application/sdp
Allow: INVITE,ACK,BYE,CANCEL,OPTIONS,PRACK,REFER,NOTIFY,SUBSCR
IBE,INFO,MESSAGE
Supported: replaces,norefersub,100rel
User-Agent: Twinkle/1.1
Content-Length: 307
|
5. 100 - Trying
Le serveur indique à l'émetteur (Bambou - 202) que
il est en train d'atteindre le
destinataire (Babar - 203).
SIP/2.0 100 Trying
Via: SIP/2.0/UDP
192.168.1.106;branch=z9hG4bKtomragum;received=192.168.1.106;rport=5060 From:
"Bambou" < sip:202@192.168.1.222>;tag=kbcql
To: < sip:203@192.168.1.222>
Call-ID: jcaqhewsybtyksb@192.168.1.106
|
CSeq: 566 INVITE
User-Agent: Asterisk PBX
Allow: INVITE, ACK, CANCEL, OPTIONS, BYE, REFER, SUBSCRIBE,
NOTIFY
Contact: < sip:203@192.168.1.222>
Content-Length: 0
|
Schéma du processus SIP
6.
INVITE
Le serveur invite le destinataire (Babar - 203).
INVITE
sip:203@192.168.1.102:9097;rinstance=fc31ac7abb1cc558 SIP/2.0 Via: SIP/2.0/UDP
192.168.1.222:5060;branch=z9hG4bK407630a5;rport From: "Bambou" <
sip:202@192.168.1.222>;tag=as65501eef
To: <
sip:203@192.168.1.102:9097;rinstance=fc31ac7abb1cc558> Contact: <
sip:202@192.168.1.222>
Call-ID: 4ddd4d6e5fc3aacf5e6994da26ac2f94@192.168.1.222
CSeq: 102 INVITE
User-Agent: Asterisk PBX
Max-Forwards: 70
Date: Sun, 16 Dec 2007 20:15:10 GMT
Allow: INVITE, ACK, CANCEL, OPTIONS, BYE, REFER, SUBSCRIBE,
NOTIFY
Content-Type: application/sdp
Content-Length: 240
|
|
7.
180 - Ringing
Le serveur envoie un message à l'émetteur (Bambou -
202) pour faire sonner son téléphone.
SIP/2.0 180 Ringing
Via: SIP/2.0/UDP
192.168.1.106;branch=z9hG4bKtomragum;received=192.168.1.106;rport=5060 From:
"Bambou" < sip:202@192.168.1.222>;tag=kbcql
To: < sip:203@192.168.1.222>;tag=as0de70729
Call-ID: jcaqhewsybtyksb@192.168.1.106
CSeq: 566 INVITE
User-Agent: Asterisk PBX
Allow: INVITE, ACK, CANCEL, OPTIONS, BYE, REFER, SUBSCRIBE,
NOTIFY
Contact: < sip:203@192.168.1.222>
Content-Length: 0
|
8.
180 - Ringing
Le destinataire (Babar - 203) indique au serveur que son
téléphone est en train de sonner.
SIP/2.0 180 Ringing
Via: SIP/2.0/UDP
192.168.1.222:5060;branch=z9hG4bK407630a5;rport=5060 Contact: <
sip:203@192.168.1.102:9097;rinstance=fc31ac7abb1cc558>
To: <
sip:203@192.168.1.102:9097;rinstance=fc31ac7abb1cc558>;tag=115eda75 From:
"Bambou"< sip:202@192.168.1.222>;tag=as65501eef
Call-ID: 4ddd4d6e5fc3aacf5e6994da26ac2f94@192.168.1.222
CSeq: 102 INVITE
User-Agent: X-Lite release 1011s stamp 41150
Content-Length: 0
|
|
9.
200 - OK Le destinataire (Babar - 203)
confirme l'invitation du serveur.
SIP/2.0 200 OK
Via: SIP/2.0/UDP
192.168.1.222:5060;branch=z9hG4bK407630a5;rport=5060 Contact: <
sip:203@192.168.1.102:9097;rinstance=fc31ac7abb1cc558>
To: <
sip:203@192.168.1.102:9097;rinstance=fc31ac7abb1cc558>;tag=115eda75 From:
"Bambou"< sip:202@192.168.1.222>;tag=as65501eef
Call-ID: 4ddd4d6e5fc3aacf5e6994da26ac2f94@192.168.1.222
CSeq: 102 INVITE
Allow: INVITE, ACK, CANCEL, OPTIONS, BYE, REFER, NOTIFY,
MESSAGE, SUBSCRIBE, INFO
Content-Type: application/sdp
User-Agent: X-Lite release 1011s stamp 41150
Content-Length: 187
|
|
Schéma du processus SIP
10.
ACK Le serveur quittance (acknowleges)
la confirmation du destinataire (Babar - 203).
ACK
sip:203@192.168.1.102:9097;rinstance=fc31ac7abb1cc558 SIP/2.0 Via: SIP/2.0/UDP
192.168.1.222:5060;branch=z9hG4bK64b6b476;rport From: "Bambou" <
sip:202@192.168.1.222>;tag=as65501eef
To: <
sip:203@192.168.1.102:9097;rinstance=fc31ac7abb1cc558>;tag=115eda75 Contact:
< sip:202@192.168.1.222>
Call-ID: 4ddd4d6e5fc3aacf5e6994da26ac2f94@192.168.1.222
CSeq: 102 ACK
User-Agent: Asterisk PBX
Max-Forwards: 70
Content-Length: 0
|
11.
200 - OK Le serveur confirme
l'invitation de l'émetteur (Bambou - 202). Voir étape
4
SIP/2.0 200 OK
Via: SIP/2.0/UDP
192.168.1.106;branch=z9hG4bKtomragum;received=192.168.1.106;rport=5060 From:
"Bambou" < sip:202@192.168.1.222>;tag=kbcql
To: < sip:203@192.168.1.222>;tag=as0de70729
Call-ID: jcaqhewsybtyksb@192.168.1.106
CSeq: 566 INVITE
User-Agent: Asterisk PBX
Allow: INVITE, ACK, CANCEL, OPTIONS, BYE, REFER, SUBSCRIBE,
NOTIFY
Contact: < sip:203@192.168.1.222>
Content-Type: application/sdp
Content-Length: 240
|
|
12.
ACK
L'émetteur (Bambou - 202) reconnaît la confirmation
du serveur.
L'appel téléphonique peut commencer. Le protocole
RTP va transporter les paquets VoIP et RTCP contrôler la qualité
de la ligne.
ACK sip:203@192.168.1.222 SIP/2.0
Via: SIP/2.0/UDP 192.168.1.106;rport;branch=z9hG4bKixdtxpvy
Max-Forwards: 70
Proxy-Authorization: Digest
username="202",realm="asterisk",nonce="138dd154",uri="sip:203@192.168.1.222",
response="c46a93637d0af311c7f9cd3bb542cd08",algorithm=MD5
To: < sip:203@192.168.1.222>;tag=as0de70729
From: "Bambou" < sip:202@192.168.1.222>;tag=kbcql
Call-ID: jcaqhewsybtyksb@192.168.1.106
CSeq: 566 ACK
User-Agent: Twinkle/1.1
Content-Length: 0
|
|
13.
BYE L'émetteur (Bambou - 202)
raccroche.
BYE sip:203@192.168.1.222 SIP/2.0
Via: SIP/2.0/UDP 192.168.1.106;rport;branch=z9hG4bKassptnfl
Max-Forwards: 70
To: < sip:203@192.168.1.222>;tag=as0de70729
From: "Bambou" < sip:202@192.168.1.222>;tag=kbcql Call-ID:
jcaqhewsybtyksb@192.168.1.106
CSeq: 567 BYE
User-Agent: Twinkle/1.1
Content-Length: 0
|
Schéma du processus SIP
14.
200 - OK
Le serveur confirme le message BYE de l'émetteur (Bambou
- 202) avec un OK.
SIP/2.0 200 OK
Via: SIP/2.0/UDP
192.168.1.106;branch=z9hG4bKassptnfl;received=192.168.1.106;rport=5060 From:
"Bambou" < sip:202@192.168.1.222>;tag=kbcql
To: < sip:203@192.168.1.222>;tag=as0de70729
Call-ID: jcaqhewsybtyksb@192.168.1.106
CSeq: 567 BYE
User-Agent: Asterisk PBX
Allow: INVITE, ACK, CANCEL, OPTIONS, BYE, REFER, SUBSCRIBE,
NOTIFY Contact: < sip:203@192.168.1.222>
Content-Length: 0
X-Asterisk-HangupCause: Normal Clearing
|
|
15.
BYE
Le serveur indique au destinataire (Babar - 203) que
l'émetteur (Bambou - 202) a raccroché.
BYE
sip:203@192.168.1.102:9097;rinstance=fc31ac7abb1cc558 SIP/2.0 Via: SIP/2.0/UDP
192.168.1.222:5060;branch=z9hG4bK07b32129;rport From: "Bambou" <
sip:202@192.168.1.222>;tag=as65501eef
To: <
sip:203@192.168.1.102:9097;rinstance=fc31ac7abb1cc558>;tag=115eda75 Call-ID:
4ddd4d6e5fc3aacf5e6994da26ac2f94@192.168.1.222
CSeq: 103 BYE
User-Agent: Asterisk PBX
Max-Forwards: 70
Content-Length: 0
|
|
16.
200 - OK Le destinataire (Babar - 203)
confirme le message BYE avec un OK.
SIP/2.0 200 OK
Via: SIP/2.0/UDP
192.168.1.222:5060;branch=z9hG4bK07b32129;rport=5060 Contact: <
sip:203@192.168.1.102:9097;rinstance=fc31ac7abb1cc558>
To: <
sip:203@192.168.1.102:9097;rinstance=fc31ac7abb1cc558>;tag=115eda75 From:
"Bambou"< sip:202@192.168.1.222>;tag=as65501eef
Call-ID: 4ddd4d6e5fc3aacf5e6994da26ac2f94@192.168.1.222
CSeq: 103 BYE
User-Agent: X-Lite release 1011s stamp 41150
Content-Length: 0
|
Schéma du processus SIP
VI.7.1.3 SDP
Ci-dessous, l'en-tête du message SIP de la première
ligne de capture (INVITE) contenant des informations SDB (en gras).
INVITE sip:203@192.168.1.222 SIP/2.0
Via: SIP/2.0/UDP 192.168.1.106;rport;branch=z9hG4bKmazrqogm
Max-Forwards: 70
To: < sip:203@192.168.1.222>
From: "Bambou" < sip:202@192.168.1.222>;tag=kbcql
Call-ID: jcaqhewsybtyksb@192.168.1.106
CSeq: 565 INVITE
Contact: < sip:202@192.168.1.106>
Content-Type: application/sdp Allow:
INVITE,ACK,BYE,CANCEL,OPTIONS,PRACK,REFER,NOTIFY,SUBSCRIBE,I
NFO,MESSAGE
Supported: replaces,norefersub,100rel
User-Agent: Twinkle/1.1 Content-Length: 307
v=0
o=201 2086878285 1015399812 IN IP4
192.168.1.106
s=-
c=IN IP4 192.168.1.106 t=0 0
m=audio 8000 RTP/AVP 98 97 8 0 3 101
a=rtpmap:98 speex/16000 a=rtpmap:97 speex/8000 a=rtpmap:8
PCMA/8000 a=rtpmap:0 PCMU/8000 a=rtpmap:3 GSM/8000 a=rtpmap:101
telephone-event/8000
a=fmtp:101 0-15
a=ptime:20
|
VI.7.1.4 RTP
Le protocole RTP est utilisé pour transporter des
données voix et ainsi permettre à deux personnes de parler
ensemble.
Nous voyons dans cette capture que la compression audio est
G.711.
VI.7.1.5 RTCP
RTCP est utilisé avec RTP pour vérifier la
qualité de la communication.
VI.7.1.6 VERIFICATIONS
Des statistiques étendues peuvent être obtenues
à la section "reports" de l'interface FreePBX.
Journal des appels:
Charge journalière:
VI.8 Qualités de Liens
La Voix sur IP (VoIP) a l'avantage d'utiliser des liens
réseaux existant et ainsi économiser de l'argent mais en
même temps la qualité des liens réseaux doit être au
moins suffisante autrement les communications téléphoniques
seront rapidement dégradées ou même rompues.
Ceci a été un problème majeur dans à
la fin des années 90 quand la Voix sur IP commencé à
décoller, la qualité des liens réseaux était
souvent trop mauvaise provoquant l'insatisfaction des utilisateurs.
La Voix sur IP reste une solution permettant d'économiser
de l'argent et représente le future comparé à la Voix sur
le réseau commuté publique (PSTN: Public Switched Telephone
Network) but doit être préparé soigneusement avant
d'être implémentée, la qualité des liens
réseau étant le paramètre le plus important.
Une qualité de lien réseau dépend
principalement des trois paramètres suivants: -Latence ou
délai
- Gigue (Jitter): variation de la
latence
-Perte de paquet
VI.8.1 Latence
La latence également appelé délai est le
temps unidirectionnel pris par un paquet pour voyager à travers le
réseau entre deux hôtes.
Il ne doit par être confondu avec le RTT (Round Trip Time)
ou temps de réponse qui mesure la latence dans les deux directions,
chemins aller et retour.
Valeur recommandée pour la VoIP
(téléphone - PBX): Moins de 150-200ms
Si la valeur recommandée est dépassée, une
personne téléphonant à une autre va avoir à
attendre un long moment avant de pouvoir entendre ce qui est dit par l'autre.
Ceci gênera parce que, après avoir parlé, vous ne savez
jamais si votre interlocuteur ne parle pas ou si vous devez attendre la
réponse.
VI.8.2 Gigue (Jitter)
La gigue est basiquement la variation de la latence et ne
dépend pas de la latence. Vous pouvez avoir de hautes latences et une
gigue très basse.
Valeur recommandée pour la VoIP
(téléphone - PBX): Moins de 5ms
La gigue va affecter l'ordre d'arrivée des paquets. Pour
résoudre ce problème, les partenaires de la VoIP ont un tampon
(buffer) pour remettre dans l'ordre les paquets en cas de besoin. La taille du
tampon ne peut être trop élevée autrement cela ralentirait
trop les communications téléphoniques.
Dans le cas d'une gigue élevée, le tampon va se
retrouver plein et ainsi des paquets seront perdus ce qui signifie
concrètement que quelques mots ou parties de mot de la conversation ne
seront pas reçus.
VI.8.3Pertedeepaquet
La perte de paquet est fréquemment affichée en
pourcentage. Elle montre la quantité de paquets perdus durant leur
voyage entre deux hôtes.
Valeur recommandée pour la VoIP
(téléphone - PBX): Moins de 1% La voix est
transportée par le protocole RTP. Comme RTP est localisé au
dessus de UDP dans le modèle de couches OSI, il n'offre
aucun mécanisme de garantie de délivraison comme pour TCP. En
d'autres termes, quand un paquet est perdu durant son voyage, il n'est pas
retransmis.
Ceci montre clairement l'importance de garder un pourcentage
de perte de paquet le plus faible possible. La perte d'un seul paquet va
perturber, même brièvement, une conversation
téléphonique.
Si ce pourcentage est trop haut, la conversion sera inaudible et
pourra même être interrompue.
VI.9 Outils
Cinq outils gratuit Open Source fournissent une aide pour mesurer
et apprécier la qualité d'un lien réseau.
VI.9.1 Ping:
Ping est utilisé pour tester des connectivités IP.
Il fournit des informations sur le RTT et la perte de paquet.
Il est extrêmement simple à utiliser et est
installé par défaut sur tous les systèmes.
Différemment des deux outils suivants IPerf et D-ITG, on
n'a pas besoin d'avoir la main sur la machine de destination pour installer et
configurer l'outil. VI.9.2 IPerf:
IPerf est premièrement utilisé pour mesurer la
bande passante disponible entre deux hôtes sur lequel tourne IPerf. Il
est également possible de mesurer la gigue et la perte de paquet.
VI.9.3 D-ITG (Distributed Internet Traffic Generator)
Comme avec IPerf, D-ITG doit être configuré sur les
machines qui envoient et reçoivent le trafic de test. Il est disponible
avec une interface graphique et est extrêmement puissant. Il
répond à tous les besoins de mesure réseau.
VI.9.4 Wireshark (Ancien Ethereal)
Le meilleur analyseur réseau. Il fournit un grand nombre
d'informations sur la VoIP comme la gigue.
VI.9.5WANem
Un outil localisé entre deux hôtes comme un
téléphone et un PBX pour simuler une qualité de lien
réseau spécifique. Des paramètres comme la latence,
la bande passante, la perte de paquet, la gigue sont
disponibles. Comme WANem est "au milieu", le routage doit être
configuré sur les deux machines de test pour forcer le trafic entre eux
à passer à travers WANem.
Résumé:
Mesure
|
Latence
|
RTT
|
Bande passante
|
Gigue
|
Perte de paquet
|
|
D-ITG
|
Ping / D-ITG
|
Perf / D-ITG
|
IPerf / D-ITG Wireshark
|
Ping / IPerf D-ITG
|
Simulation
|
WANem
|
WANem
|
WANem
|
WANem
|
WANem
|
CONCLUSION
Asterisk est un PABX logiciel développé par la
société Digium
(
www.digium.com). Tout le monde a
accès au code source et a le droit de le modifier. Toute modification
publiée hérite de la licence GPL (GNU Public Licence). Asterisk
supporte plusieurs plateformes et est compatible avec plusieurs protocoles VoIP
tels : SIP, IAX (Inter Asterisk exchange), H323, MGCP (Media Gateway Control
Protocol).Asterisk, loin de servir de passerelle inter protocoles VoIP, nous
offre de multiples services tels que : la messagerie vocale, le menu vocal
interactif, la messagerie unifiée. Il a l'avantage d'utiliser des liens
réseaux existant et ainsi économiser de l'argent.
Mais en même temps la qualité des liens
réseaux doit être au moins suffisante autrement les communications
téléphoniques seront rapidement dégradées ou
même rompues.
CONCLUSION GENERALE
CONCLUSION GENERALE
Actuellement, il est évident que la
téléphonie IP va continuer de se développer dans les
prochaines années. Le marché de la téléphonie IP
est très jeune mais se développe à une vitesse fulgurante.
C'est aujourd'hui que les entreprises doivent investir dans la
téléphonie IP si elles veulent y jouer un rôle majeur. Le
fait est qu'IP est maintenant un protocole très répandu, qui a
fait ses preuves et que beaucoup d'entreprises veulent disposer davantage sur
la téléphonie IP, car elle demande un investissement relativement
faible pour son déploiement. La téléphonie IP ouvre la
voie de la convergence voix/données et celle de l'explosion de nouveaux
services tels que les CTI. Maintenant que la normalisation a atteint une
certaine maturité, il n'est plus dangereux de miser sur le standard H323
qui a été accepté par l'ensemble de la communauté.
La téléphonie IP est une bonne solution en matière
d'intégration, de fiabilité, d'évolutivité et de
coût. Elle fera partie intégrante des Intranets d'entreprises dans
les années à venir et apparaîtra aussi dans la
téléphonie publique pour permettre des communications à
bas coût. Enfin, le développement de cette technologie
représente-t-il un risque ou une opportunité pour les
opérateurs traditionnels ? La réponse n'est pas tranchée.
D'un côté, une stagnation des communications classiques; d'un
autre côté l'utilisation massive d'Internet va augmenter le trafic
et développer de nouveaux services que pourront développer les
opérateurs. Bientôt nous téléphonerons tous sur
IP... On peut ainsi vraisemblablement penser que le protocole IP deviendra un
jour un standard unique permettant l'interopérabilité des
réseaux mondialisés. C'est pourquoi l'intégration de la
voix sur IP n'est qu'une étape vers EoIP : Everything over.
LISTE DES ABREVIATIONS
REFERENCES WEBOGRAPHIQUES
ABE Alternative Best-Effort
QoS Quality of Service
WTP Waiting Time Priority
Comité Consultatif International
Télégraphique et Téléphonique
CCITT
ou Consultative (ex UIT)
RSVP Resource Reservation Protocol
IETF Internet Engineering for Task Force
IntServ Intégration de Service
DiffServ Différenciation de Service
EF Expedited Forwarding
AF Assured Forwarding
PSTN Réseau téléphonique public
commuté
VoP Voice over Packet
TDM Time Division Multiplexing
OPEX Operational Expense
CAPEX Capital Expense
WiFi Wireless Fidelity
RJ Registered Jack
PABX Private Automatic Branch eXchange
ISDN Integred Service Digital Network (RNIS)
TDM Time Division Multiplexting
ITU International Telecommunication Union
http://www.freepbx.org/download-freepbx
http://www.freepbx.org/download-support
http://svn.digium.com/svn/asterisk/branches
http://svn.digium.com/svn/zaptel/branches/1.2
zaptel-1.2
http://svn.digium.com/svn/libpri/branches/1.2
libpri-1.2
http://www.digium.com
http://www.urec.fr/metrologie/article-qos.html
http://drakkar.imag.fr/AIRS.html
http://www.isi.edu/nsnam/ns
http://www.opnet.com
http : //
www.awt.be
|