La pression de l'aménagement de l'habitat sur l'agriculture urbaine a Kinshasa: cas du lotissement de l'espace maraà®cher Nzeza Nlandu dans la commune de Kisenso( Télécharger le fichier original )par Gabriel KASHIMBA KAYEMBE Université de Kinshasa - Licence en sciences de l'aménagement du territoire 2007 |
III.2. Deuxième ceinture verte avec la Ceinture Verte et Vallée Présidentielle (CVVP)En effet, dès l'indépendance du pays et le départ de quelques européens, les mouvements politiques précédent la période d'indépendance amena une désorganisation dans l'approvisionnement de la ville car certains centres crées pour cette fin se sont trouvé à l'arrêt. De plus, comme ces centres étaient premièrement crées pour fournir la population européenne de la ville et vue que la demande avait fortement baissé les exploitants agricoles se sont reconvertis à la production de légumes feuilles. Avec le retour de la paix en 1965, les politiques feront de l'agriculture une priorité dans leur programme de société en faisant appel à la coopération française pour rendre efficace sa politique en la matière et commencèrent par relancer le maraichage dans la ville. C'est pour améliorer l'environnement urbain par des actions d'aménagement horticole et par la création d'une zone de production agricole afin de ravitailler Kinshasa devenue millionnaire que le gouvernement crée officiellement en 1972 les ceintures vertes et vallées présidentielles (CVVP4(*)) marquant une étape importante dans l'évolution du maraîchage à Kinshasa. Il s'agit de la création, par arrêté Ministériel , du CECOMAF (Blaise Muzingu Nzolameso, 2005). Nonobstant sa dénomination plutôt restrictive, cet organisme intervient également, de façon partielle sinon de façon essentielle, dans l'aménagement des sols, la gestion des installations collectives, l'approvisionnement des exploitants et la diffusion des techniques culturales modernes. Les conditions du marché local ne lui permettent en effet pas d'intervenir directement dans la commercialisation, et son rôle dans ce domaine se réduit finalement à un service de transport. (Blaise Muzingu Nzolameso, Op.cit) Ce même arrêté est aussi à l'origine de la forêt artificielle des eucalyptus dans la commune de Ndjili au quartier 1 à l'Est et de deux centres paysannats à Luzumu (7680 ha et 319 paysans) et à Nsanda (5800 ha et 292 paysans) dans l'hinterland Ouest. Ces deux centres produisent du manioc, du maïs, des légumes, des palmiers et des fruits : 970 tonnes en 1974, 2900 tonnes en 1984 et 780 tonnes en 1990. Et cette production est essentiellement destinée à la garde présidentielle (Ndembe, 1998). En 1972, l'aire maraîchère à Kinshasa comprenait 101 ha (estimation CECOMAF, cité par Lelo Nzuzi, 2008). Figure n°5 : Les sites maraîchers de l'UCOOPMAKIN * 4 CVVP : les Ceintures Vertes et Vallées Présidentielles |
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