| CHAPITRE 2. METHODOLOGIE1.
Cadre conceptuel de l'étudeLe cadre conceptuel est  un ensemble cohérent qui met
en relation les différents concepts utilisés dans l'étude.
Pour résumer et comprendre les facteurs à la base de la non
satisfaction des besoins de planification familiale au sein des couples en
République Démocratique du Congo,  nous avons procéder
à la présentation de cadre de la manière ci
après :  Politique du pays en matière de santé de la
reproduction Caractéristiques liées à la femme Caractéristiques liées au mari Choix d'une option de  fécondité du couple Milieu de socialisation Milieu de réalisation de la fécondité Fécondité réalisée Accès et exposition aux médias et à
l'information PF Fécondité idéale Accès aux services  et aux méthodes de PF Qualité des services PF Pratiques contraceptives Non utilisation des méthodes contraceptives par le
couple Besoins non Satisfaits en PF au sein du couple Les facteurs susceptibles d'influencer la pratique
contraceptive sont multiples. Ces facteurs sont d'ordres à la fois
démographique, social, économique, culturel, religieux et
politique. Ils agissent au niveau de la demande et de l'offre de contraception,
et au niveau individuel comme au niveau familial ou collectif (Sadik, 1980,
cité par Guillaume et Pilon, 2000). La politique d'un pays sur la santé de la reproduction
est facteur très capital dans la mise en oeuvre des programmes relatifs
à la prise en charge des femmes en union  susceptibles de
présenter les BNS en PF.  Le milieu de vie de la femme (ou de réalisation de la
fécondité) joue un rôle déterminant dans son
insertion sociale, tout comme son niveau et son cadre de vie. Ainsi, le lieu de
résidence, le milieu principal de résidence durant l'enfance et
le standing de l'habitat sont autant de facteurs qui peuvent influencer la vie
sociale de la femme et, par conséquent, son comportement reproductif.
 Le milieu de socialisation de la femme est également
une variable importante qui peut influencer son comportement reproductif. Il
est déterminé ici par le lieu physique et culturel dans lequel la
femme a passé son enfance, c'est-à-dire de la naissance à
l'âge nubile (12 à 14 ans).Une femme ayant vécu toute son
enfance en milieu urbain aura forcément une conception de la vie
différente de celle d'une femme rurale, beaucoup plus assujettie aux
valeurs traditionnelles, et devrait être davantage disposée
à pratiquer la planification familiale. Ainsi, la femme ayant
été socialisée dans la ville province de Kinshasa ou dans
les autres villes a une pratique contraceptive, toutes méthodes
confondues, plus élevée que celle qui est socialisée en
milieu rural. Dans la plupart des études sur la fécondité,
le milieu de socialisation est souvent étudié en opposant le
milieu rural au milieu urbain. Mais cette opposition en sous-entend une autre
entre les cultures dites traditionnelles et celles dites modernes. Ce sont ces
deux derniers aspects qui déterminent en fait la prédominance du
contexte de réalisation de la fécondité sur celui de la
socialisation (Evina Akam, 1990). Mais ce faible impact du milieu de
socialisation ne signifie pas qu'il ne doit pas être pris en compte dans
le schéma de causalité de la pratique de la contraception. Dans
cette étude le milieu de socialisation est approché par trois
variables, prises individuellement ou en combinaison les unes avec les autres.
Il s'agit de la tribu, du lieu de résidence et la province. Les caractéristiques liées au couple, le choix
d'une option de fécondité par ce dernier sont quelquefois
conséquences des facteurs socioculturels, environnementaux,
économiques et psychologiques. |