UNIVERSITE DE
KINSHASA
Faculté des Sciences Economiques et de Gestion
Département des Sciences de la population et du
développement
B.P. 176 Kinshasa XI
BESOINS NON SATISFAITS EN PLANIFICATION FAMILIALE AU
SEIN DU COUPLE EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO :
DETERMINANTS.
Analyse des données de l'EDS-RDC
2007
PAR
Jocelyn MANTEMPA NZINUNU
Travail de fin d'études présenté
et défendu en vue de l'obtention du titre de licencié en sciences
de la population et du développement (Démographie)
Dirigé par
Professeur KALAMBAYI BANZA Barthélemy,
PhD
Année Académique 2007-2008
INTRODUCTION
1.
Contexte et justification
Plusieurs études ont révélé que
les grossesses nombreuses et/ou trop rapprochées augmentent non
seulement les risques de mortalité maternelle et infantile, mais aussi,
entrainent la dégradation de l'état de santé de la
mère que de l'enfant.
C'est ainsi, la plupart des gouvernements africains
s'évertuent à mettre en place des programmes de planification
familiale en vue de faire baisser la fécondité et de
préserver la santé de la mère et de l'enfant. A cet effet,
les femmes et les couples sont sensibilisés aux bienfaits de la
régulation des naissances (Sala Diakanda et Chamie cité par Akoto
et Kandem, 2001).
En effet, par la pratique contraceptive, les couples
contrôlent ou mieux régulent leurs naissances. Ce qui permet aux
femmes de vivre harmonieusement leur vie féconde. Néanmoins, ces
avantages, qui pourtant bien connus des femmes et des couples, semblent
être difficilement accessibles et moins considérés par ces
derniers.
Comme le montrent les résultats des études
réalisées ces dernières années dans certains pays
africains notamment en République Démocratique du Congo, environ
9 femmes sur 10 connaissent l'importance de la pratique contraceptive. Cette
valeur est 13 sur 100 pour celles qui ont eu une méthode contraceptive
sans le vouloir. Par ailleurs, la prévalence de l'utilisation actuelle
des méthodes contraceptives, parmi les femmes en union (21 %) reste
pratiquement identique à celle de l'ensemble des femmes (20 %). Ces
résultats semblent peu surprenant dans la mesure où les femmes en
union constituent la grande majorité de l'ensemble des femmes (EDS-RDC
2007). Ceci montre qu'il existe bel et bien des besoins non satisfait dans le
domaine de la régulation ou contrôle des naissances.
Des efforts sont déployés au pays, pour
contribuer à l'amélioration de la prévalence contraceptive
au niveau national, à l'accès aux services de santé de la
reproduction, tel que le stipule une des stratégies programmatiques de
l'Association de Bien Etre Familial (ABEF en sigle). Pour ce faire, un budget
est alloué au programme national de la santé de la reproduction
pour améliorer tant soit peu l'accès à l'information des
femmes susceptibles de subir les conséquences des grossesses non
désirées et prévenir contre les rapports sexuels à
risque (PNSR, 2008).
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