INTRODUCTION GENERALE
La politique étrangère du Cameroun à
partir de l'an 1960, s'avère un thème délicat et complexe
; l'une des principales raisons de cette complexité, tient à la
personnalité des acteurs en poste et à leurs styles qui peuvent
parfois différer d'une personnalité à l'autre. Mais ces
positions peuvent également refléter les orientations du Chef de
l'Etat en matière de politique étrangère du Cameroun.
Parmi ces hommes qui ont concouru à la bonne marche de la politique
étrangère du Cameroun, plusieurs n'avaient pas de formation de
diplomate; la plupart d'entre eux, fonctionnaires et cadres de première
heure, sont devenus Ambassadeurs ; c'est le cas de Rostand MVIE, Benoît
BINDZI, Christian Tobie KUOH, Mahmoudou HAMAN DICKO, Aimé Raymond
NTHEPE, Joseph OWONO NKOUDOU, Philémon BEB A DON, Simon NKO'O ETOUNGOU,
Luc AZOLA, Gabriel HAPI TINA, Paul NGOKO, Ferdinand Léopold OYONO,
François SENGAH KUO, NGANDO BLACK. Pourtant, d'autres sont des
diplomates de carrière formés dans une école
spécialisée à l'exemple de Jacques Roger BOOH BOOH, Mairie
Simone, Jean Baptiste BELEOKEN, BILOA TANG, François Xavier NGOUPEYOU,
AHANDA etc. Dès lors, comment apprécier la politique
étrangère du Cameroun de 1960 à nos jours sans
définir le terme diplomate. Jean Salmon présente le diplomate
comme une personne qui fait partie du service diplomatique d'un Etat
déterminé, qu'elle soit en poste auprès d'une organisation
internationale ou auprès d'un Etat étranger ou en service
à l'administration centrale(1). Pradier FODERE, quant
à lui, présente le diplomate comme celui qui est chargé
d'une fonction diplomatique ou qui s'occupe de la diplomatie (2).
C'est donc l'art de représenter le gouvernement et les
intérêts de son pays auprès des gouvernements et dans les
pays étrangers ; de veiller à ce que les droits, les
intérêts,
la dignité de sa patrie ne soient pas méconnus
au dehors ; d'administrer les affaires internationales et, soit de diriger,
soit de suivre, conformément aux instructions reçues, les
négociations politiques.(3) Ferdinand Léopold OYONO
fait partie de ces jeunes camerounais formés qui ont eu la lourde
tâche d'assurer, dès l'indépendance, la gestion
diplomatique de leur pays.
Formé dans les Universités et grandes
écoles françaises, il présente sans conteste un parcours
exceptionnel.
En effet, c'est en 1956, alors qu'il n'était encore
qu'un simple étudiant, que OYONO se révèle au public
à travers ses deux romans, (4) Le vieux nègre et
la médaille et Une vie de boy, dans lesquels il
fustige les pratiques sociales coloniales.
A l'analyse, Ferdinand OYONO qui s'attaque au bon vieux
contraste noir et blanc avec une vigueur sympathique et un humour
désinvolte, joue les ambassadeurs de la culture camerounaise et
même africaine.
En poste à l'étranger depuis les années
soixante, ce diplomate chevronné a une longue histoire diplomatique qui
se présente à nous aujourd'hui. Des Nations - Unies au Liberia,
en passant par Bruxelles, Paris, Alger, Londres, il a fréquenté
les arcanes diplomatiques. Et, plus tard il sera le 2e après
Jean KEUTCHA, à détenir le record de longévité d'un
dirigeant à la tête du Ministère des Relations
Extérieures(5). Un tel parcours fait de Ferdinand
Léopold OYONO un personnage dont l'action diplomatique mérite
d'être étudiée.
L'objectif de ce travail est par conséquent de
contribuer à la compréhension du rôle joué par
Ferdinand Léopold OYONO dans le rayonnement, le déploiement et
l'affirmation de la diplomatie Camerounaise.
Du point de vue chronologique, cette étude commence en
1960. En effet, cette année marque l'accession du Cameroun à
l'indépendance, elle constitue également le début de la
carrière diplomatique de Ferdinand OYONO, en sa qualité de
délégué du Cameroun aux Nations Unies. Cette
carrière est interrompue
officiellement en décembre 1997 avec son départ
de la direction du département des « affaires du dehors »
(6). Il est vrai que Ferdinand OYONO a continué à
assurer les fonctions diplomatiques comme éminence grise (7)
du chef de l'Etat Paul BIYA bien qu'étant ministre d'Etat en charge de
la culture. Mais nous avons limité notre travail à la date de
1997.
Dès le 1er janvier 1960, le Cameroun est
accepté comme Etat souverain par la communauté internationale.
Soucieux d'améliorer le climat de trouble tant interne qu'externe dans
lequel le Cameroun accède à l'indépendance, le Chef de
l'Etat Ahmadou AHIDJO a mis sur pied une politique étrangère
visant à légitimer le pouvoir de Yaoundé vis-à- vis
des Organisations Internationales, et surtout des pays étrangers qui,
pour la plupart, continuent de soutenir la rébellion menée par
l'Union des Populations du Cameroun (UPC) (8)3 Pour y
parvenir, il doit s'entourer d'un potentiel humain. Une question se pose par
conséquent : quels ont été le rôle et la place de
Ferdinand Léopold OYONO dans la constitution du « système
diplomatique du Cameroun » ?
Derrière cette question centrale, il y a des questions
secondaires :
Qui est Ferdinand Léopold OYONO ? Comment a-t-il
été éduqué et formé ? Comment
intègre-t-il la diplomatie camerounaise ?
Ses qualités d'écrivain sont-elles à
l'origine de son parcours diplomatique ? Quel rôle et quelle place
occupe-t-il dans la mise en place de la politique étrangère du
Cameroun ? En somme, quel bilan peut-on établir de sa carrière
diplomatique de 1960à 1997? Telle est la problématique de cette
étude.
Pour réaliser ce travail, nous avons eu recours aux
sources conventionnelles de la reconstruction historique : archives, ouvrages,
rapports, revues, journaux et interviews. Nous avons collecté,
analysé, confronté et critiqué les documents des diverses
sources.
1-les sources écrites
Comme sources écrites, nous avons exploité les
archives et des documents imprimés. Les sources d'archives ont fait
l'objet d'un examen minutieux ; celles des Archives Nationales de
Yaoundé nous ont fourni la grande partie de nos informations. Les
documents imprimés ici comprenaient des ouvrages, des thèses, des
mémoires et des rapports de stages. C'est l'occasion de mentionner la
place de choix de certains ouvrages classiques dans la connaissance de la
politique étrangère du Cameroun de 1960 aux années
1990.
- Pierre Flambeau NGAYAP, dans Cameroun : qui gouverne ?
de AHIDJO à BIYA, l'héritage et l'enjeu,
(9)1 parle de l'organisation administrative
camerounaise au lendemain de l'indépendance. Il ressort en quelques
pages (quatres) les relations diplomatiques établies par le Cameroun en
Afrique et hors de l'Afrique.
- Le Cameroun dans les relations internationale
(10)2 de Adamou NDAM
NJOYA, analyse l'activisme du Cameroun sur la scène
internationale une
fois indépendant le 1er janvier 1960.
- Narcisse MOUELLE KOMBI, dans son ouvrage intitulé,
La politique étrangère du Cameroun,
(11)3) analyse la politique étrangère du
Cameroun de 1960 à 1995. Il fait l'état de la «
présidentialisation » de cette politique étrangère
depuis 1960, analyse de façon comparative l'organisation du
Ministère des affaires étrangères. Enfin, l'auteur jette
un éclairage sur l'encadrement de la diplomatie de Yaoundé et sur
ses manifestations.
- Jean François BAYART, auteur de L'Etat au
Cameroun,(12) analyse la vie politique du Cameroun avant et
après l'indépendance ; il analyse les modes d'exercice du
pouvoir, tout en insistant sur la présidentialisation de celui-ci, en
particulier dans le domaine de la politique étrangère du
Cameroun. Dans cette recherche, nous ressortirons l'action de Ferdinand OYONO
après l'indépendance tout en insistant sur le mode de gestion des
grands dossiers.
-L'ouvrage Avec ou sans la France, la politique Africaine
du Cameroun depuis 1960,(13) de Dieudonné OYONO
présente la politique africaine du régime d'AHIDJO de 1960
à 1973.
Des études ont également été
consultées sur la politique étrangère du Cameroun, ainsi
que des travaux portant sur le personnage.
- Philippe ESSOMBA dans son article intitulé `'vingt
ans de présence internationale `' in L'UNITE(14),
fait un bilan des vingt années de règne du Président
AHIDJO. Il présente les réalisations politiques
économiques et socioculturelles du Président camerounais.
- Ahmadou AHIDJO, Dix ans au service de la Nation
1958-1968(15), ce document fait un état des dix
années d'Ahmadou AHIDJO au service du Cameroun ; il souligne les
différentes étapes difficiles et les progrès
réalisés par M AHIDJO en matière de politique
étrangère de 1958 à 1968.
- 1992-1997 Cinq ans de progrès avec Paul BIYA
(16), secteur par secteur d'activité, cet ouvrage
présente les réalisations faites par le Président Paul
BIYA
- Jérôme OWONO MIMBOE, `'Ferdinand OYONO :
L'homme et l'oeuvre `' (17), après avoir fait une
présentation de l'écrivain, l'auteur analyse dans un style
purement littéraire le genre de l'oeuvre de Ferdinand OYONO.
-Raphaël OWONA Etende, `' Les rapports entre le Cameroun
et les pays d'Afrique Noire Francophone (1963-1973) `',(18) analyse
la nature des relations entre le Cameroun et ses pairs francophones d'Afrique
noire ; il montre comment les décisions de Yaoundé sont
concertées au sein de ce groupe.
Comme nos prédécesseurs, nous avons
été confronté à l'inaccessibilité de
certains documents du ministère des Relations extérieures portant
sur des accords, des rapports de travaux etc, lesquels auraient pu enrichir ce
travail après un examen minutieux et une bonne analyse. Toutefois, nous
avons pu avoir une idée du séjour
record de Ferdinand OYONO au service de la diplomatie
camerounaise. En dehors des ces sources écrites, nous nous sommes aussi
servis des sources orales.
2- les sources orales
La réalisation d'un tel travail ne pourrait se
réduire aux informations tirées du personnage
étudié, c'est pourquoi, tenant à le rendre objectif nous
avons pris la peine de vérifier de temps à autre les informations
contenues dans les documents écrits ou celles fournies par les
informateurs. A cet effet, nous avons interrogé des personnes ressources
telles : Ferdinand OYONO lui-même, des collaborateurs et témoins
de son action comme MONTHE TOMMO, collaborateur aux Nations Unies de 1974
à 1982, S.G MINREX de 1992 à 1998, Ambroise BEHALAL,
collaborateur au MINREX , Alexis BOUM, collaborateur à Londres 1981-1986
et Conseiller Technique n°1 au Minrex de 1991à 1994, Mme
Cécile ETOUNGOU et M Vincent AFA'A, petite soeur et frère du
diplomate OYONO ; son épouse Mme Cécile OYONO et Monseigneur
Jérôme OWONO MIMBOE, un de ses cousins.
Quelques documents iconographiques nous ont été
également d'une importance capitale.
3- les sources iconographiques
Ce sont pour la plupart des photos de Ferdinand OYONO que nous
avons obtenu de son épouse ou des archives. Il s'agit des
périodes au cours desquelles il était à Bruxelles lors
d'un sommet CEE-EAMA tenu le 29 octobre 1966 ; aux côtés du
ministre adjoint des affaires économiques et du plan M Victor ATEBA.
Nous avons Ferdinand Léopold OYONO près du chef de l'Etat Paul
BIYA lors du sommet de TOKYO le 30 septembre 2003. OYONO aux côtés
des présidents Paul BIYA, OLUSEGUN OBASANJO, le secrétaire
général des nations unies KOFI
ANNAN en photo de famille après le sommet de
Genève tenu le samedi 31 janvier 2004,ou serrant la main du
président nigérian.
Un tel travail ne pouvait être effectué sans
difficultés. Ainsi nous avons fait face à des difficultés
liées à la recherche proprement dite, ensuite à la
rédaction de notre mémoire.
Produire un travail de recherche scientifique a toujours
été une entreprise difficile. En dehors des problèmes de
financement, sur le plan de la recherche, nous nous sommes heurté au
problème de la documentation. Au cours de nos investigations, nous avons
constaté l'existence de documents importants sur les relations
internationales du Cameroun. Mais nous avons eu trop de peine à obtenir
le peu d'informations utiles pour ce travail. Dans les bibliothèques de
l'Université de Yaoundé I et de l'IRIC, les documents existant
bel et bien sur le fichier n'ont pas été retrouvés dans
les rayons.
Par ailleurs, le dossier personnel de Ferdinand OYONO au
Minrex ne nous a pas été accessible ; selon les responsables des
archives du MINREX le personnage est encore en vie. Certains collaborateurs
d'OYONO ont manifesté une réserve de répondre à nos
questions, préférant nous renvoyer chez le principal
concerné.
Aux Archives Nationales de Yaoundé, la conservation
laisse parfois à désirer: journaux poussiéreux,
délabrés etc.
La difficulté énorme que nous avons eue au
niveau des sources écrites, est celle de l'inaccessibilité aux
papiers personnels du personnage, Ferdinand OYONO, pas toujours stable et peu
disposé à les parcourir(19).
La deuxième difficulté à laquelle nous
avons fait face, a été celle de l'établissement des
contacts avec nos différents informateurs. Nous avons fait face à
la réprobation de certains diplomates à l'instar de : M. Mvondo
Ayolo pourtant proche collaborateur de Ferdinand OYONO durant sa gestion du
MINREX.
Notons aussi l'inaccessibilité auprès des
témoins des questions internationales depuis 1960 tels que M. William
Aurélien ETEKI MBOUMOUA, Joseph OWONO NKOUDOU, HAMAN DICKO ou Rostand
MVIE, tous collègues diplomates de Ferdinand OYONO.
Par ailleurs, certains informateurs se sont excusés
pour des motifs quelconques; Jacques Roger BOOH BOOH, par exemple bien que nous
ayant encouragé à la poursuite de notre travail, estime devoir du
respect à son aîné (OYONO), et ne saurait parler de lui.
D'autres ont dit avoir oublié certaines précisions, d'où
l'absence de certaines dates dans notre travail. D'autres enfin, par
réticence ou par peur d'être menacé d'avoir fait des
déclarations sur la vie d'un proche collaborateur du chef de l'Etat,
n'ont pas voulu répondre à notre questionnaire.
Cependant, toutes les informations obtenues à partir
des différentes sources ont permis d'organiser ce travail en quatre
chapitres.
Le premier chapitre analyse l'environnement sociologique dans
lequel naît et évolue Ferdinand OYONO, d'Ebolowa, Yaoundé,
Nkongsamba puis Paris de 1929 à 1960.
Le second porte sur le premier poste de travail d'OYONO
à savoir New-York, siège des Nations Unies. En tant que
représentant permanent, il y séjourne de 1960 à 1961, puis
y revient treize ans après (1974 - 1982). Plusieurs questions vont se
poser à l'ONU pendant le séjour de Ferdinand L. OYONO ; parmi les
plus marquantes, il y a la question liée à l'indépendance
du Congo restée longtemps la propriété de Léopold
II. Dans une Afrique bipolarisée, il y a d'un côté la
tendance progressiste(20) qui encourage le nationalisme au sein des
pays Africains, et de l'autre la tendance modérée
constituée par le groupe d'Etats qui prônent la négociation
pour accéder à l'indépendance(21) et une
coopération avec la métropole. Le Cameroun est membre de ce
groupe des modérés ; la plupart des
décisions sont concertées entre ces Etats. C'est
ce qui justifie la position du Cameroun, à travers OYONO qui, condamne
les actes de Patrice LUMUMBA et fait de Joseph KASAVUBU le père de
l'indépendance du Congo.
A l'ONU où il passe la plus longue carrière de
sa vie en tant que diplomate, Ferdinand OYONO va jouer un rôle dans le
dossier de la réunification avec le Cameroun anglophone. En effet, en
1961, le Président AHIDJO fait appel à lui pour une
tournée visant à expliquer la position du Cameroun sur la
situation du Cameroun du Nord (Northern Cameroon).
Bien que n'ayant pas été aux avant-postes de
toutes les questions qui se posent ici, Ferdinand OYONO représente le
Cameroun dans les structures de l'ONU, tel le Fonds des Nations Unies pour
l'Enfance (UNICEF), le conseil de sécurité, des rencontres
internationales, comme c'est le cas avec le sommet des non alignés qui
se tient en 1976 à Lima au Perou etc.
Le chapitre troisième fait état de la
carrière de Ferdinand OYONO en tant que chef de mission diplomatique du
Cameroun. Nous essayons de ressortir son action à la tête des
ambassades du Cameroun à Monrovia de 1963 à 1965, dans les pays
du Benelux et auprès de la Communauté Economique
Européenne (CEE) de 1965 à 1969, à Paris - Alger - Rabah
et Tunis de 1969 à 1974, enfin à Alger 1982 -1984 et Londres de
1984 à 1985.
Ce chapitre montre l'implication de Ferdinand OYONO sur
certains dossiers, notamment l'état de la coopération entre le
Cameroun et ces pays, à l'instar de Bruxelles où sont
négociés les accords fixant la convention de Yaoundé I, ou
de Paris dans les relations franco-camerounaises de 1969 à 1974.
Le chapitre quatrième de ce travail présente
Ferdinand OYONO, Chef de la diplomatie camerounaise de septembre 1992 à
décembre 1997, et le Ministre d'Etat, Eminence grise pour les affaires
diplomatiques du Président Paul BIYA. Son rôle dans le rayonnement
de la politique étrangère du Cameroun de 1992 à
1997, tant sur la coopération bilatérale,
multilatérale, que sur l'organisation de l'outil diplomatique
camerounais est important. Après avoir montré son rôle sur
les questions internationales à l'instar du conflit de Bakassi, les
liens entre le Cameroun et ses partenaires, la tenue du tout premier sommet de
l'Organisation de l'Unité Africaine (OUA) en terre Camerounaise, nous
présentons Ferdinand Léopold OYONO, comme ami et proche
collaborateur du chef de l'Etat Paul BIYA. Il est presque de tous les voyages
privés et officiels, participe aux conférences internationales,
représente le chef de l'Etat dans certaines conférences
malgré la présence d'un ministre des Relations
extérieures.
Enfin, la conclusion tente d'établir un bilan de
l'action diplomatique de Ferdinand OYONO jusqu'à ce jour.
Il est évident que ce travail contient des lacunes et
insuffisances. Ne dit-on pas qu'il n'est pas bon de parler des contemporains ?
Notre ambition n'était pas de tout dire sur l'homme qu'est F.L.OYONO.
Nous avons voulu contribuer très modestement à la connaissance de
l'action d'un homme, de son vivant, qui aura connu un parcours long et
exceptionnel dans la diplomatie Camerounaise.
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