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Ferdinand Léopold OYONO: le diplomate

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par Georges Patrice ETOA OYONO
Université de Yaoundé I - mémoire de maà®trise en histoire 2004
  

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INTRODUCTION GENERALE

La politique étrangère du Cameroun à partir de l'an 1960, s'avère un thème délicat et complexe ; l'une des principales raisons de cette complexité, tient à la personnalité des acteurs en poste et à leurs styles qui peuvent parfois différer d'une personnalité à l'autre. Mais ces positions peuvent également refléter les orientations du Chef de l'Etat en matière de politique étrangère du Cameroun. Parmi ces hommes qui ont concouru à la bonne marche de la politique étrangère du Cameroun, plusieurs n'avaient pas de formation de diplomate; la plupart d'entre eux, fonctionnaires et cadres de première heure, sont devenus Ambassadeurs ; c'est le cas de Rostand MVIE, Benoît BINDZI, Christian Tobie KUOH, Mahmoudou HAMAN DICKO, Aimé Raymond NTHEPE, Joseph OWONO NKOUDOU, Philémon BEB A DON, Simon NKO'O ETOUNGOU, Luc AZOLA, Gabriel HAPI TINA, Paul NGOKO, Ferdinand Léopold OYONO, François SENGAH KUO, NGANDO BLACK. Pourtant, d'autres sont des diplomates de carrière formés dans une école spécialisée à l'exemple de Jacques Roger BOOH BOOH, Mairie Simone, Jean Baptiste BELEOKEN, BILOA TANG, François Xavier NGOUPEYOU, AHANDA etc. Dès lors, comment apprécier la politique étrangère du Cameroun de 1960 à nos jours sans définir le terme diplomate. Jean Salmon présente le diplomate comme une personne qui fait partie du service diplomatique d'un Etat déterminé, qu'elle soit en poste auprès d'une organisation internationale ou auprès d'un Etat étranger ou en service à l'administration centrale(1). Pradier FODERE, quant à lui, présente le diplomate comme celui qui est chargé d'une fonction diplomatique ou qui s'occupe de la diplomatie (2). C'est donc l'art de représenter le gouvernement et les intérêts de son pays auprès des gouvernements et dans les pays étrangers ; de veiller à ce que les droits, les intérêts,

la dignité de sa patrie ne soient pas méconnus au dehors ; d'administrer les affaires internationales et, soit de diriger, soit de suivre, conformément aux instructions reçues, les négociations politiques.(3) Ferdinand Léopold OYONO fait partie de ces jeunes camerounais formés qui ont eu la lourde tâche d'assurer, dès l'indépendance, la gestion diplomatique de leur pays.

Formé dans les Universités et grandes écoles françaises, il présente sans conteste un parcours exceptionnel.

En effet, c'est en 1956, alors qu'il n'était encore qu'un simple étudiant, que OYONO se révèle au public à travers ses deux romans, (4) Le vieux nègre et la médaille et Une vie de boy, dans lesquels il fustige les pratiques sociales coloniales.

A l'analyse, Ferdinand OYONO qui s'attaque au bon vieux contraste noir et blanc avec une vigueur sympathique et un humour désinvolte, joue les ambassadeurs de la culture camerounaise et même africaine.

En poste à l'étranger depuis les années soixante, ce diplomate chevronné a une longue histoire diplomatique qui se présente à nous aujourd'hui. Des Nations - Unies au Liberia, en passant par Bruxelles, Paris, Alger, Londres, il a fréquenté les arcanes diplomatiques. Et, plus tard il sera le 2e après Jean KEUTCHA, à détenir le record de longévité d'un dirigeant à la tête du Ministère des Relations Extérieures(5). Un tel parcours fait de Ferdinand Léopold OYONO un personnage dont l'action diplomatique mérite d'être étudiée.

L'objectif de ce travail est par conséquent de contribuer à la compréhension du rôle joué par Ferdinand Léopold OYONO dans le rayonnement, le déploiement et l'affirmation de la diplomatie Camerounaise.

Du point de vue chronologique, cette étude commence en 1960. En effet, cette année marque l'accession du Cameroun à l'indépendance, elle constitue également le début de la carrière diplomatique de Ferdinand OYONO, en sa qualité de délégué du Cameroun aux Nations Unies. Cette carrière est interrompue

officiellement en décembre 1997 avec son départ de la direction du département des « affaires du dehors » (6). Il est vrai que Ferdinand OYONO a continué à assurer les fonctions diplomatiques comme éminence grise (7) du chef de l'Etat Paul BIYA bien qu'étant ministre d'Etat en charge de la culture. Mais nous avons limité notre travail à la date de 1997.

Dès le 1er janvier 1960, le Cameroun est accepté comme Etat souverain par la communauté internationale. Soucieux d'améliorer le climat de trouble tant interne qu'externe dans lequel le Cameroun accède à l'indépendance, le Chef de l'Etat Ahmadou AHIDJO a mis sur pied une politique étrangère visant à légitimer le pouvoir de Yaoundé vis-à- vis des Organisations Internationales, et surtout des pays étrangers qui, pour la plupart, continuent de soutenir la rébellion menée par l'Union des Populations du Cameroun (UPC) (8)3 Pour y parvenir, il doit s'entourer d'un potentiel humain. Une question se pose par conséquent : quels ont été le rôle et la place de Ferdinand Léopold OYONO dans la constitution du « système diplomatique du Cameroun » ?

Derrière cette question centrale, il y a des questions secondaires :

Qui est Ferdinand Léopold OYONO ? Comment a-t-il été éduqué et formé ? Comment intègre-t-il la diplomatie camerounaise ?

Ses qualités d'écrivain sont-elles à l'origine de son parcours diplomatique ? Quel rôle et quelle place occupe-t-il dans la mise en place de la politique étrangère du Cameroun ? En somme, quel bilan peut-on établir de sa carrière diplomatique de 1960à 1997? Telle est la problématique de cette étude.

Pour réaliser ce travail, nous avons eu recours aux sources conventionnelles de la reconstruction historique : archives, ouvrages, rapports, revues, journaux et interviews. Nous avons collecté, analysé, confronté et critiqué les documents des diverses sources.

1-les sources écrites

Comme sources écrites, nous avons exploité les archives et des documents imprimés. Les sources d'archives ont fait l'objet d'un examen minutieux ; celles des Archives Nationales de Yaoundé nous ont fourni la grande partie de nos informations. Les documents imprimés ici comprenaient des ouvrages, des thèses, des mémoires et des rapports de stages. C'est l'occasion de mentionner la place de choix de certains ouvrages classiques dans la connaissance de la politique étrangère du Cameroun de 1960 aux années 1990.

- Pierre Flambeau NGAYAP, dans Cameroun : qui gouverne ? de AHIDJO à BIYA, l'héritage et l'enjeu, (9)1 parle de l'organisation administrative camerounaise au lendemain de l'indépendance. Il ressort en quelques pages (quatres) les relations diplomatiques établies par le Cameroun en Afrique et hors de l'Afrique.

- Le Cameroun dans les relations internationale (10)2 de Adamou NDAM

NJOYA, analyse l'activisme du Cameroun sur la scène internationale une

fois indépendant le 1er janvier 1960.

- Narcisse MOUELLE KOMBI, dans son ouvrage intitulé, La politique étrangère du Cameroun, (11)3) analyse la politique étrangère du Cameroun de 1960 à 1995. Il fait l'état de la « présidentialisation » de cette politique étrangère depuis 1960, analyse de façon comparative l'organisation du Ministère des affaires étrangères. Enfin, l'auteur jette un éclairage sur l'encadrement de la diplomatie de Yaoundé et sur ses manifestations.

- Jean François BAYART, auteur de L'Etat au Cameroun,(12) analyse la vie politique du Cameroun avant et après l'indépendance ; il analyse les modes d'exercice du pouvoir, tout en insistant sur la présidentialisation de celui-ci, en particulier dans le domaine de la politique étrangère du Cameroun. Dans cette recherche, nous ressortirons l'action de Ferdinand OYONO après l'indépendance tout en insistant sur le mode de gestion des grands dossiers.

-L'ouvrage Avec ou sans la France, la politique Africaine du Cameroun depuis 1960,(13) de Dieudonné OYONO présente la politique africaine du régime d'AHIDJO de 1960 à 1973.

Des études ont également été consultées sur la politique étrangère du Cameroun, ainsi que des travaux portant sur le personnage.

- Philippe ESSOMBA dans son article intitulé `'vingt ans de présence internationale `' in L'UNITE(14), fait un bilan des vingt années de règne du Président AHIDJO. Il présente les réalisations politiques économiques et socioculturelles du Président camerounais.

- Ahmadou AHIDJO, Dix ans au service de la Nation 1958-1968(15), ce document fait un état des dix années d'Ahmadou AHIDJO au service du Cameroun ; il souligne les différentes étapes difficiles et les progrès réalisés par M AHIDJO en matière de politique étrangère de 1958 à 1968.

- 1992-1997 Cinq ans de progrès avec Paul BIYA (16), secteur par secteur d'activité, cet ouvrage présente les réalisations faites par le Président Paul BIYA

- Jérôme OWONO MIMBOE, `'Ferdinand OYONO : L'homme et l'oeuvre `' (17), après avoir fait une présentation de l'écrivain, l'auteur analyse dans un style purement littéraire le genre de l'oeuvre de Ferdinand OYONO.

-Raphaël OWONA Etende, `' Les rapports entre le Cameroun et les pays d'Afrique Noire Francophone (1963-1973) `',(18) analyse la nature des relations entre le Cameroun et ses pairs francophones d'Afrique noire ; il montre comment les décisions de Yaoundé sont concertées au sein de ce groupe.

Comme nos prédécesseurs, nous avons été confronté à l'inaccessibilité de certains documents du ministère des Relations extérieures portant sur des accords, des rapports de travaux etc, lesquels auraient pu enrichir ce travail après un examen minutieux et une bonne analyse. Toutefois, nous avons pu avoir une idée du séjour

record de Ferdinand OYONO au service de la diplomatie camerounaise. En dehors des ces sources écrites, nous nous sommes aussi servis des sources orales.

2- les sources orales

La réalisation d'un tel travail ne pourrait se réduire aux informations tirées du personnage étudié, c'est pourquoi, tenant à le rendre objectif nous avons pris la peine de vérifier de temps à autre les informations contenues dans les documents écrits ou celles fournies par les informateurs. A cet effet, nous avons interrogé des personnes ressources telles : Ferdinand OYONO lui-même, des collaborateurs et témoins de son action comme MONTHE TOMMO, collaborateur aux Nations Unies de 1974 à 1982, S.G MINREX de 1992 à 1998, Ambroise BEHALAL, collaborateur au MINREX , Alexis BOUM, collaborateur à Londres 1981-1986 et Conseiller Technique n°1 au Minrex de 1991à 1994, Mme Cécile ETOUNGOU et M Vincent AFA'A, petite soeur et frère du diplomate OYONO ; son épouse Mme Cécile OYONO et Monseigneur Jérôme OWONO MIMBOE, un de ses cousins.

Quelques documents iconographiques nous ont été également d'une importance capitale.

3- les sources iconographiques

Ce sont pour la plupart des photos de Ferdinand OYONO que nous avons obtenu de son épouse ou des archives. Il s'agit des périodes au cours desquelles il était à Bruxelles lors d'un sommet CEE-EAMA tenu le 29 octobre 1966 ; aux côtés du ministre adjoint des affaires économiques et du plan M Victor ATEBA. Nous avons Ferdinand Léopold OYONO près du chef de l'Etat Paul BIYA lors du sommet de TOKYO le 30 septembre 2003. OYONO aux côtés des présidents Paul BIYA, OLUSEGUN OBASANJO, le secrétaire général des nations unies KOFI

ANNAN en photo de famille après le sommet de Genève tenu le samedi 31 janvier 2004,ou serrant la main du président nigérian.

Un tel travail ne pouvait être effectué sans difficultés. Ainsi nous avons fait face à des difficultés liées à la recherche proprement dite, ensuite à la rédaction de notre mémoire.

Produire un travail de recherche scientifique a toujours été une entreprise difficile. En dehors des problèmes de financement, sur le plan de la recherche, nous nous sommes heurté au problème de la documentation. Au cours de nos investigations, nous avons constaté l'existence de documents importants sur les relations internationales du Cameroun. Mais nous avons eu trop de peine à obtenir le peu d'informations utiles pour ce travail. Dans les bibliothèques de l'Université de Yaoundé I et de l'IRIC, les documents existant bel et bien sur le fichier n'ont pas été retrouvés dans les rayons.

Par ailleurs, le dossier personnel de Ferdinand OYONO au Minrex ne nous a pas été accessible ; selon les responsables des archives du MINREX le personnage est encore en vie. Certains collaborateurs d'OYONO ont manifesté une réserve de répondre à nos questions, préférant nous renvoyer chez le principal concerné.

Aux Archives Nationales de Yaoundé, la conservation laisse parfois à désirer: journaux poussiéreux, délabrés etc.

La difficulté énorme que nous avons eue au niveau des sources écrites, est celle de l'inaccessibilité aux papiers personnels du personnage, Ferdinand OYONO, pas toujours stable et peu disposé à les parcourir(19).

La deuxième difficulté à laquelle nous avons fait face, a été celle de l'établissement des contacts avec nos différents informateurs. Nous avons fait face à la réprobation de certains diplomates à l'instar de : M. Mvondo Ayolo pourtant proche collaborateur de Ferdinand OYONO durant sa gestion du MINREX.

Notons aussi l'inaccessibilité auprès des témoins des questions internationales depuis 1960 tels que M. William Aurélien ETEKI MBOUMOUA, Joseph OWONO NKOUDOU, HAMAN DICKO ou Rostand MVIE, tous collègues diplomates de Ferdinand OYONO.

Par ailleurs, certains informateurs se sont excusés pour des motifs quelconques; Jacques Roger BOOH BOOH, par exemple bien que nous ayant encouragé à la poursuite de notre travail, estime devoir du respect à son aîné (OYONO), et ne saurait parler de lui. D'autres ont dit avoir oublié certaines précisions, d'où l'absence de certaines dates dans notre travail. D'autres enfin, par réticence ou par peur d'être menacé d'avoir fait des déclarations sur la vie d'un proche collaborateur du chef de l'Etat, n'ont pas voulu répondre à notre questionnaire.

Cependant, toutes les informations obtenues à partir des différentes sources ont permis d'organiser ce travail en quatre chapitres.

Le premier chapitre analyse l'environnement sociologique dans lequel naît et évolue Ferdinand OYONO, d'Ebolowa, Yaoundé, Nkongsamba puis Paris de 1929 à 1960.

Le second porte sur le premier poste de travail d'OYONO à savoir New-York, siège des Nations Unies. En tant que représentant permanent, il y séjourne de 1960 à 1961, puis y revient treize ans après (1974 - 1982). Plusieurs questions vont se poser à l'ONU pendant le séjour de Ferdinand L. OYONO ; parmi les plus marquantes, il y a la question liée à l'indépendance du Congo restée longtemps la propriété de Léopold II. Dans une Afrique bipolarisée, il y a d'un côté la tendance progressiste(20) qui encourage le nationalisme au sein des pays Africains, et de l'autre la tendance modérée constituée par le groupe d'Etats qui prônent la négociation pour accéder à l'indépendance(21) et une coopération avec la métropole. Le Cameroun est membre de ce groupe des modérés ; la plupart des

décisions sont concertées entre ces Etats. C'est ce qui justifie la position du Cameroun, à travers OYONO qui, condamne les actes de Patrice LUMUMBA et fait de Joseph KASAVUBU le père de l'indépendance du Congo.

A l'ONU où il passe la plus longue carrière de sa vie en tant que diplomate, Ferdinand OYONO va jouer un rôle dans le dossier de la réunification avec le Cameroun anglophone. En effet, en 1961, le Président AHIDJO fait appel à lui pour une tournée visant à expliquer la position du Cameroun sur la situation du Cameroun du Nord (Northern Cameroon).

Bien que n'ayant pas été aux avant-postes de toutes les questions qui se posent ici, Ferdinand OYONO représente le Cameroun dans les structures de l'ONU, tel le Fonds des Nations Unies pour l'Enfance (UNICEF), le conseil de sécurité, des rencontres internationales, comme c'est le cas avec le sommet des non alignés qui se tient en 1976 à Lima au Perou etc.

Le chapitre troisième fait état de la carrière de Ferdinand OYONO en tant que chef de mission diplomatique du Cameroun. Nous essayons de ressortir son action à la tête des ambassades du Cameroun à Monrovia de 1963 à 1965, dans les pays du Benelux et auprès de la Communauté Economique Européenne (CEE) de 1965 à 1969, à Paris - Alger - Rabah et Tunis de 1969 à 1974, enfin à Alger 1982 -1984 et Londres de 1984 à 1985.

Ce chapitre montre l'implication de Ferdinand OYONO sur certains dossiers, notamment l'état de la coopération entre le Cameroun et ces pays, à l'instar de Bruxelles où sont négociés les accords fixant la convention de Yaoundé I, ou de Paris dans les relations franco-camerounaises de 1969 à 1974.

Le chapitre quatrième de ce travail présente Ferdinand OYONO, Chef de la diplomatie camerounaise de septembre 1992 à décembre 1997, et le Ministre d'Etat, Eminence grise pour les affaires diplomatiques du Président Paul BIYA. Son rôle dans le rayonnement de la politique étrangère du Cameroun de 1992 à

1997, tant sur la coopération bilatérale, multilatérale, que sur l'organisation de l'outil diplomatique camerounais est important. Après avoir montré son rôle sur les questions internationales à l'instar du conflit de Bakassi, les liens entre le Cameroun et ses partenaires, la tenue du tout premier sommet de l'Organisation de l'Unité Africaine (OUA) en terre Camerounaise, nous présentons Ferdinand Léopold OYONO, comme ami et proche collaborateur du chef de l'Etat Paul BIYA. Il est presque de tous les voyages privés et officiels, participe aux conférences internationales, représente le chef de l'Etat dans certaines conférences malgré la présence d'un ministre des Relations extérieures.

Enfin, la conclusion tente d'établir un bilan de l'action diplomatique de Ferdinand OYONO jusqu'à ce jour.

Il est évident que ce travail contient des lacunes et insuffisances. Ne dit-on pas qu'il n'est pas bon de parler des contemporains ? Notre ambition n'était pas de tout dire sur l'homme qu'est F.L.OYONO. Nous avons voulu contribuer très modestement à la connaissance de l'action d'un homme, de son vivant, qui aura connu un parcours long et exceptionnel dans la diplomatie Camerounaise.

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld