INTRODUCTION
L'uretéroscopie s'est imposée comme un moyen
diagnostique et thérapeutique des pathologies du haut appareil urinaire.
En effet l'accès à l'uretère et au bassinet est
indiqué dans plusieurs pathologies au nombre desquelles la lithiase
urinaire, les sténoses et les tumeurs. L'uretéroscope est un
endoscope qui emprunte l'urètre, traverse la vessie pour
pénétrer dans l'uretère visé en franchissant les
méats urétéraux. L'uretéroscope peut être
rigide ou souple.
L'uretéroscope souple ou uretérorénoscope
a ouvert une nouvelle ère dans l'exploration in vivo des cavités
excrétrices du rein, sa souplesse ayant permis de s'affranchir de la
sinuosité de l'uretère. Les uretéroscopes souples sont
plus utiles pour l'exploration des cavités rénales.
Les premières descriptions de l'exploration
endoscopique de l'uretère datent de 1912 par Hugh H. Young qui a
introduit un cystoscope rigide dans les uretères dilatés d'un
patient qui présentait des valves de l'urètre postérieur.
LYON et Al [41,43] a décrit l'exploration de l'uretère
féminin grâce a un cystoscope pédiatrique 9,5Ch. La
décennie 1980 marque le début de l'uretéroscopie moderne
sous l'impulsion de PEREZCASTRO et MARTINEZ PINERO. Les premiers
uretéroscopes souples existent depuis 1987.
L'introduction du laser comme source de lithotritie
endocorporelle a fait de l'uretéroscopie une technique de plus en plus
performante.
Pour de nombreuses pathologies du haut appareil urinaire
l'uretéroscopie a relégué la chirurgie ouverte au second
rôle.
L'uretéroscopie fait partie de l'arsenal
thérapeutique de l'urologie, à l'instar de la cystoscopie, de la
lithotritie extracorporelle ou de la néphrolithotomie
percutanée.
Si la lithiase du haut appareil urinaire demeure la
première indication de l'uretéroscopie dans lequel son taux de
succès atteint 95% [4], elle ne demeure pas moins apte à traiter
les sténoses urétérales, les tumeurs urothéliales
de bas grade [20] et l'ablation de corps étranger
réno-urétéral. L'uretéroscopie constitue
également une aide au diagnostic au cours des hématuries
d'origine rénale, devant un défect sur une
urétéropyélographie rétrograde, une
tomodensitométrie suspecte et devant une cytologie urinaire positive
avec cystoscopie négative et au cours de la surveillance des tumeurs
urothéliales traitées par endoscopie.
L'objectif de cette étude est de rapporter
l'expérience de l'uretéroscopie semi-rigide et de
l'uretérorénoscopie dans le service d'Urologie de l'Hôpital
Général de Grand Yoff (HOGGY).
Après une première partie consacrée aux
rappels anatomiques des voies excrétrices supérieures et les
techniques d'uretéroscopie, une deuxième partie
s'intéressera au cadre d'étude, au matériel, aux patients
et à la discussion que soulèvent les résultats obtenus. On
terminera par un chapitre de conclusion.
RAPPELS
1. Rappels anatomiques de la voie excrétrice
supérieure [30, 32,58]
La voie excrétrice supérieure est une entité
anatomique paire, divisée en voie excrétrice supérieure
intrarénale (VESI) : calices et pelvis rénal (ou pyélon),
et extrarénale : l'uretère.
1.1. Anatomie du rein
|