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Contribution à  l'élaboration de la politique d'assainissement des eaux usées domestiques par la SONEB au bénin: cas de la ville de Cotonou

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par Edia Flavien DOVONOU
Université d'Abomey-calavi ( Bénin) - DESS 2005
  

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Cas du Sénégal

Si d'importants travaux d'infrastructures ne sont pas réalisés dans les années à venir, la situation écologique du Sénégal risque de se détériorer rapidement sous l'effet du doublement de la population sénégalaise attendu d'ici 2020.

Le pays comptera alors 16 millions d'habitants, dont près de 5 millions concentrés dans la capitale. Les infrastructures d'assainissement dans la capitale du Sénégal sont déjà cruellement insuffisantes. A terme, une catastrophe écologique menace Dakar.

D'une manière générale, les autorités sénégalaises sont très conscientes des différents problèmes liés à l'environnement mais les moyens de financement font trop souvent défaut.

Depuis son arrivée à la tête de l'Etat en mars 2000, le président WADE n'a cessé de réaffirmer sa détermination à s'attaquer aux problèmes environnementaux du Sénégal. Le nouveau "code de l'environnement", qui a été voté début 2001 est pour les autorités un instrument décisif pour l'application de leur politique.

A la fois incisif et contraignant, il permet d'imposer des normes et de sanctionner les pollueurs.

Aujourd'hui, la problématique se situe dans la mise en application de ce code, pour les industries déjà en place.

La demande en équipements d'analyse et de traitement va décupler les années à venir sous l'effet de la loi.

Au Sénégal, le secteur de l'hydraulique a subi une mutation institutionnelle en 1995, avec la réforme de l'ancienne SONEES (Société Nationale d'Exploitation des Eaux du Sénégal) qui a donné naissance à trois organismes distincts à savoir :

- la SONES : Société publique de patrimoine.

- La SDE : (Sénégalaise des Eaux)

- L'ONAS (Office National d'Assainissement).

Un Conseil Supérieur de l'Eau (CSE) a été créé en juin 1998. Présidé par le premier Ministre, le CSE est chargé de décider des grandes options d'aménagement et de gestion des ressources en eau, d'arbitrer d'éventuels conflits nés de l'utilisation de l'eau, de veiller au respect de la réglementation relative à la gestion de l'eau et de statuer sur toute autre question liée à la gestion et à la maîtrise des ressources en eau. Il est assisté dans sa tâche par le Comité Technique de l'Eau (CTE), créé par arrêté du Ministre chargé de l'hydraulique.

L'ONAS à la charge de tous les travaux d'assainissement liquide (eaux usées domestiques, industrielles et pluviales) ainsi que l'assainissement gazeux (fumées d'usines ...)

L'ONAS emploie environ 120 employés pour un budget annuel d'un milliard (1.000.000.000) de francs CFA. Cette structure est organisée autours de deux directions : la direction de l'exploitation et la direction des études et travaux.

Au Sénégal, seuls 8% des ménages sont branchés au réseau d'égouts (32% à Dakar), et 95% des ménages ruraux évacuaient leurs eaux usées dans la nature.

Cinq villes seulement sont dotées de réseaux d'égouts au Sénégal. Il s'agit de Dakar, Kaolack, Louga, Saint Louis et Saly.

Dakar est la seule ville dotée d'une station d'épuration, basée à Cambèrène.

Kaolack, Louga, Saint Louis et Saly sont équipés de bassins de stabilisation. Les travaux de construction d'un réseau d'assainissement entamés à Thiès dans le cadre de la collaboration Italo-Sénégalaise n'ont pu être terminés faute de financement. L'ONAS travaille dans le domaine de l'assainissement avec la Société Française SNIC (Société de Nettoiement Industriel et Chimique) et la Générale des Eaux.

En général, le réseau d'assainissement de Dakar est caractérisé par des infrastructures inadéquates de collecte, d'évacuation et de traitement des déchets liquides. L'ensemble du système d'assainissement de Dakar et de sa grande banlieue est constitué par 623 km de canalisation pour l'évacuation des eaux usées et des eaux pluviales.

Sur ces 623 km, 290 km sont particulièrement vétustes et nécessitent des travaux de réhabilitation. La station de Cambérene est la seule station d'épuration qui fonctionne à l'heure actuelle à Dakar. Elle a une capacité de traitement de 10 000 m3 par jour et un débit moyen journalier de 9 600 m3.

Les trois autres stations d'épuration (station de la Patte-d'oie, de Mbao et Pikine) sont actuellement à l'arrêt.

Environ 80 % des eaux consommées sont rejetées dans la nature sans traitement, soit en mer, soit sur des espaces vacants, ce qui entraîne des risques de pollution de la nappe phréatique.

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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway