Choix entrepreneuriaux et financement des t.p.e. de la ville de Yaoundé( Télécharger le fichier original )par Guy Roland KENMEGNI NOUMIGUE Université de Yaoundé 2 - D.E.A. 2005 |
LES OBJECTIFS DE NOTRE ETUDE
L'objectif principal est de montrer en quoi la nature des actifs des TPE influence leurs modes de financement. De façon spécifique il est question de : 1. Mesurer l'influence des fonds disponibles sur le choix d'un secteur d'activité ; 2. Identifier le rôle que joue les modes alternatifs à l'autofinancement (tontines, micro crédit, Crédits fournisseurs, aide familiale) dans le financement des TPE. 3. Mesurer l'influence de la durée de vie des inputs et outputs et le montant de l'investissement initial sur le choix d'un mode de financement ; HYPOTHESESL'information financière11(*) tant interne qu'externe à l'entreprise revêt une importance capitale dans la décision d'octroi de crédit aux entreprises par les banques camerounaises (Wamba H. et Tchamambe-Djine L. (2002) or les TPE ne présentent pas toujours les garanties demandées par les institutions financières ceci crée selon Soumah M. (1990) et Stephany E. (1993)12(*) un conflit d'intérêts entre les banques et les entreprises. Suivant Williamson O.E. (1988), Coeurderoy R. (2000) soutient que le choix des modes de financement n'est pas indépendant de la nature des actifs développés au sein de l'entreprise. Penrose E.T13(*) évoque au début des années 1960 que les activités développées par les TPE répondent au souci de « maîtriser » les transactions, par le maintien d'un monopole interstitiel : Pour cela, elles doivent développer des compétences distinctives idiosyncrasiques en détenant des actifs spécifiques (matériels ou immatériels). Ces traits propres à l'hypofirme14(*) ont des incidences sur le système et les modes de gestion. Le besoin en capitaux propres et permanents est minimisé pour d'évidentes raisons compte tenu du poids de l'immatériel. La gestion financière, en terme de dynamique de flux l'emporte donc sur la gestion en terme bilanciel (Problème vis-à-vis de l'analyse bancaire traditionnelle). De tout ce qui précède découle les hypothèses suivantes : H1 : Plus l'output a une durée de vie limitée plus la TPE recourt à l'autofinancement. H2 : Plus le montant de l'investissement initial est élevé, plus la TPE peut recourir aux modes alternatifs à l'autofinancement. INTERET DE LA RECHERCHEL'année 2005 a été déclaré par les nations unies comme l'année de la microfinance ; d'où la nécessité pour nous de voir le rôle que peut jouer ce mode de financement dans le développement de notre économie à travers le soutien apporté aux petits entrepreneurs, qui pour la plupart sont exclus des circuits de financement formels. Une connaissance approfondie des petits entrepreneurs et de leurs TPE, peut permettre de leur apporter une assistance adéquate et de réduire les nombreux facteurs de vulnérabilité et d'échecs auxquels ils font face, car beaucoup de très petites entreprises aujourd'hui seront les PME de demain. * 11 L'information financière représente l'ensemble des données chiffrées ou non que l'on peut recueillir sur l'entreprise, elle présente un certain nombre de problèmes liés d'une part, à leur insuffisance et à leur imperfection et, d'autre part, à leur complexité. Les modèles à signaux financiers et à mécanismes incitatifs permettent de résoudre les problèmes d'asymétrie d'information * 12 Cités par Ekodo R. et Ndam Mama, (2003). * 13 Cité par Marschesnay (1997). * 14 L'hypofirme se caractérise d'abord par sa fonction objectif : alors que l'hyper firme cherche avant tout à maximiser le taux de croissance, comme l'enseigne le courant managérial de la théorie de firme (Koenig G., 1994), l'hypofirme cherche à minimiser sa taille, à la maintenir en dessous d'un plafond (en termes d'effectifs, de chiffre d'affaires, de capitaux investis) |
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