CONCLUSION GENERALE
Au terme de ce parcours que nous avons effectué au sein
de la pensée de Martin Heidegger, que conclure de l'étude du
Dasein ? Il serait probablement audacieux, voire prétentieux de notre
part de vouloir conclure ce travail quand nous savons que toute la
pensée de notre auteur est un << chemin » ou un <<
cheminement vers l'être ». Loin d'être donc une conclusion
signifiant que nous avons épuisé cette étude sur
<< Heidegger et le problème anthropologique : le
statut du « Dasein » dans l'ontologie
fondamentale», cette partie se veut être plutôt une
<< halte » pour évaluer l'itinéraire, ou bien les
différentes étapes, ou encore les différentes stations de
ce << chemin de pensée ».
La philosophie est une quête inlassable de l'essence
(fondement) et du sens (signification et finalité) du réel. Mais
dans l'ensemble du réel, la réalité humaine occupe une
place centrale. Pour aborder le problème anthropologique, Heidegger part
d'un constat selon lequel la philosophie occidentale dans son ensemble a
oublié de penser l'homme du point de vue ontologique,
c'est-à-dire dans son rapport à l'être. Entre le discours
égologique des modernes, de Descartes à Husserl et la
problématique hétérologique de Lévinas et ses
disciples, Martin Heidegger décide de renouer avec la pensée
ontologique. En d'autres termes, entre le moi et l'autre, il y a de
l'être sur lequel il faut se pencher. Et chez Heidegger, l'ontologie
fondamentale est indissociable de l'analytique du Dasein. Autrement dit,
l'analytique du Dasein se présente comme << horizon transcendantal
de la question de l'être ».
Pour parvenir aux différentes réponses relatives
à notre préoccupation fondamentale, à savoir le statut du
Dasein dans l'ontologie fondamentale, il a fallu faire une incursion dans la
pensée de Kierkegaard et de Husserl afin de montrer combien ils ont
exercé une influence considérable sur la pensée de notre
auteur. Dans le deuxième, troisième et quatrième chapitre
de nos investigations où nous avons tâché d'étudier
le problème de l'homme chez Heidegger, nous nous sommes aperçu
que d'Etre et temps à Acheminement vers la parole en
passant par Qu'est-ce que la métaphysique ? et Introduction
à la métaphysique, pour ne citer que ces ouvrages, notre
auteur, dans son ontologie fondamentale, a baptisé l'être humain
sous la terminologie de Dasein. Ce terme qui vient de l'allemand signifie
<< être-là » ou <<
être-le-là », selon la traduction de Heidegger
lui-même dans la Lettre sur l'humanisme. Il veut se situer ainsi
dans une
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perspective de renversement des appellations traditionnelles
par lesquelles on désigne l'homme comme << conscience>>,
<< ego transcendantal >>, << sujet >>. Bref,
ce terme opère un dépassement et un déplacement du
discours égologique. S'agissant du deuxième chapitre où il
est question de l' << Ek-sistence du Dasein comme une ouverture
ekstatique >>, Heidegger nous fait remarquer que le Dasein, en
tant que << berger de l'être >>, << sentinelle du
néant >> se caractérise fondamentalement par une triple
ouverture : d'abord à lui-même, ensuite au monde et enfin à
l'être dont il est le << là ». Ainsi,
l'eksistence du Dasein, loin d'être un fait factice, devient par
là même un projet, une responsabilité, une tâche
existentielle ardue à réaliser.
Au troisième chapitre, nous avons étudié
le Dasein dans son rapport au langage existential. Dans cette section, il est
à retenir que le langage originel que Heidegger appelle <<
Ereignis >>, c'est-à-dire << Evènement
>> et <<Sage » ou dictée précède
le langage humain. Il est d'abord monologue et ensuite entretient un dialogue
avec le Dasein. Son essence réside dans son déploiement. Aussi
vrai que le Dasein est le << messager du langage >> son
activité linguistique consistera à permettre le
dévoilement de la vérité. L'essence du langage humain sera
donc silence et écoute, lesquelles dimensions du langage humain
caractérisent l'attitude du sage. L'oubli de l'essence du langage ou du
langage essentiel conduit à ce que Heidegger nomme la <<
détresse extrême >>, synonyme du bavardage et du mensonge
très récurrents tant dans la sphère politique,
diplomatique que médiatique. Dans le quatrième chapitre,
Heidegger nous conduit à l'ontologie de la mort du Dasein. La mort,
contrairement à la conception traditionnelle, est perçue chez
Heidegger comme une réalité intrinsèque de
l'ek-sistence du Dasein. Loin d'être une <<
absurdité scandaleuse >> ou une << injustice
métaphysique >>, loin des connotations dramatiques et tragiques
qu'on lui attribue, la mort est un phénomène purement
existential, indissociable de la vie. La vie et la mort sont les deux versants
de la même réalité qu'est l'ek-sistence du Dasein.
Ce dernier, puisqu'il ne peut échapper à la mort doit
considérer que la mort est son ultime pouvoir-être. Le Dasein est
un être-pour-la-mort. La meilleure façon de s'y préparer
est de rester ouvert, grâce à ce que Heidegger nomme l' <<
anticipation résolue >> ou la <<résolution
anticipante >>.
Enfin, dans les derniers chapitres, le cinquième et le
sixième, il a été question d'évaluer la
pensée de Heidegger relative au problème anthropologique, et
notamment au statut du Dasein dans son ontologie fondamentale. Au
cinquième chapitre où nous
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avons montré la portée ou l'intérêt
de la pensée de Heidegger, nous avons découvert que Heidegger est
un penseur original qui a la mesure de l'homme. Son originalité
réside dans le fait qu'au moment où les modernes, sous
l'influence des tendances sociologisantes des sciences positives, s'acharnent
à « déconstruire » l'ontologie ou la pensée
fondamentale, Heidegger décide de renouer avec la pensée de
l'être. La réalisation de son ontologie passe par l'explicitation
du Dasein. C'est pour dire que selon lui, l'homme est la voie royale qui
mène à l'être. Oublier l'être, c'est ipso facto
descendre dans l'infra-humanité. Ainsi, étant donné
que l'essence du Dasein réside dans son existence, et que l'existence du
Dasein mobilise la dimension de l'altérité parce qu'exister,
c'est avoir le « souci mutuel » les uns des autres, il est
indéniable que la pensée de Heidegger se présente ici
comme l'horizon possible de l'humanisation de la mondialisation. En effet, si
l'être de l'homme consiste à être-au-monde et à
être-avecautrui, selon la perspective ontologique de Heidegger,
l'humanisation de la mondialisation passe donc par la reconsidération
des humains sur le plan de leur être : ek-sister pour le Dasein,
c'est « être-en-compagnie de ». En cela, la réalisation
possible du phénomène de la mondialisation relève donc de
la prise en compte de ces deux existentiaux, être-au-monde et
être-avec, avec tout ce que cela implique comme responsabilité.
En « rebaptisant » justement l'homme comme Dasein,
Heidegger, par cette nouvelle terminologie, renverse, bouleverse et
dépasse la conception que nous avons de l'être humain depuis
l'antiquité grecque jusqu'à l'époque contemporaine.
Cependant, sa conception anthropologique présente quelques limites,
mieux quelques ambiguïtés qui méritent d'être
relevées. Dans l'élaboration de son ontologie dite fondamentale,
Heidegger avait la détermination de se soucier de l'étant, et
particulièrement du Dasein, dans sa totalité. Mais, en parcourant
quelques-uns des « jalons » de sa pensée, nous nous sommes
aperçu que son anthropologie est d'une part « immanentiste »
et d'autre part elle est « impérialiste ». Elle est
immanentiste parce qu'elle refuse délibérément
d'investiguer sur la vie post-mortem du Dasein. Car, selon Heidegger,
si la mort est déterminée comme « fin » du Dasein,
c'est-à-dire comme fin de l'être-au-monde, cela n'entraîne
nulle décision ontique sur la question de savoir si « après
la mort » un être différent, supérieur ou
inférieur, est possible, si le Dasein « continue à vivre
», voire si, se « survivant », il est « immortel ».
Nous voici reconduit au primat d'une pensée
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«mondaine», d'une vision du monde qui se veut
débarrassée des «illusions» de la transcendance, et
surtout de la transcendance verticale. Aussi, l'anthropologie ontologique
heideggérienne est-elle impérialiste, car elle
dépossède l'homme de sa liberté, considérée
comme un leurre ; elle assujettit finalement le Dasein. C'est à ce
niveau précis, donc que la conception anthropologique
heideggérienne mérite d'être complétée par la
perspective métaphysique et hétérologique.
La métaphysique en tant qu'elle est une quête
radicale sur l'existence humaine doit par là même
s'intéresser à l'homme dans sa totalité. Car, aussi vrai
que l'homme est constitutivement une entité spirituelle et
métaphysique, aussi vrai qu'il est foncièrement habité par
un furieux désir de vivre et que le monde phénoménal
(selon l'acception kantienne) se présente ici comme obstacle majeur
à la réalisation de ce désir, seul le monde
meta-physique peut lui offrir cette possibilité de satisfaire ce
besoin de transcender le monde sensible et d'accéder au monde de
l'invisible pour s'accomplir. La métaphysique, parce qu'elle est un
dépassement vers l'outrepassement se préoccupe aussi bien de
l'existence immanente que de la vie transcendante de l'homme. Dans cette
optique, il y a lieu de dire que le refus délibéré de
Heidegger de se préoccuper de l'après-mort de l'homme
relèverait soit d'un matérialisme pur et dur, soit d'un
dogmatisme ontologique. Ainsi, la métaphysique, en tant que
pensée fondamentale sans fond, pensée qui pense l'au-delà
de l'expérience naturelle, doit d'une part mobiliser la transcendance
verticale, et d'autre part, se soucier de la destinée de l'homme. Il
s'agit de s'interroger sur la destinée ultime de l'homme. C'est aussi
dans cette optique que se situe la problématique
hétérologique lévinassienne.
E. Lévinas, dans son hétérologie, cherche
à donner un contenu qui l'affranchira de la subordination à
l'être. C'est pourquoi il développe une critique
sévère contre l'ontologie heideggérienne. Pour lui,
l'ontologie de Heidegger était une ontologie sans éthique. Et le
problème était de sortir de cette ontologie et faire de
l'éthique la philosophie première. Et pour cela, il fallait
toujours être en état de déconstruction de la
prétention hégémonique de l'ontologie
heideggérienne. Sortir de cet impérialisme de l'ontologie
heideggérienne, c'est restaurer l'hétérologie grâce
à une pensée éthique, telle sera la tâche à
laquelle s'attellera Lévinas. Si l'ontologie comme philosophie
première est source d'injustice, si l'ontologie heideggérienne
qui subordonne le rapport avec Autrui à la relation de l'être en
général demeure dans l'obédience de l'anonyme, alors,
il
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faut désormais replacer l'éthique au devant de
la scène philosophique, sinon il faut appeler éthique «
philosophie première >> au sein de laquelle le visage de l'autre
retrouve sa notion ontologique. Cela signifie que le visage de l'autre appelle
à notre indulgence et nous assigne à une attitude de
bienveillance et de sollicitation. D'autre part, ce visage qui est une
transcendance d'un infini, c'est-à-dire expression ou mieux
dévoilement d'un « Neutre impersonnel >> nous convie à
une responsabilité, et notamment une responsabilité
vis-à-vis de l'autre qui prend une dimension incommensurable, ce que
l'auteur nomme « responsabilité asymétrique >>. Ainsi
entendue, la responsabilité de l'homme, dans l'acception
lévinassienne, ne relève plus d'une parenté ou d'une
affinité biologique ; elle transcende l'affinité biologique ou
charnelle. Il s'agit, en somme, d'une responsabilité éthique
fondée sur cet impératif catégorique : « Tu ne tueras
point >>. Ne sommes-nous pas là dans un bouleversement radical ou
mieux dans un « formatage >> même de la tradition
philosophique occidentale de la conception des rapports humains ?
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1956 Was ist das Philosophie ?,Qu'est-ce que la
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traduction française par Kostas, Axelos et J. Beaufret, in
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F. Fédier, in Questions II, Gallimard, Paris.
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Vittorio Klostermann GmbH, Frankfurt, Kant et le problème de la
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de langue française, Genève, 2-6 août, éd. La
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1966, éd. La Baconnière, Neuchâtel (Suisse), 1966.
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La mondialisation : quel humanisme ? N° 6, 2003, Presses de
l'UCAC/Karthala, Yaoundé/Paris.
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TABLE DES MATIERES
DEDICACE i
REMERCIEMENTS ii
INTRODUCTION GENERALE 1
CHAPITRE I : 5
LES RACINES DE LA PENSEE PHILOSOPHIQUE DE MARTIN HEIDEGGER
5
I.1. A la racine du terme existence : Kierkegaard, le penseur de
l'existence 5
I.1.1. L'existence comme une tâche ardue à
accomplir 6
I.1.1.1.Le stade esthétique 7
I.1.1.2. Le stade éthique 7
I.1.1.3. Le stade religieux 8
I.2. De la réduction phénoménologique
à la primauté du moi pur : la substitution de
l'égologie à l'ontologie
|
9
|
I.2.1. La réduction phénoménologique
|
9
|
I.2.2. La substitution de l'égologie solipsiste
à l'ontologie
|
12
|
CHAPITRE I I:
|
15
|
L'EK-SISTENCE DU DASEIN : UNE OUVERTURE EK-STATIQUE
|
15
|
II.1- Esquisse d'explication du concept de Dasein
|
15
|
II.2. Les caractères de l'ek-sistence du Dasein
|
17
|
II.2.1. L'ek-sistence du Dasein comme compréhension de
l'être
|
17
|
II.2.2. Ek-sistence du Dasein conçue comme pro-jet
|
19
|
II.2.3. Ek-sistence du Dasein en tant que transcendance
|
20
|
II.3. Les deux modes de l'ek-sistence : inauthentique et
authentique
|
21
|
II.3.1. L'ek-sistence inauthentique
|
22
|
II.3.1.1. L'ek-sistence inauthentique comme attitude
conformiste
|
23
|
II.3.1.2. L'inauthenticité comme chute dans la
déchéance
|
24
|
II.3.2. L'ek-sistence authentique
|
27
|
II.3.2.1. L'ek-sistence authentique : appel à la
transcendance
|
27
|
II.3.2.2. L'authenticité en tant que
responsabilité
|
28
|
II.4. Etre et ek-sistence : l'argument ontologique
|
30
|
|
90
|
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CHAPITRE III :
|
32
|
LE DASEIN ET SON RAPPORT AU LANGAGE EXISTENTIAL
|
32
|
III.1. Ereignis et langage
|
32
|
III.2. Du langage existential au langage humain (existentiel):
rapport dialogique
|
36
|
III.3. Langage du Dasein comme silence et écoute
|
39
|
CHAPITRE IV :
|
43
|
L'ONTOLOGIE DE LA MORT : LA MORT COMME TERME DE L'EXISTENCE
DU
DASEIN
|
43
|
IV.1. Le Dasein : l'être-pour-la-mort
|
43
|
IV.2. La mort comme constitution fondamentale du Dasein
|
46
|
IV.3. La mort : terme de l'existence du Dasein
|
48
|
|
CHAPITRE V :
|
51
|
PORTEE DE LA PENSEE HEIDEGGERIENNE
|
51
|
V.1. L'ontologie fondamentale comme pensée du Dasein
|
51
|
V.2. Contribution de la pensée heideggérienne
à l'analyse de la mondialisation
|
57
|
V.3. Etre-au-monde et être-avec-autrui du Dasein,
impératifs pour une mondialisation
humanisée
|
58
|
CHAPITRE VI :
|
63
|
LIMITES ET PERSPECTIVES DE LA PENSEE DE M. HEIDEGGER
|
63
|
VI.1. L'assujettissement du Dasein dans l'ontologie
heideggérienne
|
63
|
VI.2. L'anthropologie heideggérienne : une anthropologie
immanentiste
|
67
|
VI.3. Perspective métaphysique
|
69
|
VI.4. Perspective hétérologique
lévinassienne
|
74
|
|
VI.4.1. L'éthique comme philosophie première
|
74
|
VI.4.2. Le visage de l'autre comme une notion ontologique
|
76
|
VI.4.3. L' « autre » de l'être : la
responsabilité asymétrique
|
78
|
CONCLUSION GENERALE
|
80
|
|
91
|
Click Here & Upgrade
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REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 85
1. Ouvrages de l'auteur : 85
2. Ouvrages critiques 86
3. Ouvrages généraux 87
4. Dictionnaires, revues 89
TABLE DES MATIERES 90
|
|