CHAPITRE II : RESULTATS
Ce chapitre présente les résultats obtenus à
l'aide des différentes méthodes utilisées tant sur le
terrain qu'au laboratoire.
2.1. LES MILIEUX DE VIE DES OISEAUX
Les caractéristiques des milieux de vie des oiseaux ont
été déterminées. En effet nous avons trouvé
sur les trois sites d'investigation :
* un pH variant entre 7 et 8 ;
* la profondeur de l'eau variant de 1,3 à 1,7
mètres à Débi ; de 1,6 à 2 mètres au
CaïmanDjeuss Nord et de 1,5 à 1,8 aux trois marigots Sud.
* Concernant les espèces végétales
dominantes ; nous avons trouvé sur les trois sites la
végétation composée essentiellement des mêmes
espèces telles que Sporobolis sp, Phragmites sp, Nymphea lotus,
'Oryza bartii, 'Eragostis sp et les Tamarix
2.2. DÉTERMINATION DES SEXES ET ÂGES DES
OISEAUX
Au total 336 oiseaux répartis en six espèces ont
été prélevés. Le sexage et la détermination
de l'âge n'a été possible que sur 273 (environ 81,3%)
sujets de notre échantillon. Les résultats obtenus sont
présentés dans les tableaux III et IV.
Tableau III. Présentation des espèces par
sexe
|
Canard siffleur
|
Canard souchet
|
Dendr. fauve
|
Oie d'Egypte
|
Sarcelle d'été
|
Sarcelle à
oreillon
|
Total
|
Femelles
|
0
|
2
|
10
|
0
|
93
|
2
|
107
|
Mâles
|
4
|
1
|
2
|
2
|
142
|
15
|
166
|
Total
|
4
|
3
|
12
|
2
|
235
|
17
|
273
|
% du total
|
1,5%
|
1,1%
|
4,4%
|
0,7%
|
86,1%
|
6,2%
|
100%
|
Tableau IV. Présentation des espèces par
âge
|
Canard siffleur
|
Canard souchet
|
Dendr. fauve
|
Oie d'Egypte
|
Sarcelle d'été
|
Sarcelle à
oreillon
|
Total
|
Adultes
|
4
|
3
|
12
|
2
|
213
|
14
|
248
|
Jeunes
|
0
|
0
|
0
|
0
|
22
|
3
|
25
|
Total
|
4
|
3
|
12
|
2
|
235
|
17
|
273
|
% du total
|
1,5%
|
1,1%
|
4,4%
|
0,7%
|
86,1%
|
6,2%
|
100%
|
Ainsi, les résultats de cette détermination
donnent : 166 mâles contre 107 femelles soit des pourcentages respectifs
de 60,8% et 39,2%, et 248 adultes environ 90,8% contre 25 jeunes soit 9,2%.
Figure : 13 Figure : 14
Aileron droit d'une sarcelle d'été mâle
adulte Aileron gauche d'une sarcelle d'été mâle
Jeune
Figure : 15 Figure : 16
Aileron droit d'une sarcelle d'été Femelle adulte
Aileron droit d'une sarcelle Femelle
Jeune
Figure:17 Aileron gauche d'un Dendrocygne fauve mâle
adulte
Figure:18 Aileron gauche d'une oie d'Egypte mâle adulte
3.3. Portage de grains de plomb
Les tableaux V, VI, VII, et VIII présentent le portage
de grains de plomb observé chez les oiseaux d'eau chassés au
Sénégal, en fonction de l'espèce d'oiseau, du site de
chasse, du sexe et de l'âge de l'oiseau.
Tableau V. Le portage de grains de plomb par
espèce
Espèces d'oiseaux
|
Nombre prélevé
|
Nombre Portant de plomb
|
Effectif
|
%
|
Canard siffleur
|
5
|
0
|
0
|
Canard souchet
|
3
|
0
|
0
|
Dendrocygne fauve
|
12
|
2
|
16,7
|
Oie d'Egypte
|
2
|
0
|
0
|
Sarcelle d'été
|
297
|
17
|
5,7
|
Sarcelle à oreillon
|
17
|
0
|
0
|
Total toutes espèces confondues
|
336
|
19
|
5,7
|
Tableau VI. Portage de plomb par sites
Les sites de chasse
|
Nombre prélevé
|
Nombre portant de plomb
|
Effectif
|
%
|
Débi
|
63
|
1
|
1,6
|
Caïman-Djeuss Nord
|
123
|
8
|
6,5
|
Trois marigots sud
|
150
|
10
|
6,7
|
Total tous sites confondus
|
336
|
19
|
5,7
|
Tableau VII. Portage de plomb par sexe
Sexes d'oiseaux
|
Nombre prélevé
|
Nombre Portant de plomb
|
Effectif
|
%
|
Femelles
|
107
|
10
|
9,3
|
Mâles
|
166
|
8
|
4,8
|
Total tous sexes confondus
|
273
|
18
|
6,6
|
Tableau VIII. Portage de plomb par âge
Ages d'oiseaux
|
Nombre prélevé
|
Nombre Portant de plomb
|
Effectif
|
%
|
Adultes
|
248
|
15
|
6,1
|
Jeunes
|
25
|
3
|
12
|
Total tous âges confondus
|
273
|
18
|
6,6
|
Le tableau V ci-dessus, montre qu'au total 19 oiseaux sur 336
(environ 5,7%) se sont révélés porteurs de grains de plomb
avec un cas où nous avons compté plus de dix grains de plomb dans
le gésier (Figure 19). Ces 19 cas ont été observés
chez deux espèces à savoir : les sarcelles d'été
avec 17 cas environ 5,7% et les dendrocygnes fauves avec 2 cas, ce qui
représente 16,7%. En fonction des sites, le tableau V ci-dessus
représente les 19 cas repartis comme suit : 10 cas soit 6,7% au trois
marigots sud, 8 cas (6,5%) sur caïman-Djeuss Nord et un cas (1,6%) sur
Débi.
A propos du sexe et de l'âge, les résultats sont
présentés dans les tableaux VII et VIII. De l'analyse de ces
tableaux, il ressort que sur 273 oiseaux dont le sexe et l'âge ont
été identifiés, 18 se sont révélés
porteurs des grains de plomb. Ainsi, le tableau VII montre que 10 oiseaux
femelles (environ 9,3%) ont ingéré au moins un grain de plomb, et
8 oiseaux mâles (environ 4,8%) portent les grains de plomb dans leurs
gésiers. Enfin concernant l'âge, le tableau VIII montre que 15
oiseaux adultes (6,1%) et 3 oiseaux jeunes (12%) ont ingéré les
grains de plomb.
Par ailleurs, le Khi-deux (X2) obtenu en tenant
compte des résultats présentés dans ces tableaux (p>
0,05), ne montre pas de différence significative entre ces trois sites.
De ce fait, nous pouvons dire que le portage de grains de plomb ne
dépend pas du site. La morphologie hétérogène qui
traduit les degrés de dissolution des grains de plomb observée,
nous renseigne sur leur durée de séjour dans les gésiers
mais aussi sur la nature des contenus digestifs. Ainsi comme le montre la
figure 20, les grains nouvellement ingérés sont plus ou moins
intacts, d`autres sont limés par les sucs gastriques en fonction de la
nature des contenus digestifs et de leur durée dans les gésiers.
Concernant le sexe, les résultats de l'analyse statistique donnent 0,049
(p< 0,05). Ainsi, le portage de plomb est plus élevé chez les
femelles que chez les mâles .Pour l'espèce et l'âge, le test
de Khi-deux (X2) ne montre pas une différence significative
sur le portage de grains de plomb.
Figure:19 Le gésier portant 10 grains de Plomb
Figure : 20 Les grains de plomb récoltés
2.4. Portage de parasites digestifs
Au total 147 oiseaux sur 336 soit le pourcentage de 43,7% se
sont révélé porteurs de parasites digestifs notamment, les
helminthes du proventricule et du gésier. Les résultats
rapportés dans les tableaux IX, X, XI et XII, sont issus de la recherche
des parasites dans la muqueuse et la sous muqueuse du gésier. Ces
résultats sont présentés en fonction de l'espèce
des oiseaux, de sites de chasse, du sexe et de l'âge.
Tableau IX. Le portage de parasites par
espèce
Espèces d'oiseaux
|
Nombre prélevé
|
Nombre portant de parasites
|
Effectif
|
%
|
Canard siffleur
|
5
|
0
|
0
|
Canard souchet
|
3
|
2
|
66,6
|
Dendrocygne fauves
|
12
|
5
|
41,7
|
Oie d'Egypte
|
2
|
1
|
50
|
Sarcelle d'été
|
297
|
137
|
46,2
|
Sarcelle à oreillon
|
17
|
2
|
11,8
|
Total toutes espèces confondues
|
336
|
147
|
43,7%
|
Tableau X. Portage de parasites par site
Les sites de chasse
|
Nombre prélevé
|
Nombre Portant de parasites
|
Effectif
|
%
|
Débi
|
63
|
17
|
27
|
Caiman-Djeuss Nord
|
123
|
54
|
43,9
|
Trois marigots sud
|
150
|
76
|
50,7
|
Total tous sites confondus
|
336
|
147
|
43,7
|
Tableau XI. Portage de parasites par sexe
Les sexes d'oiseaux
|
Nombre prélevé
|
Nombre Portant de parasites
|
Effectif
|
%
|
Femelles
|
107
|
51
|
47,7
|
Mâles
|
166
|
79
|
47,6
|
Total tous sexes confondus
|
273
|
130
|
47,6
|
Tableau XII. Portage de parasites par
âge
Ages d'oiseaux
|
Nombre prélevé
|
Nombre Portant de parasites
|
Effectif
|
%
|
Adultes
|
248
|
116
|
46,8
|
Jeunes
|
25
|
14
|
56
|
Total tous âges confondus
|
273
|
130
|
47,6
|
Le tableau IX montre la répartition des 147 oiseaux
portant les parasites dans leurs gésiers: * 137 sarcelles
d'été (43,7%);
* 5 dendrocygnes fauves (41,7%),
* 2 canards souchets (66,6%)
* 2 sarcelles à oreillon (11,8%)
* 1 oie d'Egypte (50%).
Chez les canards siffleurs, aucun cas de portage de parasites n'a
été observé.
En fonction des sites, le tableau X montre que sur le site de
Débi, 17 oiseaux (27%) ont été reconnus porteurs de
parasites, à caïman-Djeuss-Nord 54 (43,9%) et aux trois marigots,76
soit 50,7% portent des parasites.
Concernant le sexe, les résultats globaux
rapportés dans le tableau XI montrent que 130 oiseaux sur 273 (47,6%)
sont porteurs de parasites, parmi lesquels nous comptons 51 oiseaux mâles
( 47,7%) contre 79 femelles (47,6%).
A propos de l'âge le tableau XII montre que 116 oiseaux
adultes (46,8%) portent de parasites contre 14 jeunes (56%). L'analyse
statistique montre une différence significative de portages de parasites
digestifs entre les sites de chasse. Cela nous permet de dire que certaines
zones d'intérêt cynégétique sont endémiques
des parasitoses digestives ; ici donc la ZI.C des trois marigots Sud serait le
plus exposée.
Concernant l'espèce, le même test montre le
résultat 0,031 (P inférieur ou égale à 0,05). La
différence est également statistiquement significative entre les
espèces. Cela nous permet d'identifier et de classer les canards
souchets comme l'espèce la plus parasitée, suivie des oies d
`Egypte , puis les sarcelles d'été, les dendrocygnes et en fin
les sarcelles à oreillons.
Cependant, la différence n'est pas significative en
fonction de l'âge ni du sexe de l'oiseau.
2.5. IDENTIFICATION DES PARASITES
Les résultats du comptage et identification des
parasites sont présentés dans les tableaux XIII, XIV, XV et XVI
en fonction : des espèces, des sites, des sexes et de l'âge des
oiseaux. L'identification des 148 parasites sur 749 isolés (soit une
moyenne de 2,3 parasites par oiseau), a montré que 128(environ 85%) sont
des Amidostomatinés du genre Amidostomum avec une forte
proportion d'Amidostomum nodulosum suivi d'Amidostomum
spatulatum. Les 20 restants (environ 15%) sont composés d'
Epomidiostomum et les Streptocara.
Tableau XIII : Nombre moyen de parasites par oiseau et
charge parasitaire en fonction de l'espèce (N= nombre total)
|
Espèces
|
Nombre moyen de parasites
|
N
|
Charge Parasitaire
|
N
|
Résultats globaux
|
|
2,30
|
336
|
5,10
|
147
|
Espèce
|
Canard Siffleur
|
0,00
|
|
0
|
0
|
Canard souchet
|
11,33
|
|
17
|
2
|
Dendrocygne. Fauve
|
2,00
|
|
4,8
|
5
|
Oie d'Egypte
|
3,00
|
|
6
|
1
|
Sarcelle d'été
|
2,37
|
|
5,14
|
137
|
Sarcelle à oreillon
|
0,88
|
|
7,5
|
2
|
Total
|
|
|
|
|
147
|
Tableau XIV : Nombre moyen de parasites par oiseau et charge
parasitaire en fonction des sites.
|
Sites
|
Nombre moyen de Parasites
|
N
|
Charge Parasitaire
|
N
|
Globaux
|
|
2,30
|
336
|
5,10
|
147
|
Sites
|
Débi
|
0,57
|
|
2,12
|
17
|
Caïman D.N
|
2,20
|
|
5
|
54
|
III Marigots S
|
3,18
|
|
6,28
|
76
|
Total
|
|
|
|
|
147
|
Tableau XV : Nombre moyen de parasites par oiseau et
charge parasitaire en fonction du sexe.
|
Sexes
|
Nombre moyen de parasites
|
N
|
Charge parasitaire
|
N
|
Résultats globaux
|
|
|
273
|
|
130
|
Sexes
|
Femelles
|
3,03
|
|
6,35
|
51
|
Mâles
|
2,55
|
|
5,35
|
79
|
Total
|
|
|
|
|
130
|
Tableau XVI: Nombre moyen de parasites par oiseau et
charge parasitaire en fonction de l'âge
|
Ages
|
Nombre moyen de parasites
|
N
|
Charge parasitaire
|
N
|
Résultats globaux
|
|
|
273
|
|
130
|
Age
|
Adultes
|
2,76
|
|
5,91
|
116
|
Jeunes
|
2,48
|
|
4,43
|
14
|
Total
|
|
|
|
|
130
|
L'analyse des résultats du tableau XIII, montre que les
canards souchets sont plus parasités que les autres.
Concernant les sites, le tableau XIV classe le site de trois
marigots comme le plus endémique des trois sites avec une charge
parasitaire de 6,28 parasites par oiseau contre 5 pour caïman-Djeuss Nord
et 2,12 pour Débi. Le même tableau donne les moyennes de 3,18
parasites par oiseau pour le site de trois marigots, 2 ,20 pour le site de
caïman Djeuss Nord et 0,57 pour Débi.
Pour le sexe (tableau XV), avec une moyenne de 3,03 parasites
par oiseau, les femelles sont plus infestées que les mâles. Les
charges parasitaires sont quant à elles 6,35 pour femelles et 5,35 pour
les mâles.
Enfin pour l'âge, les résultats
présentés dans le tableau XVI montrent que les adultes(2,76),
seraient plus parasités que les jeunes (2,48). Les charges parasitaires
sont de 5,91 parasites par oiseau chez l'adulte et 4,43 chez les jeunes.
2. 6 ANALYSE DES CONTENUS DES GÉSIERS
Bien que les graines végétales soient l'aliment
principal des oiseaux, les oiseaux d'eau au Sénégal ne se
nourrissent pas seulement que de graines. Ils se nourrissent aussi d'herbes
aquatiques et terrestres et aussi de mollusques, de poissons et de vers de
terre.
Nous avons regroupé le contenu de chaque gésier en
trois groupes en fonction de leur prédominance :
* les graines végétales de graminées
abondantes,
* l'ensemble d'herbes aquatiques et terrestres,
* les grits composés de cailloux, de grains de sable et
les grains de plomb.
Le tableaux XVII, XVIII et XIX ci-dessous montrent les
résultats de notre analyse en fonction de l'espèce, du site de
chasse, et de l'âge des oiseaux.
Tableau XVII: Quantification des différents
contenus du gésier en fonction de l'espèce (note sur
6)
Espèces
|
Graines
|
Herbes
|
Grits
|
Note totale
|
Canard Siffleur
|
2,4
|
1,8
|
1,8
|
|
Canard souchet
|
3
|
1,33
|
1,67
|
|
Dendrocygne fauve
|
2,75
|
1,33
|
1,92
|
|
Oie d'Egypte
|
3
|
0,5
|
2,5
|
|
Sarcelle d'été
|
2,85
|
1,59
|
1,55
|
|
Sarcelle à oreillon
|
3,34
|
1,25
|
1,35
|
|
Moyenne
|
2,88
|
1,55
|
1,57
|
6
|
Tableau XVIII : Quantification des différents
contenus du gésier en fonction des sites (note sur 6)
Sites
|
Graines
|
Herbes
|
Grits
|
Note totale
|
Débi
|
2,51
|
1,84
|
1,65
|
|
Caïman Djeuss Nord
|
3,09
|
1,54
|
1,39
|
|
III Marigots
|
2,85
|
1,45
|
1,68
|
|
Moyennes
|
2,88
|
1,55
|
1,57
|
600
|
Tableau XIX : Quantification des différents
contenus du gésier en fonction de l'âge (note sur 6)
Age
|
Graines
|
Herbes
|
Grits
|
Note totale
|
Adultes
|
2,96
|
1,48
|
1,54
|
|
Jeunes
|
2,92
|
1,52
|
1,60
|
|
Moyenne
|
2,96
|
1,49
|
1,55
|
6,00
|
De l'analyse des résultats présentés dans
le tableau XVII, il ressort que tous les 3 éléments ont
été observés dans les contenus des gésiers. La
moyenne des notes de chaque élément est présentée
par ordre décroissant comme suit :
* les graines avec (2,88 sur 6),
* les grits avec (1,57 sur 6)
* l'herbe avec (1,55 sur 6).
Cette ingestion des graines végétales va de
paire avec une ingestion relativement élevée de grits chez ces
espèces. Les coquilles des mollusques quant à elles, ont
été rarement trouvées. C'est la raison pour laquelle elles
n'ont pas été quantifiées.
Concernant les sites, les résultats
présentés dans le tableau XVIII montrent que les oiseaux
chassés dans la Z .I.C du Caïman-Djeuss Nord ont une forte
consommation de graines, avec (3,09 sur 6) contre (2,85 sur 6) pour de trois
marigots Sud et (2,51 sur 6) pour ceux du Débi .
Les résultats de l'analyse des variances (ANOVA) en
tenant compte des moyennes présentées dans le tableau XVII, est
de 3,144 inférieur à F lue sur les tables (3,841) ce qui montre
une différence significative sur la quantité des graines entres
les espèces. Cela nous permet de dire que certaines espèces
notamment les sarcelles à oreillon, sont plus granivores que
d'autres.
Le même test en tenant compte des résultats du
tableau XVIII, montre une influence significative du site sur le contenu
digestif de l'oiseau. Cela nous permet de dire que les sites de Caïman
Djeuss Nord sont riches en graines, le site de Débi riche en herbes et
le site de trois marigots Sud riche en grits. L'âge n'a pas d `influence
significative sur les contenus digestifs.
2 .7 RECHERCHE D' OOKYSTES DE COCCIDIES DANS LES CONTENUS
INTESTINAUX
Sur les 336 portions intestinales prélevées, aucun
ookyste de coccidies n'a été trouvé.
CHAPITRE III. DISCUSSIONS - RECOMMANDATIONS ET
PERSPECTIVES D'AVENIR
3.1 DISCUSSION
Bien que le saturnisme ne date pas d'hier, il a fallu attendre
la fin du 19e siècle, la période où les
premières publications ont montré que de nombreuses
espèces de canards de cygnes et d'oies mouraient des suites de
l'intoxication par le plomb pour pouvoir établir le lien entre le
saturnisme et le plomb de chasse. Depuis les années 1990, la question du
saturnisme chez les oiseaux d'eau et l'éradication de la grenaille de
plomb toxique en faveur de la grenaille non toxique est une
préoccupation majeure des défenseurs de l'environnement.
Malgré la pertinence de la situation, nous estimons que
très peu d'études ont été menées dans ce
domaine. Au cours de notre étude nous avons constaté un taux
d'ingestion des grains de plomb d'environ 5,7 % chez les oiseaux d'eau
chassés au Sénégal pendant la saison
cynégétique 2004-2005.
Notre discussion va porter sur le matériel et les
méthodes utilisées sur le terrain et au laboratoire, mais
également sur les résultats des analyses de laboratoire.
3.1.1. Discussion de la méthodologie
Cette discussion portera sur l'ensemble du matériel et des
méthodes utilisés tant sur le terrain qu'au laboratoire.
3.1.1.1. Matériel utiisé
3.1.1.1.1. Zone d'étude
Concernant le milieu d'étude, les Z.I.C du Parc
National des 0iseaux du Djoudj (P.N.O.D) , ont été choisies parce
qu'elles occupent une place importante dans la chasse aux oiseaux d'eau au
Sénégal. Ces Z.I.C qui sont au nombre de 10 sur un total de 67
que compte le Sénégal, couvrent une superficie de 149 944
hectares sur un total de 2 505 857 hectares [26]. Notre choix se justifie par
le fait que ces zones sont presque les seules où la chasse touristique
aux oiseaux d'eau se pratique régulièrement. A
titre d'exemple, sur 4476 oiseaux d'eau chassés au Sénégal
pendant la campagne cynégétique 2004-2005 les 4424 ont
été chassés dans les ZIC du PNOD, et Sur 254 touristes
reçus lors de la dite campagne, les ZIC de trois marigots Sud et Djeuss
Nord seules en ont reçus 141 [68].
3.1.1.1.2. Matériel animal
Les oiseaux d'eau ont été choisis du fait du
grand risque qu'ils courent [8], mais surtout dans le but de leur
préservation, vu leur importance dans le tourisme ornithologique
mondial. En effet, comme l'a si bien souligné [BEINTEMA, 2004], traitant
l'optique de la gestion durable des ressources naturelles, l'abandon de
l'utilisation de la grenaille de plomb toxique pour la chasse aux oiseaux d'eau
dans les zones humides est une nécessité absolue.
Toutefois, la rareté voire l'absence de certaines
espèces de gibiers d'eau au cours de la période de notre
étude qui se justifie d'une part, par le choix des chasseurs, d'autre
part par le caractère aléatoire de la chasse, nous a
malheureusement empêché d'avoir un échantillon
équilibré. Enfin, nous aurions pu travailler sur un
échantillon où toutes les espèces d'oiseaux d'eau seraient
représentées de façon équilibrée.
L'étude que nous venons d'effectuer est un travail
préliminaire qui se doit d'être complété et
approfondi sur toutes les espèces d'oiseaux d'eau au
Sénégal qu'elles soient protégées ou non afin de
cerner tous les contours de la question.
3.1.1.2. Méthodes utilisées
3.1.1.2.1. La période d'étude
La période (17 décembre -12 mars) pendant
laquelle nous avons mené cette étude nous semble propice à
la rencontre d'une grande majorité des oiseaux d'eau, qu'ils soient en
migration ou sédentaires. Le choix de cette période est dû
au fait que nous devrions travailler avec les chasseurs de gibiers d'eau au
cours de la campagne cynégétique 2004-2005 qui correspond
à la période allant du 26 Novembre 2004 au 12 mars 2005. Des
pisteurs nous ont en effet affirmé que les oiseaux migrateurs arrivent
vers la fin du mois de Novembre pour repartir vers la fin du mois de mars, ou
au plus tard en mi-avril. Cette période de chasse et de grande migration
des oiseaux d'eau, est en même temps la période critique pendant
laquelle ces derniers ont beaucoup plus de risques d'ingérer le plomb de
chasse. De plus, l'humidité qui caractérise cette période
est l'un des meilleurs facteurs de prolifération des vecteurs, et par
conséquent, de l'infestation parasitaire chez les oiseaux d'eau [78].
3. 1.1.2.2. Prélèvements des ailerons,
gésiers et des intestins
Le prélèvement des ailerons a été
effectué afin de déterminer le sexe et l'âge des oiseaux.
Aussi, présentent-ils l'avantage d'être impérissables du
fait de leur faible irrigation sanguine, ce qui facilite le transport et la
conservation. En plus, ils sont le seul moyen permettant d'identifier le sexe
de l'oiseau sans toutefois faire recours aux gonades et de reconnaître un
oiseau immature par
rapport à l'adulte. Par ailleurs, suite aux conditions
de chasse et de transport des gibiers, la fiabilité des résultats
de ces prélèvements est parfois limitée.
Concernant le prélèvement des gésiers,
notre étude a porté sur 336 gésiers. Cependant, Comme nous
ne disposions pas du matériel nécessaire pour détecter le
plomb dans le sang , et que nous devrions travailler sur les oiseaux abattus,
nous nous sommes contentés d'examiner les gésiers, ce qui est
également la méthode la plus employée pour ce genre de
travail [9]. L'hypothèse Ho étant que les oiseaux d'eau
ingèrent les grains de plomb sous forme de grits.
Pour les intestins, notre objectif était de mettre en
évidence les oeufs de coccidies par la méthode d'enrichissement
par flottation après la sédimentation du fait de l'aspect et de
la quantité du contenu intestinal. Cette double technique est
considérée comme la meilleure méthode d'enrichissement.
3.1.1.2.3. Limites des études
Lors de la collecte des données, certaines
difficultés susceptibles de limiter les résultats obtenus ont
été rencontrées. Ce sont principalement :
* L'impossibilité de partir avec les chasseurs. Par
conséquent les prélèvements ont été
effectués 24H voire, 48H après la chasse. La fiabilité de
l'identification des espèces dépend essentiellement de
l'état de l'oiseau surtout quant il s'agit de l'identification post
mortem.
* L'éloignement des 3 Z.I.C sur lesquelles nous avons
travaillé, et l'insuffisance des moyens logistiques.
* Le caractère aléatoire de la chasse pendant la
période de collecte des données.
* L'insuffisance des publications sur la chasse des oiseaux
d'eau, notamment sur l'utilisation de la grenaille de plomb.
Nous nous sommes limités aux données que nous
avons pu recueillir, mais avec une attention assez rigoureuse pour nos calculs
et les différentes analyses statistiques. Des études futures
devront être faites sur la base de nos suggestions aux autorités,
aux amodiateurs ainsi qu'aux chasseurs sur l'importance de la gestion
rationnelle et durable de l'avifaune afin d'obtenir des résultats plus
fiables et reflétant mieux l'impact réel de la grenaille de plomb
sur la chasse des oiseaux d'eau au Sénégal.
3.1.2. Discussion des résultats
Cette discussion porte sur les différents
paramètres analysés, mais aussi sur les relations établies
entre ces paramètres.
3.1.2.1. Portage des grains de plomb
Les résultats présentés dans le tableau IV
prouvent que le plomb de chasse présente un danger sur la
préservation des oiseaux d'eau dans les zones humides.
En effet, ce tableau montre qu'environ 5,7% des oiseaux d'eau
chassés au Sénégal ingèrent au moins un grain de
plomb de chasse au cours d'une campagne cynégétique.
Ces résultats comparés à ceux obtenus Par
ZOUN, 2002 [83] en Europe et en Amérique du Nord où (environ 40 %
des oiseaux d'eau ingèrent les grains du plomb au cours d'une seule
saison d'exposition), nous semblent relativement bas. Ce taux peut trouver une
explication dans le choix des animaux par les chasseurs, car en fonction de
leurs modes de vie respectives, certaines espèces telles que les
Bécassines qui mangent dans la vase et la boue seraient beaucoup plus
exposées que les oies qui vivent parfois sur les terrains secs. De plus,
le nombre de chasseurs et de zones de chasse influence significativement la
quantité de grains de plomb déposée dans la nature, et par
conséquent, augmente ou diminue le risque d'ingestion de ces derniers
par les oiseaux d'eau. Enfin, les aliments durs tels que les graines des
céréales solubiliseraient plus vites le plomb à titre
d'exemple :les graines de maïs solubilisent le plomb 20 fois plus vite que
les aliments mous [Univers-nature, 2005] [8].
3.1.2.2. Recherche des parasites
Les résultats présentés dans le tableau
VIII prouvent que 147 oiseaux sur 336, soit environ 43,7% se sont
révélés porteurs de parasites dans leurs gésiers,
tous sites et espèces confondus. En effet, ce même tableau montre
que 66,6% des canards souchets, 50% d'oies d'Egypte, 46,1% des sarcelles
d'été, 41,6% des Dendrocygnes fauves, 11,7% des sarcelles
à oreillon sont porteurs de parasites dans leurs gésiers. Chez
les canards siffleurs nous n'avons trouvé aucun cas de porteurs de
parasites dans le gésier.
Toutefois, les milieux et les modes de vie de ces
espèces (ce sont les marais et les zones d'inondations d'une part, et
l'alimentation composée des invertébrés dont les
mollusques et les vers de terre d'autre part) donneraient une explication
à ces taux d'infestations parasitaires. Pour les canards souchets, ce
taux relativement élevé (66,6%) se justifierait par leur milieu
et mode de vie, mais également par la forme de leurs becs.
Concernant le nombre de parasites, le tableau XII nous montre
qu'il y a en moyenne 2,30 parasites par oiseau, avec une charge parasitaire de
5,33 parasites par oiseau. Toutes espèces confondues, le tableau XIII
nous prouve que le site de trois marigots Sud a une moyenne de 3,18 parasites
par oiseau et une charge parasitaire de 6,28 parasites par oiseau, ce qui est
relativement élevé. Cela s'expliquerait par le fait que le site
des trois marigots Sud, est le site le plus irrigué, par
conséquent beaucoup plus riche en mollusques et en vers de terre qui
sont les vecteurs de ces parasites. Cette situation se justifierait
également par la proximité de ce site avec les villages où
les gens ont l'habitude d'élever les canards domestiques qui sont
d'excellents porteurs.
En ce qui concerne les espèces de parasites, sur 749
parasites isolés, les 148 (environ 20%) ont été
identifiés et 128 (environ 85%) sont du genre Amidostomum et
15% des genres Epomidiostomum et Streptocara. Cela se
justifie par le fait que l'Amidostomum est un des parasites les plus
fréquents et les plus dangereux des oies et canards dont la
primo-infestation ne serait pas immunogène, ce qui expliquerait la
présence parfois massive de ces parasites chez les oies adultes [31]
[32] [78]. De plus, l'épidémiologie de l'Epomidiostomum
est voisine de celle des Amidostomum avec une même
localisation, ce qui en fait un facteur aggravant pour cette infestation. [27]
[31] [32]
Pour les intestins, notre objectif était de mettre en
évidence les ookystes de coccidies mais bien que nous ayons
utilisé la meilleure méthode d'enrichissement, nous n'avons
observé aucun ookyste. Cela confirme l'assertion selon la quelle la
coccidiose est une maladie très rare chez les canards [41] [80].
3.1.2.3. Analyse des contenus digestifs
Cette analyse a été effectuée dans le but
d'identifier les milieux fréquentés par les oiseaux à
travers leurs contenus digestifs. Les résultats présentés
dans le tableau VIII prouvent que, tous sites confondus, les six espèces
ayant fait l'objet de notre étude ont montré une
préférence alimentaire pour les graines. Les sarcelles à
oreillon viennent en tête avec une note de 3,34 sur 6. Concernant
l'âge, toutes espèces et sites confondus, les adultes se montrent
relativement beaucoup plus granivores que les jeunes avec une note de 2,96
contre 2,92 sur 6 et à propos des sites, espèces et âges
confondus ; les sites de caïman-Djeuss Nord se montrent beaucoup plus
riche en graines avec une note de 3,09 sur 6. En effet, ledit tableau montre
que 5,7% des oiseaux d'eau chassés au Sénégal
ingèrent au moins un grain de plomb de chasse au cours d'une campagne
cynégétique. Ces résultats pourraient trouver une
explication dans les mécanismes digestifs des oiseaux qui font que le
bol alimentaire n'est généralement pas représentatif
à cause des éléments fragiles qui disparaissent vite,
ainsi on n' y trouve que les éléments durs au moment des
analyses; de plus, la plupart de ces espèces sont nocturnes ou
crépusculaires. [79].
A propos des sites, les résultats obtenus qui placent
le site de caïman-Djeuss Nord en premier lieu, nous semblent raisonnables
du fait de sa proximité des rizières, et l'inspection des eaux et
forêts de Saint-Louis nous a fait part des mécontentements des
riziculteurs de la zone, suite aux ravages causés par ces oiseaux, que
sont les sarcelles et les oies, ce qui poussent parfois ces riziculteurs
à faire le braconnage de vengeance [60].
3.2 RECOMMANDATIONS ET PERSPECTIVES D'AVENIR
Nous voudrions à la fin de cette étude, et sur
la base des résultats obtenus, faire quelques suggestions à
l'adresse des responsables de la gestion de l'avifaune au
Sénégal. A ce propos, nos recommandations s'adressent
essentiellement à l'autorité sénégalaise, plus
particulièrement aux autorités administratives et techniques des
eaux et forêts, celles des parcs nationaux; mais également aux
chasseurs et aux amodiateurs.
3. 2 .1 En direction de l'autorité
sénégalaise
Dans l'optique de la meilleure gestion du potentiel
avifaunique, les autorités administratives et techniques des eaux et
forêts en collaboration avec celles des parcs nationaux du
Sénégal, devraient :
* Promouvoir des recherches sur l'avifaune notamment sur la
dynamique des oiseaux migrateurs et apporter plus d'appui technique aux
chercheurs et éco-gardes des parc nationaux, surtout en ce qui concerne
la gestion de l'avifaune migratrice, vue l'importance qu'elle occupe dans le
tourisme au Sénégal en particulier, et dans le tourisme
ornithologique mondial en général ;
* Mettre en place une structure de contrôle rigoureux de
la chasse, notamment le contrôle de la nature et la quantité des
cartouches utilisées par les chasseurs afin de maîtriser la
quantité de plomb disséminée dans les zones de chasses.
Cette structure devra également veiller au respect strict du quota de
tir, mais aussi du quota de ramassage dans le cadre de l'exportation des
oiseaux vivants ;
* Initier un système d'épidemiosurveillance de
la faune sauvage en passant par le contrôle sanitaire du cheptel aviaire
élevé dans les villages environnants les parcs et qui peuvent
être porteurs de certaines pathologies ;
* Enfin, accélérer les recherches sur le
saturnisme à grande échelle afin de s'engager dans le processus
d'éradication de la grenaille de plomb toxique dans la chasse aux
oiseaux d'eau.
3. 2.2 En direction des chasseurs et
amodiateurs
Pour que la passion des chasseurs soit préservée
et aussi pour une gestion durable et rationnelle du patrimoine avifaunique, les
chasseurs et les amodiateurs doivent être avant tout des conservateurs.
Nous conseillons donc aux chasseurs et aux amodiateurs :
* Le respect du code de la chasse notamment le quotas d'abattage
et les limites des ZIC;
* L'utilisation du minimum de cartouches de plomb dans la chasse
aux oiseaux d'eaux en particulier et dans la chasse des gibiers à plumes
en général ;
* Une collaboration avec les défenseurs des oiseaux
notamment, des oiseaux d'eau migrateurs, dans le processus de
l'éradication de la grenaille de plomb toxique, et de son remplacement
par la grenaille non toxique.
3. 2.3. Perspectives de recherche
Des perspectives peuvent être formulées à
partir de cette étude qui n'est qu'une amorce d'un travail futur plus
élaboré. Ainsi, une étude portant sur un nombre
représentatif de l'ensemble des espèces de l'avifaune
sénégalaise doit être envisagée dans les prochaines
années. Nos résultats mettent en évidence le besoin de
faire d'autres investigations pour une meilleure connaissance de l'impact du
plomb de chasse sur la santé de l'avifaune au Sénégal, sur
la santé publique des habitants de la vallée du fleuve
Sénégal mais également sur la parasitologie des oiseaux
d'eau. Ainsi, on pourrait envisager de :
* Refaire la même évaluation sur d'autres
espèces d'oiseaux d'eau au Sénégal, en s'inspirant des
limites de celle-ci.
* Faire le dosage systématique du plomb dans le sang
d'un certain nombre d'oiseaux d'eau en dehors de la période de chasse.
Cela permettrait de connaître le seuil de plombémie, le taux de
saturnisme chronique causé par le plomb incrusté chez les oiseaux
d'eau, mais également la rémanence de ce plomb dans les ZIC.
* Faire une étude parasitologique beaucoup plus
poussée afin de mieux connaître la
parasitologie des oiseaux d'eau, de mieux déterminer les
causes et les mécanismes de
l'infestation et établir des programmes
d'épidemiosurveillance plus précis et complets.
* Evaluer le taux de plomb dans l'eau des ZIC et la
plombémie chez les habitants de la vallée du fleuve
Sénégal, qui abrite dix Z.I.C et dont l'eau serait polluée
par le plomb de chasse.
* Mener une étude systématique sur les graines
végétales ingérées par les oiseaux d'eau, afin
d'établir un rapport entre la nature des graines consommées,
l'ingestion des grits et l'intoxication par le plomb.
L'avenir doit appartenir aux mesures de la gestion rationnelle
et durable du potentiel avifaunique par ses diverses modes de valorisation dans
la réduction de la pauvreté des populations locales, dans la
préservation de ce patrimoine national voire mondial, mais aussi dans
toutes sortes de tourisme ornithologique. Cela se traduira par la protection de
ce patrimoine non seulement par les habitants du terroir et les
autorités locales ou régionales, par les organismes non
gouvernementales mais également par les touristes.
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