Le management des associations des usagers d'eau (AUE) dans le cadre de l'hydraulique villageoise au Bénin: cas de quatre AUE dans le departement du Zou( Télécharger le fichier original )par Didier OGORONON Universitté de Parakou - Maitrise en Sciences de Gestion 2007 |
REPUBLIQUE DU BENIN -------------- MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE UNIVERSITE DE PARAKOU --------------------- FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION ---------------------------------------- MEMOIRE DE MAITRISE EN SCIENCES DE GESTION --------------------- OPTION : Marketing et Management des Organisations
THEME ? Cas de quatre AUE dans le Département Zou Présenté par : Sous la direction du : OGORONON Dr Louis MIKPON-AÏ Kotcholé Didier Professeur de Sciences de Etudiant en Fin de Cycle Gestion à l'UAC et à l'UP
Année académique 2007 - 2008 DEDICACE Je dédie cette oeuvre à : § Mon père DOSSOU Jean, toi qui as permis à ce que je vienne au monde et a accepté m'envoyer à l'école, prends ce travail comme le signe précurseur de ce que tu attends de moi. § Ma mère TOSSOU Véronique, qui depuis mon enfance et de surcroît malgré son état de santé, sait me donner du courage, de l'espoir, qu'elle trouve à travers ce modeste travail, le bonheur de l'affection qu'elle porte pour ses enfants. § Mes frères et soeurs, notamment à Gérard que la mort à très tôt emporté, Solange, Elisabeth, Franck, Vincent, Casimir, Marc sans oublier tous les autres pour leur rappeler que seul le travail opiniâtre et perspicace vient à bout de tout. Qu'ils trouvent à travers cette modeste oeuvre, force et conviction en la réussite. § Mes oncles et tantes en particulier OKOUNDE Jean - Eudes Directeur Général de SETEM-BENIN et son épouse qui ont tout temps joué un rôle de premiers parents sur tous les plans durant le trajet que j'ai effectué jusqu'ici ; Valéry, Marie, Paul, Séverin, Agnès pour tous vos soutiens ; toutes mes gratitudes. § Tous mes cousins et cousines ; pour vous exprimer mes sincères sentiments fraternels. § Tous mes parents et amis (ARAYE Roland, PASSO-SACCA Frédéric, AWADE Bienvenu ...) de tout genre, un témoignage de ma profonde gratitude, recevez ce symbole qui est le couronnement de vos efforts à tous. REMERCIEMENTS Je remercie très sincèrement toutes les personnes qui, d'une manière ou d'une autre, matériellement ou moralement, ont favorisé la réalisation de ce mémoire. Je remercie très particulièrement mon maître de mémoire, le Docteur Louis MIKPON-AÏ qui, en dépit de ses multiples occupations, a bien voulu diriger ce travail. De même je ne saurais manquer de dire tous mes remerciements aux autres Professeurs qui n'ont ménagé aucun effort pour me soutenir surtout par leurs différents conseils tout au long de la réalisation de cette oeuvre de recherche. Aux différents membres des différentes structures de gestion des ouvrages hydrauliques faisant l'objet de cette étude et aussi aux autres acteurs du secteur qui ont pris la peine d'assurer une lecture critique du manuscrit et pour leur disponibilité permanente, je les prie de trouver ici l'expression de mon remerciement.
J'adresse enfin ma sincère reconnaissance à tous ceux qui, de près ou de loin, ont contribué à la mise au point de ce travail. Merci à tous.
SIGLES ET ACRONYMES
AVANT PROPOS La durée de vie OPTIMALE de tout équipement est fonction de la gestion dont il fait l'objet. A défaut d'une gestion efficace, l'investissement réalisé serait synonyme de gaspillage. C'est ainsi que sans un bon choix de mode de gestion efficace, les équipements d'hydraulique villageoise ne pourront pas assurer la pérennité de l'approvisionnement en eau des populations rurales. En matière d'hydraulique villageoise, deux grands types d'ouvrages sont proposés. Il s'agit : Ø Des ouvrages simples qui comprennent :
Notre étude ne prendra pas en compte cette catégorie d'ouvrages hydrauliques car leur gestion paraît très simple. Le coût de réalisation d'un type d'ouvrages est compris entre 3.000.000 et 7.000.000 FCFA. Ø Des ouvrages complexes qui comprennent :
Ce sont ces types d'ouvrages que notre étude est question car leur réalisation se fait à gros frais (des centaines de millions de francs CFA) et leur gestion semble être vraiment complexe pour les villageois. L'étude se fera dans quatre communes du Département du ZOU au centre du Bénin et prendra en compte quatre AUE. Lesdites communes et AUE sont consignées dans le tableau qui suit :
Les AUE sont des structures de gestion des Adductions d'Eau Villageoise (AEV). Les AEV sont communément appelés « châteaux d'eau » et fonctionnent de la même manière que les installations de la SONEB. La différence réside dans le fait que les AEV sont réalisées dans les milieux ruraux et autant d'AEV autant d'AUE. Nous n'avons donc pas l'intention d'aborder à travers le développement de notre thème, tous les aspects de l'hydraulique villageoise mais seulement faire une analyse des résultats du mode de gestion actuelle de ces investissements et surtout orienter les acteurs du secteur vers un meilleur choix de mode de gestion plus efficace. Mais pour une perfection du présent document, les critiques et suggestions de nos lecteurs seraient les bienvenus.
SOMMAIRE
INTRODUCTION GENERALELe succès de tout secteur d'activité ou toute organisation à but lucratif ou non est relatif à la manière dont les ressources disponibles sont utilisées. Une bonne utilisation de ces ressources repose certainement sur la mise en place d'un système de gestion efficace. Pour que ce dernier soit véritablement efficace, un bon management de l'organisation est indispensable. Cela suppose donc l'accomplissement de plusieurs fonctions : anticiper, orienter la stratégie, organiser la structure, animer et coordonner, contrôler. La mise en oeuvre de ces différentes fonctions permet de mieux atteindre les objectifs. Toute organisation du monde sans distinction de forme juridique qui se veut un développement durable, doit pouvoir accomplir quotidiennement ces différentes tâches afin qu'elle fasse avec plus grande efficacité ce qu'elle désire faire. Au Bénin comme dans beaucoup d'autres pays du monde, on rencontre des organisations communautaires rurales qui se fixent des objectifs et missions comme celles des zones urbaines. Parmi ces organisations communautaires rurales on peut citer les structures de gestion des ouvrages hydrauliques, qui ont pour mission d'assurer la maintenance et la pérennisation des forages équipés de pompes manuelles ou motorisées réalisés dans les campagnes. Parlant des forages équipés de pompes motorisées concernés par cette étude, il faut dire que les structures assurant leur gestion ont pour noms Associations d'Usagers d'Eau (AUE). Le mode de fonctionnement des AUE semble les rapprocher des entreprises sociales définies par le réseau EMES1(*). Ce réseau souligne en effet, dans la définition des entreprises sociales, des facteurs constitutifs de la dynamique entrepreunariale tels que, l'activité continue de production de biens et de services, le degré d'autonomie, une prise de risque économique ou un niveau minimum de travail rémunéré (OCDE2, 1999). Certains indicateurs ont permis au réseau de parvenir à une définition plus approfondie des entreprises sociales, notamment : - l'initiative émanant d'un groupe de citoyens ; - la répartition du pouvoir non fondé sur la propriété du capital ; - la dynamique participative impliquant les destinataires de l'activité ; - la distribution limitée des profits éventuels et la finalité explicite de service à la collectivité. Il s'agit donc des entreprises qui équilibrent leur budget grâce à l'alliance de ressources marchandes, non marchandes, non monétaires (recours au bénévolat) et de dons privés, par le biais des meilleures combinaisons possibles. Les structures dont il est question par cette étude ont les caractéristiques identiques à celles énumérées ci-dessus. Elles ont le monopole absolu du marché et leur principale activité reste la distribution d'eau potable aux consommateurs. Mais ce service est de moins en moins disponible aujourd'hui en zone rurale bien que l'installation des points d'eau potable connaisse une évolution croissante et de surcroît malgré l'existence d'une volonté affichée des communautés rurales à acheter cette eau. En effet, pour ces ouvrages hydrauliques réalisés généralement à « grand frais », il a été constaté que la plupart sont périodiquement fonctionnels et pour ceux fonctionnant à plein temps, la gestion effectuée n'est toujours pas la mieux qu'on puisse souhaiter. Face à cette situation, il est nécessaire de trouver des modes de gestion efficace possible qui puissent garantir la pérennité du service public de l'eau et aussi la durabilité des infrastructures car le désir à payer l'eau est déjà un acquis en milieu rural. Ainsi, dans le souci de voir ces investissements bien gérer et par conséquent réduire la souffrance des communautés rurales quant à leur approvisionnement en eau potable, il est important d'analyser la situation et de faire des suggestions concrètes à travers l'étude de ce thème de mémoire intitulé « Le Management des AUE dans le cadre de l'hydraulique villageoise au Bénin : Cas de quatre AUE dans le Département du Zou ». Il s'agit des AUE d'Agbakou dans la commune de Za-kpota, de Banamè dans la commune de Zagnanado, de Massi dans la commune de Zogbodomè et enfin de Kinta dans la commune de Agbangnizoun. Ainsi, le présent document sera structuré en trois chapitres à savoir : - le premier consacré à la définition de l'approche conceptuelle et à la méthodologie de la recherche ; - le second analysera les résultats de la gestion effectuée par les AUE en comparaison à leur mission ; - le troisième et dernier fera des suggestions convenables pour mieux assurer la gestion des équipements et par ricochet lutter contre la pauvreté en milieu rural. * 1 Réseau Européen d'Emergence des Entreprises Sociales 2 Organisation de Coopération et de Développement Economique |
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