II.3.7. Traitement des données
Le traitement des données collectées sur le
terrain en vue de la rédaction du mémoire s'est effectué
manuellement à l'aide d'une grille de dépouillement.
Ce dépouillement a permis d'apprécier la
fréquentation du parc par les populations et les impacts de leurs
activités sur la préservation des ressources de l'aire
protégée. Les données collectées au moyen des
guides d'entretien sont de sources variées et ont subit des
recoupements. Il nous a permis de dégager les similitudes et les
divergences relatives aux thèmes qui ont été
abordés lors des entretiens. Les observations directes sont
confirmées par les résultats des procès verbaux des
contentieux enregistrés par le secrétariat de l'Unité de
Gestion.
Par ailleurs, les données cartographiques et
chiffrées ont subit respectivement un traitement informatique sur les
logiciels tels que ArcView 3.2 et Microsoft Excel. Ces outils nous ont permis
de visualiser les graphiques et les cartes. La saisie a été
effectuée avec le logiciel Word.
II. 3. 8. Limites méthodologiques
Le déroulement des enquêtes de terrain a
été émaillé de quelques difficultés. Au
nombre de ces difficultés on peut retenir :
v' la spécificité linguistique de la zone a
nécessitée la présence d'un interprète ; v' la
rétention de l'information au niveau des enquêtés par peur
de représailles ; v' l'indisponibilité des chefs d'exploitation
pour différentes raisons (travaux champêtres,
jours de marché hebdomadaire, etc.).
Néanmoins, le désir de réussir ce
mémoire nous a conduit à surmonter toutes ces limites
méthodologiques afin de disposer de données intéressantes
pour élaborer ce document.
RESULTATS ET DISCUSSIONS
TROISIEME PARTIE :
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Serigne Modou SARR, mémoire de fin d'études/
Master spécialisé en Gestion des Aires
Protégées
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La création du PNDB a enclenché une logique de
conflits entre les populations riveraines et les autorités de l'aire
protégée. Les deux principaux problèmes soulevés
par ces populations sont généralement l'accès aux
ressources biotiques et abiotiques. Le premier se rapporte aux convoitises de
toutes natures, sur les ressources vivantes ou non vivantes dans l'aire
protégée. Ces ressources constituent en général un
moyen pour la survie des populations locales. Il s'agit des PFNL, de la viande
de brousse, du pâturage, de l'accès et de l'exploitation de la
terre entre autre.
Le second est lié aux conflits entre les hommes et les
animaux. Certains paysans ont été toujours victimes de
déprédateurs pour leurs troupeaux et leurs champs de culture.
Beaucoup d'études ont été menées dans la zone pour
comprendre le conflit « homme éléphant ». Cependant
pour le service forestier, les problèmes portent
généralement sur des questions symétriques :
- la divagation du bétail qui est une véritable
source de conflits entre les éleveurs et le gestionnaire du parc. Ce
phénomène résulte d'une double cause dont
l'éloignement du cheptel pour protéger les champs de cultures et
la recherche d'éventuels pâturages ou des points d'eau ;
- l'empiétement sur le parc constitue une forme
très courante à l'atteinte de l'intégrité du parc.
Ces pratiques sont d'origines diverses et le plus souvent pour les besoins de
cueillette, de pêche, de récolte de paille, de terres pour
cultiver. Ceux-ci conduisent les populations à opérer presque
partout en raison de la rareté des ressources naturelles en dehors du
parc.
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