I.2.2.2.4. Le secteur des services
Le secteur commercial est relativement développé
à Boromo. Le marché hebdomadaire attire la population de toute la
région qui vient vendre ou acheter divers produits. Il est prévu
par la Mairie de développer cette activité en améliorant
les infrastructures, par la mise en place d'un marché en
matériaux définitifs. La place de la gare routière,
où s'arrêtent tous les bus reliant Ouagadougou à
Bobo-Dioulasso, regorge de vendeurs de denrées pour les voyageurs en
escale à Boromo. Le tourisme est une activité non
négligeable, en particulier du fait de la présence des
éléphants et de la situation de la ville en bordure de la route
nationale reliant Ouagadougou Bobo-Dioulasso.
L'artisanat est généralement une activité
de saison sèche : on rencontre des forgerons également sculpteurs
de masques, des potières et quelques tisserands. Les masques, outre leur
valeur traditionnelle et coutumière, sont vendus aux touristes sur place
ou à Ouagadougou. En revanche le principal débouché pour
les autres activités est à usage local.
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Serigne Modou SARR, mémoire de fin d'études/
Master spécialisé en Gestion des Aires
Protégées
DEUXIEME PARTIE : PROBLEMATIQUE, JUSTIFICATION, OBJECTIFS
ET
DEMARCHE METHODOLOGIQUE
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Serigne Modou SARR, mémoire de fin d'études/
Master spécialisé en Gestion des Aires
Protégées
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II.1. Problématique et justification
L'économie du Burkina Faso reste embryonnaire et
largement dominée par les secteurs de l'agriculture et de
l'élevage. Pratiquées de façon extensive, ces deux
secteurs contribuent à plus de 40% au Produit Intérieur Brut
(PIB) et assurent presque 80% des exportations totales du pays (SOME 2002). Il
s'établit alors, à travers ces chiffres, que ces secteurs jouent
sans conteste un rôle fondamental dans l'ensemble du processus de
développement du pays. Ils assurent l'alimentation des populations,
surtout rurales, procurent des devises, fournissent des capitaux pour
l'investissement et occupent plus de 85% de la population active (BELEM
1985).
La terre et les autres ressources naturelles constituent sans
doute un capital très important pour la pratique et la réussite
de ces activités. Or, avec les grandes sécheresses de 1973/1974
et 1983/1984, les changements climatiques, la croissance démographique
très élevée avec un taux de 2,68% par an (INSD 1998), les
feux de brousses, l'augmentation des superficies emblavées et du
cheptel, on constate nettement une dégradation
accélérée de ces ressources naturelles du Burkina Faso.
Cette situation a placé sur le chemin de la migration un grand nombre
d'agriculteurs et de pasteurs vers les zones forestières. Cette
migration s'est faite vers ces zones rurales à la recherche de
meilleures terres, du pâturage et de Produits Forestiers Non Ligneux.
Comme quoi, l'homme veille toujours à s'installer dans les meilleurs
écosystèmes, car vivre, c'est satisfaire un ensemble de besoins
essentiels. Et la satisfaction de ces besoins nécessite
inéluctablement la disponibilité en qualité et en
quantité suffisante des ressources biotiques et abiotiques.
Cette migration a entrainé la création des
hameaux de culture à proximité des aires protégées
et à l'intérieur de ces entités forestières dans
certains cas. Ces entités forestières sont
considérées comme des greniers à cause de leur potentiel
écologique important (NEYA, 2007).
Les écosystèmes protégés sont des
sanctuaires de valeurs culturelles, touristiques, économiques,
écologiques et environnementales. Ainsi, ces aires
protégées jouissent de statuts particuliers de protection et de
conservation par des textes législatifs et réglementaires.
Aujourd'hui, la question de conservation et de protection des aires
protégées se heurte aux pressions des populations riveraines
cherchant à satisfaire leurs besoins vitaux. Selon VAKE (2006) les
actions anthropiques constituent aujourd'hui une menace d'extinction de la
diversité biologique de certaines de ces aires protégées,
notamment par l'agriculture, l'élevage, le braconnage, la carbonisation,
les feux de brousse incontrôlés et le prélèvement
anarchique de PFNL.
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Protégées
II.2. Objectifs
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