CONCLUSION GENERALE
Le Parc était géré comme une forêt
classée par la DPECV de Boromo jusqu'à 2008, date de
création de l'OFINAP. L'organe de surveillance ne disposait pas de
moyens humains et matériels pour une gestion efficace de l'aire
protégée. Les résultats de l'étude prouvent que les
populations riveraines du PNDB ont une bonne perception des causes et
conséquences de la dégradation de leurs environnements. Elles ont
une bonne connaissance des textes réglementant la gestion des ressources
naturelles de leurs terroirs. Malgré cela le conflit entre ces
dernières et le service forestier, est toujours d'actualité.
L'étude montre une forte diminution des populations des
mammifères qui passent de 40 espèces en 1992-1992 à 26
espèces en 2002. Ce phénomène s'est accentué
davantage au cours des années. Et avec le survol aérien de mars
2009, nous avons enregistré seulement une dizaine de
mammifères.
Cependant l'avifaune et la flore du parc sont moins
affectées par la disparition d'espèces. En somme l'habitat reste
intact malgré le déséquilibre écologique
constaté sur la diversité biologique du parc.
Ainsi les activités humaines qui concourent à la
destruction de la diversité biologique sont présentes en
permanence dans toute l'étendue du parc. Pour notre part, l'étude
révèle que le braconnage, l'exploitation des produits forestiers
non ligneux, la divagation du bétail, l'installation de champs de
culture et l'orpaillage traditionnelle sont les principales pressions
rencontrées dans le PNDB. D'autre part, il ressort que ces pressions
n'ont pas la même étendue, ni la même ampleur sur l'ensemble
de l'aire protégée. C'est ainsi que le braconnage et la
divagation du bétail sont répandus partout dans l'aire
protégée avec des impacts sévères. Pour
l'orpaillage, les impacts sont sévères mais l'étendue de
l'ampleur est localisée dans les zones de Poura et Soumbou.
L'intensité des impacts de l'exploitation des PFNL comme celle de
l'occupation des terres par l'agriculture reste modérée et
l'étendue des impacts est éparse. Pour inverser les tendances
négatives, nous avons suggéré :
Le renforcement de la surveillance pour éradiquer
l'exploitation illégale des ressources naturelles du parc. Il urge de
mettre suffisamment de moyens humains et financiers dans cette aire
protégée ;
L'implication des populations riveraines dans
l'élaboration des plans d'aménagement et de gestion
s'avère indispensable ;
La réintroduction de certaines espèces animales
notamment les cobs, le bubale major, le damalisque et le buffle
contribuerait à maintenir l'équilibre écologique du
PNDB.
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