II. 2. PARAMETRES
MICROBIOLOGIQUES
Les eaux résiduaires urbaines contiennent de
nombreux germes (champignons, amibes, protozoaires, bactéries, virus)
dont certains sont pathogènes. La présence de coliformes et de
streptocoques témoigne d'une contamination fécale de ces eaux
qu'il est impératif de les épurer pour préserver le milieu
naturel (Olivier et Christelle, 2004).
- Protozoaires : ils sont
présents dans les eaux usées à l'état de kystes. La
principale forme pathogène pour l'homme est Entamoeba
histolytica, agent responsable de la dysenterie amibienne
(Bouhoum et al, 1997)
- Helminthes : les helminthes
sont rencontrés dans les eaux usées sous forme d'oeufs et
proviennent des excréta des personnes ou d'animaux infectés et
peuvent constituer une source de réinfection par voie orale,
respiratoire ou par voie cutanée (Lamghari et Assobhei,
2005).
- Virus : les virus se trouvent
dans les eaux résiduaires à des concentrations de l'
ordre de milliers
d'unités infectieuses par millilitre d'eau. Parmi les infections virales
d'origine hydrique, on trouve la poliomyélite, également on peut
citer l'hépatite A.
- Les coliformes totaux et
fécaux : c'est un groupe de bactéries
utilisé comme indicateur de contamination fécale. Ils
appartiennent à la classe des Enterobacteriaceaes. Ce sont des bacilles
à gram négatif, asporogénes, oxydase négative,
aérobies ou anaérobie facultatifs, capables de se multiplier et
de fermenter le lactose et produisent de gaz, d'acide et d'aldéhyde
(Guedira, 2001). on les considère comme bons
indicateurs de contamination fécale, ils se cultivent à
44°C.
Les coliformes totaux se développent à
37°C. Ces derniers peuvent avoir une origine non strictement
fécale : Le sol, les insectes et les plantes peuvent les
héberger. Les coliformes totaux sont inclus dans les germes
témoins de contamination fécale de deuxième ordre.
(Imziln, 1990).
- Les streptocoques fécaux :
Ces bactéries appartiennent à la famille des
streptococcaceae, sont des cocci généralement disposées en
diplocoques ou en courte chaîne, à gram négatif,
asporulantes, immobiles, aérobies facultatifs et possédant un
métabolisme fermentatif. Ces germes colonisent l'intestin de l'homme et
des animaux à sang chaud. Leur présence dans le milieu hydrique
prouve une pollution d'origine fécale de l'eau. Cependant, on peut
trouver aussi des streptocoques fécaux dans le sol, les plantes et les
insectes (Papadakis, 1982).
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