II. / CARACTERISATION DES
EAUX USEES
La composition des eaux usées est extrêmement
variable en fonction de leur origine (industrielle, domestique, etc.). Elles
peuvent contenir de nombreuses substances, sous forme solide ou dissoute, ainsi
que de nombreux micro-organismes. En fonction de leurs caractéristiques
physiques, chimiques, biologiques et du danger sanitaire qu'elles
représentent, ces substances peuvent être classées en
quatre groupes : les micro-organismes, les matières en suspension, les
éléments traces minéraux ou organiques, et les substances
nutritives.
II. 1. PARAMETRES
PHYSICOCHIMIQUES
- La température : Il est
primordial de connaître la température d'une eau. En effet, elle
joue un rôle très important dans la solubilité des sels et
surtout des gaz, et la détermination du pH .Donc cette grandeur physique
permet de déceler les conditions extrêmes préjudiciables au
bon fonctionnement du processus biologique.
- Le pH : Le pH est la mesure du
caractère acide (1 < pH < 7) ou basique (7 < pH < 14) des
eaux usées. En général, l'activité biologique se
situe entre 6.5 et 8 unités de pH. En dehors de cet intervalle, le pH
affecte la vie aquatique et par conséquent influence
l'auto-épuration du milieu naturel.
- Matières en suspension (MES) :
c'est la quantité de pollution organique et minérale non
dissoute dans l'eau (Gomella et Guerree, 1978). Les MES sont
responsable d'ensablement et de baisse de pénétration de la
lumière dans l'eau, ce qui entraîne une diminution
l'activité photosynthétique et une chute de la
productivité du phytoplancton.
- Demande biochimique en oxygène
(DBO) : Les phénomènes d'auto-épuration
dans les eaux superficielles résultent de la dégradation des
charges organiques polluantes par les micro-organismes. La demande biologique
en oxygène est, par définition, la quantité
d'oxygène nécessaire aux microorganismes vivants pour assurer
l'oxydation et la stabilisation des matières organiques présentes
dans l'eau usée. C'est un paramètre qui permet d'évaluer
la fraction de la pollution organique biodégradable .Par convention, la
DBO5 est la valeur obtenue après cinq jours d'incubation
(Eckenfelder, 1982). La gamme de la DBO5 des eaux
usées urbaines au Maroc est 200-400mg/L (Foutlane,
2005).
- La demande chimique en oxygène (DCO) :
DCO est la quantité d'oxygène nécessaire pour
oxyder les matières organiques y compris les matières
biodégradables et non biodégradables par voie
chimique. Vu la simplicité de mesure de DCO et sa précision, il
s'est avéré nécessaire de développer des
corrélations entre la DBO5 et la DCO ainsi le rapport DCO/
DBO5 des eaux usées urbaines est proche de 2 (Gomella
et Guerree, 1978), le rapport DCO/ DBO5des effluents
domestiques est de 1,9 à 2,5. (Hamdani et al,
2002).
- Les matières
azotées : Les formes de l'azote dans les eaux
usées sont l'azote total (NTK), les nitrates
(NO3-) et les nitrites
(NO2-). En plus de la toxicité de la forme
ammoniacale et nitrique l'azote intervient dans le phénomène de
l'eutrophisation. Donc, sa caractérisation et sa quantification sont
primordiales pour les rejets liquides dans le milieu naturel (Deronzier
et al., 2001).
- Matières
phosphatées : c'est la quantité de phosphore total
contenu dans l'eau sous diverses formes : plyphosphates, organophosphates
et orthophosphates. Le phosphore est aussi responsable de l'eutrophisation du
milieu aquatique, d'où l'obligation de sa détermination
(Martin, 1987).
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