4. Bathymétrie et lithofaciès du lac
Nokoué
La profondeur du lac est inférieure à 3 m
(COLLEUIL, 1984). En effet, elle est comprise entre 2 et 2,8 m sur une
superficie de 28,5 km2 puis entre 1 et 2 m sur 104 km2 et
enfin, elle est inférieure à 1m sur 30 km2.
Les lithofaciès observés sont de deux types
(TEXIER 1980) : les sables occupant 20% de la
superficie du lac sont concentrés à certains
débouchés de la rivière Sô, du fleuve
Ouémé, du canal de Totchè et le long de la bordure
méridionale du lac ; quant à la vase, elle couvre 14% du lac
dans la partie Sud-Ouest alors que la superficie restante (66%) est
constituée d'un faciès intermédiaire de sable vaseux.
5. Données humaines
Les cités lacustres du Sud-Est du Bénin sont
constituées par une constellation de villages lacustres et semi
lacustres disséminés sur une superficie d'environ 260.000 ha.
Le peuplement du pays lacustre s'est fait par étapes et
par vagues migratoires à partir de 1650. Il faut retenir essentiellement
trois grandes migrations : la première est celle des Adja-Tadonou
et les deux autres au 18ème siècle (PETREQUIN,
1984), sont celles des Ouémènou et des Adja-Aïzo
fuyant respectivement les pressions du royaume Yoruba d'Oyo et des guerriers du
royaume d'Abomey.
Avec la forme des habitations (habitations sur pilotis) et le
genre de vie propre aux lacustres, il s'est développé une
civilisation de l'eau où tout se passe pratiquement sur l'eau (commerce,
loisir, artisanat, élevage, etc.).
La pêche constitue l'activité principale des
habitants des cités lacustres. Quant à l'agriculture de
décrue, elle est pratiquée par les semi lacustres. La population
lacustre s'adonne à l'élevage de porcins, ovins, caprins et
à la volaille.
De nombreuses activités commerciales sont
également menées sur le lac : trafic de produits
pétroliers, commercialisation des ressources halieutiques et autres
produits de pêche, etc. Dans la commune de Sô-Ava par exemple, des
marchés flottants (marchés sur l'eau) s'animent
régulièrement.
II - METHODOLOGIE
L'approche méthodologique utilisée est
transversale .La démarche méthodologique se présente comme
suit : les visites du cadre d'étude, les entretiens avec des
personnes ressources, les enquêtes, l'étude physico-chimique et
bactériologique de l'eau du lac.
1. Les visites du site d'étude
Il s'agit de séjours dans différentes
localités du lac. Ces visites nous ont permis de cibler les lieux
d'enquêtes de terrain et de toucher du doigt les véritables
problèmes écologiques du lac. Elles nous ont également
donné l'occasion de répertorier les sites de décharge
d'ordure présente sur la berge du lac.
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