HYPOTHESE DU TRAVAIL
Le processus qui consiste à répondre d'une
manière a priori aux questions posées dans la
problématique. Est une étape sensible de la recherche
scientifique, car offre un cadre d'explication et de compréhension des
données. En Asie du nord-est, on a vu s'instaurer une interaction entre
la Chine, le Japon, la Russie et les Etats - Unis avec un risque d'explosion
dans la péninsule instable de Corée du sud. En Asie du sud - est,
les principaux acteurs sont la Chine, le Japon, l'Inde, les Etats-Unis et
l'Indonésie ; ils doivent s'efforcer de concilier leurs
intérêts avec ceux du Vietnam, de la Thaïlande, de
l'Australie et des Philippines. En outre, les rôles que jouent la plupart
des pays d'Asie changent eux-mêmes constamment. Le Japon évaluant
dans le sens d'une politique plus ouvertement nationale, il risque fort
d'intervenir plus activement dans les deux équilibres
stratégiques et de chercher avant tout à indiquer l'influence de
la chine.
De même, l'inde apparait comme une puissance de premier
plan et elle appelée à devenir de plus en plus présente en
Asie du sud-est, rénovant ainsi avec la politique traditionnelle du Raj
Britannique qui cherchait à dominer tout le territoire s'étendant
de Singapour à Aden. Quant à la chine, elle ne remarquera pas de
revendiquer un rôle politique à la mesure de sa puissance
économique, croissante.
Tout cela explique les différences entre le
système américain de sécurité en Asie et celui qui
prévaut en Europe. Dans l'alliance atlantique, l'engagement de
l'Amérique s'exprime à travers une forte présence
militaire américaine, un commandement militaire intégré et
un conseil permanent des ambassadeurs. En revanche, aucun mécanisme
formel ne vient étayer le traité de sécurité
mutuelle entre les Etats-Unis et le japon ; celui-ci ressemble d'avantage
à une stratégie asiatique globale.
La présence militaire américaine aux
philippines, qui a officiellement pris fin en 1942. Ne les a pas
empêchées d'être membre du mouvement des pays non
alignés. Il n'ya qu'en Corée du sud que les lignes sont
tracées comme elles l'ont été en Europe ; mais les
forces locales exercent une responsabilité bien supérieure
à ce que l'on a pu observer le long du rideau de fer pendant la guerre
froide.
En matière de sécurité, les pays d'Asie
vivent simultanément dans deux mondes. S'agissant de l'équilibre
des forces, ils se placent sous la protection de l'équilibre global
assuré par l'Amérique. Dans le même temps, ils sont
nombreux à définir de non-alignement qui évite tous biens
politiques officiels avec les Etats-Unis et leur laisse même toute
latitude pour s'associer à des politiques destinées à
affaiblir l'hégémonie prétendue de l'Amérique.
La convergence des ces élément empêche les
Etats - Unis de définir une approche unique dans l'élaboration
d'un ordre international pour l'Asie. En Europe, les Etats-Unis ont poursuivre
une double stratégie à la fois militaire et politique : La
création d'une alliance militaire destinée parer la menace
soviétique, d'une invasion, associée à in soutien
systématique des institutions démocratiques qui les a conduits
à encourager le redressement économique de l'Europe, puis
l'intégration européenne.
Aucune de ces stratégies n'a jamais été
pleinement applicable en Asie. La géostratégie américaine
consisterait de demeurer l'arbitre des affaires du monde et d'empêcher
l'émergence d'une puissance asiatique susceptible de mettre en danger
les intérêts des Etats-Unis dans la région. Cela se trouve
consigné dans le grand dessein géopolitique des Etats-Unis pour
la grande région du proche et Moyen - Orient, qu'eux considèrent
comme le centre des enjeux de grandes puissances.
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