§2. Cadre politique.
Alors qu'à son accession à l'indépendance
en 1960, la République Démocratique du Congo avait
expérimenté le multipartisme, elle a été
entraînée depuis 1974 dans une gestion patrimoniale qui, en
détruisant les infrastructures économiques et sociales, a
renforcé le sous-développement. Le 17 mai 1997, le Régime
MOBUTU a été renversé par l'Alliance des Forces
Démocratiques pour la Libération du Congo (A.F.D.L)
dirigée par Laurent-Désiré KABILA. C'est seulement
à l'avènement de Joseph KABILA à la magistrature
suprême, en 2001, qu'une ère nouvelle a été
inauguré tant sur le plan politique, économique que social,
relançant ainsi l'élan de la construction nationale.
En effet, après avoir fini l'objectif primordial de son
action, à savoir le retour de la paix et la réunification du
territoire national, le Président KABILA a choisi de privilégier
les voies diplomatiques pour sortir le pays de la profonde crise dans laquelle
il était plongé. Le Dialogue Inter-congolais qui a
rassemblé toutes les forces belligérantes ainsi que les forces
vives de la société, a débouché sur un Accord
Global et Inclusif, et une Constitution de Transition qui traduit ainsi
l'expression de la volonté commune d'oeuvrer pour le
développement du pays. Le couronnement de ce processus de paix est
l'installation effective de nouvelles institutions dont les animateurs sont
issus de toutes les composantes et Entités ayant pris part à ce
forum.
Actuellement, les institutions de la République
sont :
1) Le Président de la République,
2) Le Gouvernement (Quatre vice-présidents, 36
Ministres et 25 vice-ministres) ;
3) L'Assemblée nationale (500
députés) ;
4) Le Sénat (120 sénateurs) ;
5) Les Cours et Tribunaux.
La formule 1 + 4 c'est-à-dire un président de la
République et quatre Vice-présidents qui fait de la RDC un
véritable cas d'école tient merveilleusement le coup dans un
contexte sans précédent. Pour consolider la marche vers un Etat
de droit, cinq institutions d'appui à la démocratie ont
été créées, à savoir :
1) La Commission Electorale Indépendante,
2) L'Observation nationale des droits de l'homme ;
3) La Commission Vérité et
Réconciliation ;
4) La Commission de l'éthique et de la lutte contre la
corruption.
5) La Commission de l'Ethique et de la lutte contre la
corruption).
Avec l'appui de la communauté internationale, le pays
est résolument engagé dans le processus électoral afin de
mettre fin à la transition. Le coup d'envoi décisif en est
donné par le déploiement sur toute l'étendue du territoire
national des opérations d'identification et d'enrôlement des
électeurs. Nous pouvons également signaler la tenue du
référendum constitutionnel, des élections
législatives nationales et l'élection présidentielle du 30
juillet 2006 (au premier tour). Les élections législatives
provinciales et présidentielles du second tour sont attendues
certainement.
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